ESPAGNE Catalogne : vers l'élection d'un président indépendantiste

La frange la plus radicale des indépendantistes, le parti d'extrême gauche CUP, ne bloquera pas l'élection du candidat Quim Torra, choisi par Carles Puigdemont.
AFP - 13 mai 2018 à 15:42 | mis à jour le 13 mai 2018 à 15:58 - Temps de lecture :
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Le candidat à la présidence de la Catalogne, Quim Torra, a été choisi par l’exilé Carles Puigdemont pour lui succéder. Photo Pau BARRENA / AFP
Le candidat à la présidence de la Catalogne, Quim Torra, a été choisi par l’exilé Carles Puigdemont pour lui succéder. Photo Pau BARRENA / AFP

La frange radicale des indépendantistes a donné dimanche son feu vert à l’élection à la présidence de la Catalogne d’un candidat séparatiste qui entrainera la fin de la tutelle imposée par l’Espagne à la région.

Le petit parti d’extrême gauche Candidature d’unité populaire (CUP) a annoncé dans un communiqué que ses quatre députés au Parlement régional catalan s’abstiendraient lors du second vote d’investiture lundi, permettant à Quim Torra, le candidat choisi par l’ex-président en exil Carles Puigdemont, d’être élu à la majorité simple de 66 voix contre 65.

Abstention déjà au premier tour

«La CUP ne bloquera pas la formation d’un nouveau gouvernement, en maintenant ses quatre abstentions», a annoncé dans un communiqué la formation anticapitaliste après avoir consulté ses militants lors d’une réunion au nord de Barcelone.

Ces quatre députés s’étaient abstenus au premier tour samedi, privant le candidat indépendantiste de la majorité absolue requise de 68 députés.

Quim Torra, un éditeur de 55 ans, a été choisi par Carles Puigdemont qui s’est exilé après la proclamation d’indépendance des députés séparatistes catalans le 27 octobre dernier.

Puigdemont bloqué par la justice

Le gouvernement espagnol avait immédiatement destitué le gouvernement régional catalan et convoqué de nouvelles élections, où les séparatistes ont conservé en décembre une mince majorité.

Après un succès inattendu dans ce scrutin, M. Puigdemont a voulu se faire réélire président depuis son exil. Mais, bloqué par les tribunaux, il a fini par se résigner à passer le témoin, sans renoncer à son influence politique.

Une fois élu, Quim Torra pourra former son gouvernement, ce qui entrainera automatiquement la levée de la tutelle de Madrid sur cette région de 7,5 millions d’habitants.
Dans son discours d’investiture samedi, il a promis de «travailler sans relâche» pour l’indépendance de la Catalogne et de faciliter au plus tôt le retour au pouvoir de Carles Puigdemont, qui est selon lui «le président légitime».