Pornhub
Logo du site Pornhub. | |
Adresse | pornhub.com |
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Description | Hébergement de vidéos pornographiques |
Commercial | Oui |
Publicité | Oui |
Type de site | Pornographie |
Langue | Anglais Français Allemand Espagnol Italien Néerlandais Polonais Russe Japonais |
Inscription | Optionnelle |
Propriétaire | Aylo[1] |
Lancement | 18 septembre 2007 |
État actuel | Actif |
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Pornhub est un site web qui diffuse des vidéos pornographiques en streaming depuis sa création en septembre 2007.
C'est le premier site pornographique en France en termes de visites en 2023[2]. En tant que tube, le site pornographique s'inspire de la plateforme de vidéos YouTube, la première plateforme de diffusion de vidéos au monde, en adoptant un modèle similaire : les vidéos sont pour la plupart accessibles gratuitement et triées selon des mots clés dans un immense catalogue constamment mis à jour.
Il est la propriété de l'entreprise Aylo[3] dont le siège se trouve au Luxembourg, et établie principalement à Montréal[4].
Histoire
[modifier | modifier le code]Pornhub a été fondé par Fabien Thylmann, informaticien et homme d'affaires né en Allemagne et considéré comme le « roi du porno ».
Selon l'étude de trafic d'Alexa Internet, Pornhub se situe en à la 39e place des sites web les plus fréquentés, la plus grande partie des visiteurs provenant des États-Unis. En 2017, les internautes indiens sont en troisième place des utilisateurs par pays ; confronté à une volonté de censure de la part du gouvernement indien, Pornhub crée en un site miroir à leur intention[5].
En , Pornhub annonce la suspension de toutes les vidéos publiées par des comptes non vérifiés, ce qui représente plusieurs millions de vidéos, en attendant un nouveau système de vérification. Cette action fait suite à de nombreuses critiques et controverses sur l'hébergement de vidéos pornographiques de personnes violées, de vidéos publiées sans le consentement des partis ou sur la présence de mineurs dans certaines de ces vidéos. Un article du New York Times notamment accusait l'entreprise d'inaction face aux signalements de contenus pédopornographiques ou représentant des viols, à la suite duquel les entreprises Mastercard et Visa avait suspendu « dans l'immédiat » les paiements sur le site[6].
Société mère
[modifier | modifier le code]Pornhub a été fondé par Fabien Thylman qui l'a intégré à sa société Manwin, devenue en 2013 Mindgeek, puis en 2023 Aylo. Fabien Thylmann n'exerce plus dans la société mère depuis qu'il a revendu ses parts en 2013, après qu'il a été perquisitionné pour soupçons de fraude fiscale[7][réf. à confirmer]. Aylo possède un grand nombre de sites pornographiques tels que YouPorn, RedTube ou MyDirtyHobbie, de studios de production comme Brazzers, Private, Reality King, Digital Playgrounds et bien d'autres[8].
Le modèle économique de Pornhub est réputé pour être particulièrement opaque. Cependant, Pornhub a pour objectif de générer un maximum de trafic dans l'optique de générer des revenus publicitaires par le biais de sa régie publicitaire TrafficJunky.
Fonctionnement
[modifier | modifier le code]Le site Pornhub propose des vidéos en streaming.
Controverses
[modifier | modifier le code]Politique de publication de contenu
[modifier | modifier le code]En 2019, des vidéos prises secrètement dans les douches des filles de l'Université de Limestone ont été publiées sur le site[9].
En 2020, Pornhub est critiqué pour la diffusion non consentie de vidéos. Selon le journal Le Monde, le site laisse proliférer des « vidéos volées, revenge porn et même viols, le tout impliquant dans certains cas des mineures »[3].
La BBC a rapporté en 2020 le témoignage d'une adolescente violée à l'âge de 14 ans qui a découvert une vidéo de son agression sur Pornhub une dizaine d'années après les faits. Les contenus ont été retirés après que la victime s'est fait passer pour un cabinet d'avocat menaçant le site d'une action en justice[10].
Le site héberge de nombreuses vidéos hypertruquées, des vidéos pornographiques modifiées « pour faire apparaître le visage d'autres femmes à la place de celui des actrices »[3].
En 2020, une pétition est lancée pour demander la fermeture du site car des vidéos de viols d'une adolescente de 15 ans ont été diffusées sur le site. Elle a recueilli plus de 2 millions de signatures[11],[12].
Le , une manifestation s'est déroulée devant le bureau montréalais de MindGeek à l'occasion de la journée internationale des femmes afin de dénoncer « l'exploitation sexuelle des femmes et des adolescentes »[13].
En , le site est accusé par le New York Times d'être infesté de vidéos de revenge porn, de viols, de torture, de contenu raciste, misogyne et pédopornographique[14],[15]. La présence récurrente de vidéos de GirlsDoPorn, production impliquée dans le trafic d'êtres humains, fraude et coercition, fermée et poursuivie par les autorités est également critiquée[15]. En conclusion, l'article du New York Times compare Pornhub à Jeffrey Epstein fois mille[15]. Ces accusations conduisent MasterCard et Visa à interdire les paiements avec leurs cartes sur le site à partir du [16],[17]. De plus, MindGeek emploierait moins d'une centaine de modérateurs pour l'ensemble de ses sites pour filtrer et modérer le contenu. En comparaison, Facebook en emploierait plus de 15.000[18].
Le , le site répond aux accusations en déréférençant 6,3 des 13,5 millions de vidéos que contient le site, soit 60 % du contenu. Le site ne contenait donc « plus que » 7,2 millions de vidéos[19],[20]. Par ailleurs, le site a annoncé renforcer la modération des vidéos en s'assurant qu'elle respecte bien les conditions de confiance et de sécurité ainsi qu'en permettant uniquement aux personnes "vérifiées" de poster des vidéos[21].
En juin 2021, 34 femmes résidant aux États-Unis portent plainte pour viol contre la maison mère Mindgeek pour avoir laissé diffuser des vidéos les concernant contre leur volonté, alors que certaines étaient mineures. Dans la plainte, le site est qualifié de « plus grande entreprise de trafic d'êtres humains du monde » et est comparé à la mafia. L'une des plaignantes, Serena Fleites, la seule à avoir accepté de ne pas rester anonyme, indique qu'une vidéo réalisée sans son consentement et sexuellement explicite a été postée par un ex petit ami sur Pornhub, faisant référence à une « brunette de 13 ans ». La plaignante s'est fait passer pour sa mère pour contraindre Pornhub à la retirer, mais la vidéo est restée en ligne plusieurs semaines après la demande[22]. Quatorze plaignantes affirment avoir été mineures au moment des faits. Michael Bowe, l'avocat représentant les victimes, a demandé le paiement de centaines de millions de dollars en compensation des dommages subis[23].
Greenwashing
[modifier | modifier le code]Pornhub a un impact environnemental élevé notamment du fait de ses serveurs informatiques fortement consommateurs d'énergie électrique. La pornographie represente 27 % de la consommation de données au niveau mondial[24] et Pornhub en est un acteur majeur[25],[26]. Un rapport de 2018 aurait estimé que la pornographie en ligne serait responsable de l'émission de 80 mégatonnes de CO2 dans l'atmosphère soit autant que le secteur résidentiel français[27].
Pour améliorer l'image du site auprès de ses utilisateurs, Pornhub a mis en place plusieurs campagnes de communication sur le thème de l'environnement. Les initiatives ont pour objectif affiché de protéger l'environnement ou de lutter contre le réchauffement climatique. Mais les projets ont un impact dérisoire en comparaison de celui de leurs serveurs, en ce sens elles peuvent être assimilées à du greenwashing[28].
Ces campagnes de communication portent, entre autres, sur :
- La reforestation[29],[30]
- La protection des abeilles[31],[28],[32]
- Le nettoyage des plages polluées par le plastique[33],[34],[35],[36],[37]
- La protection des pandas[38],[39],[40]
Le wankband est un bracelet connecté qui génère de l'électricité de par les mouvements du poignet de celui qui le porte. Ce bracelet est donc censé générer de l'énergie renouvelable, mais l'énergie grise de la fabrication et l'impact environnemental de ce bracelet est extrêmement plus importante que ce qu'il est censé éviter, ce qui rend l'objet totalement contre-productif[41],[42],[43].
Gestion des données personnelles
[modifier | modifier le code]En , des personnes issues de l'activisme et la recherche portent plainte contre Pornhub, propriété de Mindgeek, qui violerait le Règlement général sur la protection des données européen (RGPD) sur plusieurs règles. Le site ne permet pas de refuser simplement les cookies. L'algorithme attribue aussi une préférence sexuelle, qui est une donnée sensible, sans demander d'avis. Les cookies sont par ailleurs partagées avec Google analytics mais aussi TrafficJunky, une plateforme de publicité en ligne appartenant à Mindgeek)[44],[45].
Documentaires
[modifier | modifier le code]Pornocratie
[modifier | modifier le code]En , Canal+ diffuse le documentaire Pornocratie réalisé par Ovidie. Ce documentaire retrace la prise de contrôle de l'industrie du porno par le groupe MindGeek, dont elle brosse un portrait à charge, avec comme vitrine le site Pornhub : le film décrit notamment la manière dont la consommation gratuite sur Internet a entraîné une chute des revenus, l'uberisation du X et la dégradation des conditions de travail des acteurs et actrices contraints à des pratiques de plus en plus extrêmes[46],[47],[48],[49]. Le film a été sélectionné par de nombreux festivals de films documentaires tels que SXSW à Austin, CPH:DOX à Copenhague, BAFICI à Buenos Aires, DOXA à Vancouver, DOK.fest à Munich, DOCVILLE à Louvain, Way out West à Göteborg.
« Pornhub : gros plan sur le géant du sexe »
[modifier | modifier le code]En mars 2023, Netflix sort un film documentaire intitulé Pornhub : Gros plan sur le géant du sexe qui évoque les succès et scandales du site[50].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Vincent Mannessier, « Face aux critiques, la société mère de Pornhub doit changer de nom » , Clubic, (consulté le ).
- « Sites pornographiques les plus visités par les Français en 2023 », sur Statista (consulté le )
- « Pornographie : Pornhub critiqué pour son manque de modération de vidéos non consenties », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Porno: Montréal au cœur d'une industrie qui brasse des milliards - lapresse.ca
- BFMTV, « En Inde, Pornhub fait un pied de nez à la censure en changeant de nom de domaine », sur BFMTV (consulté le ).
- « Très critiqué, Pornhub désactive des millions de ses vidéos pornographiques », sur Le Monde, .
- Stephen des AulnoisStephen des Aulnois, « Fabian Thylmann revend Manwin à Manwin », sur letagparfait.com, (consulté le )
- (en) David Auerbach, « Vampire Porn », (archivé sur Internet Archive)
- (en) « Police: Secretly recorded videos surface on porn site from locker rooms at Limestone College », sur wmbfnews.com (consulté le ).
- (en-GB) Megha Mohan, « ‘I was raped at 14 - the video ended up on a porn site’ », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- Romain Pomian-Bonnemaison, « Pornhub : une pétition exige sa fermeture, il y a déjà plus de 1 000 000 signatures », sur PhonAndroid, (consulté le ).
- « Trafficking Hub Petition - Shut Down Pornhub #Traffickinghub », sur traffickinghubpetition.com (consulté le ).
- Annabelle Caillou, « Pornhub doit fermer, scandent des manifestants », sur Le Devoir, (consulté le ).
- « Mis en cause par le « New York Times », le site pornographique Pornhub annonce des mesures », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) Nicholas Kristof, « Opinion | The Children of Pornhub », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- Albane Guichard, « Pornhub a supprimé plus de la moitié des vidéos sur sa plateforme », sur Business Insider France, (consulté le ).
- (en) « Visa and Mastercard stop Pornhub payments following reports of child abuse and rape content », sur abc.net.au, (consulté le ).
- (en-US) Nicholas Kristof, « Opinion | The Children of Pornhub », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- « Pornhub : plus de 50 % du catalogue vidéo supprimés, mais c'est pour la bonne cause », sur hitek.fr, (consulté le ).
- « Mais au fait, combien de vidéos a réellement supprimé Pornhub ? », (consulté le ).
- « Très critiqué, Pornhub désactive des millions de ses vidéos pornographiques », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- LIBERATION et AFP, « Pornhub : 34 femmes portent plainte pour des vidéos d’abus sexuels », sur Libération (consulté le ).
- (en) « Women sue Pornhub for allegedly profiting from videos of rape, sexual exploitation of minors », sur abc.net.au, (consulté le ).
- « YouTube, Netflix, porno… des millions de tonnes d’émissions carbone par an », sur Sciencepost, (consulté le ).
- « Porno, emails, ces activités qui plombent votre empreinte carbone », sur RTL.fr (consulté le ).
- Paolo GAROSCIO, « Le coût écologique du porno en ligne », sur Clubic.com, (consulté le ).
- « Le porno en ligne rejette autant de CO2 dans l'atmosphère que les ménages français », sur hitek.fr, (consulté le ).
- « Greenwashing ou réel engagement ? Pornhub lance une nouvelle chaîne pour... la protection des abeilles », sur linfodurable.fr (consulté le ).
- Audrey Oeillet, « Insolite : Pornhub plante un arbre pour chaque centaine de vidéos visionnée », sur Clubic.com, (consulté le ).
- Gregori Pujol, « Pornhub va planter plus de 15 000 arbres aux US ! », sur Journal du Geek, (consulté le ).
- Stéphane Ficca, « Beesexual, la nouvelle campagne de Pornhub pour aider à sauver les abeilles », sur Clubic.com, (consulté le ).
- « Pornhub lance des vidéos... pour sauver les abeilles ! (VIDEO) », sur Gentside, (consulté le ).
- « Le site X Pornhub nettoie son image... et les plages », sur ConsoGlobe, (consulté le ).
- « Pour sauver les océans, Pornhub lance une campagne du 'porno le plus sale' », sur hitek.fr, (consulté le ).
- Demotivateur, « Le site pornographique Pornhub lance une campagne pour nettoyer les... océans », sur Demotivateur (consulté le ).
- « Pornhub lance une campagne pour sauver les océans », sur vice.com (consulté le ).
- Jason Mathurin, « Pornhub veut nettoyer les océans en dévoilant son "porno le plus sale" », sur Journal du Geek, (consulté le ).
- « PornHub invente le « Panda Style » », sur Culture Pub, (consulté le ).
- « La nouvelle campagne de Pornhub…pour la conservation des abeilles ! »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Le Monde Marketing, (consulté le ).
- « PornHub nous invite à sauver les pandas géants en partageant nos ébats sexuels ou en regardant des vidéos X », sur Wonderful Brands (consulté le ).
- Ulrich Rozier, « Pornhub WankBand, le plaisir personnel pour recharger nos appareils mobiles ? », sur Frandroid, (consulté le ).
- « Wankband : un bracelet qui recharge votre smartphone quand vous vous lustrez le poireau », sur hitek.fr, (consulté le ).
- Audrey Oeillet, « Wankband : Pornhub dévoile un bracelet qui se recharge à la force du poignet », sur Clubic.com, (consulté le ).
- Vincent Mannessier, « On ne peut même plus faire confiance aux sites porno : Pornhub accusé de violer le RGPD », sur Clubic, (consulté le ).
- (en) Matt Burgess, « Pornhub Is Being Accused of Illegal Data Collection », Wired, (lire en ligne )
- Fabien Randanne, « «Pornocratie»: Après le documentaire d'Ovidie, vous ne regarderez plus PornHub comme avant », sur 20minutes.fr, .
- L'ex-actrice porno Ovidie sort une enquête à charge sur l'ubérisation du X, Huffington Post, 11 janvier 2017
- Ovidie : « On a atteint un stade de violence inouïe dans le porno », Le Figaro, 13 janvier 2017
- Renaud Machart, « Cinq documentaires à découvrir en replay », Le Monde, (consulté le ).
- (en) « Watch Money Shot: The Pornhub Story | Netflix Official Site », sur netflix.com (consulté le ).
Liens externes
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- Ressource relative à la pornographie :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Chambre des communes Canada - Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique - TÉMOIGNAGES
- (en) Détails du trafic de Pornhub