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Michoacán

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Michoacán de Ocampo
Estado Libre y Soberano de Michoacán de Ocampo
État libre et souverain de Michoacán de Ocampo
Blason de Michoacán de Ocampo
Héraldique
Drapeau de Michoacán de Ocampo
Drapeau
Michoacán
Localisation de l'État de Michoacán.
Administration
Pays Drapeau du Mexique Mexique
Capitale Morelia
Adhésion à la République  (5e)
Municipalités ou équivalent 113
Gouverneur Alfredo Ramírez Bedolla
Sénateurs Marko Cortés Mendoza
Leonel Godoy Rangel
Silvano Aureoles Conejo
Nombre de députés 19
ISO 3166-2 MX-MIC
Fuseau horaire UTC-6
Langue(s) régionale(s) De jure : Espagnol mexicain autres : Purépecha, (Tarasco), Nahuatl, Otomis Mazahua
Démographie
Gentilé Michoacano
Population 4 748 846 hab. (2020)
Densité 81 hab./km2
Rang 9e
Ville la plus peuplée Morelia
Géographie
Coordonnées 19° 12′ 36″ nord, 101° 54′ 36″ ouest
Altitude Max. 3 840 m (Volcán Tancítaro)
Superficie 58 643 km2
Coordonnées géographiques 19° 10′ 07″ N, 101° 53′ 59″ O
Latitude 20° 24′ - 17° 55′ N
Longitude 100° 04′ - 103° 44′ O
Liens
Site web Michoacan.gob.mx

Le Michoacán (prononcé en espagnol : /mitʃoaˈkan/), formellement Michoacán de Ocampo et officiellement l'État libre et souverain de Michoacán de Ocampo (Estado Libre y Soberano de Michoacán de Ocampo /esˈtado ˈliβɾe i soβeˈɾano de mitʃoaˈkan de oˈkampo/), est un État du Mexique situé sur la côte Pacifique, à peu près au centre du pays. Entouré à l'ouest par les États de Colima et de Jalisco, au nord par Guanajuato et Querétaro, à l'est par l'État de Mexico et au sud-est par le Guerrero, il occupe une surface de 59 928 km2. En 2015, il comptait environ 4,6 millions d'habitants[1]. La capitale est Morelia.

Municipalités de Michoacán de Ocampo
Glyphe nahuatl Michhuahcan

Michoacán est un mot nahuatl utilisé à l'origine par les Nahuas pour désigner le royaume tarasque situé dans l'Occident mexicain.

Il est formé de l'agglutination du radical « mich » de michin (poisson), de la particule huah (possessif qualificatif de lieu) et du suffixe locatif can. Il signifie donc « le lieu de ceux qui ont du poisson », la terre des pêcheurs[2],[3]. Il fait référence aux nombreux lacs poissonneux du territoire michhuaque[3].

Son glyphe, de type phonétique, est formé par un poisson sur une colline[3].

Selon les études archéologiques, la présence humaine sur le territoire de l'État mexicain de Michoacán date d'au moins 10 000 ans. Dans la période préhispanique, il y eut de nombreuses vagues de migrations de tribus amérindiennes dans la région (Pirinda, Nahuas, Huetamo, Colima, Purépechas etc. Il existe des sites de colonies de toute la période méso-américaine. Les sites importants comprennent El Opeño, Curutarán, Tepalcatepec, Apatzingán, Zinapécuaro et Coalcomán.

La principale civilisation préhispanique de l'État est celle des Purépechas (ou Tarasques), qui a été centrée dans la région du lac de Pátzcuaro. Avant le XIIIe siècle, les Nahuas et les Purhépechas cohabitaient en vivant de l'agriculture et de la pêche. Les Purhépechas sont des descendants de l'arrivée tardive des Chichimèques, venus du nord. À la fin du XVe siècle, cette région rivalisait avec celle des Aztèques. Les Aztèques ont tenté d'envahir Purhépecha mais ont été repoussés. En raison de leur attaque, le Purhépecha a plus tard refusé d'aider les aztèques dans la défense de Tenochtitlan contre les Espagnols.

Politique et administration

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L'État est dirigé par un gouverneur élu au suffrage universel pour six ans. Depuis le , la fonction est occupée par Alfredo Ramírez Bedolla, du Mouvement de régénération nationale.

Dans le nord de l'État, la municipalité de Cherán exerce l'autogouvernance. En 2011, les villageois expulsent les bûcherons, les membres du crime organisé et les autorités locales, policiers inclus. Ils sont remplacés par une milice armée de fusils et un conseil communautaire, les partis politiques sont interdits. Depuis la criminalité aurait chuté et la forêt a commencé à repousser. Le gouvernement mexicain a reconnu la municipalité comme une communauté purépecha autonome[5],[6].

Après le Guanajuato, le Michoacan est le deuxième Etat du Mexique comptant le plus d'homicides volontaires. A l'échelle nationale, 10 % des homicides y sont commis.


Personnalités issues de Michoacán

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Relación de Michoacán : prêtres Purepecha

Architecture et patrimoine

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Événements culturels et festivals

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Production d'avocats

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Les communes productrices d'avocat au Michoacán.
Discours du président mexicain Enrique Peña Nieto en faveur du Programme de production et d'exportation d'avocat, à Uruapan, en 2014.

Une grande partie du centre de l'État de Michoacán (principalement les communes de Tancítaro, Uruapan, Peribán (es), Ario de Rosales, Tacámbaro, Nuevo Parangaricutiro et Salvador Escalante (es))[7],[8] dispose d'un climat tempéré particulièrement propice à la culture de l'avocat.

Depuis la suspension, en 1997, de l'interdiction d'importer aux États-Unis des avocats mexicains, qui était en vigueur depuis 1914, et surtout depuis 2005, quand les producteurs d'avocats mexicains ont pu librement exporter à presque tous les États nord-américains (hormis la Californie, la Floride et Hawaï), toute l'année[5], Michoacán est devenu l'État mexicain qui produit le plus d'avocats. En 2016, la production s'est élevée à 1,477 million de tonnes, soit plus des trois quarts de la production nationale d'1,889 million de tonnes[9], et plus d'un quart de la production mondiale (qui s'est élevée à 5,788 millions de tonnes en 2016)[10].

En raison de l'importance économique de la production d'avocats, surnommée l'or vert de Michoacán, les cartels de drogue mexicains ont investi le secteur, dont la Familia Michoacana, jusqu'en 2010[11], puis les Chevaliers Templiers jusqu'en 2015[12] et, plus récemment, le cartel de Jalisco Nouvelle Génération[11],[13] et Los Viagras[14].

Production de tequila

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L'État de Michoacán fait également partie des cinq États mexicains autorisés à produire du Tequila[15]. Cette appellation d'origine concerne trente villes de cet État, ce qui en fait le second producteur de tequila, derrière l'État de Jalisco.

Géographie

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Les principales cultures au Michoacán sont l'avocat, le pois chiche, le citron, le sésame, le sorgho et la fraise. L'État est aussi un important producteur de bovidés.

Michoacán abrite plusieurs parcs nationaux :

L'État compte plusieurs volcans :

Michoacán dispose aussi de richesses minières : or, argent, plomb, zinc, baryte, cuivre.

Paysages et végétation

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Flore et faune

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Le site d'Angangueo dans le nord de Michoacán abrite les papillons monarques (Danaus plexippus), qui passent six mois par an dans les forêts de sapin sacré de la région.

Villes et urbanisme

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Notes et références

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  1. (es) Encuesta Intercensal 2015 - Instituto Nacional de Estadística y Geografía (INEGI) [PDF]
  2. (es) Salvador Valencia Chávez, David Novela Etimologica, UNAM, , 292 p. (ISBN 978-968-36-7793-8, lire en ligne)
  3. a b et c (es) Rodrigo Martínez Baracs, « Etimologías políticas michoacanas », in Autoridad y gobierno indígena en Michoacán : ensayos a través de su historia, volume 2, 2003 (ISBN 978-9-7067-9125-2) p. 63
  4. « Crónica de la provincia de los Santos Apóstoles San Pedro y San Pablo de Michoacán ».
  5. a et b (en) « Cheran: The town that threw out police, politicians and gangsters », sur bbc.com, (consulté le ).
  6. (es) « Cherán, el pueblo de México que expulsó a delincuentes, políticos y policías », sur hoylosangeles.com, (consulté le ).
  7. (es) California Avocado Society, Actualización sobre la Industria del Aguacate en Michoacán, México, 2005.
  8. (es) Ernesto Martínez y Javier Santos, « Incendio devasta 300 hectáreas en Uruapan », La Jornada, 30 avril 2016.
  9. Tierra fértil, « Incrementó Michoacán 34 % producción de aguacate », 29 janvier 2018.
  10. (es) FreshPlaza, « Mercado mundial del aguacate: resultados y perspectivas », 17 avril 2018.
  11. a et b (es) Javier Guillenea, « Los cárteles del aguacate », Las Provincias, 7 janvier 2018.
  12. (es) « Gurrola : "Templarios" están desmembrados », El Universal, .
  13. (es) « No todo es color verde: Las guerras de cárteles detrás del negocio del aguacate en México », sur eju.tv, .
  14. (es) Ernesto Jiménez, « Con la marca del narco : el comercio “sangriento” del aguacate mexicano es denunciado en Charlie Hebdo », sur infobae.com, (consulté le ).
  15. « introduction à la protection juridique du tequila », Le Tequiloelogue,

Articles connexes

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Liens externes

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