[Exclu LSA] Monoprix teste un chariot connecté à Paris Montparnasse
Le magasin de Paris Montparnasse qui rouvre ses portes prochainement sera équipé des chariots connectés de Knap. L’équipement est mis à profit pour optimiser le service de livraison à domicile. LSA vous livre tous les détails à quelques jours de la présentation.
Clotilde Chenevoy
\ 12h07
Clotilde Chenevoy
Alors qu’Amazon vient de dévoiler Dash Cart, un chariot connecté utilisé dans son premier magasin Fresh en Californie, Monoprix s’apprête également à présenter une solution similaire dans le point de vente de Paris Montparnasse dont l’inauguration est attendue le 9 septembre.
L’équipe Innovation a collaboré avec la start-up Knap pour concevoir un chariot qui, pour simplifier, embarque une caisse libre-service. Le dispositif s’empile comme un chariot classique et se recharge à cette étape. Il dispose d’une autonomie de 10h et reprend deux fois plus vite l'énergie qu’il consomme. La contenance est de 170 litres.
« L’équipement s’inscrit dans un souci d’amélioration du parcours de la livraison à domicile, détaille à LSA Maguelone Paré, directrice concept et innovation chez Monoprix. Nous travaillons dessus depuis novembre dernier et la crise sanitaire a retardé le déploiement d’avril à septembre. Nous menons des tests internes dans notre magasin de Nice Cap 3000 tandis que l’usage par des clients débutera avec la réouverture de Montparnasse. »
Un contrôle a posteriori du contenu du chariot
L’utilisation du chariot est étroitement lié à l’application Monoprix et moi. Lors de la première utilisation, le client doit rentrer sur la tablette intégrée dans la barre son mail et le mot de passe de son compte client. Pour les utilisations suivantes, son numéro de téléphone et le code fourni seront suffisants. La tablette lui servira aussi à contrôler les produits scannés, le prix et des promotions ou des informations produits seront poussées.
Comme le chariot est dédié pour le moment à la livraison à domicile, le consommateur choisit tout de suite son créneau de livraison, « ce qui lui permet de s’organiser dans ses achats », souligne la responsable de l’enseigne. Le client doit ensuite utiliser le scanner pour ensuite poser les articles dans le bac. Les caméras sont mises à profit pour analyser les mouvements de mains et identifier les gestes suspects. En cas d’erreur, l’utilisateur a tout de même la possibilité de forcer le système à accepter l’article, Monoprix partant du principe qu’un bug informatique peut avoir lieu. En revanche, lors de la récupération du chariot par les équipes de l’enseigne pour effectuer la livraison, une alerte leur sera envoyée si les scans et mouvements ont semblé suspects et un contrôle sera alors fait.
UN PAIEMENT À FINALISER SUR LE MOBILE
Pour l’étape du paiement, le client doit ressortir son téléphone. Tous les articles scannés seront dans le panier de l’application Monoprix et Moi. Il suffit de finaliser la transaction via un paiement sur le mobile. C’est la même technologie que pour le service de coupe-file.
Une fois le paiement fait, le client se dirige vers la zone du service « lâcher de chariot » et il ira vraiment envoyer son chariot dans un tunnel réfrigéré qui fait 5 mètres de long. « Nous espérons que 5% des livraisons à domicile utiliseront ce service, indique Maguelone Paré. Il faut être réaliste, ce sont les clients plutôt technophiles qui vont dans un premier temps l’utiliser. » Par ailleurs, en temps normal, le consommateur ne s’occupe pas de scanner ses articles et il peut payer directement à la réception des marchandises. Mais pour la directrice concepts et innovations, « le client est gagnant car il peut tout de suite choisir son créneau de livraison, il voit en temps réel ses dépenses via la tablette et toutes ses informations sont déjà enregistrés, il doit juste déposer le chariot. »
Vidéo de démonstration :