Argent Mutuelle, 100% santé, réseaux de soins : comment limiter vos frais de santé ?

Selon les derniers chiffres publiés par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) pour l’année 2022, la consommation de soins et de biens médicaux en France s’est élevée à 235,7 milliards d’euros, en hausse de +30 % sur 10 ans.

Soit une dépense moyenne annuelle de 3 475 euros par habitant. Les Français consomment plus de soins et la plupart d’entre eux augmentent, excepté le prix des médicaments qui continue de baisser.

Les soins hospitaliers, notamment, ont beaucoup augmenté, ce qui explique la légère croissance du reste à charge pour les Français : +0,1 % entre 2021 et 2022, soit 7,2 % de la consommation

Choisissez bien votre complémentaire

Pour baisser ce reste à charge, la première chose à faire est un audit de votre situation afin de la faire coïncider avec le choix d’une mutuelle appropriée.

En prenant en compte votre âge, votre état de santé, vos besoins à court ou moyen terme (optique et dentisterie notamment), vous déplacez les curseurs de manière à opter soit pour plus de protection soit pour une complémentaire moins chère.

Généralement, plus on avance en âge plus les frais de santé sont élevés et plus la protection est nécessaire.

Changer de mutuelle n’a plus rien du parcours du combattant. Dès le premier anniversaire de votre souscription, vous pouvez aller voir ailleurs, et depuis le 1^er juin 2023, la résiliation se fait même en « trois clics » sur le site internet de l’assureur. Mieux : cette opération peut être déléguée à votre nouvelle mutuelle.

L’univers des complémentaires a aussi beaucoup évolué, proposant des contrats spécifiques si vous êtes retraité, étudiant, fonctionnaire, indépendant, etc. Des mutuelles communales se créent un peu partout, proposant des tarifs bien moindres aux retraités, chômeurs et étudiants.

Les régions se sont aussi emparées de la question : l’Île-de-France propose une mutuelle depuis le début de l’année 2023 et la région Auvergne-Rhône-Alpes lui emboitera le pas cet été, avec une promesse de rabais de 15 à 20 %. Opter pour une mutuelle couple ou familiale peut aussi faire baisser la note, mais il vous faudra prendre en compte plus de facteurs, par exemple une maladie chronique pour un enfant asthmatique.

Utilisez le 100 % santé

Encore trop méconnu (manque de communication, mais aussi réticence des professionnels de santé à le promouvoir), le dispositif 100 % santé permet la prise en charge intégrale des dépenses associées à certains équipements : lunettes, aides auditives, prothèses dentaires… Il est réservé aux adhérents d’un contrat responsable, soit la plupart des contrats.

Chaque devis d’un professionnel doit mentionner cette option 100 %. Qui plus est, pour les lunettes par exemple, le dispositif est flexible : vous pouvez choisir une monture non éligible et des verres (qui représentent l’essentiel de la facture) qui le sont.

Choisissez le bon professionnel

Le choix du professionnel de santé a d’ailleurs une grande influence. Ainsi, les dépassements d’honoraires sont non seulement plus lourds pour votre portefeuille, mais leur remboursement est aussi limité.

À ce titre, vous pouvez vérifier le secteur d’exercice du médecin sur annuaire-sante.ameli.fr et simuler le remboursement sur le site de votre mutuelle. Pensez à respecter le parcours de soin pour obtenir de meilleurs remboursements.

Autre bonne habitude à prendre : le recours aux réseaux de soins auxquels votre complémentaire vous donne accès. Ils regroupent de nombreux professionnels, vous évitent d’avancer les frais vous font bénéficier de tarifs de 10 à 30 % moins chers.

Enfin, épluchez votre contrat de complémentaire pour découvrir les avantages qu’il recèle. Certains ne sont pas forcément connus, comme celui portant obligation de vous rembourser au minimum deux actes de prévention par an. Cela concerne les diététiciens ou les ostéopathes, par exemple.