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Première partie d'un big dossier consacré aux films catastrophe, un genre cinématographique dont j'étais particulièrement friand dans ma jeunesse. Plus de 30 œuvres sont passées en revue, des plus emblématiques aux moins connues avec aussi quelques perles rares. La plupart sont accompagnées d'un extrait.
Précision : Je ne parle pas des films dont la catastrophe n'est pas au cœur du sujet, ou qui, à mes yeux, n'entrent pas dans cette catégorie. Exemple : LA GUERRE DES MONDES, INDÉPENDANCE DAY, PRÉDICTIONS que je range dans les œuvres de science-fiction, ou tout ce qui tourne autour des virus qui est un genre à lui tout seul.

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00:00Les films catastrophes ont toujours exercé une fascination auprès du public. Si ce genre
00:11cinématographique a véritablement émergé dans les années 70, ses racines remontent cependant au
00:17début du cinéma avec les premiers films muets. Il a connu des périodes fastes, d'autres où il
00:22sera boudé par les spectateurs et absent des écrans pendant plusieurs années, mais au fond,
00:27sa popularité n'a jamais vraiment faibli comme le prouve le succès de la suite de Twister. Au-delà
00:33du spectacle, les films catastrophes abordent souvent des thèmes universels comme la peur
00:37de l'inconnu, la quête de survie et montrent des personnages confrontés à des situations extrêmes
00:42qui mettent à l'épreuve leur courage. Pour ma part, c'est avec la tour infernale que j'ai
00:46découvert le genre et que je suis devenu fan. Mais je vais bien sûr remonter le temps et parler
00:52des oeuvres qui ont été les précurseurs des films catastrophes des 70's. Ce dossier sera aussi
00:57l'occasion de rendre un hommage mérité à ces magiciens des effets spéciaux qui ont permis de
01:02donner vie aux désastres les plus spectaculaires. Attachez votre ceinture et préparez-vous à
01:07assister au grand 8 des catastrophes au cinéma.
01:57Le premier film montrant une catastrophe date de 1901. Il a pour titre Fire, mais il aurait pu
02:16s'appeler la maison infernale. Il a été sauvé de la destruction, beaucoup de films muets n'auront
02:21pas cette chance. D'une durée de 4 minutes 40, il montre une maison en feu et l'intervention
02:26des pompiers pour sauver ses habitants. C'est un réalisateur anglais James Williamson qui
02:31a tourné ce court-métrage dans une maison abandonnée.
02:56La première éruption volcanique filmée à partir d'une maquette, on la doit à George Méliès,
03:06le roi de l'illusion et l'inventeur des effets spéciaux. Ce film d'une minute
03:11relate l'éruption de la montagne Pauley qui a eu lieu en 1902.
03:26Par la suite, les studios produiront un certain nombre de films inspirés de véritables
03:40catastrophes qui ont traversé l'histoire de notre monde. Et si il y en a une qui a
03:44souvent été montrée au cinéma, c'est bien le Naufrage du Titanic. C'est un court-métrage
03:49allemand qui en parlera le premier et ce, peu de temps après le drame. Le film dure 35 minutes
03:54et prend de grandes libertés avec l'histoire originale puisqu'il n'y a qu'une seule victime
03:58à la fin, le capitaine du bateau. C'est en 1998 qu'un collectionneur allemand a retrouvé le film
04:03qu'on pensait perdu, puis il a été restauré dans la foulée. Une véritable curiosité.
04:54On fait un grand bond dans le futur et on arrive au premier film parlant d'abelle
04:58Gance et premier film catastrophe français et il y en aura un autre 26 ans plus tard.
05:02D'une durée de 105 minutes, la fin du monde raconte l'histoire d'un savant qui découvre
05:07qu'une comète va irrémédiablement entrer en collision avec la Terre. Celui-ci tente alors
05:12de faire voter la proclamation d'une république universelle, mais au final la comète ne fait
05:16qu'effleurer le globe terrestre. Côté effets spéciaux, on reste dans le minimaliste et la
05:21catastrophe provoque peu de dégâts. Produit par la RKO, Deluge suit un petit groupe de
05:42survivants après qu'une série de catastrophes naturelles inexpliquées ont éclaté dans le
05:47monde entier et détruit la civilisation, notamment un tsunami massif qui déferle sur la ville de
05:52New York. La catastrophe a lieu au tout début et dure plus de 4 minutes. Pour l'époque, le film
05:57est assez impressionnant du point de vue des effets spéciaux et du travail sur les maquettes. On peut
06:01voir ici celle représentant New York. Tous ces génies des effets spéciaux sont restés longtemps
06:06dans l'ombre. Il faudra attendre 1940 pour que l'académie des Oscars reconnaisse enfin leur
06:11talent en ajoutant une catégorie dédiée. Deluge est indiscutablement l'ancêtre de
06:17tous les films catastrophes modernes.
06:47Le film se déroule à New York à la fin de l'année 1940 et se déroule à New York à la fin de l'année 1940.
06:55Le film se déroule à New York à la fin de l'année 1940 et se déroule à New York à la fin de l'année 1940.
07:01Le film se déroule à New York à la fin de l'année 1940.
07:17Autre catastrophe qui a eu le droit à plusieurs adaptations cinématographiques. Je n'ai pas
07:27d'extrait pour celui-ci mais je reviendrai sur d'autres films qui ont relaté cette éruption
07:31volcanique. Sur l'image on peut voir le spécialiste des effets spéciaux Willis O'Brien qui venait
07:36de travailler sur King Kong et deux miniatures utilisées dans le film. C'est en 1906 que la
07:43ville de San Francisco a été frappée par un terrible tremblement de terre qui a détruit 80%
07:48de la ville et fit 3000 victimes. 30 ans plus tard la MGM produit un film qui mélange passages
07:54musicaux et séquences catastrophes à la toute fin. On commence à monter d'un cran avec les
07:58effets visuels. Ils ont été conçus par James Bazevi et son assistant Arnold Gillipsy. Né en
08:04Grande-Bretagne, James Bazevi était responsable de tous les effets spéciaux chez MGM avant de
08:09laisser ce poste à Gillipsy l'année suivante. Gillipsy s'occupera par la suite des effets
08:14spéciaux du magicien d'Oz, de Planète Interdite ou encore de Bénur version 59 et pour lequel il
08:20recevra un oscar.
09:10Avec l'incendie de Chicago qui sera évoqué juste après, l'ouragan est sans doute le plus
09:18spectaculaire film catastrophe de toutes les décennies précédant celle de 70. Réalisée
09:23par John Ford avec la délicieuse Dorothée Lamour, cette tempête tropicale implique physiquement les
09:28acteurs et ça se voit à l'image. Cette incroyable séquence, on la doit une nouvelle fois au
09:33spécialiste James Bazevi. L'immense décor miniature de l'île et de ses aménagements
09:38mesurent plus de 180 mètres de long. Le budget consacré aux effets spéciaux était de 400 000
09:43dollars. De ce montant, 150 000 ont été dépensés pour construire un village indigène. Des 250 000
09:50restants ont été dépensés pour le détruire. A l'aide de grandes machines à vagues, de lances
09:55à incendie et d'un système élaboré de tuyaux, de goulottes et de réservoirs de rétention,
09:59des milliers de litres d'eau ont été envoyés s'écraser sur les décors pour créer les vents
10:04de l'ouragan et les rats de marée qui ont suivi. Aucun acteur n'a été doublé pendant les séquences
10:09de tempête et les deux principaux ont vraiment été attachés à un arbre et secoués comme des
10:13cocotiers. Le budget total du film était de 2,5 millions de dollars soit environ 55 millions en 2024.
10:34Produit la même année que l'ouragan, le film s'inspire
11:04d'une catastrophe qui a vraiment eu lieu, à savoir l'incendie qui a ravagé la ville de Chicago
11:09en octobre 1871. Cet incendie a tué environ 300 personnes, détruit 9 km² de la ville,
11:15dont plus de 17 000 bâtiments et laissé plus de 100 000 habitants sans abri. C'est Fred Sersen
11:21qui a conçu et supervisé la myriade de plans d'effets spéciaux allant de la peinture sur
11:25verre aux miniatures et à l'animation par rotoscopie. Le spectacle qui en résulte est
11:30assez impressionnant. Je reparlerai de cet artiste à propos d'un autre film, tout comme
11:34le futur magicien des effets spéciaux Elbi Abbott venu donner un coup de main pour filmer des
11:39miniatures. Exemple d'une très belle peinture sur verre, seules les flammes sont réelles. La
11:45séquence de l'incendie qui est assez longue dans le film aura coûté 500 000 dollars ce qui bien
11:49entendu était énorme pour l'époque.
12:19Cette décennie, décidément riche en productions spectaculaires, se termine par un film qui a fait
12:36date pour deux raisons, ses effets visuels vraiment incroyables et enfin la reconnaissance
12:42des techniciens des effets spéciaux puisque La Mousson deviendra le premier film à remporter
12:46un oscar dans cette nouvelle catégorie. Et le regagnant n'est autre que Fred Sersen, déjà à
12:51l'oeuvre sur l'incendie de Chicago. Même le générique fait preuve d'une grande originalité.
13:08Un remake en couleur a été réalisé en 55, j'y reviendrai. On y retrouve d'ailleurs ce même
13:14plan vraiment génial avec la terre qui se fend littéralement et le côté gauche qui s'effondre
13:18soudainement dans un énorme trou, avec les gens terrifiés qui tombent dedans. Un effet
13:23absolument bluffant avec des miniatures, de grands effets physiques et la pluie en superposition.
13:36Autre plan spectaculaire avec ce mélange de miniatures, de peinture sur verre, de prises
13:41de vues réelles combinées à des pluies superposées et des effets atmosphériques.
14:03Un oscar largement mérité et des effets visuels autant voire plus réalistes que
14:08certaines productions tournées dans les années 2000.
15:09La seconde guerre mondiale aura un impact non négligeable sur l'ensemble de la production
15:26cinématographique et les films catastrophe se feront rares. Une jeune fille abandonnée sur
15:32une île des mers du sud tombe amoureuse d'un marin sans valeur. Il y aura bien sûr des méchants
15:37qui mettront le feu à la forêt mais un magnifique typhon viendra éteindre tout ça.
15:41C'est une production Paramount assez anecdotique qui a été nominée aux oscars pour ses effets
15:46visuels plutôt corrects sans pour autant égaler ceux de la mousson. L'un d'eux sera d'ailleurs
15:51réutilisé dans le choc des mondes.
16:07Après la version muette de 1912, les décennies 40 et 50 voient fleurir les films sur le Titanic.
16:26Le premier de cette série est mis en chantier dans le contexte troublé de la seconde guerre
16:31mondiale. Il s'agit d'une monumentale oeuvre de propagande nazie voulue par Joseph Goebbels.
16:36L'oeuvre qui dénonce l'avidité des britanniques comparée à l'intégrité et au courage des
16:41allemands est cependant considérée comme inadaptée au contexte politique et militaire
16:45de sa sortie en 1943. Interdit en Allemagne, il est cependant diffusé à Paris, Florence et Stockholm.
16:52Pour l'anecdote, le premier réalisateur a été emprisonné pour avoir critiqué violemment l'armée
16:57alors que le tournage n'était pas terminé. Il a été retrouvé pendu dans sa cellule,
17:01un suicide officiellement, mais qui serait en fait une exécution. Dans le contexte de sa
17:07production, les moyens ont été mis sur la table et le film bénéficie de quelques bons effets dans
17:11les scènes d'inondation, au point que plusieurs plans seront réutilisés quelques années plus tard
17:16dans un autre film britannique traitant de cette catastrophe.
17:31Cette production MGM d'une durée conséquente s'inscrit plus dans le genre aventure que
17:49catastrophe. Toutefois je le cite car il contient une scène de tremblement de terre qui fait céder
17:53un barrage, non pas au pied d'une grande ville mais dans un environnement montagneux, le tout
17:59avec des miniatures réalistes.
18:59Les codes narratifs du film catastrophe sont multiples et variés. Il constitue une sorte de
19:08squelette sur lequel s'articule le récit, offrant aux spectateurs des repères familiers. On y
19:13retrouve le héros, souvent un expert dans son domaine, mais il peut aussi être un individu
19:18lambda confronté à une situation exceptionnelle. La catastrophe est bien sûr l'antagonisme. Dans
19:24de nombreux films elle est d'origine naturelle et la nature devient alors une force destructrice
19:29incontrôlable. L'antagoniste peut également être une personne responsable du drame par négligence,
19:34ambition démesurée ou folie. Le sacrifice, la solidarité, le dépassement de soi font
19:41partie des autres codes du cinéma catastrophe. Cette nouvelle version des derniers jours de
19:47Pompéi est une production franco-italienne tournée en noir et blanc. La séquence de l'éruption du
19:52Vésuve est assez rudimentaire mais le budget ne permettait pas de s'offrir une grande scène
19:56de destruction. Pour l'anecdote, le futur cinéaste Lucho Fulci était le réalisateur de la deuxième
20:02équipe. Le choc des mondes raconte la destruction imminente de la Terre par une étoile,
20:22et les efforts désespérés pour construire une arche spatiale qui permettra de transporter un
20:27groupe d'hommes et de femmes sur une planète habitable. Classique du genre, le film avalue
20:31à son équipe d'effets spéciaux un oscar d'honneur, même si curieusement quelques prises de vues
20:36proviennent d'autres films du studio de la Paramount. C'était toutefois une pratique
20:39assez courante à Hollywood et cela permettait de faire des économies. Pour autant, le choc des
20:44mondes contient une poignée de plans réussis et une brève mais remarquable scène d'inondation
20:49d'un quartier de New York. Gordon Jennings était l'un des spécialistes qui a oeuvré sur cette
20:54scène. Jennings avait déjà conçu les effets visuels de Typhon et s'occupera de ceux de la
20:59guerre des mondes quelques années plus tard, qui sera son dernier travail puisqu'il décèdera
21:02brutalement à seulement 58 ans. Le film 2012 de Roland Emmerich est un remake non avoué du
21:09choc des mondes. Un des premiers longs-métrages mettant en
21:39l'honneur les pompiers, mais pas le premier montrant un incendie de forêt, puisqu'il y a
21:43eu en 1939 la tragédie de la forêt rouge. J'ai été bluffé par les scènes d'incendie
21:48assez réalistes, d'autant plus qu'elles font intervenir les acteurs au cœur du brasier. Je
21:53n'ai pas trouvé d'infos sur la manière dont elles ont été conçues, à part que des images
21:57d'un incendie au Nouveau-Mexique ont été filmées par une équipe spéciale pour être utilisées dans
22:03le film. En tête d'affiche, on retrouve le génial Richard Widmark et dans de très courtes
22:08apparitions Charles Branson et Richard Crenna.
22:11Nouvelle mais pas dernière exploitation de ce drame maritime.
22:40Les effets spéciaux sont convaincants, cependant les historiens considèrent que le film contient
22:46de nombreuses inexactitudes, mais certainement comme la plupart des longs-métrages réalisés
22:50sur ce naufrage. C'est une maquette du Titanic de 8m50 qui a été utilisée pour le tournage,
22:55maquette qui est actuellement exposée dans un musée maritime aux Etats-Unis.
23:10Jusqu'à maintenant, le cinéma nous avait montré des catastrophes maritimes, des ouragans,
23:33des éruptions volcaniques, des villes en feu ou touchées par un tremblement de terre,
23:37mais Hollywood n'avait pas encore abordé les catastrophes aériennes. Ce sera chose faite avec
23:42Écrit dans le ciel, même si on est plus proche du mélodrame que du film catastrophe. On ne peut
23:46pas dire que les techniciens des effets spéciaux ont fait leur réputation sur ce type de production,
23:51les moments spectaculaires sont rares et la plupart du temps l'avion finit par atterrir
23:55sans trop de dégâts. Écrit dans le ciel dure 2h27, c'est trop long malgré la présence de
24:00John Wayne et Robert Stack aux commandes de l'avion. Ce n'est qu'au bout d'une heure
24:04qu'un des moteurs explose, perce un réservoir de carburant et que les choses commencent à mal
24:08tourner. Écrit dans le ciel, c'est un incident qui dure 1 minute et 2h26 de blabla interminable.
24:14Les 22 personnages principaux parlent de leurs problèmes personnels, le tout accompagné de
24:19flashbacks et d'anecdotes inutiles. Même si on n'échappait pas à quelques personnages stéréotypés
24:24dans les films précédents, le principe est ici poussé à son paroxysme et servira de modèle,
24:29avec plus ou moins de bonheur, à toutes les productions catastrophes des années 70.
24:34Malgré tout, le film sera un très grand succès commercial. Il sera également l'une des sources
24:39d'inspiration des As pour Yat-Ylet Pilote dans l'Avion. On y retrouve d'ailleurs Robert Stack.
25:04Ce remake, pas aussi réussi que l'original sorti en 1939, reprend à quelques détails près les mêmes
25:12scènes de destruction en y ajoutant la couleur et le format cinémascope. Le budget des effets
25:17spéciaux est de 400 000 dollars, soit le même montant que l'ouragan réalisé en 1936. Le film
25:23fera un bide au box-office, mais obtiendra une nomination aux Oscars pour ses effets visuels,
25:27conçus par Ray Kellogg.
25:33Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
26:03Retour dans la cabine de pilotage avec ce film dont l'intrigue et les situations seront
26:09là aussi entièrement reprises dans Y a-t-il un pilote dans l'avion ? La paramount
26:12ayant acheté la totalité des droits, les frères Zucker ont pu même utiliser le nom
26:16des personnages.
26:17Pas grand chose à dire sur ce film franchement peu passionnant qu'il est difficile de voir
26:22sans penser à sa parodie.
26:33Les films catastrophes français sont rares et le plus spectaculaire d'entre eux est
26:53une coproduction avec le Japon réalisé par Yves Ciampi avec Jean Marais et Daniel Darieux
26:57en tête d'affiche.
26:58Pour réaliser la séquence finale du cataclysme vraiment bien fichu, un quartier entier avec
27:04rues et maisons fut construit pour être démoulé à l'aide de moteurs d'avion tournant à
27:07plein régime, emportant par la violence du souffle tout sur le passage du typhon.
27:11Jean Marais n'a bien sûr pas été doublé pour les séquences dangereuses et le film
27:15sera un succès puisqu'il réalisera plus de 3 millions d'entrées en France.
27:33Je passe rapidement sur cette histoire d'une équipe de scientifiques qui a construit une
27:46machine capable de prédire les tremblements de terre.
27:49Ce film de Fred Sears qui réalisera plus tard les secoupes volantes attaques, utilise
27:54ici des images d'archives et les quelques plans créés pour mettre en scène la catastrophe
27:58sont courts et peu spectaculaires si on compare aux productions sorties dans les années 30.
28:02L'affiche américaine par contre est plutôt sympa.
28:23Derrière ce titre intriguant se cache une nouvelle adaptation, cette fois anglaise,
28:29du Naufrage du Titanic. C'est le célèbre réalisateur anglais Roy Ward-Baker qui est
28:33aux commandes. Ward-Baker a réalisé plusieurs films pour le Hammer ainsi que des épisodes de
28:38Chapeau-Ballon et Botte de Cuir et d'Amicalement Votre. Plusieurs plans miniatures d'Atlantique
28:44Latitude 41 étaient en fait des scènes réutilisées de la version allemande de 43
28:48supervisée par le régime nazi. Les plans étaient souvent modifiés optiquement pour
28:52paraître neufs comme ce plan. Néanmoins un gros travail sur les
28:56maquettes a quand même été réalisé. Ici les intérieurs miniatures du Titanic sont
29:00inondés puis incrustés en arrière-plan. D'autres magnifiques photographies du
29:05Titanic miniature installées par les techniciens donnent ici une bonne idée de l'échelle.
29:26Réalisé avec les témoignages de survivants, le film est très apprécié par les historiens pour
29:47son exactitude. Même si quelques petites erreurs historiques subsistent, il est considéré comme
29:53l'un des meilleurs films sur le légendaire paquebot. Cameron lui-même reprendra certains plans,
29:57dialogues et éléments dramaturgiques dans sa version de 97.
30:22Au cours d'une inondation, une jeune femme est sauvée par un prisonnier injustement accusé
30:50d'un meurtre. Il sauvera également un autre détenu et un géolier. On notera quelques points
30:55communs entre cette production anglaise et « Pluie d'enfer » de Michael Salomon. Derrière la caméra,
31:01on retrouve Charles Christon, le réalisateur d'un poisson nommé Wanda. Toutes les scènes
31:06d'inondation ont été tournées au studio Pinwood et leur mise en œuvre apporte une vraie plus-value
31:41et la huitième version cinématographique du roman du même nom. Le réalisateur Mario
31:45Bonnard est tombé malade pendant le tournage, ce qui a obligé Sergio Leone à tourner la
31:49majeure partie du film sans être crédité au générique. Pas de grands changements par rapport
31:54aux autres versions. L'éruption volcanique est correctement filmée, bien que peu montrée. Le
31:59réalisateur s'attarde essentiellement sur les mouvements de foule et quelques murs qui s'effondrent.
32:03Pas de quoi fouetter un lion.
32:11Le Claridon est un luxueux paquebot qui effectue son dernier trajet dans l'océan Pacifique. Mais
32:37une explosion venant d'une chaufferie détruit la salle des machines ainsi que plusieurs
32:41cabines et le paquebot commence à couler. Panique à bord fut une véritable surprise
32:45quand j'ai découvert le film il y a une vingtaine d'années. L'aventure du posséidon
32:49lui doit beaucoup. La catastrophe arrive assez rapidement et le drame commence vraiment lorsque
32:53le personnage, joué par Robert Stack, tente désespérément de sauver sa femme gréément
32:58blessée et coincée dans sa cabine, tandis que l'eau s'engouffre de toutes parts. Le casting est
33:03parfait, la tension et le suspense merveilleusement bien géré. Bref, une vraie petite réussite du
33:09genre. Et si le tout semble aussi réaliste, c'est que le tournage s'est déroulé sur un
33:13véritable paquebot de luxe français qui avait été vendu à une casse, ce qui donne lieu à des effets
33:19spéciaux assez remarquables car elles font exploser les vraies cabines et les salles des machines.
33:39Encore une histoire d'avion en détresse, le film suit l'équipage d'un jet de la marine
33:55américaine et d'un avion de ligne commercial transportant des passagers qui sont sur le
33:59point d'entrer en collision suite à de mauvaises conditions météo. Cette idée de collision sera
34:04reprise plus tard dans 747 en péril. Qualitativement c'est du même niveau que leur
34:09zéro, c'est-à-dire chiant comme l'amour. Et faute de budget, les effets spéciaux sont
34:14pour le moins rudimentaires.
34:35Trois prisonniers sont envoyés sur une petite île tropicale pour servir le vieux père Dounan,
34:41qui les fait travailler dans un dispensaire pour enfants installé au pied d'un volcan qui va,
34:46bien entendu, entrer en éruption. Lorsque celle-ci arrive, Dounan propose de libérer
34:51les condamnés s'ils aident à sauver les enfants. Le cinéma et les éruptions volcaniques c'est une
34:56grande histoire d'amour car c'est souvent spectaculaire et particulièrement cinégénique.
35:01Le Diable à 4 heures est plutôt un bon film avec des effets visuels réussis et un travail sur les
35:06miniatures de qualité. Frank Sinatra interprète l'un des trois prisonniers et Spencer Tracey le
35:11vieux prêtre. Dans le rôle d'un autre malfrat, on retrouve Bernie Hamilton, le célèbre capitaine
35:17Tooby de la série Starsky Hutch. Une scène dans laquelle un petit groupe doit traverser un vieux
35:22pont en bois au-dessus d'une coulée de lave sera reprise à l'identique dans un autre film
35:26catastrophe qui sera évoqué dans la seconde partie.
35:29Un petit classique du cinéma britannique des années 60,
35:59mettant en scène un journaliste qui découvre que la Terre a été, par inadvertance, désaxée par
36:04deux essais simultanés de bombes H menées séparément par les États-Unis et l'URSS.
36:09La Terre se rapproche de plus en plus du Soleil et la planète commence à surchauffer.
36:14Falkwest utilise un style pseudo-documentaire extrêmement efficace pour créer l'attention.
36:19Les effets spéciaux de Lisboa Wee sont convaincants compte tenu du budget et il
36:23réussit à créer une atmosphère de terreur apocalyptique alors que la Tamise s'évapore
36:28et qu'un Londres terrifié étouffe dans un brouillard et une chaleur ardente.
36:59En utilisant une bombe atomique pour atteindre le noyau de la Terre afin d'y trouver une nouvelle
37:05source d'énergie, un savant provoque une catastrophe, la Terre pourrait bien se séparer en deux.
37:10Sur un thème pas si éloigné que le film de Falkwest, Quand la Terre s'entrouvera est un
37:15bon film qui se distingue principalement par ses rares mais bons effets spéciaux
37:19supervisés par Eugène Loury qui était aussi le réalisateur de deux films de monstres,
37:23le monstre des temps perdus en 53 et Gorgo en 61. Le tournage a lieu à Madrid
37:29et dans ces environs ville choisie pour ses coûts de production moins élevés.
37:53Pour terminer cette décennie, voici un film qui contient de nombreux effets visuels réussis et un
38:16gros travail sur les miniatures que l'on doit là encore à Eugène Loury et son équipe. Bref le
38:22paquet a été mis du côté des SFX avec une spectaculaire éruption volcanique suivie d'un
38:26tsunami. On peut noter également de très belles peintures sur verre. L'histoire est vaguement
38:31basée sur les événements entourant l'éruption d'un volcan sur l'île de Krakatoa en 1883.
38:36Curieusement le titre du film annonce le volcan à l'est de Java alors que dans la réalité il est
38:43situé à l'ouest. Sans être un grand film, à l'est de Java et franchement des paysans,
38:48le déluge de feu et d'eau qui s'abat sur les personnages dans la dernière demi-heure offre
38:53un spectacle de haute qualité et vaudra à ses concepteurs une nomination aux oscars pour les
38:58effets spéciaux.
39:18Première catastrophe des années 70 et énorme succès public qui incitera les grands studios
39:47à produire plus de films du genre. Là encore c'est une succession de personnages qui racontent
39:52leur vie et ce n'est vraiment pas passionnant malgré le casting haut de gamme. Ça dure plus
39:57de deux heures et on les sent passer faute de péripéties. Ici c'est un homme qui monte à
40:01bord avec une bombe qui finira par exploser au bout d'une heure de film et qui provoquera une
40:06dépressurisation, seul moment catastrophe. Le reste raconte la tentative de l'équipage pour
40:10faire atterrir l'avion sans dégâts. On est ici très proche de l'intrigue de Écrit dans le ciel
40:15avec John Wayne. Bon vous l'aurez compris je ne suis pas fan de ce type de film.
40:45Voilà enfin une idée originale avec ce paquebot qui se retourne complètement frappé de plein
41:04fouet par un tsunami. C'est le gros film catastrophe de la décennie qui est aussi
41:09un des plus réussis non seulement au niveau des effets spéciaux et des séquences impliquant de
41:13nombreux cascadeurs, mais c'est sans doute celui qui a les personnages les plus attachants,
41:17Jay Nachman en tête, mais tout le reste du casting est au diapason. Evidemment le grand
41:22maître d'oeuvre de ce désastre et d'autres à venir se nomme Irwin Allen, j'en parlerai plus
41:27en détail dans la vidéo consacrée à la tour infernale. Je ne vais pas m'attarder sur ce
41:31classique car il fera l'objet d'une rétrospective tôt ou tard.
41:43La roie du film de monstres et de la maquette ont aussi montré de l'intérêt pour les films
42:06catastrophes. Et on peut dire que la submersion du Japon s'est montrée particulièrement généreuse
42:11du côté des scènes de destruction massive. L'histoire est simple, deux géophysiciens se
42:16rendent à bord d'un sous-marin dans les îles Ogasawara pour étudier les tremblements de
42:20terre dans les fonds marins. Ils découvrent alors que la masse terrestre des îles japonaises
42:23s'effondre dans la fosse du Japon et que l'archipel sera bientôt emporté par l'océan.
42:28Film catastrophe certes, mais qui ne met pas de côté le drame humain et le désespoir du
42:34peuple japonais qui voit son pays disparaître définitivement sous les eaux. Le film dure 2h20,
42:39même si en France nous avons eu le droit à une version d'un peu moins de 90 minutes.
42:43C'est à la télévision que j'ai découvert le film dans le cadre de l'émission l'avenir du futur.
42:47A l'origine il s'agit d'un roman qui porte le même titre et qui sera adapté au cinéma par
42:53Shiro Moritani. Tremblements de terre, éruptions volcaniques, tsunamis, toutes les catastrophes
42:58naturelles sont mises en image de façon spectaculaire avec des effets spéciaux
43:01impressionnants et un travail formidable sur les miniatures. La submersion du Japon a été la
43:07production la plus rentable de l'année 73 au Japon et a connu également un très grand succès
43:12aux Etats-Unis. Un remake sera produit bien plus tard, il sera évoqué dans la seconde partie du
43:17dossier. C'est l'incontournable Roger Corman qui achètera les droits américains du film pour sa
43:22société New World Pictures et le sortira sous le nom de Tidal Wave en mai 75. C'est donc le même
43:29film doublé en anglais avec 7 minutes de nouvelles séquences, mettant en vedette Lorne Green dans le
43:34rôle d'un ambassadeur aux Nations Unies et une heure de moins retirée de la version japonaise.
43:39Ou comment faire un navet avec des images d'un bon film. A noter que Joe Dent a été impliqué dans ce nouveau montage.
44:04Après l'énorme succès de Airport et l'intérêt retrouvé pour le film Catastrophe,
44:26il était logique qu'une suite voit le jour et il y en aura deux autres. Le pitch reprend peu ou
44:32prou celui d'Alerte en plein ciel, soit une collision entre un petit avion et un avion en ligne,
44:37mais contrairement au film cité, le choc n'est pas évité dans 747 en péril. C'est le seul moment
44:43spectaculaire avec la scène où un pilote doit s'introduire dans le cockpit depuis un hélicoptère.
44:48Le reste consiste à faire atterrir l'avion en douceur. Joli casting comme toutes les productions
44:54catastrophes des 70's avec en tête Charlton Heston qui entre en action assez tard. Il avait
45:00d'ailleurs déjà joué un pilote deux ans plus tôt dans Alerte à la bombe avec une intrigue
45:04proche de celle de Airport et que je n'ai pas mis dans la liste puisque l'histoire tourne
45:08essentiellement autour d'une prise d'otage. 747 en péril se laisse voir mais comme ses autres
45:14camarades, le suspense est inexistant puisque nous savons que la majorité des passagers seront
45:19sains et saufs à la fin.
45:49C'est le grand concurrent de la Tour Infernale en 74, le film étant sorti quelques mois seulement
46:05avant celui de John Guillermine. Au box-office la Tour Infernale fera mieux mais Tremblement
46:10Terre réalisera également un score remarquable. Concurrent au box-office mais aussi en termes de
46:15SFX, c'était ce qui se faisait de mieux à cette époque et il faut avouer que ceux de Tremblement
46:20Terre sont assez remarquables et réalistes. Ce réalisme est lié au fait que toutes les
46:24maquettes sont filmées non pas en studio mais en décor naturel. Les magnifiques peintures sur
46:29verre comme celle-ci ont été conçues par Albert Whitlock et les miniatures par Glenn Robinson,
46:34deux grands spécialistes dans leur domaine. Tremblement Terre emportera l'Oscar des meilleurs
46:39effets visuels en 74. Je ferai également une rétrospective sur ce film prochainement.
47:16Voilà, on arrive à la fin de cette première partie et quoi de mieux que la Tour Infernale
47:27pour faire la transition entre les deux. Car même si d'autres films catastrophe verront
47:32jour dans les années 70, la qualité sera rarement au rendez-vous. Mais surtout,
47:37la Tour Infernale est la dernière super production à l'ancienne sortie des studios américains avant
47:42l'arrivée d'une nouvelle génération de réalisateurs qui vont révolutionner le cinéma et
47:47prendre d'une certaine façon le pouvoir à Hollywood. J'espère que vous aurez apprécié ce retour en
47:53arrière sur le cinéma catastrophe. N'hésitez pas à partager cette vidéo et de me dire dans
47:58les commentaires quel est votre film préféré parmi ceux évoqués. Et je vous donne rendez-vous
48:02le 10 septembre pour la méga rétrospective consacrée au fleuron du genre qu'est la Tour
48:07Infernale. Bye-bye.

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