Marché immobilier Drôme : pourquoi Romans-sur-Isère est-elle aussi attractive ?

Son centre ancien valorisé, ses friches industrielles requalifiées... L’ancienne capitale mondiale de la chaussure de luxe se réinvente. Mais les prix immobiliers restent attractifs.

Nathalie RUFFIER - 09 juin 2024 à 13:30 - Temps de lecture :
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Arès deux années post-Covid très denses en transactions et des prix en hausse de 15 %, le marché immobilier romanais s’est retourné. Photo Adobe Stock

Arès deux années post-Covid très denses en transactions et des prix en hausse de 15 %, le marché immobilier romanais s’est retourné. Photo Adobe Stock

Il fait bon vivre à Romans-sur-Isère. « La ville a la taille et la situation idéales », assure Catherine Vicat, directrice de l’agence romanaise Vic Immobilier.

Proche de Valence, à moins de deux heures de la mer et à une heure de la montagne, cette commune de 33 486 habitants bénéficie d’une bonne desserte routière et ferroviaire.

La proximité des grands axes

L’A49 Grenoble-Valence passe juste à côté, à Bourg-de-Péage, et l’accès à l’autoroute du Sud (A6) est rapide grâce au périphérique de Valence.

Elle dispose aussi d’une gare SNCF intra-muros*, et celle de Valence TGV est à 10 kilomètres du centre-ville. « Quand le TGV est arrivé, cela a fait grimper les prix immobiliers de 40 % », se souvient Catherine Vicat.

Depuis, l’effet sur les prix s’est estompé. Mais « plaçant Paris à 2h15 de Romans, le TGV permet de travailler certains jours dans la capitale et de vivre au calme », constate Séverine Falaise-Mangin, directrice de l’agence Séverine Mangin Immobilier à Romans.

Une fourchette de prix très large

Arès deux années post-Covid très denses en transactions et des prix en hausse de 15 %, le marché immobilier romanais s’est retourné.

Avec l’inflation, les difficultés économiques et la hausse des taux de crédit, les ventes ont chuté. Et les prix suivent la même pente.

« On enregistre une baisse des prix sur les biens vendus d’au moins 5 % », relève Séverine Falaise- Mangin. Sur les quais de l’Isère, un T4 de 95 m² au quatrième et dernier étage d’un immeuble des années 1970, thermiquement rénové, a ainsi trouvé preneurs, avec cave et garage, à 168 000 €, soit à 1 768 € le mètre carré.

Une offre diverse

Pour les appartements, il faut ainsi compter entre 900 € et 2 500 € le m², voire plus en dernier étage selon l’emplacement, l’immeuble et l’état du bien.

Une large fourchette de prix, reflet de la diversité de l’offre.

Plusieurs programmes de qualité ont déjà vu le jour en centre-ville, comme Le Clos Ferraris ou Villa Emma. Photo Adobe Stock

Plusieurs programmes de qualité ont déjà vu le jour en centre-ville, comme Le Clos Ferraris ou Villa Emma. Photo Adobe Stock

Du neuf aussi

Vieil immeuble du centre-ville, “Plan Courant” ou résidences prisées des années 1960 avec de grands appartements comme Le Chambord, constructions plus récentes avec terrasse et belles surfaces... On trouve en effet de tout à Romans.

Du neuf aussi. Plusieurs programmes de qualité ont déjà vu le jour en centre-ville, comme Le Clos Ferraris ou Villa Emma.

Mais les prix dépassent aujourd’hui les 3 300 € le mètre carré comme aux Jardins d’Aramis, résidence de 26 logements en construction non loin de la gare.

« Les nouveaux programmes sur le secteur se lancent aujourd’hui plutôt à partir de 3 800 € le mètre carré », avance Cécilia Malosse, directrice commerciale du groupe Valrim, promoteur immobilier régional.

. Pour les maisons, la fourchette de prix est également large. Photo Adobe Stock

. Pour les maisons, la fourchette de prix est également large. Photo Adobe Stock

Des quartiers pavillonnaires prisés

Mais si les appartements constituent 61,1 % des logements de Romans selon l’Insee - et « 60 % de nos ventes » précise Catherine Vicat -, la ville reste très pavillonnaire et ses maisons recherchées.

Certains quartiers sont d’ailleurs très prisés comme Bellevue à l’ouest, La Sylla au nord ou Château Fleury à l’est sur les berges de l’Isère.

« Ce sont des quartiers calmes et proches du centre-ville », précise Séverine Falaise-Mangin. Pour les maisons, la fourchette de prix est également large.

De nouveaux investisseurs

Une maison de 85 à 90 m², à rénover, avec un petit jardin peut se vendre 150 000 €. Mais le prix peut être plus élevé et peut grimper à 470 000 €, comme pour cette villa de 145 m² avec un grand garage et 2 000 m² de terrain arboré.

Appréciée pour son cadre de vie, sa desserte routière et ferroviaire, son dynamisme économique, son renouveau urbain et ses prix inférieurs aux grandes villes voisines, Romans attire aussi les investisseurs.

« On a eu beaucoup d’investisseurs lyonnais en 2021- 2022. Ils se sont jetés sur les immeubles du centre-ville pour les 8 à 10 % de rentabilité brute qu’ils permettent. Il y a en effet une demande locative importante sur Romans », observe Catherine Vicat.

Le montant des loyers mensuels a d’ailleurs augmenté pour atteindre entre 6 € et 10 € par mètre carré pour les appartements et autour de 10 € par mètre carré pour les maisons.

* Desservie par les lignes Grenoble-Valence, Genève-Valence, Annecy-Valence et Chambéry-Valence

De l’habitat qualitatif et adapté

Lauréate du programme « Action Cœur de ville » en 2018, la ville de Romans-sur-Isère porte un ambitieux projet de réaménagement et de végétalisation des espaces publics et favorise l’installation d’artisans d’art et de commerces grâce à l’acquisition de locaux commerciaux vacants.

Mais l’amélioration de l’habitat est aussi au cœur de sa stratégie d’attractivité. « Romans se rénove », opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH) lancée en 2019, a déjà permis de rénover 141 logements dont 108 vacants aujourd’hui remis sur le marché.

Montant des subventions mobilisées : un peu plus de 3,74 millions d’euros pour un total de 8,8 millions d’euros de travaux.

Une aide au ravalement des façades est également proposée depuis 2021 et l’espace foncier optimisé pour créer de nouveaux logements en centre-ville.

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