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Stade Rodez Aveyron

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Stade Rodez Aveyron
Logo du Stade Rodez Aveyron

Généralités
Noms précédents Stade ruthénois
Stade Rodez Aveyron
Fondation
Disparition
Couleurs sang et or
Stade Stade Paul-Lignon
(6 000 places)
Siège rue Vieussens
12 000 Rodez[1]
Palmarès principal
National[Note 1] Championnat de France de 2e division (2)
Challenge de l'Amitié (1)

Maillots

Domicile

Extérieur

Le Stade Rodez Aveyron, auparavant connu sous le nom de Stade ruthénois, est un club français de rugby à XV basé à Rodez. Fondé en 1902, il atteint notamment dans son histoire les seizièmes de finale du championnat de France 1976-1977[2].

Le Stade ruthénois a aussi remporté deux fois le championnat de France de deuxième division en 1970 et 1976.

Le club disparaît après la saison 2018-2019, après avoir fait l'objet d'une liquidation judiciaire.

Origines et débuts

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Difficile de dater la première rencontre de rugby jouée à Rodez par une équipe représentant le Chef-Lieu. Au début du XXe siècle, à Rodez comme à Millau et à Villefranche-de-Rouergue, le rugby paraît être le fait, essentiellement, des scolaires. On considère néanmoins, que la création du Stade ruthénois remonte au sous l’impulsion de Félix Lumet. Ses prestations ne sont pas restées dans les annales. Il faudra attendre 1912 et un match contre le Stade toulousain, champion de France en titre, pour que le club débute enfin une véritable activité et présente un minimum d’intérêt aux yeux des ruthénois. La Première Guerre mondiale a semble-t-il obligé les quelques clubs aveyronnais constitués à se mettre en sommeil. Seul ou presque, le Stade ruthénois aurait maintenu une certaine activité avec des jeunes dont l'âge ne permettait pas la mobilisation. C’est ainsi que « plusieurs centaines de jeunes », dit-on, se rassemblaient le jeudi après-midi sur la terre battue du foirail. Le renouveau du Stade ruthénois intervient en 1919, grâce à des soldats d’origine basque stationnés dans les casernes du 122e régiment d'infanterie. Et en 1921, le club qui rejoint le Stade ruthénois omnisports, prend son véritable envol. L'histoire retient l’influence déterminante de Messieurs Drulhe, Tournier et Bories. Très vite, le rugby va exercer une hégémonie sur le stade ruthénois omnisports.

Période faste entre 1933 et 1939

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Le club se singularise, en Aveyron, par le fait de ne pas disposer d'aire de jeu. Il faut en quelque sorte une « OPA » du président Adrien Drulhe, en 1922, sur la grande pelouse des Haras national de Rodez et surtout le soutien inconditionnel des parlementaires Augé et Raynaldy pour qu'il puisse utiliser un terrain. Mais avant que le Stade ruthénois obtienne définitivement la jouissance de cet enclos des haras où est bâti depuis le stade Paul-Lignon, près de 15 ans s'écoulent. La vente officielle de la parcelle par les haras à la Ville intervient en . Entretemps, les compétitions ont commencé à se structurer. Très discret au cours de la saison 1921-1922, le Stade ruthénois finit premier de sa poule, dans le comité Auvergne, l’année suivante, mais tombe rapidement en phases finales du championnat de France.

La période la plus faste des débuts du club du chef-lieu intervient entre 1933 et 1939. Sous l’impulsion de Garric et Fontarbat, arrivés du Stade français, le Stade ruthénois dispute la finale du championnat de France Promotion 1933-1934. Battu, il n’en poursuit pas moins son parcours en division Honneur, la saison suivante, avec brio, éliminé en quart de finale du championnat de France. Après la libération, le XV ruthénois, privé de terrain du fait de l’aménagement en cours du stade Paul-Lignon, joue sur une pelouse dans la zone artisanale de Cantarane. Peu importe le terrain, il décroche son billet pour le championnat Honneur. Quelques aller-retour plus tard, il a la possibilité, en 1962, d’accéder en 3e division mais échoue de justesse.

Marcel Dax et Jean Fabre, hommes providentiels

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Rodez en honneur régionale

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Le club est bien installé dans la ville, mais souffre de ne pas gravir assez rapidement les échelons. En 1960, il est battu par l'US Vizille lors du match décisif. Il faut alors attendre l’année 1963 pour que le Stade ruthénois prenne véritablement son envol vers les divisions nationales.

Montée en troisième puis en deuxième division

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Le club est demi-finaliste en honneur lors de la saison 1963-1964, le club reste trois saisons en troisième division et monte d’un autre échelon. Marcel Dax, alors entraîneur du Stade toulousain, tombe en disgrâce sur les bords de la Garonne. Au même moment, Jean Fabre, capitaine charismatique des rouges et noirs et de l'équipe de France, qui sent poindre le crépuscule de sa carrière de joueur, se voit bien revenir une ou deux saisons sur ses terres. Il convainc alors son mentor de l’accompagner. En trois ans, les deux hommes reconstruisent une équipe en s’appuyant sur de jeunes joueurs et hissent le Stade ruthénois, toujours « empêtré » en Honneur, en troisième division puis en deuxième division.

Rodez manque de justesse la montée en première division en 1968, battu 3-0 lors du match de la montée par Mimizan.

Champion de France de deuxième division (1970)

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Marcel Dax et Jean Fabre conduiront ensuite leurs hommes jusqu’au titre de champion de France de deuxième division et à l’accession à la première division grâce notamment à la régularité de son buteur Michel Couly[3].

Le club reste 3 ans dans l'élite avant de redescendre en 1973. La première division étant séparé entre deux groupes de 32 clubs chacun, Rodez est ainsi relégué au troisième niveau hiérarchique du rugby français malgré l'arrivée de l'ancien international Marcel Puget[4].

Champion de France de deuxième division 1976

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À la fin de la saison 1975-1976, le Stade ruthénois décroche son second titre de champion de France de deuxième division et s’ouvre les portes du championnat de France groupe B. Au terme d’une saison exceptionnelle, il accède, en qualité de 1er de poule, au prestigieux groupe A et dispute même un 16e de finale du championnat de France face au FC Lourdes. Le club est rétrogradé en groupe B dès sa première saison dans l'élite avec une victoire pour treize défaites puis en deuxième division en 1982, malgré le recrutement d'un entraîneur chevronné Claude Labatut, ancien du Stade toulousain. Le Stade ruthénois remonte en 1983 et reste en groupe B. En 1986, il termine deuxième de sa poule derrière Saint-Gaudens mais est ensuite éliminé par l'US Cognac en huitième de finale. Jean-Philippe Rey quitte alors le club pour l'AS Montferrand.

Après une saison en milieu de tableau en 1988, Rodez qui compte alors des joueurs de talent comme Cyril Savy ou Gilbert Pagès termine ensuite en tête de sa poule de Championnat en 1989 (éliminé en quart de finale par Pau 31-12 après prolongations) et en 1990 (éliminé en quart de finale par Périgueux 12-6)

Remontée en groupe A

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Il retrouve le groupe A la saison suivante en 1991 via une phase de brassage puis se maintient ensuite ayant réussi à devancer Montauban et Bergerac.

La saison 1992 est plus difficile pour Rodez qui termine dernier de sa poule et est relégué en groupe B après un match de pré barrage perdu contre le Stade aurillacois 21-12. Bien que comptant encore des joueurs comme l'international ivoirien Ismaila Lassissi, il ne parvient pas à remonter et reste à ce niveau jusqu’en 1999, année où il est relégué en Nationale 2, l'ancêtre de la Fédérale 2.

La descente

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Des joueurs s'entraînent sur le bord d'un terrain alors qu'un match de rugby s'y déroule.
Le Stade Rodez, ici au second plan en rouge et jaune lors d'un match amical, évolue en Fédérale 1 en 2015-2016.

La chute, au cours des années qui suivent, est vertigineuse. Tombé jusqu’en Fédérale 3, le club, rebaptisé entretemps Stade Rodez Aveyron (SRA), s'appuie sur plusieurs générations de joueurs formés au club pour reprendre sa marche en avant. Ces deux dernières années, l’équipe, renforcée avec quelques éléments expérimentés, est passée du 96e au 6e rang national en Fédérale 2 et a manqué à deux reprises la marche pour la Fédérale 1 d'un point. Après une superbe saison 2012 le SRA accède à la Fédérale 1 pour la saison 2012-2013.

2019 : disparition du club

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Rétrogradé administrativement en Fédérale 3 au terme de la saison 2018-2019[5], le Stade Rodez Aveyron fait finalement l'objet d'une liquidation judiciaire[6] le .

Pour pallier l'absence d'un club de rugby dans la ville de Rodez, un nouveau club est créé, le Rodez Rugby, dont les statuts sont déposés et officialisés respectivement les [6] et [7] ; le siège social est officiellement déclaré à Onet-le-Château[8].

Personnalités du club

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Anciens joueurs

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Une catégorie est consacrée à ce sujet : Joueur du Stade Rodez.

Anciens entraîneurs

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Présidents

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  • Jacques Séguret : 1967-1971
  • Henry Mas : 1971-1972
  • Henry Mas et Docteur Blanc : 1972-1975
  • Michel Vesco : 1975-1977
  • Roland Bouyssou : 1977-1980
  • Michel Dupré : 1981-1982
  • Philippe Laüt et Jean Vican : 1988-1989
  • Philippe Laüt : 1989-1991
  • Patrick Reneault : 1991-1992
  • Claude Boissonade : 1992-1995
  • Patrick Reneault et Pierre Rivière : 1995-1998
  • Patrick Reneault : 1998-2000
  • Jacques Gardé et Jacques Derruau : 2000-2001
  • Jacques Gardé et André Mazars : 2001-2004
  • Philippe Vila et André Mazars : 2004-2005
  • Philippe Vila : 2005-2006
  • Charles Carnus et Claude Alvernhes : 2006-2007
  • Charles Carnus : 2007-2008
  • Philippe Laüt : 2008-2012
  • Norbert Fabre : 2012-2015
  • Jean Paul Barriac : 2015-2019

Championnat de France

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Autres compétitions

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  • Challenge de l'Essor :
    • Finaliste (1) : 1970
  • Challenge de l'Amitié :
    • Vainqueur (1) : 1976
  • Challenge de l'Espérance :
    • Demi-finaliste (1) : 1988
    • Quart de finaliste (1) : 1990

Compétitions juniors

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  • Challenge provinces juniors B coupe A :
    • Finaliste (1) : 1993
  • Championnat de France Cadets A UFOLEP :
    • Champion (1) : 1997

Notes et références

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  1. Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.

Références

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  1. « Stade Rodez Aveyron », sur www.ffr.fr (consulté le ).
  2. « Historique », sur www.sra-rugby.fr (consulté le ).
  3. a et b Challenge de l'Essor
  4. L'ancien demi de mêlée du CAB, capitaine du XV de France et entraîneur de Limoges Marcel Puget s'est éteint à 80 ans sur la montagne.fr
  5. Stéphane Hurel, « Le club de rugby de Rodez proche de la liquidation judiciaire », La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  6. a et b A. P., « Le Rodez Rugby est officiellement né », La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  7. Régis Duffour, « Rodez : Où sont partis les joueurs... et comment s'organise la descente en Promotion d'honneur ? », sur lerugbynistere.fr, (consulté le ).
  8. « Rodez Rugby », sur ffr.fr (consulté le ).
  9. Mathieu Roualdés, « Rugby : Patrick Furet quitte Rodez », sur www.centrepresseaveyron.fr, (consulté le ).
  10. Aurélien Parayre, « Rugby : Rodez annonce le retour de Patrick Furet ! », Centre Presse, (consulté le ).