Métropole de Grenoble Dans les quartiers populaires, la grande désillusion politique

Dans les quartiers populaires de l’agglomération grenobloise, les prochaines élections législatives ne suscitent souvent qu’un regard distant. Lassitude envers la politique, sentiment d’abandon, désintérêt, plongée dans ces zones où l’abstention reste forte.
Jean-Benoît Vigny (Marine Langevin) - 24 juin 2024 à 11:45 | mis à jour le 25 juin 2024 à 11:35 - Temps de lecture :
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À Mistral, les législatives intéressent très peu d’habitants autrement plus préoccupés par leur quotidien et lassés de promesses politiques auxquelles ils ne croient plus.   Illustration  Le DL /Jean Benoit Vigny
À Mistral, les législatives intéressent très peu d’habitants autrement plus préoccupés par leur quotidien et lassés de promesses politiques auxquelles ils ne croient plus. Illustration Le DL /Jean Benoit Vigny

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Il est bientôt 19 h en ce soir pluvieux de juin mais, à Mistral, le temps semble figé, le quartier enlisé, abandonné ici au trafic de drogue tandis que quelques militants et habitants tentent de sauver là ce qui peut encore l’être. À quelques jours du premier tour de scrutin, et comme dans plusieurs territoires populaires, les élections législatives n’appartiennent pas à l’actualité des 1 900 habitants de ce quartier “politique de la ville”. À peine sait-on quand elles auront lieu. Quant à son périmètre ou les candidats en lice, c’est flou, très flou.

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