L’Église catholique, confrontée à une baisse régulière du nombre de ses donateurs, lance son traditionnel appel aux dons de fin d’année avec pour la première fois un calendrier, fabriqué en France et aux accents montagnards.

Ce calendrier grand format, illustré par la photographe Clarisse de Lauriston et imprimé par une entreprise familiale du Tarn, vise « à soutenir la collecte du denier » avec pour chaque mois « un instantané de la vie de l’Église », a annoncé mardi la Conférence des évêques de France (CEF).

Tiré à 2 000 exemplaires, il offre majoritairement un cadre montagnard : vitraux de la cathédrale de Chambéry, calvaire de la Grande Chartreuse (Isère) ou église de Saint-Vital (Savoie) par exemple.

La CEF avait innové l’an dernier avec une campagne de spots télévisés, qui semble avoir « permis de mobiliser des nouveaux donateurs ». Mais « accroître la collecte du denier reste un enjeu majeur pour l’Église » qui ne vit que des dons, souligne la CEF dans un communiqué.

Un déficit important

En 2023, les ressources de l’Église ont augmenté de 0,5 % à 603 millions d’euros ce qui, compte tenu de charges de 792 millions, laisse « un déficit de 189 millions d’euros ».

Les ressources proviennent pour 50 % du denier, pour 28 % des quêtes et pour le reste des offrandes de messe et du « casuel » versé pour les baptêmes, mariages…

Mais l’Église en France a vu le nombre de ses donateurs « diminuer de 35 % au cours de ces dix dernières années », rappelle la CEF. En 2023, ils n’étaient plus que 781 423, contre 813 985 l’année précédente.

Face à la baisse, il est pour l’Église essentiel de « faire un maximum de pédagogie » autour du denier. Celui-ci permet notamment de financer les traitements et les charges sociales de 10 000 prêtres et plus de 9 000 salariés dans 94 diocèses, rappelle la CEF.