Cadreum’s review published on Letterboxd:
Film trompeur et joueur, s’émancipant de l’Histoire pour mieux éblouir : chaque écart, chaque excès, se pare d’un panache singulier qui fait de la transgression une vertu. Dans cet univers où l’anachronisme frappe, les décors et accessoires étonnent, renversant l’authenticité pour instaurer un langage visuel où le choc prime, où chaque image se taille dans la tension entre réel et imaginaire.
Porté par un manichéisme revendiqué, le récit s’affiche, écorché, dans une surenchère dramatique où la violence vire à l’épure, presque mythologique. La narration coule, fluide et instinctive, au gré de combats d’une brutalité foudroyante. Sur ce ring primitif, les personnages dévoilent leur animalité à l’état brut : ils sont des fauves à l’affût, où l’adrénaline emporte toute forme de retenue. Un spectacle viscéral, affranchi des codes, qui invite le spectateur à s’abandonner dans la fureur et la beauté sauvage de l'instant.