Test de personnalité : ces candidats racontent leur expérience
Il est pratiqué par de plus en plus d’entreprises.
MBTI, Disc, ou Capture, vous avez peut-être déjà croisé ces acronymes ou noms particuliers lors de vos processus de recrutement. Ils correspondent à différents types de tests de personnalité utilisés par les recruteurs afin de s’assurer que les candidats sont en adéquation avec les valeurs de l’entreprise ou les attentes du poste. Ces tests peuvent s’avérer particulièrement stressants côté candidat. Christine et Hadrien, 30 ans, ont tous les deux passé ce type d'épreuve, avec plus ou moins de succès. Ils nous racontent.
Comprendre les motivations du recruteur
Quand on passe ce genre de test pour la première fois, on peut vite être déstabilisé, à l’image d’Hadrien, rédacteur web : « J’étais à la fois curieux et stressé car je me disais que mes réponses auraient forcément un impact sur mon recrutement. » Mais la recruteuse l’a vite rassuré : « La chargée RH avait pris un certain temps pour bien m'expliquer les modalités du test. C'était un élément de décision en plus qui permettait à l'entreprise de mieux comprendre mon profil, ma personnalité, mes qualités, mes aspirations. Mais les potentiels futurs managers n'allaient pas juger qui j'étais, c'était seulement une carte en plus dans leur main pour décider si ça pouvait coller ou non. » Si vous n’êtes pas très à l’aise, n’hésitez pas à demander au préalable au recruteur de vous expliquer les enjeux de ce test (que vous êtes d’ailleurs en droit de refuser).
Restez honnête
Inutile de vous inventer un personnage que vous n’êtes pas, de jouer la carte de l’assurance si vous êtes plutôt réservé ou de chercher à répondre aux questions en pensant uniquement à ce qui va plaire aux recruteurs. « Il faut vraiment essayer de cocher l’affirmation qui correspond le plus à sa personnalité et ce n’est pas toujours si facile car parfois on ne se retrouve dans aucune ! Il faut donc se projeter au maximum dans la situation proposée et penser qu’on n’a rien à gagner à mentir, car on risque finalement de se retrouver dans un poste qui ne nous convient pas. », explique Christine, maître d’œuvre dans le secteur ferroviaire. « Il ne s’agit pas d’un exercice de performance, vous ne pouvez pas rater, contentez-vous d’être vous-même », renchérit Hadrien.
Prévoyez un temps calme
Ce type de test est, en général, envoyé au préalable par les recruteurs et vous pouvez le réaliser chez vous. Vous n’avez donc pas besoin de répondre dans la précipitation. En général, comptez 20 à 30 minutes pour finir le questionnaire. « Le mieux, c’est vraiment d’être chez soi, au calme, en sachant qu’on ne va pas être dérangé, donc pendant sa pause déjeuner ou le soir, après sa journée de travail, si on est en poste », conseille Christine. Afin d’éviter les erreurs ou la précipitation, relisez plusieurs fois les propositions avant de répondre.
Demandez un débriefing
Une fois ce test réalisé et renvoyé au recruteur, n’hésitez pas à solliciter un échange à propos des résultats du test. Vous pouvez tout simplement poser la question dans le mail que vous renvoyez : « Je vous remercie pour l’envoi de ce test, aurons-nous l’occasion d’échanger à propos de ses résultats dans les prochains jours ? » Cela montre que vous êtes vraiment motivé pour rejoindre l’entreprise et comprendre les attentes sur le poste. L’expérience du débriefing a d’ailleurs été positive pour Hadrien : « La chargée RH s’est montrée bienveillante et a pris du temps pour me dévoiler les résultats et les observer avec moi. Cela a bien duré 1h. J'avais l'impression d'avoir pris un rendez-vous chez le psychologue ! C'est une sensation assez étonnante lors d'un recrutement ! »
Acceptez de ne pas être sélectionné
À l’issue de ce test, le recruteur devra prendre une décision. Est-ce que votre profil correspond au poste ou non ? Sachant qu’il est fort possible que d’autres critères soient aussi pris en compte, surtout si vous avez déjà passé un premier entretien. Le résultat s’est avéré positif pour Christine, qui doit désormais signer une promesse d’embauche pour cet employeur : « J’ai été convoquée par la suite aux entretiens, mais je ne saurais pas vraiment dire ce qui a fait la différence. Je devais juste être un profil cohérent. » En revanche, le test ne s’est pas révélé concluant pour Hadrien : « Je n'ai pas été pris et je ne sais pas à quel point le test a pu jouer ou non en ma défaveur. J'ai cru comprendre que le test venait confirmer leur vision de moi : j'étais un profil trop atypique », se souvient le trentenaire qui en garde donc un souvenir en demi-teinte : « Ce type d’exercice demande un certain investissement émotionnel. Si c'était à refaire, je ne sais pas si je repasserais un test de personnalité car cela a fait trainer les choses et entretenu l'espoir d'être pris, finalement déçu... »
Si comme Hadrien, vous ressentez une pointe d’amertume après le refus de votre candidature, dites-vous tout simplement que le poste ou l’entreprise n’était pas fait pour vous ! Votre profil jugé inadéquat ou atypique ici séduira forcément un autre recruteur. Gardez confiance en vous : maintenant que vous en savez un peu plus sur votre personnalité, elle reste votre meilleur atout, quels que soient les qualités ou les défauts qui sont ressortis !
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