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À peine reprises, les négociations entre Postes Canada et le syndicat sont rompues

Un employé avec sa tenue qui porte l'insigne Postes Canada sur l'épaule.

« Les discussions ont été interrompues sans que de nouvelles ententes aient été conclues », dit Postes Canada.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Perron

La Presse canadienne

À peine reprises, les négociations entre Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) sont déjà rompues.

Postes Canada et le STTP l'ont confirmé, après avoir tenu des discussions et marqué quelques progrès, même, la semaine dernière.

Les discussions ont été interrompues sans que de nouvelles ententes aient été conclues, a fait savoir lundi Postes Canada.

Le syndicat, qui représente 55 000 membres dans l'ensemble du pays, conclut carrément que les négociations sont rompues.

Le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, avait invoqué l'article 107 du Code canadien du travail, à la mi-décembre, pour demander au Conseil canadien des relations industrielles de mettre fin à la grève, s'il jugeait que les parties ne pouvaient conclure d'entente d'ici la fin de l'année.

Ce tribunal administratif avait effectivement jugé cela peu probable. Et les activités postales avaient repris le 17 décembre.

Steven MacKinnon en conférence de presse, le 13 décembre 2024.

Le ministre du Travail, Steven MacKinnon.

Photo : La Presse canadienne / PATRICK DOYLE

Les conventions collectives avaient été prolongées par la même occasion jusqu'en mai prochain et une commission d'enquête sur les relations de travail à Postes Canada avait été instituée.

Postes Canada et le STTP avaient tout de même repris les négociations pour tenter de renouveler les conventions collectives – en vain.

Les parties ont fait des progrès sur plusieurs points importants, notamment le nouveau système de mesure du travail des FFRS (facteurs ruraux et suburbains).

Une citation de Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes

Bien que tous les efforts aient été déployés et que certains progrès aient été réalisés sur des enjeux importants, affirme Postes Canada, les pourparlers n'ont pu porter fruit.

Contestation juridique

Il faut dire que le syndicat conteste devant le tribunal le recours à l'article 107 du Code canadien du travail par le ministre, qui a mis fin à sa grève. La cause doit être entendue en février et mars.

Plutôt que de privilégier la conclusion de nouvelles conventions collectives, Postes Canada a tenté de limiter dramatiquement nos droits juridiques dans le cadre de la contestation constitutionnelle du recours à l'article 107 par le ministre du Travail pour mettre fin à la grève. Postes Canada a clairement montré qu'elle accordait plus d'importance à ses minces intérêts juridiques plutôt qu'à ceux des travailleuses et travailleurs, qui ont besoin de bons emplois stables et d'un service postal public vigoureux, a affirmé le syndicat.

Postes Canada, de son côté, affirme que le STTP étant d'avis que toute nouvelle convention est susceptible d'être invalidée à l'issue de sa plainte constitutionnelle, la tenue de négociations constructives est impossible jusqu'à ce que le Conseil canadien des relations industrielles rende sa décision.

Et le syndicat réplique à son tour qu'il ne peut pas céder à la pression d'un employeur qui exige que nous renoncions à nos droits fondamentaux.

Postes Canada dit continuer de croire en l'importance de ces négociations. Même si le service a été complètement rétabli, notre clientèle veut avoir la certitude que nous pourrons fonctionner sans autres perturbations avant de nous faire confiance pour une partie ou la totalité de ses envois. Seules des ententes négociées permettront d'offrir cette certitude, a conclu Postes Canada.

Entre-temps, la commission mandatée pour enquêter sur les relations de travail à Postes Canada tiendra ses premières audiences les 27 et 28 janvier. Ces audiences se poursuivront en février et mars. La commission doit rendre son rapport en mai.

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