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Politique Matignon : Karim Bouamrane (PS) plaide pour « un compromis global » autour de Lucie Castets

Karim Bouamrane, maire socialiste de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), dont le nom est cité par la presse pour Matignon, a affirmé n'avoir « aucune ambition personnelle » et soutenir Lucie Castets pour le poste de Première ministre.

La rédaction avec AFP - 21 août 2024 à 17:13 | mis à jour le 21 août 2024 à 17:29 - Temps de lecture :
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Karim Bouamrane, ici en mars 2024, souhaite un compromis global autour de Lucie Castets. Photo Sipa/Jeanne Accorsini
Karim Bouamrane, ici en mars 2024, souhaite un compromis global autour de Lucie Castets. Photo Sipa/Jeanne Accorsini

Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon, « doit être nommée Première ministre », a défendu ce mercredi Karim Bouamrane, maire socialiste de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), appelant dans une interview à La Voix du Nord à « un compromis global » pour « éviter l'instabilité institutionnelle ».

« Je suis socialiste, j'ai soutenu le Nouveau Front populaire (NFP) et donc je soutiens Lucie Castets », laquelle « doit être nommée Première ministre », affirme dans cet entretien l'édile, présenté ces derniers jours dans la presse comme un possible recours pour Matignon.

« Aucune ambition », mais...

« Il n'y a pas de sujet. Je n'ai aucune ambition personnelle et l'Élysée ne m'a rien proposé », évacue-t-il. « Si jamais le président de la République me faisait l'honneur de me proposer Matignon, je me retournerais vers ma famille politique car on ne peut accepter cette fonction sans disposer d'une dynamique pour construire un chemin vers les mesures nécessaires en faveur des bas salaires, des services publics, de la santé, du logement et de la sécurité », indique-t-il.

Si Karim Bouamrane assure que le NFP « doit prendre le leadership » et que les propositions de la gauche « doivent être prioritaires », l'édile estime que « le futur gouvernement doit être représentatif du poids de chacune des formations républicaines ».

« Un compromis global »

« Mettons-nous autour de la table pour trouver un compromis global qui permettra à la gauche d'éviter l'instabilité institutionnelle », défend-il, estimant que « le compromis est le seul chemin pour sauver la France ».

La question divise à gauche : alors que Lucie Castets a affirmé mardi dans un entretien à Libération qu'elle « saur(a) trouver des accords », Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI, s'est voulue intransigeante mercredi : « Nous respecterons la parole que nous avons donnée aux électeurs autour de notre programme et nous ne voulons pas d'un gouvernement d'union nationale. »

La question sera au centre de la rencontre entre les dirigeants du NFP, accompagnés de Lucie Castets, et Emmanuel Macron vendredi matin à l’Élysée, en ouverture d'une série de discussions entre le président et les leaders politiques et parlementaires. « La nomination d'un Premier ministre interviendra dans le prolongement de ces consultations, et de leurs conclusions », a fait savoir l’Élysée.