mardi, juillet 31, 2018

PÉDOPHILIE AU CHILI : LES ÉVÊQUES RÉFLÉCHISSENT AUX RACINES DU SCANDALE

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L'ARCHEVÊQUE DE SANTIAGO RICARDO EZZATI (D) LORS D'UNE 
ASSEMBLÉE EXTRAORDINAIRE DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE CHILIENNE 
À PUNTA DE TRALCA, LE 30 JUILLET 2018 
PHOTO CLAUDIO REYES. AFP
Les évêques chiliens se sont réunis lundi en assemblée extraordinaire pour «réfléchir en profondeur» aux raisons du scandale d’abus sexuels qui éclabousse l’Eglise catholique du pays, et tenter de «surmonter» la crise.
Cette église est en pleine tourmente après que 158 personnes - évêques, prêtres ou laïcs liés à celle-ci - sont ou ont été visées par une enquête pour abus sexuels sur des mineurs et des adultes depuis les années 1960.

MANIFESTATION CONTRE L’OMERTA ENTOURANT LES ABUS SXUELS
 LORS D’UNE MESSE, LE 25 JUILLET, DANS LA CATHÉDRALE DE SANTIAGO. 
PHOTO CLAUDIO REYES/AFP 
Au total, le parquet général a recensé 266 victimes, dont 178 étaient mineures.

«Nous voulons réfléchir en profondeur aux problèmes qui affectent l’Eglise, en particulier la crise récente, les causes, les racines (...) et examiner comment la surmonter», a déclaré à la presse le porte-parole de la Conférence épiscopale, Monseigneur Fernando Ramos, à Punta Tralca (centre), où se tient jusqu’à vendredi l’assemblée des évêques.

Ces derniers veulent également «une meilleure collaboration avec les procureurs» qui enquêtent sur les abus sexuels et les dissimulations de la hiérarchie de l’Eglise, selon Fernando Ramos.

«Nous voulons parvenir à un accord avec le parquet pour pouvoir transmettre les informations pertinentes», a souligné Fernando Ramos, qui s’est dit soucieux de «protéger les mineurs et de poursuivre ceux qui commettent des délits contre eux».

L’archevêque de Santiago, le cardinal Ricardo Ezzati, a été convoqué mardi par le procureur régional de Rancagua (centre) afin de répondre, le 21 août, aux accusations de dissimulation des abus sexuels perpétrés par le clergé chilien.

Le 18 mai, l’ensemble de la hiérarchie de l’Eglise chilienne avait présenté sa démission au pape François dans le cadre de ce scandale de pédophilie et d’omerta.

François - qui avait défendu l’évêque chilien Juan Barros, soupçonné d’avoir tu les crimes d’un vieux prêtre pédophile, avant de présenter des excuses, a jusqu’ici accepté la démission de cinq évêques chiliens.

Les autorités de l’Eglise catholique chilienne «auraient pu et auraient dû» éviter de nombreux abus contre des enfants, avait déploré pour sa part samedi le président chilien Sebastián Piñera.

AFP

TAIRA, ÉPICENTRE DE L'ART RUPESTRE CHILIEN


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DES PEINTURES RUPESTRES DANS LA GROTTE DE TAIRA,
DANS LE DÉSERT DE L'ATACAMA, AU CHILI, LE 21 JUILLET 2018
PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP
Il y a près de 3.000 ans, bergers et caravaniers ont gravé la roche dans la vallée de Taira, dans le désert d'Atacama, faisant de ce site qui aspire à être classé au patrimoine mondial de l'Unesco l'épicentre de l'art rupestre au Chili.
Boursedirect avec l'AFP
Le clou du spectacle de cette galerie à ciel ouvert, située à 3.150 mètres d'altitude, dans le nord du pays, est l'Alero Taira, site qui abrite une série de dessins de lamas.

Cet animal, présent dans toute la région andine, fut durant des millénaires la principale source de richesse pour les habitants du désert le plus aride de la planète. Il était aussi sacrifié lors des différents rituels de la zone, notamment ceux en hommage à la Pacha Mama, la terre nourricière sacrée pour les Indiens.

Si 90% des peintures, aux tons jaune ocre, blanc et rouge représentent des lamas -grands, petits en train de téter, en mouvement avec un sens de la perspective- les dessins reflètent aussi la diversité du désert, avec des renards, des autruches, des chiens, des perdrix ou des serpents.
L'ARCHÉOLOGUE CHILIEN JOSÉ BERENGUER À TAIRA,
DANS LE DÉSERT DE L'ATACAMA, AU CHILI, LE 21 JUILLET 2018
PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP
Les quelques figures humaines représentées sont petites, comme si ces hommes, "cherchaient à passer inaperçus face à la grandeur de ces animaux si importants pour leur économie", décrypte l'archéologue José Berenguer, qui étudie depuis 35 ans ce site, qu'il estime être "le plus complexe d'Amérique du sud".

Découvertes en 1944 par l'archéologue suédois Stig Ryden, ces peintures ont entre 2.400 et 2.800 ans d'ancienneté.

Mais Taira est avant tout une "célébration de la vie, un rituel de bergers voué à accroître leur cheptel dans un dialogue respectueux avec les divinités qui gouvernent le ciel et la terre", ajoute José Berenguer.

- "Testament" -

Il s'agit aussi d'un "testament" des "grands-parents", qui ne savaient ni lire ni écrire, souligne Rumualda Galleguillos, une des quelques indigènes qui vivent encore de l'élevage des lamas, comme ses ancêtres.
LE VOLCAN SAN PEDRO, PRÈS DE TAIRA,
DANS LE DÉSERT DE L'ATACAMA,
AU CHILI, LE 20 JUILLET 2018
PHOTO  MARTIN BERNETTI / AFP 

La communauté indigène de Taira souhaite faire de ce site une destination touristique durable et régulée.

"Personne ne peut comprendre ce qui a été fait il y a 18.000 ans car ces peuples ont disparu. Ici, il est possible d'en saisir le sens car nous avons l'ethnographie et il y existe (encore) des personnes qui utilisent pratiquement les mêmes techniques que par le passé", assure José Berenguer, également conservateur du Musée d'Art précolombien de Santiago.

Il y a 2.500 ans déjà, on scrutait le ciel dans le nord du Chili, région considérée comme le paradis actuel des astronomes.


Les habitants de cette zone peu hospitalière étaient capables d’interpréter les étoiles pour domestiquer le désert et ses dangers, explique le livre "L'univers de nos grands-parents", un projet d'ethnoastronomie (interprétation des observations astronomiques passées) portée par l'observatoire ALMA et le musée archéologique Gustavo Le Paige.
UNE FEMME ATTEND UN GROUPE D'ARCHÉOLOGUE POUR ALLER VISITER
LES GROTTES DE TAIRA, DANS LE DÉSERT DE L'ATACAMA,
AU CHILI, LE 21 JUILLET 2018
PHOTO ( MARTIN BERNETTI / AFP )
À l'heure actuelle, l'ALMA est le plus grand radiotélescope de la planète, situé lui aussi dans le nord du Chili et géré par une association internationale entre l'Europe, l'Amérique du Nord, l'Asie, en collaboration avec le Chili.

Taira se trouve sur un axe où s'alignent plusieurs sites sacrés: "l'oeil de sable" du Sirawe, d'où les indigènes invoquaient la pluie, le Volcan San Pedro, la colline Colorada et la plaine de Cuestecilla.


Taira "a peu d'équivalents en terme de beauté et de complexité", affirme M. Berenguer, qui espère dans un futur proche pouvoir candidater au patrimoine mondial de l'Unesco, à l'image d'autres cathédrale de l'art rupestre bien plus anciennes que sont les grottes d'Altamira, en Espagne, ou celles de Lascaux, en France.

dimanche, juillet 29, 2018

PÉDOPHILIE AU CHILI : LE PRÉSIDENT CRITIQUE L'ATTITUDE DE L'ÉGLISE

LE PRÉSIDENT CHILIEN SEBASTIAN PINERA A FUSTIGÉ 
SAMEDI LES DISSIMULATIONS DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE.
PHOTO ALFREDO ESTRELLA / AFP
Les autorités de l'Église catholique chilienne "auraient pu et auraient dû" éviter de nombreux abus contre des enfants, a déploré le président chilien Sebastián Piñera dans un entretien diffusé samedi.
Europe1
Ce sont ses premières déclarations sur le scandale qui a éclaboussé l'Église et le Vatican. Samedi, dans un entretien avec l'Association régionale des chaînes de télévision (Arcatel), le président chilien Sebastián Pinera a déploré l'attitude des autorités de l'Église catholique chilienne dans les affaires de pédophilie qui ont récemment éclaté dans le pays. Selon lui, elles "auraient pu et auraient dû éviter de nombreux abus et beaucoup de souffrances aux enfants chiliens".

"L'Église ne devrait jamais dissimuler un crime". "Je le regrette profondément", a poursuivi le président chilien. "De nombreuses autorités de l'Église catholique ont eu connaissance de ces actes et, au lieu de les affronter avec la vérité, elles les ont dissimulés. J'espère que c'est une grande leçon pour l'Église catholique et je le dis clairement et avec respect en tant que catholique : l'Église ne devrait jamais dissimuler un crime, encore moins lorsqu'il s'agit de crimes d'abus sexuels contre des enfants."

Plus de 260 victimes. L'église catholique chilienne est en pleine tourmente après que 158 personnes - évêques, prêtres ou laïcs liés à celle-ci - sont ou ont été visées par une enquête pour abus sexuels sur des mineurs et des adultes depuis les années 1960. Au total, le parquet général a recensé 266 victimes, dont 178 étaient mineures. 

Démissions des évêques chiliens. Au cours d'un voyage au Chili en janvier, le pape François avait défendu avec force l'évêque chilien Juan Barros, soupçonné d'avoir tu les crimes d'un vieux prêtre pédophile, se déclarant persuadé de son innocence et demandant aux victimes présumées des preuves de culpabilité. Il avait ensuite présenté des excuses puis dépêché au Chili Mgr Charles Scicluna, l'archevêque de Malte chargé d'enquêter sur les cas de pédophilie chez les prêtres, afin de s'entretenir avec les victimes. En mai, il avait invité à Rome certaines des victimes et avait convoqué l'ensemble des évêques chiliens. Ces derniers avaient présenté leur démission en bloc après la rencontre. Pour le moment, le pape a accepté la démission de cinq d'entre eux, dont Mgr Juan Barros.

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AHED TAMIMI, LA JEUNE PALESTINIENNE QUI AVAIT GIFLÉ DES SOLDATS ISRAÉLIENS, A ÉTÉ LIBÉRÉE

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LA JEUNE AHED TAMIMI A ÉTÉ LIBÉRÉE LE DIMANCHE 
9 JUILLET 2018, APRÈS PLUS DE SEPT MOIS EN PRISON.
PHOTO ABIR SULTAN - MAXPPP

Les Palestiniens louent en l’adolescente de 17 ans un exemple de courage face aux abus israéliens dans les territoires palestiniens occupés. Elle sort de huit mois de prison.
AHED TAMIMI RÉPOND AUX JOURNALISTES
À SA SORTIE DE PRISON.
PHOTO ABBAS MOMANI / AFP
Son visage juvénile ceint de longues boucles blondes toise les passants, peint sur le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie occupée. L’adolescente est devenue une icône de la résistance palestinienne. Au terme de huit mois de détention pour avoir giflé deux soldats israéliens, Ahed Tamimi a pu sortir de prison, dimanche 29 juillet.

La jeune fille de 17 ans et sa mère, Nariman Tamimi, également incarcérée à la suite de l’incident, ont été transférées de la prison Sharon, en Israël, en Cisjordanie occupée, où elles résident, a annoncé un porte-parole de la prison.

Elles ont été conduites par des soldats israéliens jusqu’à leur village de Nabi Saleh, un territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de cinquante ans. En larmes, l’adolescente a embrassé les membres de sa famille et les soutiens venus l’accueillir, sur un petit chemin menant à la bourgade.

Face à un mur de caméras, un keffieh, châle blanc et noir symbole de la résistance palestinienne, sur les épaules, Ahed Tamimi a brièvement invité les médias à suivre la conférence de presse qu’elle donnera plus tard dans la journée.

Puis, Bassem Tamimi, son père, a rejoint les deux femmes, et le trio s’est dirigé vers la maison familiale, entouré par une foule scandant : « Nous voulons vivre libres ! »

Un peu plus tôt, des membres de la famille et des soutiens d’Ahed Tamimi s’étaient réunis près d’un point de passage à Rantis, en Cisjordanie occupée, pour accueillir Ahed Tamimi et sa mère, mais ils n’avaient pu les saluer, les deux femmes ayant été remises à des soldats israéliens à l’abri des regards et des caméras.

Les autorités israéliennes ont tenu à limiter la médiatisation de la libération des deux femmes, diffusant des informations contradictoires sur l’endroit par lequel elles étaient censées rentrer en Cisjordanie occupée.


SAMEDI, DEUX ITALIENS ET UN PALESTINIEN ONT ÉTÉ ARRÊTÉS POUR
AVOIR PEINT LE VISAGE DÉSORMAIS CÉLÈBRE DE L’ADOLESCENTE SUR
 LE MUR DE SÉPARATION CONSTRUIT PAR ISRAËL EN CISJORDANIE OCCUPÉE.
PHOTO MUSSA ISSA QAWASMA / REUTERS

Arrêtés pour avoir peint le visage d’Ahed Tamimi

Samedi, deux Italiens et un Palestinien ont été arrêtés pour avoir peint le visage désormais célèbre de l’adolescente sur le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie occupée.

Samedi, la police des frontières israélienne a arrêté deux Italiens et un Palestinien, soupçonnés « d’abîmer et de vandaliser le mur de sécurité dans la zone de Bethléem », selon la police dans un communiqué de presse. Les trois hommes, dont les visages étaient masqués, sont accusés d’avoir peint illégalement sur le mur. Ils étaient toujours en détention dimanche.

Le ministère des affaires étrangères italien a dit, dimanche, qu’il suivait « avec la plus grande attention le cas des deux Italiens arrêtés à Bethléem », ajoutant que que le consul italien s’était rendu « au lieu de détention à Jérusalem » et qu’un avocat du consulat avait pu s’entretenir avec les deux hommes.

Mercredi, l’artiste de rue italien Jorit Agoch avait revendiqué être l’auteur du portrait. Un message publié samedi soir sur une page Facebook qui porte son nom disait qu’il avait été arrêté et qu’il demandait de l’aide.

Un anniversaire en prison

Ahed Tamimi avait été arrêtée le 19 décembre 2017, quelques jours après la diffusion d’une vidéo devenue virale sur Internet. Des images la montraient s’approchant avec sa cousine Nour Tamimi de deux soldats israéliens appuyés contre un muret, dans la cour de sa maison, à Nabi Saleh.

Les deux jeunes filles leur demandent de quitter les lieux, puis leur donnent des coups de pied et de poing et des gifles. Ahed Tamimi avait 16 ans au moment de son arrestation. Condamnée à huit mois de prison le 21 mars à l’issue d’un accord dit de « plaider coupable », l’adolescente a fêté ses 17 ans en prison. Sa cousine avait elle été libérée en mars.

Lourde peine

Issue d’une famille connue pour sa lutte contre l’occupation israélienne, Ahed Tamimi avait déjà été impliquée dans une série d’incidents avec des soldats, dont les images avaient fait le tour du monde.

Les Palestiniens louent en Ahed Tamimi un exemple de courage face aux abus israéliens dans les territoires palestiniens occupés. Nombre d’Israéliens considèrent pour leur part qu’elle est un exemple de la façon dont les Palestiniens encouragent leurs enfants à la haine.

Le procès de l’adolescente devant un tribunal militaire a bénéficié d’une importante couverture médiatique. « Il y a eu cette image symbolique d’une enfant se confrontant à un soldat israélien hyperarmé juste devant sa maison. Et le fait qu’elle ait été condamnée à une si lourde peine a suscité l’attention », explique Yara Hawari, une militante palestinienne, amie de la famille Tamimi.

Ahed Tamimi s’est vu infliger une peine presque aussi lourde — huit mois de prison — que le soldat israélien Elor Azaria, condamné à neuf mois pour avoir abattu un assaillant palestinien blessé, qui ne présentait plus aucun danger.

« Vous ne pouvez pas prendre une petite terroriste et en faire une héroïne, mais c’est ce que nous avons fait », regrette Oren Haza, un député du Likoud (droite), le parti du premier ministre, Benjamin Nétanyahou. « Elle est très dangereuse », soutient-il. « La plupart des Israéliens vous diront qu’ils voudraient la voir en prison pour vingt ans. »

Pour les défenseurs des droits humains, l’affaire Tamimi a permis de mettre en lumière les pratiques des tribunaux militaires israéliens et leur taux de condamnations très élevé — 99 % — de Palestiniens. La Cisjordanie étant un territoire occupé militairement par Israël, les Palestiniens qui y résident sont jugés devant des tribunaux militaires.

« Des centaines d’enfants palestiniens restent derrière les barreaux et ne bénéficient d’aucune attention », a déclaré le directeur de l’ONG Human Rights Watch en Israël, Omar Shakir, qui dénonce les « mauvais traitements endémiques » infligés aux mineurs.

samedi, juillet 28, 2018

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 MOMIE D'EL PLOMO   (LA MOMIA DEL CERRO EL PLOMO)
Des archéologues ont fait une découverte fascinante en étudiant les restes de deux momies retrouvées en 1976 au nord du Chili: ces momies, victimes d'un sacrifice humain, portent des vêtements colorés en rouge par un colorant toxique, ce qui les rend «mortellement dangereuses» pour quiconque les touchant.
WORLD NEWS NETWORK
En 1976, les momies de deux jeunes filles furent découvertes dans une tombe à Iquique, au nord du Chili. Or, ce n'est qu'assez récemment qu'une équipe de scientifiques est parvenu à mener une analyse exhaustive des tissus des vêtements qu'elles portent, relate la revue Archaeometry.

D'après les chercheurs, les deux jeunes femmes, âgées de 9 et 18 ans, ont probablement été tuées au cours d'un capacocha, un sacrifice rituel pratiqué par les Incas pour commémorer des événements politiques et historiques ou en réponse à des catastrophes naturelles.

PHOTO MUSÉE RÉGIONAL D'IQUIQUE
Ces momies portent des ornements d'argent et des robes rouges. Le rouge des vêtements incas était souvent obtenu en utilisant de l'hématite ou d'autres oxydes de fer. Or, ce colorant contient du cinabre, un minéral riche en mercure et largement utilisé durant l'Antiquité comme un pigment par excellence.

PHOTO MUSEO CHILENO DE ARTE PRÉCOLOMBINO
Le fait d'utiliser du cinabre peut toutefois conduire à un empoisonnement au mercure, reconnaissable à un large éventail de symptômes — de la faiblesse musculaire et de la perte de coordination à des effets neurologiques tels que la perte de mémoire, des troubles de la parole et la surdité.

Il est possible d'inverser partiellement ou complètement l'effet toxique de la substance, mais seulement si l'on traite rapidement l'intoxication.

VÊTEMENTS TOXIQUES DES MOMIES
Tout cela soulève la question de savoir pourquoi les prêtres en utilisaient lors de certains rites. D'après les chercheurs, il est possible que les rituels aient été si importants à leurs yeux que la manipulation du cinabre valait pour eux le risque ou que le pigment ait été utilisé pour éloigner d'éventuels pilleurs des tombes.

samedi, juillet 21, 2018

LE CHILI CRAINT UNE GRAVE CRISE ENVIRONNEMENTALE

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LE CHILI CRAINT UNE CRISE ENVIRONNEMENTALE APRÈS
QUE 700.000 SAUMONS TRAITÉS AUX ANTIBIOTIQUES SE SONT ÉCHAPPÉS.

ENVIRONNEMENT - Le Chili a réclamé mercredi la fermeture d'une ferme d'élevage de saumons dans le sud du pays, d'où se sont échappés quelque 690.000 poissons traités avec des antibiotiques impropres à la consommation humaine et qui pourraient provoquer de graves dégâts environnementaux.
Les dix cages de confinement dans lesquelles se trouvaient les poissons et d'où ils se sont échappés, avaient été lourdement endommagées par le passage d'une violente tempête, le 5 juillet, sur le littoral de la région de Los Lagos (à environ mille kilomètres au sud de Santiago), où se situe la ferme d'élevage Punta Redonda, qui appartient à la multinationale norvégienne Marine Harvest, le plus gros producteur de saumons d'élevage au monde.

La Superintendence de l'Environnement (SMA) a demandé mercredi une "mesure urgente et temporaire" au tribunal environnemental de Valvidia (sud), afin qu'il ordonne "l'arrêt de l'exploitation du centre d'engraissement de saumons dont le propriétaire est Marine Harvest Chile S.A., pour une durée de 30 jours civils, à titre exclusivement préventif".

Des manquements dans l'entretien et la sécurité?

Le tribunal a réclamé "quelques clarifications" à la SMA avant de prendre une décision, a affirmé jeudi à l'AFP une source judiciaire qui a souhaité rester anonyme. La justice environnementale chilienne peut imposer des sanctions allant jusqu'à 7 millions de dollars et la fermeture définitive du centre.

De son côté, le Service national de la pêche et de l'aquaculture (Sernapesca), un organisme public chilien, a déposé une plainte devant la SMA contre Marine Harvest "pour de possibles manquements dans l'entretien et la sécurité" de la ferme d'élevage Punta Redonda.

Marine Harvest a annoncé que 5,7% du total des saumons avaient été récupérés mercredi, une opération menée sous la supervision de Sernapesca, de la Marine et de la police chilienne. La Loi générale sur la pêche et l'aquaculture prévoit une période de trente jours pour que l'entreprise puisse recapturer au moins 10% des poissons échappés, faute de quoi l'existence de dégâts sur l'environnement sera présumée.

Des conséquences lourdes sur l'écosystème et les espèces indigènes

Pour le gouvernement chilien et les organisations de défense de l'environnement, la fuite des poissons constitue un événement grave et sans précédent, les saumons ayant été traités au Florfenicol, un antibiotique à usage exclusivement vétérinaire, contre-indiqué pour la consommation humaine. Les poissons sont susceptibles de "contenir des résidus d'antibiotiques", qui pourraient provoquer des réactions importantes chez les personnes allergiques à ces médicaments, a affirmé la SMA.

Les conséquences sur l'environnement pourraient également être lourdes, affectant notamment l'écosystème et les espèces marines indigènes, ainsi que le retour à la vie sauvage des saumons échappés, susceptibles de transmettre des germes pathogènes et des maladies à d'autres espèces.

Selon la SMA, les saumons qui ont pris le large appartiennent à une espèce invasive et prédatrice, qui peut modifier directement ou indirectement, et de manière permanente, l'équilibre de la biodiversité marine. L'industrie salmonicole chilienne, la deuxième plus importante du monde après celle de la Norvège, a également connu ces dernières années plusieurs épisodes importants de mortalité dus à la prolifération d'algues qui asphyxient les poissons.

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jeudi, juillet 19, 2018

COMMUNIQUÉ DE PRESSE - 19 JUILLET 2018 -

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C’est avec étonnement que nous avons appris de la presse chilienne la visite de M. Roberto Ampuero, Ministre des affaires étrangères du Chili, auprès de son homologue français, non parce que les relations entre nos deux pays ne le nécessiteraient pas, mais au regard d’un des sujets évoqués, celui de la demande d’extradition faite par le Chili de M. Ricardo Palma Salamanca actuellement en France.
Comité de Soutien à Ricardo Palma Salamanca  
C’est la deuxième fois, si le sujet abordé est confirmé, que le Ministre des affaires étrangères chilien presse son homologue français. À quelle fin ? On se doute que c’est pour obtenir une décision favorable de la République française à l’extradition de M. Ricardo Palma Salamanca.

Il nous revient de rappeler à l’Exécutif chilien que la justice française est indépendante, que la parole du Parquet est libre, et que, depuis la loi du 25 juillet 2013, le gouvernement français ne peut donner aucune instruction dans les dossiers. Seules la loi et les conventions tiennent lieu de carte de navigation aux magistrats lorsqu’ils ont à rendre leur décision.

M. Ricardo Palma Salamanca avait été abominablement torturé avant qu’un juge unique, notoirement connu pour ses idées pro-putschistes, rende une sentence viciée dès l’origine au regard des conditions dans lesquelles les premières déclarations de M. Palma Salamanca avaient été obtenues.

Nous ferons toute la lumière sur les circonstances d’une procédure en tout point contraire aux droits fondamentaux de la personne humaine, à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, à la Convention européenne des droits de l’Homme, à la Constitution et à la loi française.


Jean-Pierre MIGNARD 
Philippe AZOUAOU 
Pierre-Emmanuel BALARD 
Avocats au barreau de Paris



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EN MARCHE FORCÉE


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TOUR DE FRANCE 2018







mercredi, juillet 18, 2018

ENTRETIEN DE JEAN-YVES LE DRIAN AVEC SON HOMOLOGUE CHILIEN (PARIS, 18 JUILLET 2018)

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ENTRETIEN DE JEAN-YVES LE DRIAN AVEC LE TRANSFUGE 
ROBERTO AMPUERO DEVENU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES 
DU MILLIARDAIRE CONSERVATEUR SEBASTIÁN PIÑERA
Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, reçoit aujourd’hui Roberto Ampuero, ministre des relations extérieures du Chili à l’occasion de son premier déplacement en France dans le cadre de ses fonctions actuelles.
Le Chili est un partenaire important de la France en Amérique latine, avec lequel nous partageons des valeurs et entretenons des échanges bilatéraux de qualité. Cet entretien, qui sera le premier échange entre le ministre des relations extérieures chilien et le ministre des affaires étrangères français, permettra d’amorcer notre dialogue politique avec le nouveau gouvernement chilien.

Les discussions porteront en particulier sur nos échanges commerciaux, le Chili étant en 2017 notre deuxième client en Amérique du Sud, après le Brésil. La France joue en effet un rôle économique visible au Chili, notamment dans des secteurs d’avenir comme les énergies renouvelables, les infrastructures et les transports. Le développement de nos relations en matière de défense et de coopération universitaire et scientifique, avec une importance particulière donnée à l’innovation, seront également à l’ordre du jour.

Au lendemain de la réunion UE-CELAC, Jean-Yves Le Drian et Roberto Ampuero évoqueront également les questions régionales telles que le prochain sommet de l’Alliance du Pacifique du 22 au 24 juillet, la situation au Nicaragua et au Venezuela. Cet entretien sera enfin l’occasion d’échanger sur les principaux enjeux internationaux d’intérêt commun, en particulier notre engagement commun en faveur de la lutte contre le changement climatique.


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dimanche, juillet 15, 2018

LA FRANCE CHAMPIONNE DU MONDE !

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PHOTO  ERIC FEFERBERG
Les Bleus célèbrent le but d’Antoine Griezmann sur penalty en finale de Coupe du monde, contre la Croatie, à Moscou, le 15 juillet 2018. REUTERS/Kai Pfaffenbach Les Bleus ont battu la Croatie en finale de la Coupe du monde, dimanche 15 juillet. Ils ajoutent une deuxième étoile au maillot tricolore.

PHOTO REUTERS

Cétait “David contre Goliath”, notait El Mundo avant le match. Au terme des 90 minutes de la finale, c’est bien Goliath qui l’a emporté, avec une victoire contre la Croatie.   

LA FRANCE CÉLÈBRE APRÈS AVOIR
REMPORTÉ LA COUPE DU MONDE.
PHOTO JAMES HILL
Avec des buts de Mandzukic contre son camp, Griezmann sur penalty, Pogba et Mbappé, la France a gagné 4-2. “Les buts sont venus vite et en nombre”, souligne The New York Times. C’est la première fois depuis 1966 que six buts sont marqués en finale, indique le quotidien américain. En 1958, le Brésil l’avait emporté 5-2 contre la Suède, avec un but de Pelé, 17 ans à l’époque. Kylian Mbappé a déjà 19 ans. La France est championne du monde.
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