Je ne savais pas que Lynch avait réalisé un film-paysage (un timelaps au début de l’avènement des caméras DV me semble-t-il). On a l’impression que la plasticité du film ne se redéfinit pas uniquement à chaque nouvelle frame par la variation de la lumière, mais aussi par le « grain » de l’image de la faible résolution de la copie
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The Room Next Door 2024
Ça me donne tellement envie de découvrir Gens de Dublin de Huston. J’ai pas pu retenir mes quelques larmes lorsqu'on se met à citer Joyce, surtout lors de la scène finale, mais je mentirais en disant que je n’ai pas pleuré avant tant que tout est terrassant. Le jeu de reflet avec les grandes baies vitrées de la maison, comme le médium d’apparition d’une Tilda Swinton fantomatique et errante dans l'espace, ça aussi c’est quelque chose. Quel film magnifique.
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Schlagende Wetter 1923
Un mélo peu stimulant mais dont l’intérêt principal réside dans sa représentation du monde ouvrier et des différents espaces qui le constituent
Béla Balàzs, L’Homme visible et l’esprit du cinéma, « Les paysages du travail »
« Nous introduirons ici un exemple. Le film de Karl Grune intitulé Schlagende Wetter (Explosion) se déroule dans une mine. Mais l'essentiel n'est pas dans l'histoire racontée. En effet, le personnage principal, c'est la mine elle-même. Les puits, les machines et toute l'activité de la…
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Sound in the Mist 1956
J’ai pas mis une note aussi haute depuis quand ?
La construction des espaces est ahurissante, Shimizu convoque sans cesse le fond de l’image pour dessiner les tensions dramatiques entre ses personnages, comme une projection des désirs refoulés de deux âmes qui n’ont jamais réussi à se trouver, mais dont le cœur est pourtant lié… Quel film mon dieu -
Body Double 1984
Le film-monstre de De Palma, les variations hitchcockiennes démystifiées au cœur de la cité des anges. Bien plus réjouissant et maîtrisé que l'énorme déception qu'il a inspiré : MaXXXine de Ti West, qui paraît terriblement fade à côté.
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