Frankenstein

Frankenstein

Poème funèbre, entre ombre et lumière, où résonne la beauté de l'étrange. Dans ce monde qu'il compose, le monstre devient plus qu'un amas de chair cousue. Ici, il oscille entre innocence enfantine et menace brute. Malgré les ruptures brutales d'attitude, ce contraste donne au personnage une profondeur unique, une douleur silencieuse que même les mots peineraient à décrire.

Dès le prologue dans le cimetière, l’ambiance s’installe. Des arbres aux formes squelettiques, une terre remuée, des ombres qui s'étirent : Whale crée une atmosphère de légende gothique où chaque élément de décor convoque l’universel. Si les dialogues semblent parfois accessoires, la puissance du film se révèle dans son usage du son, vibrant au rythme des machines et des éclairs qui déchirent l'obscurité, porteurs d'une vie électrique et tragique.

En cela, Frankenstein transcende le simple mythe d’horreur.

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