Épinal
commune française du département des Vosges (chef-lieu) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Épinal Écouter est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est. Préfecture des Vosges, elle se situe au sud de la région historique et culturelle de Lorraine. Épinal est traversée par la Moselle, un affluent du Rhin.
Épinal | |
De haut en bas, de gauche à droite : Vue de la Moselle la nuit ; Maison du bailli d'Épinal ; Basilique Saint-Maurice d'Épinal ; Château d'Épinal. |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges (préfecture) |
Arrondissement | Épinal (chef-lieu) |
Intercommunalité | CA d'Épinal |
Maire Mandat |
Patrick Nardin 2020-2026 |
Code postal | 88000 |
Code commune | 88160 |
Démographie | |
Gentilé | Spinaliens |
Population municipale |
32 296 hab. (2022 ) |
Densité | 545 hab./km2 |
Population agglomération |
61 743 hab. (2022) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 10′ 28″ nord, 6° 27′ 04″ est |
Altitude | Min. 315 m Max. 492 m |
Superficie | 59,24 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Épinal (ville-centre) |
Aire d'attraction | Épinal (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Cantons de Épinal-1 et de Épinal-2 (bureau centralisateur) |
Législatives | 1re circonscription des Vosges |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.epinal.fr/ |
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Au recensement de 2022, la commune intra-muros (sans sa banlieue) comptait 32 296 habitants. L'aire urbaine d'Épinal compte en 2018 quant à elle 119 955 habitants et 59 586 emplois en 2017 dans sa zone d'emploi[1]. Il s'agit, de loin, de la première ville vosgienne, et de la quatrième de Lorraine, derrière Metz, Nancy et Thionville ainsi que de la douzième de la région Grand Est.
Épinal est le premier pôle économique et commercial du département et joue donc un rôle majeur à l'échelle régionale dans le cadre du Sillon lorrain.
Connue d'abord pour son imagerie, fondée en 1796 par Pellerin, la ville l'est également pour son château et sa basilique.
Dans le sud de la Lorraine, à proximité de la Belgique, du Luxembourg, de l’Allemagne et de la Suisse, Épinal bénéficie d’une situation privilégiée au cœur de l’Europe, aux confins de la Banane bleue.
Épinal est située à 320 km à l’est de Paris, 107 km au sud-ouest de Strasbourg (la Capitale régionale), 70 km au sud de Nancy et 81 km au nord-ouest de Mulhouse.
Epinal est la ville-centre de l'aire urbaine d'Épinal, ainsi que de son unité urbaine, de sa zone d'emploi et de son bassin de vie[I 1]
Les communes limitrophes sont Golbey, Hadol, Jeuxey, Renauvoid, Uriménil, Arches, Archettes, Aydoilles, La Baffe, Chantraine, Deyvillers, Dinozé, Dogneville et Dounoux.
La commune se compose de 1 543,19 hectares de territoires artificialisés (25,99 %), 394,13 hectares de territoires agricoles (6,64 %) et 4 000,57 hectares de forêts et milieux semi-naturels (67,37 %)[2].
Espaces naturels[3] :
Épinal a une altitude minimale de 315 m et maximale de 492 m ; son altitude moyenne est de 404 m tandis que celle de sa mairie est de 330 m[14].
L’ouest du département et ses roches sédimentaires composant le Plateau lorrain, contraste avec l’ancien socle de roches cristallines et gréseuses sur lequel repose la montagne vosgienne à l’Est ; ceci occasionne une multitude de paysages et de reliefs[15].
Épinal est traversée par la Moselle. La ville se trouve dans un couloir creusé par cette dernière dans les couches de grès vosgien reposant sur le soubassement granitique du massif des Vosges. Le granite clair porphyroïde affleure au fond de la vallée de la Moselle. La largeur de la vallée est d’environ 750 m.
La ville est entourée de plateaux plus ou moins arrondis avec une pente relativement marquée notamment sur la rive droite. La pente est parfois échancrée par des vallées secondaires comme la rue Saint-Michel et le faubourg d’Ambrail au nord[16]. L’altitude au niveau de la Moselle au centre de la ville est de 324 m. À l’ouest (rive gauche), les plateaux s’élèvent jusqu’à une altitude de 360 à 440 m et pour l’est (rive droite), ils atteignent une altitude de 360 à 470 m. La vallée de la Moselle s’élargit rapidement en aval de la ville.
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
La commune est située pour partie dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse et pour partie dans le bassin versant de la Saône au sein du bassin Rhône-Méditerranée-Corse.
Elle est drainée par la Moselle, la rigole d'alimentation du réservoir de Bouzey, le ruisseau le Saint-Oger, le ruisseau de l'Etrangleux, le ruisseau des Bolottes, le ruisseau d'Olima, le canal de l'Est (Branche d'Epinal), le ruisseau de Bertramenil, le ruisseau de la Tranchee de Docelles, le ruisseau de la Vierge (ou des 40 Semaines) et le ruisseau de Soba[17],[Carte 1].
La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[18].
La rigole d'alimentation du réservoir de Bouzey, d'une longueur totale de 41,5 km, prend sa source dans la commune de Saint-Étienne-lès-Remiremont et se jette dans l'Avière à Chaumousey, alimentant le réservoir de Bouzey, après avoir traversé douze communes[19].
Le ruisseau le Saint-Oger, d'une longueur totale de 17,4 km, prend sa source dans la commune de La Baffe et se jette dans la Moselle à Thaon-les-Vosges, après avoir traversé sept communes[20].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[21]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Vosges »[22].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 194 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 10,5 jours en juillet[21]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Épinal », sur la commune de Dogneville à 6 km à vol d'oiseau[23], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,9 °C, atteinte le [Note 1],[24],[25].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,9 | −0,8 | 1,2 | 3,7 | 7,8 | 11,3 | 13,2 | 12,9 | 9,3 | 6,5 | 2,7 | 0,2 | 5,6 |
Température moyenne (°C) | 2 | 2,9 | 6,2 | 9,5 | 13,5 | 17,1 | 19,1 | 18,9 | 14,8 | 10,8 | 5,9 | 3 | 10,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,9 | 6,6 | 11,1 | 15,3 | 19,2 | 22,9 | 25,1 | 24,9 | 20,3 | 15,2 | 9,2 | 5,7 | 15 |
Record de froid (°C) date du record |
−18,9 12.1987 |
−17,1 07.1991 |
−17,8 01.2005 |
−7,5 08.2003 |
−1,6 01.1989 |
0,9 03.2006 |
4,4 31.2015 |
2,6 30.1998 |
−0,6 29.1987 |
−6,7 30.1997 |
−13,6 23.1998 |
−18,8 24.2001 |
−18,9 1987 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,4 05.1999 |
20,6 27.2019 |
24,5 31.2021 |
27,6 27.1993 |
31 25.2009 |
36,8 18.2022 |
39,3 25.2019 |
38 09.2003 |
32,8 15.2020 |
27,9 08.2023 |
23,1 08.2015 |
17,8 16.1989 |
39,3 2019 |
Ensoleillement (h) | 62,6 | 86,5 | 142,5 | 177,5 | 206,5 | 225,1 | 237,7 | 220,5 | 170,5 | 112,8 | 63,9 | 53,8 | 1 759,8 |
Précipitations (mm) | 76,7 | 65 | 67,1 | 61,8 | 82,1 | 73,1 | 71,5 | 72,6 | 77,1 | 88,8 | 83,1 | 88,1 | 907 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 12,3 | 10,8 | 10,7 | 9,8 | 11,8 | 10,6 | 10,7 | 10,1 | 9,4 | 11,7 | 12,2 | 13,4 | 133,5 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 5,6 | 4,7 | 4,7 | 4,5 | 5,8 | 5,1 | 5,1 | 4,9 | 5 | 6,1 | 5,5 | 6,5 | 63,6 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 2,1 | 1,8 | 1,9 | 1,8 | 2,8 | 2,3 | 2 | 2,2 | 2,5 | 3 | 2,3 | 3,1 | 27,8 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
4,9 −0,9 76,7 | 6,6 −0,8 65 | 11,1 1,2 67,1 | 15,3 3,7 61,8 | 19,2 7,8 82,1 | 22,9 11,3 73,1 | 25,1 13,2 71,5 | 24,9 12,9 72,6 | 20,3 9,3 77,1 | 15,2 6,5 88,8 | 9,2 2,7 83,1 | 5,7 0,2 88,1 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[26]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[27].
Le cadre est verdoyant, les forêts de résineux et de hêtres des plateaux sont visibles du centre-ville[28].
Épinal contient plusieurs espaces verts[29]. La ville a d’ailleurs reçu le diplôme de Lauréat International des Villes les plus fleuries et arbore aujourd’hui encore quatre fleurs sur les panneaux d’entrées de ville.
Épinal est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[31],[32],[33].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Épinal, une agglomération intra-départementale regroupant 12 communes[34] et 61 488 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[35],[36].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[37],[38].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,8 %), zones urbanisées (17,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,6 %), prairies (4,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[39]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Épinal est clairement divisée en deux pôles, de part et d’autre de la Moselle[40]. Rive droite ou quartier historique (hôtel de ville, palais de justice, marché, théâtre, basilique, préfecture, Conseil général, restaurants, cinéma) et rive gauche (commerces, musée, gares) ou nouvelle ville. Chacun de ces deux pôles a pour centre une place importante ; place des Vosges sur la rive droite de la Moselle et place des Quatre-Nations sur la rive gauche.
La ville se compose de dix quartiers constitutifs[43].
En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 19 086, alors qu'il était de 18 684 en 2016 et de 18 203 en 2011[I 2].
Parmi ces logements, 84,1 % étaient des résidences principales, 2,2 % des résidences secondaires et 13,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 30,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 68,6 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Épinal en 2021 en comparaison avec celle des Vosges et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (2,2 %) par rapport au département (10,1 %) et à la France entière (9,7 %).
La commune respecte les obligations qui lui sont faites par l'article 55 de la loi SRU de disposer d'au moins 20 % de son parc de résidences principales constituées de logements sociaux[44]
D'abord entamés avec la rénovation de la rue des États-Unis et de la rue des Minimes, puis par la construction d'une nouvelle passerelle et de la rénovation complète de l'ancien marché couvert et de ses abords, les travaux ont ensuite visé le réaménagement des places de la ville et de ses rues : place de la Chipotte, place Stein, place Pinau, quais de Contades et Sérot, quais Ferry et Lapicque.
Le secteur de la gare SNCF s'est vu également restructuré.
Les réaménagements se sont donc accompagnés de différentes réflexions, sur les déplacements doux, l’accessibilité à tous des transports en commun, l’offre de stationnement, et enfin sur le schéma de circulation.
Les préconisations du plan de déplacements urbains ont servi de base de travail ; différentes études (comptage de véhicules, identification origine-destination des flux) ont permis de vérifier certaines hypothèses et d’ajuster les propositions.
Concrètement, les axes Victor-Hugo/Dutac, la rue de Nancy et le quai des Bons-Enfants seront mis en double sens et le sens de la rue des Petites-Boucheries sera inversé. Une boucle de contournement du centre-ville sera ainsi constituée pour sortir le transit de l’hypercentre et la place des Quatre-Nations aura une vocation unique de pôle de transports urbains en 2011.
Le centre-ville d'Épinal présente plus de 4 300 places de stationnement sur voirie dont plus des deux tiers sont gratuites. Le stationnement payant est concentré sur l'hypercentre, avec près de 1 400 places. En limitant dans la durée le stationnement dans ces secteurs, l'objectif est d'assurer la rotation des véhicules pour faciliter l'accès de la clientèle aux commerces et services.
La société Q-Park, qui est chargée du stationnement par délégation depuis 2008, a réalisé une rénovation des parkings en ouvrage (Gare, 205 places ; Marché-Couvert, 38 places ; Saint-Nicolas, 410 places) et créé des parkings en enclos : Clemenceau (57 places) et de-Lattre (57 places). De plus, en 2018, est créé un nouveau parking en ouvrage pour compenser la disparition des parkings de places Henry et de l'Âtre.
Située au cœur de l'Europe, le long de la vallée de la moyenne Moselle, Épinal est à la croisée de chemins commerciaux, industriels et touristiques, au carrefour de l'Allemagne, de la Belgique, du Luxembourg et de la Suisse.
Véritablement au cœur du réseau routier départemental, Épinal dispose depuis une quarantaine d'années d'une desserte nord-sud (RN 57 / E23) la situant à 75 km (0 h 40) de Nancy, 130 km (1 h 15) de Metz et ouvrant l'accès tant à l'Europe du Nord (A31) qu'à la Franche-Comté, l'Alsace et la Suisse (RN 66).
Dans le sens est-ouest, la ville bénéficie également d'un accès privilégié à l'Ouest vosgien grâce à la RD 166 doublée entre Uxegney et Dompaire. Un projet est porté dans les années 2010 par le Conseil général pour doubler la RD 46 depuis Épinal en direction de l'Alsace et de Saint-Dié-des-Vosges (Y vosgien). En effet, l'évolution du trafic entre Épinal et Rambervillers - passé de 6 180 à 8 160 véhicules par jour (soit une progression de 32 %) entre 1994 et 2004 - fait que le Conseil général des Vosges a choisi de concentrer prioritairement ses moyens sur cette section de l'axe est-ouest. Un nouvel échangeur avec la RN 57 pourrait également voir le jour dans le secteur de La Voivre à Épinal pour raccorder cette nouvelle voie mais la suppression envisagée de l'échangeur actuel de Jeuxey est contestée par la population en raison des nombreux flux locaux dans le secteur, notamment occasionnés par la présence de zones commerciales. D'ailleurs, en octobre 2021, après 1 an de travaux, le nouvel échangeur de Jeuxey dit « à doubles lunettes » réalisé pour fluidifier la circulation entre Épinal et la voie rapide pour se diriger vers Nancy ou vers Remiremont est opérationnel.
La RN 57 sur le secteur de l'agglomération spinalienne sert également de rocade est. Plus de 31 000 véhicules (dont 12,7 % de poids lourds) y circulent quotidiennement (chiffres de 2004).
La RD 166A, quant à elle, supporte le trafic nord. À long terme, est projeté pour l'agglomération un projet de rocade sud ― sud-ouest afin de créer une véritable rocade complète de transit.
Depuis l'arrivée du TGV Est européen le [45], Épinal est à 2 h 20 min de Paris avec deux allers-retours quotidiens. Parallèlement, dans le cadre d'un partenariat avec les collectivités territoriales, la création d'un pôle d'échanges multimodal pour faciliter les déplacements et les transferts entre les différents modes de transport a vu le jour. De plus, depuis 2008, l’Association pour la liaison de la Lorraine et du Nord franc-comtois au TGV Rhin-Rhône, présidée par le député-maire d'Épinal Michel Heinrich, œuvre pour que le projet d’électrification de la ligne ferroviaire Épinal ― Belfort prenne corps (les liaisons vers la Franche-Comté et le Sud Alsace étant pour l'heure de médiocre qualité). L’électrification de la ligne permettrait de relier le TGV Est au TGV Rhin-Rhône. Cette ouverture du Sud Lorraine offre de nouvelles perspectives pour de nombreux voyageurs et des enjeux économiques et sociaux importants. Le Luxembourg et les villes du Sillon lorrain (Thionville, Metz, Nancy, Épinal) pourraient ainsi être reliées au bassin lyonnais et au Grand Sud ; Épinal serait par exemple à 1 h 56 min de Lyon.
Depuis plusieurs années, tous les bus du réseau, un peu plus d'une trentaine, ainsi que les principaux arrêts sont équipés d'un système d'affichage dynamique en temps réel. La requalification de la place des Quatre-Nations en un pôle d'échanges central pour toutes les lignes du réseau, et exclusivement réservé aux bus et aux piétons est en projet, tout comme la poursuite du développement du réseau dans l'agglomération spinalienne.
Depuis 2020, le réseau Imagine a remplacé tous ses véhicules par de nouveaux bus hybrides, économiques et rejetant moins de CO2.
Des pistes cyclables ont été aménagées depuis le début des années 2000 en centre-ville par la ville et la communauté d'agglomération d'Épinal. Le réseau de pistes cyclables est destiné aux trajets domicile-travail et fréquenté avant tout pour le loisir. Une grande piste relie le port au réservoir de Bouzey (13 km)[47]. La ville a également mis en place une agence de location de bicyclettes au port (Vélo Bleu)[48]. La Communauté d'agglomération d'Épinal a notamment installer plusieurs stations de vélos électriques en location courte durée (VilVolt)[49].
Épinal se trouve dans les grands itinéraires Véloroutes et Voies Vertes de France[50] et pourrait aussi s'inscrire dans le programme de l'EuroVelo 6 (EV 6).
Dans le cadre des travaux réalisés au port au début des années 2000, un effort tout particulier a été fait à destination des plaisanciers. Ce sont 32 points d'amarrage avec bornes d'eau et d'électricité qui sont en service. Les sanitaires sont à leur disposition à la capitainerie. La fréquentation du port est en hausse constante[51]. Le port d'Épinal est relié à la branche sud du canal de l'Est, aussi dénommée canal des Vosges (depuis 2003)[52].
L'aéroport d'Épinal-Mirecourt (33 km) accueille une société spécialisée dans les vols d'affaires en France et en Europe. Son activité se répartit entre les vols d'affaires, les vols charters, l'aviation privée et les vols d'entraînement (formation des équipages civils et militaires). Épinal se situe également à une heure de l'aéroport de Metz-Nancy-Lorraine régional et à deux heures des aéroports internationaux de Bâle-Mulhouse-Fribourg et de Luxembourg.
Depuis 1921, Épinal dispose également un petit terrain d'aviation doté d'une piste de 700 mètres en herbe. L'aérodrome est situé juste au nord de l'agglomération, sur la commune de Dogneville. L'aéro-club vosgien est un aéro-club lorrain évoluant sur le site.
Un vieux mémoire, cité par Dom Calmet, nous apprend que le château d’Épinal, un des plus anciens de la Gaule Belgique, dominait autrefois une ville du nom de "Chaumont", (Calmonensis, en latin) ; qu'il fut détruit, ainsi que la ville, par les Vandales en 406 ; qu'Albéric ou Ambon les fit rebâtir, l'un et l'autre, en 431 et qu'enfin, en 636, les Barbares les ruinèrent de nouveau de fond en comble.
Par la suite, ce lieu se couvrit de ronces et d'épines, particularité qui lui valut primitivement le nom Spinalium du latin "spina", puis celui d’Espinal, d’Épinaeaux et enfin d’Épinal[53].
En lorrain, et pas seulement en patois de la montagne comme il est souvent écrit, la ville se nomme Pinau (Pi-nô). Nicolas Haillant l'écrit ainsi mais le même écrit aussi que les habitants s'appellent les Pinaudrèyes[54]. Il n'est donc pas inconvenant d'écrire Pinaud, avec un [d] final muet comme dans « Lo grand discours… »[55], ou encore Spinasch en vosgien .
La date mythique de fondation d'Épinal serait 983 puisque des célébrations ont eu lieu pour le « Millénaire » en [56]. Cette date a été choisie de manière politique pour marquer un « point de départ »[56] à la suite de l'élection de Philippe Séguin au poste de maire, en mars 1983.
Sur une terre qui appartenait à l'ancienne cité des Leuques, se trouve un promontoire qui surplombe les routes d'eau nord-sud de l'ancienne route de Germanie (voie romaine Metz-Bâle) et un embranchement de la voie Langres-Strasbourg. Thierry Ier évêque de Metz décide de construire dans l'une des manses de la paroisse de Dogneville un château et un monastère. La manse s’appelait la manse de Spinal, la ville recouvrait aussi[57] les terres des manses d'Avrinsart[Note 4], Grennevo[58], Rualménil[59] et Villers[60]. Il dota l’ensemble d’un marché[61]. Le but de Thierry était de protéger le sud de ses possessions qui était attaqué par les pillards bourguignons. À l’époque, la ville de Remiremont était bourguignonne. Il donna au monastère les reliques de saint Goëry qui se trouvaient dans le monastère messin de Saint-Symphorien. Ces reliques furent l’objet de nombreux pèlerinages ce qui permit l’essor économique de la ville.
Des fouilles archéologiques ont confirmé des traces d'une présence humaine au Xe siècle. Un dépotoir a été retrouvé, ainsi que des traces de clôtures et des latrines.
Le monastère n'est occupé que sous le règne d'Adalbéron II. L’église et le monastère sont consacrés[62] en l’honneur de saint Maurice et de saint Goëry. Le monastère aurait d'abord été occupé par des hommes (chanoines), puis rapidement par des femmes, bénédictines puis chanoinesses, au XIIe siècle.
En 1444, la ville d'Épinal fait encore partie de la principauté épiscopale de Metz. En septembre, des représentants de la ville profitent du passage du roi Charles VII à Nancy pour lui offrir la soumission de la ville et pour lui demander sa protection en retour. L'acte de soumission d’Épinal est daté du [63],[64]. Le roi promet de ne jamais aliéner la cité ; Louis XI cède pourtant la place au maréchal de Bourgogne en 1465[65]. Finalement, Épinal passe sous la tutelle du duc de Lorraine.
Depuis 1466 Épinal appartient au duché de Lorraine. Celui-ci est indépendant depuis le traité de Nuremberg de 1542. À l’intérieur du duché, la ville bénéficie d’un statut de relative autonomie. Elle est administrée par un collège de quatre notables choisis tous les ans. En 1585, on recense un peu moins de 4 000 habitants[66]. Il y a une importante activité textile parfaitement visible sur le plan peint par Nicolas Bellot en 1626 (tableau original visible au musée de la Cité des images à côté de l’imagerie, reproduction visible au musée du Chapitre). Sur cette peinture on distingue parfaitement le blanchiment sur prés des draps au lieu-dit les Gravots. Il existe également une industrie papetière utilisant les moulins sur le bord de la Moselle (également visible sur le plan Bellot). Le plan montre également le château ainsi que les remparts qui protègent la ville. La ville connaît dans la première partie du siècle une certaine prospérité grâce aux activités industrielles et commerciales. Avec l’avènement de Charles IV duc de Lorraine (début du règne le ), la situation d’Épinal et de toute la Lorraine change. Ce dernier a un caractère belliqueux et inconstant. Malgré une intelligence certaine et de bonnes qualités militaires, il se montre incapable de mener une politique qui sauvegarde les intérêts du duché. Il choisit les Habsbourg contre les Bourbons, ne comprenant pas que la France est en pleine évolution et devient la puissance dominante en Europe. Au même moment Richelieu récent conseiller du roi Louis XIII cherche à affaiblir la maison d’Autriche. La situation s’aggrave quand Charles IV accueille le frère du roi, Gaston d’Orléans alors en disgrâce et qui fuyait Paris. Ce dernier épouse Marguerite de Lorraine à Nancy.
En 1629, la ville est atteinte par une épidémie extrêmement violente de peste pendant les mois de juillet, août et septembre. En 1632, la Lorraine est atteinte par les armées suédoises qui mènent des incursions meurtrières dans le duché durant la guerre de Trente Ans.
Le , Charles IV reconnait par lettre patente les trente-deux religieuses de l’Annonciade sous la direction de la mère supérieure Seguin (ce couvent se situait sur la place du marché couvert)[67].
En 1633, la ville est attaquée par les troupes françaises du maréchal Caumont de La Force. La ville se rend sans combattre ce qui lui permet de négocier des conditions favorables (proclamation du ).
En 1635, le maréchal de La Force empêche Jean de Werth et la ligue catholique d’occuper Épinal. La ville est assiégée par Charles IV, installé à Rambervillers. La défense de la ville est sous les ordres du colonel Gassion. Charles IV doit se replier en novembre sur Besançon sans prendre la ville.
La ville est touchée par une seconde épidémie de peste en 1636. La mortalité est énorme, à la fin de l’épidémie, il ne reste que 1 000 habitants dans la ville. La ville garde la mémoire de cet épisode. Cette épidémie est appelée l’épidémie des quarante semaines (à cause de sa durée) et un quartier de la ville s’appelle toujours le quartier de la Quarante-Semaine (proche de l’endroit où furent enterrés les malades morts de la peste).
En octobre de cette même année, Charles IV reprend la ville grâce à la complicité d’un conseiller de la ville Denis Bricquel. À la suite de négociations de l’abbesse de Remiremont Catherine, tante de Charles IV, la neutralité de la ville est reconnue par le roi le 24 septembre. Le , Louis XIII et Charles IV signent la paix de Saint-Germain qui ne durera que quatre mois. Le [68], le lieutenant français du Hallier prend le château de la ville au baron d’Urbache. Commence alors une occupation de la ville par les troupes françaises qui dure jusqu’en 1650. Les habitants doivent supporter les frais de cette occupation (logement et nourriture des soldats et des chevaux).
Pendant que la France est affaiblie par la Fronde, les troupes de Charles IV commandées par le colonel Lhuiller reprennent la ville avec l’aide des habitants, le . Malheureusement l’occupation lorraine est aussi lourde que l’occupation française. À la suite de négociations, la ville est de nouveau reconnue neutre par les deux parties. Mais les Français s’arrangent pour faire jouer la neutralité en leur faveur. La municipalité prête allégeance sous la menace au roi de France Louis XIV le à Nancy. Ainsi commence la troisième occupation française qui dure jusqu’au traité de Vincennes en . La ville retourne ensuite dans le giron lorrain.
La ville est ruinée par ces épreuves. Dans une requête datée de 1654 au duc de Lorraine Nicolas François, frère de Charles IV (celui-ci est alors prisonnier en Espagne), le rédacteur mentionne la ville comme étant la plus misérable de la province.
En 1670, les Français prennent la ville de Nancy, Charles IV se réfugie à Épinal. La ville défendue par le Lorrain comte de Tornielle est attaquée par les troupes du maréchal de Créqui. Il s’empare de la ville le 19 septembre et du château le 28 septembre. La ville est condamnée à verser aux Français une somme exorbitante de trente mille francs barrois et doit démolir à ses frais le château et les fortifications. Ces conditions exigées sur ordre du roi étaient destinées à effrayer la Lorraine. Le château est détruit mais les fortifications ne sont détruites que partiellement. Les remparts sont en fait intégrés progressivement à l’habitat. Les portes (porte des Grands-Moulins, porte Saint-Goëry, porte d’Ambrail, porte d’Arches) sont détruites entre 1723 et 1778. La porte du Boudiou n’est détruite qu’au XIXe siècle (un jour avant l’arrivée de Prosper Mérimée qui venait déclarer la porte monument historique). Le montant de la somme d’argent à verser est fortement diminué après la reddition des autres places fortes lorraines. Mais la chute de la ville représente un tournant. Elle cesse d’être une place forte.
La ville se francise progressivement. En 1685, le bailliage est remplacé par le bailliage royal. Le système des quatre gouverneurs disparaît. Le premier maire royal de la ville, François de Bournaq est nommé.
En 1790, l’Assemblée constituante demande à l’assemblée départementale des Vosges de choisir entre Mirecourt et Épinal pour désigner le chef-lieu du département. L’assemblée départementale se réunit à Épinal le et choisit par trois cent onze voix contre cent vingt-sept la ville d’Épinal[69]. Mirecourt devient une sous-préfecture.
Même si Épinal est moins concernée par la guerre franco-allemande de 1870 que les régions françaises plus au nord, elle est l'enjeu d'un combat le . Les combats pour défendre la ville ont eu lieu dans les environs à Deyvillers, vers le château de Failloux, au bois de la Voivre et dans la tranchée de Docelles. À l’entrée des soldats par le faubourg Saint-Michel, s’illustre le Spinalien Sébastien Dubois qui, se plaçant un genou à terre avec son fusil au milieu de la rue, abat deux soldats avant d’être lui-même tué. En représailles de la résistance de la ville, les Allemands demandent 500 000 francs or. Cette somme est ramenée à 100 000 francs après négociation. La ville est occupée jusqu’au .
Paradoxalement, la catastrophe pour la France de la défaite de 1870 est à l’origine d’un formidable développement de la ville. Avec le traité de Francfort, la ville d’Épinal comme la presque totalité du département des Vosges reste française. Commence alors un très fort développement basé sur l’immigration de nombreux industriels alsaciens, notamment du secteur textile, qui fuient l’annexion allemande. Ces industriels sont à l’origine de l’industrie textile dans les Vosges. Épinal prenant la place de Mulhouse, passé en territoire allemand, comme centre industriel du textile. Le développement est également provoqué par la position frontalière de la ville qui devient une des quatre places fortes[70] avec Verdun, Toul et Belfort du système de défense Séré de Rivières.
Au début du XXe siècle, la ville dispose d'un réseau urbain de tramways, ce qui peut paraître étonnant au regard de sa population. Il disparaît avec la Première Guerre mondiale.
Le , tandis que les régiments du 21e corps d'armée quittent la place vers la frontière des Vosges à la suite du 149e régiment d'infanterie, on évacue la ville et notamment les « bouches inutiles ». Le l'évacuation terminée 14 000 Spinaliens sur 26 000 civils ont quitté la ville où l'on prépare la défense[71]. Épinal n'a pas connu l’épreuve du feu et sera bombardé par des zeppelins ou de rares avions ennemis mais assura la liaison avec le rideau de la Haute Moselle[72].
La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918[73].
En juin 1940, pour protéger la retraite des troupes françaises le génie fait sauter les arches centrales du magnifique viaduc de la Taverne à Dinozé. Le , les Allemands vont à leur tour bombarder le viaduc de Bertraménil au cours de leur offensive de manière à couper tout lien ferroviaire aux troupes françaises dans ce secteur.
Le fort de Longchamp situé au nord d’Épinal, qui est le fort le plus puissant de la place, combat quatre jours en juin 1940 avec un effectif très réduit. Il tirera près de 300 obus de 155 mm et 400 de 75 mm. Les bombardements qu’il subit ne font aucun dégât majeur mais cinq soldats périssent dans le fort pendant les combats (trois Allemands et deux Français). Il sera complètement démoli en 1943-1944.
La libération d'Épinal commence les 22 et par un duel d'artillerie particulièrement tragique pour la ville dont le centre est durement éprouvé.
Auparavant, débarquée en Normandie, la 3e armée américaine commandée par le général Patton a libéré le nord de la région d'Épinal. La 2e DB commandée par le général Leclerc forme alors l'aile droite de la 3e armée américaine. Elle libère Dompaire et avance sur Épinal par le nord et l'ouest (Chaumousey, Les Forges, Chantraine).
Débarquée en Provence, la 1re armée française, commandée par le général de Lattre de Tassigny, monte en parallèle avec la 7e armée américaine et libère la région sud d'Épinal après avoir pris Toulon, Marseille, Lyon…
Ainsi, les forces alliées ont décidé de prendre la ville d'Épinal en tenaille, en particulier grâce aux renseignements communiqués par les réseaux de résistance locale.
Très vite, l'ennemi est chassé de l'usine où il était replié dans l'actuel quartier du port, et les Alliés prennent le dessus sur des Allemands manquant de munitions.
Le , vers 17 h 30, le premier char américain de la 7e armée américaine commandée par le général Patch entre par le sud dans la ville d'Épinal sous les acclamations de la population : la victoire s'annonce enfin[74].
Les habitants vivent alors la fin de l'époque la plus dure et la plus cruelle de l'histoire de la ville.
Épinal est libérée, mais la ville est sinistrée. Son centre est détruit, le quartier de la gare totalement rasé après les séries de bombardements visant à chasser l'ennemi. L'hôpital, le lycée, la prison…, toutes les installations, la plupart des ponts, des écoles et l'église, un nombre considérable de logements sont entièrement ou partiellement détruits.
Au cours de la lutte, l’explosion des ponts est si forte que tous les immeubles et les magasins bordant les rives de la Moselle ont à souffrir. La ville compte ses morts au milieu des gravats.
Durant l’hiver 1947-1948, une forte crue de la Moselle accroît encore les dégâts.
Le cimetière américain d'Épinal, d'une superficie d'environ 22 hectares, est construit sur le site libéré le par la 45e division d'infanterie américaine. Le Mémorial est composé d'une chapelle et d'un musée ainsi que d'une cour d'honneur.
La commune est décorée, le , de la Croix de guerre 1939-1945 avec palme de bronze[75].
Cinq habitants ont par ailleurs été admis parmi les 4281 Justes parmi les nations de France[76] pour avoir sauvé des personnes juives persécutées par le régime nazi et le gouvernement de Vichy.
La commune d'Épinal absorbe en 1964 celle de Saint-Laurent[77],[78].
La commune est le chef-lieu du département des Vosges et de son arrondissement d'Épinal[I 1].
Elle était de 1793 à 1973 le chef-lieu du canton d'Épinal, année où celui-ci est scindé entre les cantons d'Épinal-Est et d'Épinal-Ouest[77].
Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, et dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la ville est désormais scindée entre les cantons d'Épinal-1, qui contient notamment la partie de la commune située sur la rive gauche de la Moselle, et d'Épinal-2, qui en contient le surplus de la ville[I 1].
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription des Vosges.
Epinal était membre de la Communauté de communes d'Épinal-Golbey, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créée en 1999 et qui regroupait ces deux communes. Le , celle-ci se transforme en communauté d'agglomération sous le nom de Communauté d'agglomération d'Épinal-Golbey.
Dans le cadre des prescriptions de la loi de réforme des collectivités territoriales du , qui a prévu le renforcement et la simplification des intercommunalités et la constitution de structures intercommunales de grande taille, et conformément au schéma approuvé par la commission départementale de coopération intercommunale le 23 décembre 2011, cette communauté d'agglomération fusionne avec :
- Communauté de communes CAPAVENIR : 8 communes ;
- Communauté de communes du Pays d'Olima et du Val d'Avière : 10 communes ;
- Communauté de communes Est-Épinal Développement : 7 communes ;
pour former une nouvelle structure intercommunale, à laquelle se joignent huit communes issues de la communauté de communes de la Moyenne Moselle et trois communes demeurées isolées, Uzemain, Dounoux et Villoncourt.
Cette nouvelle intercommunalité créée le sous le nom de communauté d'agglomération d'Épinal, a la ville comme siège[I 1].
D'autres communes l'ont rejointe depuis.
La municipalité est classée à droite depuis 1983 et l'élection de Philippe Séguin face à l'ancien maire socialiste Pierre Blanck, puis avec le passage de Michel Heinrich (1997-2020).
Le maire actuel est Patrick Nardin (ex-LR[79]), élu en 2020, reprenant le flambeau laissé par Michel Heinrich.
Lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2017 à Épinal, les électeurs de la commune ont sélectionnés les quatre premiers candidats suivants : Emmanuel Macron (24,45 % des suffrages exprimés), François Fillon (21,23 %), Jean-Luc Mélenchon (21,02 %) et Marine Le Pen (18,05 %).
Au second tour, le candidat élu Emmanuel Macron a recueilli 9 602 voix (71,46 %) et Marine Le Pen 3 835 voix (28,54 %), lors d'un scrutin où 28,29 % des électeurs se sont abstenus[80].
Lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2022 à Épinal, les électeurs de la commune ont sélectionnés les quatre premiers candidats suivants : Emmanuel Macron (29,88 % des suffrages exprimés), Jean-Luc Mélenchon (24,34 %), Marine Le Pen (20,43 %) et Éric Zemmour (6,47 %).
Au second tour, le candidat élu Emmanuel Macron a recueilli 8 439 voix (64,04 %) et Marine Le Pen 4 738 voix (35,96 %), lors d'un scrutin où 32,89 % des électeurs se sont abstenus[81].
Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans les Vosges, la liste DVD menée par le maire sortant Michel Heinrich obtient la majorité absolue des suffrages exprimés avec 6 874 voix (58,55 %, 32 conseillers municipaux élus dont 23 communautaires), devançant très largement celles menées respectivement par[82] :
- Jean-Pierre Moinaux (PS, 1 924 voix, 16,38 %, 3 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires) ;
- Pierre-Jean Robinot (FN, 1 761 voix, 15,00 %, 3 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires) ;
- Jean-Claude Lacour (FG, 652 voix, 5,55 %, 1 conseiller municipal élu).
- Adam Ouadah (DVG, 529 voix, 4,50 %, pas d'élus).
Lors de ce scrutin, 43,51 % des électeurs se sont abstenus
Lors du second tour des élections municipales de 2020 dans les Vosges, la liste DVD (LR)[83] menée par Patrick Nardin avec le soutien du maire sortant Michel Einrich[Note 5], obtient la majorité des suffrages exprimés, avec 3 923 voix (48,14 %, 29 conseillers municipaux élus dont 20 communautaires), devançant largement celles menées respectivement par[84],[85] :
- Benoît Jourdain (DVD (LR diss.)[83] — bénéficiant de la fusion de la liste UC (UDI-LREM) du 1er tour menée par Christophe Petit[86] — 3 188 voix, 39,12 %, 8 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires) ;
- Fabrice Pisias[87] (DVG (LFI), 1 038 voix, 12,73 %, 2 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 60,80 % des électeurs se sont abstenus.
Compte tenu de la population de la commune, son conseil municipal est constitué de 39 membres[88], dont le maire et ses adjoints.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1944 | 1944 | Henry Najean[89] | avocat, musicien, homme de lettres, Résistant Nommé par le Comité local de libération | |
1944 | 1945 | Léon Schwab[Note 6],[90],[91] | MRP | Négociant en tissus, puis avocat, résistant Commandeur de la Légion d'honneur, croix de guerre 1914-1918 |
1945 | 1947 | Alfred Thinesse[92] | MRP | Médecin, Résistant Chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre 1914-1918 |
1947 | 1959 | Charles Guthmüller[93] | RPF-RS | Chef d'entreprise Député des Vosges (1re circ.) (1951 → 1955, 1958 → 1962) Conseiller général de Dompaire (1949 → 1955) |
1959 | mars 1977 | André Argant | MRP, CD puis CDS | Professeur |
mars 1977 | mars 1983 | Pierre Blanck[Note 7],[94] | PS | Fonctionnaire des Postes Conseiller général d'Épinal-Est (1973-1985) |
mars 1983 | novembre 1997[95],[96] | Philippe Séguin[Note 6],[97],[98] | RPR | Député des Vosges (1re circ.) (1978 → 2002) Conseiller régional de Lorraine (1979 → 1986) Ministre des Affaires sociales et de l'Emploi (1986-1988) Président de l'Assemblée nationale (1993 → 1997) Démissionnaire |
novembre 1997[99] | juillet 2020[100] | Michel Heinrich[101] | RPR puis UMP → LR |
Pharmacien Député des Vosges (1re circ.) (2002 → 2017) Président de la CA d'Épinal (2013 → ) Président du pôle métropolitain du Sillon Lorrain (2020 → 2022) |
juillet 2020[102] | En cours (au 11 avril 2024) |
Patrick Nardin | LR puis DVD[103] | Directeur régional d'un établissement bancaire[104] |
En 2023, le budget de la commune était constitué ainsi[105] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
La ville d'Épinal est jumelée avec :
Ville | Pays | ||
---|---|---|---|
![]() | Bitola | ![]() | Macédoine du Nord |
![]() | Chieri | ![]() | Italie |
![]() | Gembloux | ![]() | Belgique |
La Crosse | ![]() | États-Unis | |
Loughborough | ![]() | Royaume-Uni | |
![]() | Nový Jičín | ![]() | Tchéquie |
![]() | Schwäbisch Hall | ![]() | Allemagne |
Épinal est labellisée « 4 fleurs » et bénéficie depuis 1988 de la plus haute distinction du concours des Villes et Villages fleuris. Par ailleurs, en matière de matière de développement durable, elle a reçu en novembre 2014 du label CAP Cit'Ergie, déclinaison française du label européen Energie Award visant à honorer les efforts énergétiques déployés pour restreindre le réchauffement climatique[108].
Avec 2 800 étudiants en 2019, Épinal est la troisième ville universitaire en Lorraine[109]. Épinal compte plusieurs établissements que ce soit dans les écoles primaires et maternelles, collèges, lycées et dans l'enseignement supérieur tels que :
Établissements d'enseignements[110] :
Les habitants sont appelés les Spinaliens Écouter.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[113],[Note 8].
En 2022, la commune comptait 32 296 habitants[Note 9], en évolution de +2,34 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
2022 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
32 296 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population d'Épinal par nationalité et origine en 2020 est la suivante[115] :
La démographie d’Épinal a toujours été intimement liée à l’industrie du textile, industrie longtemps dominante dans la région. Le tableau présenté ci-dessous permet de distinguer plusieurs périodes marquantes. Si la ville a gagné plus de 10 000 habitants entre 1870 et 1890, c’est pour plusieurs raisons. D’une part, l’essor de l’industrie textile y a joué un rôle important, mais ici, c’est surtout la position géographique d’Épinal qui a été l’élément prédominant. En 1871, Épinal devint une ville proche de la nouvelle frontière d’Alsace-Lorraine et accueillit à ce titre une très importante garnison (14 000 hommes en 1914) qui en fit l’une des quatre grandes places fortes de l’Est[70]. Durant cette période, les alsaciens ayant opté pour conserver leur nationalité française s’y installèrent et alimentèrent la prospérité économique. L’industrie cotonnière profita ainsi dans la vallée de la Moselle de la main-d’œuvre importante et des circonstances politico-militaires.
Les autres fluctuations démographiques s’expliquent par l’exode rural et, à partir des années 1980, par le déclin prononcé de l’industrie textile.
Toutefois, la baisse récente de la population à Épinal est à relativiser. En effet, territorialement, le dernier recensement[Lequel ?] confirme la poursuite d’une tendance de fond : la périurbanisation. La population de l'agglomération spinalienne augmente depuis 1999. Autour d’Épinal, les communes les plus emblématiques de ce phénomène sont La Baffe, Darnieulles, Golbey, Les Forges, Fontenay, Longchamp, Uxegney et Sanchey, ainsi que Hadol, Pouxeux et Raon-aux-Bois en direction de Remiremont. Par essence, ces communes de périphérie constituent l'aire urbaine d'Épinal. Elles affirment leur vocation résidentielle en enregistrant une accélération du rythme des constructions neuves et en envoyant chaque jour 25 % à 50 % de leurs actifs travailler dans l’agglomération spinalienne. Au regard de la bonne tenue des naissances et de la hausse du nombre de constructions neuves dans ces communes, cette situation semble traduire l’installation pérenne de jeunes couples avec enfants.
La population de l’unité urbaine d’Épinal a tendance à stagner depuis plusieurs décennies (61 880 habitants en 2019 contre 61 480 en 1968)[118]
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,7 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 15 541 hommes pour 16 682 femmes, soit un taux de 51,77 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,31 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 2,3 | |
6,4 | 11,7 | |
15,3 | 16,6 | |
17,7 | 19,6 | |
17,0 | 15,6 | |
25,2 | 19,0 | |
17,6 | 15,2 |
La ville d’Épinal - cité des images et des contes de fées, disait-on autrefois -, développe une politique culturelle. Elle possède une école supérieure d’art, un conservatoire à rayonnement départemental (le Conservatoire Gautier-d'Épinal), un musée de l’Image, une galerie d’exposition artistique, etc[122]. Dans le cadre d’un syndicat intercommunal, elle a donné naissance à Scènes Vosges qui propose désormais des manifestations dans trois lieux : le théâtre, l’auditorium de la Louvière et la Rotonde, un lieu à Thaon-les-Vosges. Une Scène de musiques actuelles (Smac) existe dans les communes de Thaon-les-Vosges et Épinal.
Plusieurs manifestations organisées par la Ville rassemblent chaque année des milliers de personnes.
Le Festival des mondes imaginaires qui a lieu chaque année quatre jours en mai depuis 2002 rassemble une centaine d’auteurs, illustrateurs, scientifiques de haut niveau, critiques, etc. Consacré à la fantasy, la science-fiction, au roman historique, au fantastique, aux contes et légendes, il cherche à décloisonner les genres. Plusieurs prix littéraires (les Prix Imaginales) y sont décernés.
Les salons et congrès se déroulent majoritairement au Centre des Congrès d'Epinal.
La vie associative culturelle propose également des manifestations. Par exemple :
Des fêtes traditionnelles et populaires ponctuent également le calendrier spinalien :
La ville d’Épinal est représentée internationalement lors de divers festivals folkloriques depuis 1959 par un groupe folklorique municipal nommé Les Pinaudrés.
Il existe des dizaines de clubs et d’associations sportives à Épinal[129]. Voici les principaux :
Le bulletin d'information municipal, Vivre à Épinal, a commencé en octobre 1983, à la suite de l'élection de Philippe Séguin[141].
Vosges Matin est le seul journal quotidien de presse écrite, depuis la fusion en janvier 2009 de L'Est Républicain et de La Liberté de l'Est. Mais l'on notera que l'hebdomadaire départemental L'Écho des Vosges, très connu sur le secteur de Gérardmer, publie depuis avril 2009, l'hebdomadaire L'Écho des Vosges édition Vallée de la Moselle. 100% Vosges, créé en 2009, est un hebdomadaire vosgien de la presse gratuite d'information, dont le siège se trouve à Épinal.
Concernant la radio, Épinal est couverte par certaines radios locales :
D'autres radios nationales sont diffusées à Épinal :
La chaîne de télévision départementale Vosges TV[146] diffuse ses émissions sur Épinal et le département des Vosges. Régulièrement, l'émission « Place Publique » expose la vie locale du bassin spinalien. C'est également le cas lors du journal local.
Vosges TV est lancée en mai 1990 sous le nom «Images Plus», c'est une chaîne de télévision de proximité qui diffuse actuellement sur le câble de l'agglomération d'Épinal où elle dessert 10 communes et, depuis mai 2009, dans les Vosges sur la TNT par voie hertzienne, sur le LCN 31.
Vosges TV permet donc à une majorité de Vosgiens de recevoir leur télévision de proximité par le câble ou par voie hertzienne. Cette couverture est complétée par la diffusion des programmes en direct sur le site internet de la chaîne qui permet également de revoir les programmes de la semaine.
France 3 Lorraine, la chaîne locale publique de Nancy, relate l'info locale de la région lors de ses décrochages régionaux pendant les JT de France 3. Un bureau permanent « France 3 Vosges » est disponible au 2 rue de la Chipotte où se trouvent aussi les locaux de Vosges TV et le bureau local de France Bleu Sud Lorraine.
France 3 Lorraine et Vosges TV sont émises depuis le site de diffusion du Bois de la Vierge[147] (photo ci-dessus). Celui du Plateau de Malzéville à Nancy couvre pratiquement les trois quarts de la ville[148].
Depuis 2007, Épinal s'est vu décerner, la note maximale de cinq @ par l'Association Villes Internet. En 2010, la commune d'Épinal a été une nouvelle fois récompensée, pour la 5e année consécutive, par le label « Ville Internet 5 @ »[149].
Numericable déploie au début des années 2010 le très haut débit internet pour les foyers de l'agglomération spinalienne[150]. Dans le cadre d’un accord entre le syndicat intercommunal Câblimages et Numericable, le réseau câblé d'Épinal et de trois communes voisines (Golbey, Chantraine et Dogneville) est rénové en fibre optique 100 Mb/s, permettant aux habitants de bénéficier, dès le 2e semestre 2010, des offres de Numericable. 6 millions d’euros d’investissement sont pris en charge par Numericable et le Syndicat intercommunal Câblimages pour ces travaux.
Pour l'année 2019 (revenus de 2018), les habitants d'Épinal gagnaient en moyenne 2 036 € par mois pour un foyer fiscal, soit des revenus de 24 432 € par an.
En 2019 il y avait 19 297 foyers sur la commune d'Épinal, dont 8 601 foyers imposables (soit 45 %).
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 140 €[151].
Avec plus de 60 000 emplois comptabilisés sur son territoire[152], soit près de quatre emplois vosgiens sur dix, la zone d'emploi d'Épinal est de loin le principal fournisseur d'emplois du département.
Au cours de la période 1999-2005, elle a fait preuve d'une plus grande attractivité que durant la décennie 1990. Elle bénéficie d'un apport important d'actifs provenant essentiellement des autres zones d'emploi vosgiennes. Ce surplus d'actifs est majoritairement féminin. L'arrivée de main-d'œuvre correspond à une croissance de l'emploi supérieure à la moyenne régionale, alors que la population active reste atone.
Si, en effet, certains secteurs traditionnels comme l'agriculture, l'habillement-cuir ou le textile, ont reculé, les services ont largement compensé ce déclin. Les services opérationnels (sélection et fourniture de personnel, enquêtes et sécurité, activités de nettoyage, assainissement, voirie et gestion des déchets ainsi que divers autres services fournis aux entreprises), ont à eux seuls généré 1 500 emplois, soit près de la moitié de la hausse de l'emploi.
Épinal, chef-lieu du département, et son agglomération offrent 36 000 emplois, dont près de 2 600 emplois de cadres et professions intellectuelles supérieures, soit 30 % de ceux proposés dans l'ensemble du département. Le tiers de ces emplois sont occupés par des personnes ne résidant pas dans l'agglomération. Plus généralement, cette dernière attire en particulier les actifs des cantons environnants. Ainsi, 65 % des actifs résidant dans le canton de Châtel-sur-Moselle, 30 % et 34 % de ceux de Dompaire et Xertigny travaillent dans l'agglomération spinalienne.
Son attractivité s'étend aussi dans les cantons de Bains-les-Bains et Charmes où un actif sur cinq effectue quotidiennement le trajet pour travailler à Épinal et son agglomération, et à un degré moindre dans ceux de Darney, Rambervillers et Remiremont où cette proportion s'élève à un sur huit[153]. Enfin, la Meurthe-et-Moselle, et majoritairement l'agglomération nancéienne, capte 13 % des actifs du canton limitrophe de Charmes, situé sur l'axe Nancy―Épinal.
Épinal n’est donc pas à proprement parler une ville industrielle. Ce sont en fait, pour la majorité, les communes avoisinantes qui abritent les principales industries, et notamment les villes de Golbey et Thaon-les-Vosges. Sur la première se situe entre autres, la plus importante usine européenne de papier journal (Norske Skog), une usine de climatisation (Trane) et une usine Michelin. Sur la seconde se situe une usine de turbo pour voitures (Honeywell Turbo Technologies). L’économie d’Épinal est avant tout une économie fondée sur le secteur tertiaire, ce qui en fait la métropole sud de la Lorraine.
Épinal se proclame « Capitale mondiale du bois[154] » et de l’Image dite « d'Épinal ».
Épinal est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie des Vosges. Elle gère l’aéroport d'Épinal-Mirecourt.
La ville centre possède plusieurs zones commerciales, dont :
La ville d'Épinal possède également une zone d'activité, La Voivre, où on retrouve une importante clinique privée, des bureaux d'expert comptable, des entreprises destinées aux professionnels, des industries… La ville d'Épinal a aussi un quartier où l'on trouve beaucoup de bureaux d'avocat, d'architectes, de banquiers, de syndics de copropriétés et des PME…
Le quartier gare au centre ville avec le Quai Alpha est un incubateur de startups inauguré en 2018. Le siège de la communauté d'agglomération y est également présent.
Épinal est également une « Ville de France »[156] référencée pour son commerce local.
L'agglomération spinalienne dispose encore d'autres magasins et zones commerciales dans sa périphérie, notamment dans :
En outre, la ville d'Épinal compte cinq orgues dans les édifices religieux et un dans l'école de musique[169],[170] :
L’imagerie d’Épinal a été fondée en 1796 par Jean-Charles Pellerin où furent imprimées les premières images d’Épinal en série.
Des batailles napoléoniennes aux contes pour enfants en passant par des devinettes, l’Imagerie était au XIXe siècle ce que sont aujourd’hui les journaux ou les magazines. Elle a d’ailleurs joué un rôle prépondérant dans la propagande du temps du Premier Empire.
L’imagerie a grandement participé à l’essor de la cité et lui a offert une réputation de dimension nationale et internationale. Aujourd’hui, l’Imagerie continue à fabriquer des images comme par le passé. Sept artistes différents et complémentaires créent les images nouvelles sur des thèmes aussi variés que le Piano, l’Équipe de France, championne du Monde de Football ou encore Cyrano de Bergerac.
Les bâtiments et les machines que renferme l'Imagerie Pellerin sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [221].
Unités ayant tenu garnison à Épinal :
Le 7e régiment de tirailleurs algériens-1962-1964-devient 170 RI en 1964.
Sous l'impulsion de Philippe Séguin, le 170e RI est rebaptisé pour donner naissance au 1er régiment de tirailleurs en 1994. Il tient garnison au Quartier Varaigne.
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Blason | De gueules à la tour crénelée de quatre pièces d’argent, maçonnée et ajourée de sable, accostée de deux fleurs de lys d’or. |
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Détails | Armes actuelles de la ville, réalisés par Robert Louis (O 1902 + 1965), artiste héraldiste de renommée internationale. La ville d’Épinal utilise de fait ces armoiries depuis l’année 1957. |
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Alias | ![]() Armes de la ville avant la domination française, selon Malte-Brun, la France illustrée, tome V, 1884 |
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![]() Armorial des Villes, Bourg et Villages de la Lorraine, du Barrois et des 3 évêchés, de 1868, de Constant Lapaix, graveur héraldiste d’après un manuscrit œuvre de Claude Charles (O 1661 + 1747) peintre du duc Léopold et héraut d’armes de lorraine et du Barrois |
Le logotype actuel se compose de la lettre E accompagnée de son accent, première lettre du mot Épinal, formant visuellement un cercle symbolisant la notion de ville-centre, chef-lieu de département[224].
Les habitants étaient appelés « les Pinaudréyes » (Pi-nô-dreille) et les Pinaudrères ; toutefois, Nicolas Haillant fait remarquer que ce gentilé lorrain est prononcé « avec une pointe d'ironie »[54].
Outre leur gentilé dialectal, les habitants de la ville étaient surnommés « les gens d'Épinal » ce qui sous-entendait du dédain de leur part vis-à-vis des autres vosgiens ; Jean Vartier fait remarquer que ce « titre » est cependant moins prestigieux que ceux des villes en aval : « les Messieurs » de Charmes et « les Seigneurs » de Châtel-sur-Moselle[225]. Le sobriquet des Spinaliens a été repris en 1891 comme titre d'un roman historique qui se déroule à Épinal, dans la première moitié du XVe siècle[226].
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