Prélèvement à la source, pensions de retraite, aéroports, école… Tout ce qui change au 1er septembre
Comme à chaque rentrée, il faudra compter avec de nombreux changements qui toucheront à la fois les jeunes, les salariés, les retraités et certains professionnels. Tour d'horizon de ce qu'il faut avoir en tête en ce début de mois de septembre.
• Votre taux de prélèvement à la source pourrait changer
En septembre, les services des impôts réévaluent le taux d'imposition à la source qui est appliqué sur le salaire, en fonction de la déclaration des revenus 2023 faite au printemps.
Si vos revenus ont sensiblement augmenté ou baissé, ce taux sera modifié, puis communiqué à votre employeur qui l'appliquera sur vos prochains salaires. Dans certains cas donc, votre salaire net pourra augmenter ou baisser.
Rappelons qu'il est possible de demander une modification de ce taux, à certaines conditions, en se rendant sur son espace personnel sur impots.gouv.fr.
• Certaines pensions de retraite revalorisées
Plus d'un million de retraités vont voir leur pension revalorisée au 1er septembre, une mesure inscrite dans la dernière réforme des retraites qui prévoit l'augmentation du minimum contributif.
En moyenne, cette augmentation sera de 56 euros nets par mois, dans le cas d'une carrière complète, avec 120 trimestres de cotisation et une rémunération proche du Smic.
Un plafond est néanmoins prévu: la pension mensuelle au régime général ne pourra pas dépasser les 847,57 euros par mois, revalorisation comprise.
• Aéroports: il faudra ressortir les liquides des bagages cabine
Depuis quelques mois, il n'était plus forcément nécessaire de placer ces produits dans un bac séparé. Certains aéroports, à Paris, Lyon et Marseille, se sont en effet équipés de scanners dernier cri, de quoi fluidifier cette étape des contrôles et potentiellement permettre en outre de passer des liquides de plus de 100 millilitres.
Mais visiblement, la technologie est faillible. La Commission européenne a donc réintroduit l'obligation de sortir ces flacons et l'interdiction d'emporter dans son bagage cabine des flacons d'une contenance supérieure.
• À Paris, le prix du stationnement des SUV flambe
Cette augmentation est le résultat d’une votation citoyenne. Et les propriétaires de ce type de véhicule vont le sentir passer puisque la hausse tarifaire votée prévoit un triplement du prix (par rapport aux autres automobiles) dans le centre passant de 6 à 18 euros (1er au 11e arrondissement) ou et de 4 à 12 euros (12e au 20e arrondissement).
Il y a néanmoins des exceptions: les résidents parisiens, les personnes à mobilité réduite (PMR), les titulaires d'une carte mobilité inclusion, les professionnels, les chauffeurs de taxi dans les stations dédiées et les artisans et professionnels de santé éligibles au tarif professionnel.
• Projets agricoles: des délais de recours fortement réduits
C'était une des demandes forte des agriculteurs en colère: que les délais de recours contre les projets agricoles et les ouvrages hydrauliques soient réduits. Le 1er septembre, ils passent ainsi de quatre à deux mois.
"Nos agriculteurs doivent en finir avec des procédures qui, par leur longueur, les découragent. Quand un projet est bon, il doivent pouvoir le savoir rapidement pour réussir à le mettre en œuvre. Quand un projet ne l’est pas, il doivent pouvoir le savoir rapidement pour chercher des alternatives. Désormais, nos agriculteurs auront une visibilité plus rapide sur la conformité de leurs projets au droit, en purgeant les autorisations de tout recours en 24 mois, maximum", expliquait en mai dernier, Marc Fesneau, le ministre démissionnaire de l'Agriculture.
• Des changements à l'école et au lycée
En théorie, de nombreux changements sont attendus dans l'enseignement primaire avec de nouvelles méthodes en mathématiques et en français (de la maternelle au CE2).
En français, "l'importance d'une pratique de la lecture et de l'écrit quotidienne, soutenue et systématique, est soulignée", indique le gouvernement. En mathématiques, "la didactique va être profondément modifiée autour du triptyque 'manipuler, verbaliser, abstraire'".
Les évaluations doivent être "généralisées au primaire" du CE2 au CM2. Mais plusieurs syndicats de l'Éducation nationale ont déjà indiqué qu'ils refusaient de les mettre en place.
Les "groupes de besoins", ou groupe de niveau doivent également être organisés pour les élèves de 6e et de 5e en mathématiques et en français. "Ils permettront de répondre au plus près aux besoins des élèves en partant des compétences effectivement maîtrisées" dit le gouvernement. Là encore, les professeurs ont affiché leur opposition à ce dispositif.
Des cours d'empathie doivent également être proposés en primaire, notamment pour lutter contre le harcèlement scolaire.
Le brevet des collèges doit également (en théorie) évoluer avec de nouvelles modalités d'évaluation. La part du contrôle continu dans la note est ainsi diminuée, passant de 50 à 40%, les épreuves de fin d'année prennent donc plus de poids dans la note finale. En 2025, le diplôme doit devenir obligatoire pour le passage en classe de seconde.
Enfin, la réforme du lycée professionnel entre en vigueur pour revaloriser la voie professionnelle. Ses objectifs: mieux accompagner les élèves, mieux répondre aux besoins de nouvelles compétences, soutenir et valoriser les professeurs.
Mais l'application de toutes ces mesures dépendra en grande partie du prochain gouvernement.
• Collège et lycée: l'examen du droit à la bourse pourra être automatisé
Lors de l'inscription ou de la réinscription, les parents d'élève pourront opter pour l'automatisation de l'examen au droit à la bourse. Ce choix n'est pas obligatoire et il sera toujours possible d'utiliser la procédure classique (les demandes doivent être déposées du 1er septembre au 17 octobre).
• Maladies sexuellement transmissibles: plus d'examens pris en charge
Les jeunes de moins de 26 ans peuvent désormais se faire dépister gratuitement pour quatre infections sexuellement transmissibles en plus du VIH. Il s'agit de l'infection par Neisseria gonorrhoeae (gonorrhée), par Chlamydia trachomatis (chlamydiose), par Treponema pallidum (la syphilis) et par le virus de l’hépatite B.
Quelque soit son âge, ces examens peuvent être réalisés sans ordonnance.