Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ensemble, ils abordent la thématique, sensible, de la mise en place du budget par le gouvernement de Michel Garnier.
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00:00Un autre, pas problème, mais un autre questionnement qui vous concerne directement,
00:05c'est que vous êtes dans la commission des finances.
00:08Et je le disais tout à l'heure, de manière un peu rapide,
00:11vous n'êtes pas tout seul.
00:13Je crois savoir qu'il y a beaucoup de députés de la France Insoumise,
00:18alors comment est-ce qu'on arrive à régler les questions financières de l'État
00:22qui n'est pas en bonne posture aujourd'hui, avec des députés qui,
00:27a priori, en tout cas sur le papier, sont radicalement opposés à ce que vous proposez ?
00:30Eh bien la solution est simple,
00:32il faut trouver une majorité, au moins une majorité de ce qu'on appelle de non-censure.
00:37C'est-à-dire une majorité, ça veut dire qu'on trouve une majorité de députés
00:42qui votent votre texte, et une majorité de non-censure, ça veut dire que
00:46si nous proposons un budget à travers le processus du 49-3, du 49 aligne la 3,
00:52il faut qu'il y ait une majorité de députés qui ne vous censurent pas.
00:55Nous on se met dans les deux dispositions, pourquoi ?
00:57Tout simplement parce que nous considérons qu'au 31 décembre,
01:00pour le 1er janvier de l'année prochaine,
01:02il faut que la France ait un budget,
01:04il faut pouvoir payer les millions de personnes qui travaillent pour nos fonctions publiques
01:09ou qui ont un lien avec la commune publique, les marchés publics,
01:12il faut pouvoir faire tourner nos hôpitaux,
01:14il faut pouvoir accueillir les enfants à l'école à la rentrée,
01:16c'est la raison pour laquelle nous considérons très clairement ces deux options,
01:19soit une majorité, soit une majorité de non-censure, pour voter notre budget.
01:22Que se passe-t-il M. le député,
01:24puisque aujourd'hui même, la commission économique est passée aux mains de l'insoumise Aurélie Trouvé,
01:30du fait du non-vote des députés LR pour le bloc présidentiel macroniste ?
01:37Ça fait désordre !
01:39Qu'est-ce qu'il s'est passé exactement ?
01:42C'est intéressant, parce que normalement,
01:45vous devez remplacer Antoine Armand, qui est de votre parti,
01:51et qui est maintenant ministre des Finances,
01:53et qu'est-ce qu'il s'est passé ?
01:56Qui a bloqué ces LR ?
02:00Moi, si j'ai l'honneur d'être invité sur Europe 1,
02:04notamment en votre présence Mme Nez,
02:06ce n'est pas pour faire la langue de bois.
02:07Je veux dire les choses très franchement.
02:08C'est pour ça que je vous pose la question.
02:09Je pense que, notamment dans tous les camps,
02:11mais y compris dans le cadre de ce camp qui soutient Michel Barnier,
02:15il y en a qui préfèrent appliquer la politique du pire,
02:18à savoir créer des problèmes au sein des différents camps politiques.
02:23C'est ce qui s'est passé dans le fait que le candidat Stéphane Travert,
02:26ancien ministre de l'Agriculture,
02:27un expert des questions agricoles,
02:30a été battu par l'ancienne dirigeante d'Attac,
02:34ce qui fera certainement plaisir aux agriculteurs français,
02:37notamment qui ont élu des députés qui ont manqué à ces voix-là.
02:40Moi, ce que je veux vous dire,
02:41c'est le sens de l'appel que j'ai lancé avec d'autres collègues...
02:44Il y avait un ordre, disons...
02:48Nommons-le.
02:49Est-ce que c'est Laurent Wauquiez qui a demandé à ces députés de s'abstenir ?
02:54Là, je vais vous faire, encore une fois, sans langue de bois,
02:56je n'ai pas la réponse à votre question.
02:58On peut la lire dans la presse, vous savez.
03:00Moi, la seule chose que je peux vous dire, si vous voulez,
03:03c'est le sens de l'appel qu'on a lancé avec plusieurs collègues
03:06dans les médias depuis le début de la semaine.
03:09À partir du moment où vous avez le gouvernement,
03:11où il y a des personnalités du Bloc central
03:13et de la droite républicaine qui travaillent ensemble dans l'exécutif.
03:16Au-delà de nos appartenances partisanes,
03:19on est dans des groupes politiques différents,
03:21donc on ne pense pas pareil sur toutes les questions.
03:23Sinon, on serait dans la même famille politique.
03:25Mettons-nous d'accord et travaillons enfin ensemble.
03:28Messieurs et Mesdames les députés de la droite républicaine,
03:32vous voulez, comme nous, réduire le déficit public.
03:35Travaillons ensemble.
03:37Messieurs et Mesdames les députés de la droite républicaine,
03:40vous voulez répondre et renforcer toute la lutte pour la laïcité
03:43et contre les attentats de la laïcité.
03:45Nous aussi, on a fait des propositions, vous aussi.
03:47Travaillons ensemble.
03:49Vous voulez reprendre le contrôle sur nos flux migratoires.
03:51Vous voulez renforcer la sécurité des Français.
03:53Eh bien, on vous prend en mots.
03:55Travaillons ensemble.
03:56Donc moi, si vous voulez, les questions partisanes,
03:58moi j'appartiens au groupe EPR, j'en suis ravi.
04:00C'est le groupe dans lequel je me sens et de loin le mieux
04:02parce que j'y trouve tout le sens de mon engagement politique.
04:05Mais si vous voulez, pour moi, la question n'est plus vraiment là.
04:07C'est-à-dire, entre les députés du MoDem, d'Horizon, d'EPR,
04:09de la droite républicaine, des indépendants,
04:11vous avez là les forces politiques modérées de notre hémicycle
04:14qui acceptent et surtout qui refusent de travailler
04:16avec les forces extrêmes que nous, nous qualifions d'extrêmes
04:18de cet hémicycle.
04:19Trouvons un point d'équilibre.
04:20Travaillons sur ces questions ensemble parce que sinon,
04:22nous serons tous battus.
04:23Comment on va trouver le point d'équilibre dont vous parlez ?
04:25Mais qui doit lancer un peu une démarche ?
04:27Est-ce que ce sont les présidents de groupe ?
04:30Gabriel Attal, Laurent Wauquiez,
04:33les présidents de groupe, je ne les connais pas tous d'ailleurs.
04:35Petit panneau.
04:37Ah non, je parle du groupe central.
04:39Le fameux bloc central, donc c'est Horizon,
04:43Marc Fesneau, etc.
04:46Marc Fesneau.
04:47Est-ce que c'est à partir de là ou est-ce que c'est des individualités
04:51comme vous dans chaque groupe
04:53où vous faites une sorte d'amicale, de gens raisonnables ?
04:56Parce que dans votre groupe où vous vous sentez bien,
04:58il y a aussi des gens plutôt à gauche
05:00et avec qui ce sera difficile d'avoir un accord sur l'immigration par exemple.
05:04Mais d'ailleurs, si nous nous sommes retrouvés au sein du bloc central,
05:07c'est que nous avons tous soutenu la démarche du dépassement en 2017
05:12et moi j'y crois plus que jamais,
05:14notamment au vu de la configuration politique aujourd'hui.
05:16Moi si vous voulez, je suis un éternel optimiste
05:19et je considère que les choses sont parties sur le bon rail.
05:21Pourquoi ?
05:22Parce que vous nous avez dit en juillet,
05:24vous verrez, jamais il n'y aura de gouvernement possible
05:28avec une telle assemblée.
05:30Factuellement aujourd'hui, on a non seulement un Premier ministre qui sert notre pays,
05:34on a non seulement un gouvernement qui sert notre pays,
05:36et on a un gouvernement qui rassemble une bonne part des forces républicaines.
05:40On n'a pas encore de budget.
05:41Premier point.
05:42Deuxième point, vous verrez, en juillet,
05:44il sera impossible de se mettre d'accord sur un pacte législatif en commun.
05:48Eh bien, le groupe EPR et la droite républicaine
05:52ont tous les deux émis leur pacte législatif
05:54qui ont tous les deux nourri le discours de politique générale.
05:57Je finis juste du discours de politique générale du Premier ministre
05:59qui a défini la feuille de route.
06:01Donc nous avons un gouvernement,
06:02nous avons une feuille de route avec les 5-6 textes clés
06:05que nous voulons voter dans les prochaines semaines.
06:06Vous avez un gouvernement, mais il est au frein à main, votre gouvernement.
06:09Pourquoi dites-vous ça ?
06:10Pour les raisons qu'on vient de dire.
06:12Parce que vous avez des présidents de groupe
06:14qui manifestement, au sein même du Bloc Central,
06:16empêchent ce gouvernement d'avancer.
06:18Parce qu'il y a des batailles intestines.
06:20Parce que la politique politicienne a rejoint la politique globale.
06:23Parce qu'au détriment du fond,
06:25et des problèmes qui ont été énumérés,
06:27c'est-à-dire la lutte contre le narcotrafic,
06:30dont Bruno Retailleau s'est fait encore l'écho tout à l'heure,
06:32avec les problèmes de la santé,
06:34le budget qui est présenté demain,
06:36on nous dit quoi ?
06:37On dit, voilà, Laurent Wauquiez a demandé à ce que, etc.
06:40Qu'est-ce que vous voulez ?
06:42Comment est-ce que vous voulez que ça avance ?
06:43Comment est-ce que vous voulez que les Français
06:45qui n'arrivent pas à boucler leur fin de mois,
06:46qui voient ce qui se passe à Cavaillon
06:48avec des bagnoles de flics qui sont brûlées,
06:50comment est-ce que vous voulez qu'on entende encore
06:53« Ah oui, mais vous comprenez,
06:54parce qu'on n'est pas tout à fait d'accord sur nos positions,
06:56donc on ne sait pas si on va pouvoir travailler ensemble. »
06:58Vous me dites qu'on a un gouvernement,
06:59mais qu'est-ce que vous voulez qu'ils fassent,
07:01le gouvernement, à part rester dans leur bureau ?
07:03Je vous réponds, moi, calmement.
07:05Le gouvernement, un, propose un budget pour ce pays,
07:08il est proposé demain.
07:10Le gouvernement propose de prendre des mesures drastiques,
07:12là encore, sur la sécurité,
07:14c'est les mesures qu'a annoncées tout à l'heure Bruno Retailleau.
07:17Le gouvernement propose d'agir sur la justice pénale des mineurs,
07:21c'est les mesures que nous avons proposées,
07:23qui seront reprises par Didier Migaud.
07:25Donc en fait, quand vous dites qu'on n'agit pas, c'est tout l'inverse.
07:27Ce sont des propositions.
07:29Mais qui sont déjà devant le Parlement aujourd'hui,
07:31et sur lesquelles nous bâtissons déjà des majorités.
07:34Vous ne pouvez pas dire, je suis vraiment désolé,
07:36mais vous ne pouvez pas dire...
07:37Vous avez raison de le contredire, Charles de Gaulle.
07:39Et ça me donne de l'espoir, ce que vous me dites.
07:41Vous ne pouvez pas dire aujourd'hui que tout était à l'arrêt,
07:43alors que nous sommes, depuis des semaines,
07:45et c'est notre job,
07:47à l'Assemblée, en train de bosser sur l'ensemble de ces textes,
07:49pour qu'ils soient prêts.
07:51Vous avez ce qu'on appelle l'ouverture de la session,
07:53l'ouverture constitutionnelle,
07:55pour pouvoir faire passer nos textes.
07:57Mais nous, ça fait des mois, et tant mieux,
07:59c'est notre job, c'est pour ça que les Français nous ont choisis,
08:01nous ont élus, qu'on travaille sur l'ensemble de ces textes,
08:03pour qu'ils soient prêts.
08:04Les textes sont prêts, le budget est prêt,
08:06il est présenté demain au Conseil des ministres,
08:08ça fait tout l'été qu'on travaille dessus,
08:09à la fois dans nos groupes politiques,
08:11le gouvernement également,
08:12il est présenté demain pour qu'on ait un budget pour la France.
08:14Donc je suis désolé,
08:15mais vous ne pouvez pas dire que les choses sont à l'arrêt,
08:17alors qu'elles sont mises en oeuvre,
08:19non seulement dès demain sur le budget.
08:21Et vous reviendrez la semaine prochaine,
08:23ou dans deux semaines ?
08:24Ce qui va être intéressant, Catherine ?
08:26Oui, le gouvernement,
08:28le budget sera présenté demain,
08:30mais on voit bien que le gouvernement a eu très peu de temps
08:33pour le peaufiner.
08:36Donc j'imagine,
08:37puisque le Premier ministre dit
08:39« moi j'attends des idées des autres »,
08:41il y a le budget tel qu'il est présenté,
08:43mais dans la discussion,
08:44il y a des amendements qui peuvent apporter peut-être
08:47de créer moins de dépenses publiques
08:50sur tel ou tel secteur.
08:51Est-ce que vous vous envisagez,
08:53dans votre groupe,
08:54d'apporter pour qu'il y ait peut-être moins d'impôts ?
08:56Est-ce que sur les dépenses,
08:57est-ce que vous pouvez être plus imaginatif
09:00que ne l'est le gouvernement,
09:01qui, il faut bien dire,
09:02n'a pas eu beaucoup de temps pour y voir clair ?
09:04Eh bien, Charles Rodoelle vous répond juste après une pause,
09:06parce qu'on est obligé de faire une pause,
09:08et on se retrouve dans un instant.
09:09A tout de suite.
09:15Avant d'écouter Eric Ciotti,
09:17qui était ce matin l'invité de la grande interview
09:20qui dénonçait l'insincérité du futur budget,
09:22justement, le budget, on en parlait.
09:24Catherine Ney vous interrogeait,
09:25juste avant la pause publicitaire,
09:27Charles Rodoelle,
09:28sur le budget,
09:29les amendements,
09:30et qu'est-ce que tout ça va donner.
09:31Votre question était liée au fait
09:33comment est-ce que le gouvernement a réussi à préparer,
09:35en un temps aussi court,
09:36un budget pour notre pays.
09:38En fait, la principale des raisons,
09:39au-delà d'hommes et de femmes qui travaillent jours et nuits
09:42pour que ce soit le cas actuellement,
09:44c'est qu'ils se sont très largement appuyés
09:45sur les propositions que les parlementaires,
09:47que les députés et les sénateurs
09:48ont travaillées, eux, tout l'été depuis la rentrée.
09:51Et donc, un, vous avez ce qu'on appelle un budget initial,
09:54un projet de loi de finances initial
09:55qui est déposé par le gouvernement
09:57à l'Assemblée Nationale,
09:58et ensuite, il y a des questions qui sont encore en débat.
10:01Je vous prends un exemple parmi d'autres,
10:03sur lequel on s'est exprimé clairement aujourd'hui,
10:05sur le coût du travail,
10:07notamment les cotisations sociales et patronales.
10:09Vous avez le gouvernement qui propose
10:12d'augmenter légèrement, certes,
10:14mais tout de même,
10:15d'augmenter une part des cotisations
10:17sur une part du barème salarial en France.
10:20Nous, la contre-proposition
10:21que nous faisons sur ce point,
10:22c'est de dire,
10:23n'augmentez pas les cotisations sociales
10:26et, à la place,
10:28menez une réforme de l'assurance chômage
10:30et des économies complémentaires
10:31que nous avons présentées ce matin,
10:33qui reviendraient, dans un cas comme dans l'autre,
10:35à faire une économie,
10:36en tout cas, soit des recettes, soit une économie,
10:38d'environ 3,5 à 4 milliards d'euros.
10:41Donc, en fait,
10:42on est sur des montants certes importants.
10:44Vous avez un budget initial
10:45qui est négocié par les forces politiques
10:47qui font partie du gouvernement.
10:49Ensuite, vous avez des objets politiques
10:51qui sont encore en débat
10:52et qui seront tranchés d'abord
10:53en commission des finances,
10:55puis en séance publique
10:56à l'Assemblée nationale,
10:57avant que le texte parte au Sénat.
10:59C'est la manière dont on a bâti ce projet.
11:01L'assurance chômage,
11:02l'ex-Premier ministre a refusé
11:04de signer le décret en janvier,
11:07quand il a fait campagne.
11:09Heureusement,
11:11c'est un enjeu politique majeur
11:14de réformer l'assurance chômage dans ce pays.
11:16Vous avez besoin d'un mandat populaire pour le faire.
11:18A titre personnel,
11:20je n'aurais pas compris
11:21que le Premier ministre signe par décret,
11:23juste avant de partir de Natignon,
11:25une réforme aussi importante
11:27que je soutiens à 200 %.
11:29Parce que quand vous avez réussi
11:31à baisser le taux de chômage dans ce pays
11:33de 11 % à 7 %
11:35et que vous avez recruté 2,5 millions d'emplois
11:37et qu'aujourd'hui, le problème des entreprises,
11:39ce n'est pas le chômage de masse,
11:40c'est qu'elles ne parviennent pas à recruter
11:42et que vous avez encore des gens qui cherchent du boulot.
11:44C'est le moment de réformer l'assurance chômage.
11:46Et pour cela, vous avez besoin
11:48d'une élection, d'un mandat populaire.
11:49C'est le résultat des législatives.
11:51Donc, il était impossible,
11:52mais heureusement qu'il ne l'a pas fait,
11:53de signer le décret sur un comptable
11:55juste avant de partir de Natignon,
11:56en se disant, vous savez quoi ?
11:58Moi, je soutiens cette réforme,
11:59donc je le fais sans assentiment populaire.
12:01Aujourd'hui, le gouvernement,
12:02avec les forces républicaines qui en font partie,
12:04a cet assentiment-là.
12:05C'est la raison pour laquelle,
12:06dans le cadre du débat budgétaire,
12:08nous proposons de réformer l'assurance chômage.
12:10Justement, je voudrais qu'on écoute Eric Ciotti
12:12sur le budget. C'était ce matin sur Orpins et CNews.
12:14Ce budget, il est insincère.
12:16La commission d'enquête que dépose l'UDR
12:19veut la vérité des chiffres,
12:21ira chercher les responsables,
12:23ceux qui ont mis le pays dans cette situation.
12:25Nous verrons bien.
12:26Il y a sans doute de la dissimulation.
12:28Il y a, à tout le moins,
12:30une faute économique majeure
12:33et il faudra la vérité des chiffres.
12:35C'est vrai que ce gouvernement
12:37trouve une situation catastrophique.
12:39Mais comment peut-il réparer
12:41cette situation catastrophique
12:43avec les acteurs qui l'ont généré ?
12:46Puisque le pôle économique
12:48de ce gouvernement,
12:49ce ne sont que des macronistes.
12:51Réponse Charles Rodoile.
12:53Alors, moi, j'ai bien hâte aussi
12:54qu'on puisse enfin mettre les choses
12:56sur la table de ce point de vue.
12:57Et c'est tout de même ironique
13:00que ce soit Eric Ciotti qui mette ce sujet.
13:01Pourquoi ?
13:02Si on regarde le dernier budget,
13:04Eric Ciotti était à la tête d'une famille politique
13:06qui, lors du dernier budget,
13:07a proposé des amendements.
13:09124 milliards d'euros de dépenses supplémentaires.
13:11Heureusement que nous les avons rejetés.
13:13Eric Ciotti fait partie d'une famille politique
13:15qui, lors de la réforme des retraites,
13:17a refusé de soutenir la réforme des retraites
13:19qu'il soutenait pourtant depuis 20 ans.
13:21Eric Ciotti a fait partie d'une famille politique...
13:23Catherine a dit non.
13:24Non, non, non.
13:25Il avait dealé avec Mme Borne.
13:28Il était d'accord pour la voter.
13:29C'est les siens qui l'ont lâchée.
13:31Il y a eu 10 amis de Laurent Wauquiez.
13:35Il y a eu M. Aurélien Pradié.
13:37Je suis désolé d'observer,
13:39quand vous êtes patron de parti,
13:41vous avez la responsabilité du positionnement
13:43de l'ensemble de votre famille politique.
13:45Ce que je constate, c'est que lorsque nous avons
13:47voté la réforme des retraites, nous étions seuls
13:49car sa famille politique ne nous a pas soutenus.
13:51Je continue sur ce point.
13:53Eric Ciotti nous explique qu'il y a un problème
13:55dans les comptes.
13:56Lorsque nous avons voulu mettre fin
13:58à des dépenses massives
14:00que nous avons mises en oeuvre pendant les crises,
14:02je pense par exemple au bouclier tarifaire,
14:04nous l'avons fait par décret
14:06et nous l'avons fait aussi en étant minoritaire
14:09ou presque, parce qu'Eric Ciotti
14:11était contre la fin de ces dépenses.
14:13Je veux bien qu'on pose le sujet,
14:15mais il faudra qu'on ait un débat politique fondamental
14:17sur ce sujet, parce que moi j'estime
14:19que lorsque...
14:21Je suis très fier d'appartenir à un camp politique
14:23qui a baissé la dépense publique,
14:25qui a baissé les déficits entre 2007 et 2019.
14:27Je suis très fier...
14:29Il n'est pas non plus aussi pour son ministère.
14:32Oui, mais c'est parce qu'il veut
14:34que le budget initial qu'attendait,
14:36qu'espérait son prédécesseur
14:38soit vraiment voté.
14:39Alors ça peut paraître bizarre pour quelqu'un
14:41qui était à la Cour des comptes et qui trouvait
14:43que l'État défend son budget.
14:49De toute manière, tout cela peut se terminer
14:51par un 49.3
14:53avec une question qui va être suivie de près.
14:55C'est votre décision sur la désindexation
14:58des retraites.
15:00Le RN a évoqué aujourd'hui même
15:02son très vif intérêt sur l'ajustement
15:04que vous pourrez opérer ou pas.
15:06Est-ce que ça va bouger sur cette question
15:08dont on parle ? Dans le pays, d'ailleurs,
15:10il y a des personnes qui sont réellement inquiètes
15:12par rapport à leur pension.
15:14Qu'on se mette d'accord très clairement
15:16sur la question des désindexations.
15:18Je vais très vite.
15:20Et pas plus. Je suis le gardien du temps.
15:22Parce que souvent on mélange les deux débats.
15:24Il y a la question de la désindexation
15:26de l'impôt sur le revenu
15:28et la question de la désindexation des retraites.
15:30Nous avons mis
15:32comme ligne rouge, et le gouvernement
15:34l'a confirmé, nous ne toucherons pas,
15:36nous ne gèlerons pas ce qu'on appelle le barème
15:38de l'impôt sur le revenu, ce qui fait qu'il n'y a pas
15:40plus de gens qui vont payer l'impôt sur le revenu
15:42selon l'inflation. Donc l'indexation
15:44se poursuit. Sur les retraites,
15:46également. La seule mesure qui est proposée
15:48par le gouvernement aujourd'hui,
15:50c'est de décaler pour certaines retraites
15:52de 6 mois
15:54l'indexation
15:56par rapport à l'inflation.
15:58Nous, ce que l'on dit, au sein de notre groupe,
16:00c'est la position très claire que nous avons prise ce matin,
16:02c'est que c'est une mesure que nous pouvons regarder,
16:04mais la problématique que nous avons,
16:06c'est que ce n'est pas une mesure que nous avons portée
16:08lors des élections législatives.
16:10C'est la raison pour laquelle, en priorité,
16:12nous proposons des mesures alternatives,
16:14des réformes de structure sur les collectivités,
16:16des réformes de structure sur l'assurance-chômage,
16:18des pistes d'économie drastiques
16:20sur certains dispositifs, ma prime brenoff,
16:22sur l'apprentissage et autres,
16:24sur lesquels nous avons un mandat populaire,
16:26et que nous n'avons pas nécessairement sur ce point,
16:28même s'il est vrai
16:30qu'un décalement de quelques mois
16:32pourrait être une solution budgétaire,
16:34mais la désindexation n'aura jamais lieu.
16:36Aujourd'hui, elle est indexée sur l'inflation.
16:38Merci beaucoup Charles Rodoelle,
16:40merci Olivier Darjigol, merci Catherine Ney.
16:42Dans un instant, le journal de 20h,
16:44à 20h10, c'est Mathieu Vallée,
16:46eurodéputé RN, qui réagira sur
16:48ce qui s'est passé à Cavaillon.
16:50Dans un instant, le journal de 20h30,
16:52nous recevrons Xavier Horan, délégué général
16:54de Mobilians, puisque le malus écologique
16:56que vous connaissez sur vos voitures
16:58thermiques risque d'être multiplié
17:00par 7 d'ici
17:022027.