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Version du 11 juin 2024 à 22:13
Naissance | Bergues Nord (59) |
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Disparition | |
Décès | Camp de Gross-Rosen |
Pseudonyme |
Nel |
Nationalité |
Française |
Activité |
Marchand de cycles |
Membre de | |
---|---|
Conflit |
2nde Guerre Mondiale 1939-1945 |
Maurice Ghoris, né le à Bergues, est un résistant français, disparu en déportation le .
Biographie
Né à Bergues (Nord) le 16 avril 1902[1], Maurice Arthur Ghoris est marchand de cycle à Cassel (Nord)[2]. Marié à Marie Declercq, ils ont eu cinq enfants[3][réf. à confirmer].
Parcours dans la Résistance
En mai 1940, il entre dans la Résistance sous le nom de Nel[4]. Membre des Forces Françaises Combattantes, il appartient aux réseaux Zéro- France[1], Voix du Nord, Pat O’Leary[5][réf. à confirmer] et Shelburn[6].
Selon un ouvrage rédigé et publié en 2019 par le Cercle d’Histoire de Cassel, il hébergea chez lui et convoya plus de 100 parachutistes et aviateurs alliés, abattus dans la région de Cassel[N. 1], pour leur assurer le passage en zone libre; il contribua aux déraillements de trains en gare d’Hazebrouck, au vol d’armements, à la distribution de journaux clandestins ainsi qu’à la transmission de renseignements pour Londres[7],[3].
Par décret du 31 mars 1947, il est homologué sous-lieutenant à titre posthume pour le réseau Shelburn[6].
Déportation
Arrêté par la Gestapo à Cassel le 19 octobre 1943[8] ou par la Feldgendarmerie[3][réf. à confirmer], il est détenu à la prison de Loos-lès-Lille puis est déporté le 27 janvier 1944 sous le protocole Nacht Und Nebel vers la prison de Saint-Gilles de Bruxelles et ensuite en Allemagne à la prison d'Essen. Il est transféré au camp de concentration d'Esterwegen puis à la prison de Gross Strehlitz en Pologne et plus tard au camp de concentration de Gross-Rosen où il interné au bloc 9 sous le matricule F82073[9]. Chargé avec un camarade de porter des stocks de déchets de cellules en cellules, ils transmettaient ainsi les communiqués alliés[10]. L'écrivain et historien belge René Lambrechts relate sa rencontre avec Maurice Ghoris dans le camp de concentration de Gross-Rosen. Il décrit leur quotidien et indique que Maurice Ghoris fit partie d'un détachement de prisonniers envoyés à Kamenz pour des travaux forcés dans une usine de textile et qu'il était encore en vie en février 1945[11].
Il disparaît officiellement le 24 décembre 1944 au camp de Gross-Rosen[9].
Décorations
Maurice Ghoris a reçu à titre posthume, les décorations suivantes :
- Médaille de la Résistance française par décret du 21 mars 1947[4].
- Chevalier de la Légion d’Honneur par décret du 10 novembre 1955[12].
- Croix de guerre française avec palme[5][réf. à confirmer].
- Croix de guerre américaine[5][réf. à confirmer].
- Croix de Chevalier de l’ordre de Leopold II de Belgique avec palme[5]
- Médaille de la Résistance belge[5][réf. à confirmer].
- Croix de guerre belge avec palme[3][réf. à confirmer].
- Médaille commémorative de la guerre 1940-1945 Belge[3][réf. à confirmer].
Commémorations et postérité
- Un chapitre lui est consacré dans l'ouvrage Cassel pendant la Seconde Guerre mondiale – Résistance, rédigé et publié en 2019 par le Cercle d'Histoire de Cassel sous la direction d'Yves Béquart, professeur d'histoire[7].
- Son nom a été donné le 8 mai 2023 à un passage piéton près de la mairie de Cassel[2],[5].
Notes et références
Notes
- dont George Barclay, un pilote de la RAF
Références
- « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale », sur Mémoire des hommes (portail culturel du ministère des armées de la République française) (consulté le )
- C.Beun, « Cassel rend hommage à Maurice Ghoris, ancien marchand casselois et résistant de la Seconde Guerre mondiale », Nord Littoral, (lire en ligne).
- « Maurice Ghoris, les aviateurs, les V1... et la mort », La Voix Du Nord, (lire en ligne )
- « Musée de l'Ordre de la Libération », sur www.ordredelaliberation.fr (consulté le ).
- Ghislain Duhot, « Cassel : qui est Maurice Ghoris, qui va donner son nom au passage piéton près de la mairie », La Voix du Nord, (lire en ligne ).
- « Décret du 31 mars 1947 », Journal Officiel de la République Française, , p. 6696 (lire en ligne).
- Yves Béquart et Cercle d’Histoire de Cassel, Cassel pendant la seconde guerre mondiale, Résistance, C.H.I.C (Cercle d’Histoire de Cassel), (lire en ligne), p. 105-110.
- Franz Josef Burghardt, Daniela Topp-Burghardt, Amours sous les armes secrètes d'Hitler, BoD - Books on Demand, (lire en ligne), p. 79.
- « Les Départs de pour Bruxelles en janvier 1944 », sur Fondation pour la mémoire de la déportation, (consulté le ).
- André Dilligent, Un cheminot sans importance, Paris, France-Empire, , 253 p. (lire en ligne), p. 129-130.
- (nl) Renaat Lambrechts, Wir muselmänner, een verhaal over de kampen (titre original Wir muselmänner, memorandum van een politieke gevangene), EPO, 1946 ré édité 2005, 280 p., p. 50 à 56 et p. 84.
- « Décret en date du 10 novembre 1955 portant nomination dans la Légion d'Honneur », Journal Officiel de la République Française, , p. 11149 (lire en ligne)