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Économie Les Bourses mondiales en chute, à cause des craintes de récession aux États-Unis

Un rapport sur l'emploi américain, publié vendredi, a grandement inquiété les investisseurs du monde entier. Bourses et banques chutent lourdement ce lundi.

La rédaction avec AFP - 05 août 2024 à 10:49 - Temps de lecture :
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Le mur des cours devant la Bourse de Tokyo, au Japon. Photo Sipa/AP/Shuji Kajiyama
Le mur des cours devant la Bourse de Tokyo, au Japon. Photo Sipa/AP/Shuji Kajiyama

Les indices boursiers chutent ce lundi et le dollar comme l'euro baissent de 2 % par rapport au yen, les investisseurs s'inquiétant de plus en plus d'une récession aux États-Unis.

En Europe, les principaux indices boursiers ont chuté dès l'ouverture et vers 9h25, Paris abandonnait 2,42 %, Londres 1,95 %, Francfort 2,49 %, Amsterdam 3,05 %, Milan 3,31 %, Zurich 2,97 % et Madrid 2,79 %.

Un chômage plus important que prévu aux États-Unis

« L'élément déclencheur : un rapport sur l'emploi américain » publié vendredi, qui a fait décrocher « les actions et les rendements obligataires » à Wall Street, a commenté Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management.

Dans le détail, aux États-Unis, le taux de chômage américain en juillet a augmenté plus que prévu à 4,3 % contre 4,1 %. C'est le plus haut taux de sans-emploi depuis octobre 2021.

Dans la foulée de cette publication, les rendements obligataires ont nettement baissé, ce qui laisse présager que la réserve fédérale (Fed) pourrait procéder à des baisses de taux plus drastiquement qu'attendu.

Des baisses de taux de la Fed dignes d'une récession ?

Si en septembre la Fed « procède à une première baisse des taux de 50 points de base », au lieu des 25 points de base que le marché anticipe, « ce sera sa façon d'avouer » qu'elle a mis trop de temps à assouplir sa politique monétaire, estime Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management.

Par ailleurs, l'ampleur des anticipations des marchés sur le nombre de baisses des taux de la Fed, « pour les 12 prochains mois, ne s'est vue qu'en période de récession », soulignent les analystes de Deutsche Bank.

Sur le marché obligataire, les taux américains, qui évoluent en sens inverse du prix des obligations, ont continué à baisser, évoluant à 3,76 % vers 9h25, contre 3,79 % vendredi pour ceux à dix ans, montrant l'intérêt des investisseurs pour les valeurs plus sûres que les actions, qui, elles, sont considérées comme des actifs risqués.

Les Bourses asiatiques en chute libre ce lundi

Sur les bourses asiatiques, la chute des indices était bien plus marquée. Tokyo a connu une séance en chute libre. Son indice vedette, le Nikkei, a dévissé de 12,4 %, reculant de 4 400 points sur la séance, sa pire baisse historique, la précédente remontant au krach boursier d'octobre 1987. L'indice élargi Topix a sombré de 12,23 %.

Taïwan tombait de plus de 8 %, et Séoul décrochait de plus de 9 %.

Les valeurs bancaires particulièrement malmenées

Au Japon, Mitsubishi UFJ Financial Group s'est affalé de 13,5 %, Sumitomo Mitsui Financial Group (SMFG) de 14,6 %, Mizuho de 12,8 % et Nomura de 18,59 %.

En Europe, UniCredit chutait de 6,54 % et Intesa Sanpaolo de 5,57 % à Milan, Deutsche Bank de 5,12 % à Francfort, Société Générale de 5,05 % à Paris, Barclays de 5,08 % à Londres.

Ce resserrement monétaire après des années de taux négatifs, conjugué à un ralentissement de l'activité économique américaine, a notamment précipité la remontée du yen, soutenue également par des interventions de la banque centrale du Japon sur le marché des changes.

Or, ce mouvement de change est négatif pour les entreprises japonaises exportatrices qui avaient bénéficié de la chute de la devise japonaise.

Sur le marché des changes, le dollar chutait de 2,17 % à 143,35 yens, et l'euro de 1,99%  à 156,72 yens.

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