Aller au contenu

Microsoft Windows

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis MS Windows)

Microsoft Windows
Logo

Famille Windows NT
Windows 9x
Windows CE
Windows RT
Windows 16 bits
Langues Multilingue (137 langues officielles[1])
Type de noyau Famille Windows NT : Noyau hybride
Windows 9x et précédents : Noyau monolithique (MS-DOS)
État du projet Disponible
Plates-formes ARM
IA-32
Itanium
x86-64
DEC Alpha
MIPS
anciennement PowerPC
Entreprise /
Développeur
Microsoft Corporation
Licence Microsoft EULA
États des sources Source fermée
Écrit en C, C++, Assembleur[2]
Première version 1.0 ()
Dernière version stable 10.0.22000.556 ()[3]Voir et modifier les données sur Wikidata
Dernière version avancée 10.0.22567.200 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Méthode de mise à jour Windows Update
Microsoft Store
WSUS
Environnement de bureau Shell Windows
Gestionnaire de paquets Windows Installer (.msi)
Windows Store (.appx)
Site web windows.microsoft.com

Windows [ˈwɪndoʊz][4] Écouter (littéralement « Fenêtres » en anglais) est une gamme de systèmes d’exploitation propriétaires développés par Microsoft. Il se décline en plusieurs produits : pour ordinateurs, pour serveurs (Windows Server) et pour systèmes embarqués (Windows Embedded).

La première version de Windows, en 1985, n'était qu'une interface graphique pour MS-DOS, qui était alors le principal système d'exploitation utilisé sur les ordinateurs IBM (tout comme sur ceux compatibles avec l'architecture d'IBM, ces ordinateurs étant dits « compatible PC »), car MS-DOS n'était qu'une interface en ligne de commande. À partir de 1993, Windows adopte le nouveau kernel Windows NT et s'affranchit de MS-DOS.

Les versions les plus récentes sont Windows 11, sorti en 2021, et Windows 10, sorti en 2015. Il s'agit des principaux systèmes d'exploitation pour ordinateurs utilisés dans le monde, dont la part de marché est d'environ 70 % en 2023[5].

Interface (de façon abstraite) du système d'exploitation Microsoft Windows 10, avec une mise en valeur du nouveau menu démarrer.

DOS, que ce soit dans sa version IBM PC-DOS ou dans les versions pour clones MS-DOS, ne comportait pas d'interface graphique. Il était possible avec une grande facilité de créer des graphiques sous le langage BASICA (GW-BASIC pour les clones) livré avec le système, mais les commandes devaient être mémorisées par l'utilisateur et tapées à la main, ce qui rendait le système pénible d'emploi.

Par ailleurs, chaque couple application/périphérique exigeait son pilote générique, ce qui rendait la gestion de ces pilotes compliquée et constituait un frein à l'évolution des configurations.

Inspirées d'interfaces comme celles du Xerox Alto, puis du Apple Lisa et du Macintosh d'Apple, les premières versions de Windows, en 16 bits, s'appuyaient sur l'OS existant : MS-DOS (sorti quatre ans auparavant, en 1981[6]). Celui-ci ayant été conçu monotâche, on y lançait Windows comme un simple programme, qui incorporait dès lors quelques-unes de ses fonctions (comme le tracking de la souris au système). La limitation intrinsèque propre au monotâche, ainsi que le côté marginal de Windows 1 (dont les fenêtres ne faisaient que partager l'écran sans superpositions) n'inquiétèrent pas alors le rival Apple, plus préoccupé de la stratégie d'IBM[7]. Il est annoncé le 10 novembre 1983 par Bill Gates, il sera disponible à partir du 20 novembre 1985[8].

IBM ne pensait pas l'usage du mode graphique viable avec la limitation à 640 K du DOS ni la faible résolution des écrans de l'époque et s'orienta vers un multi-fenêtrage en mode texte, Topview, très réactif, mais gardant l'inconfort du DOS.

La version 2 de Windows (1987) déclencha de la part d'Apple un procès pour contrefaçon. Mais Apple le perdit (en appel) à cause du précédent de l'Alto (contre Digital Research). Apple continua tout de même de menacer Microsoft, ce qui aboutit en 1997 à un règlement à l'amiable : Microsoft produirait Office et Internet Explorer pour Mac OS et prendrait une part des actions Apple à hauteur de 6 %[7].

Sorti en 1990, Windows 3 intégra trois versions livrées simultanément : une en mode 8086 (16 bits simples), une seconde en mode 80286 (16 bits avec adressage étendu) et une troisième en mode 80386 (adressage 32 bits). L'appel de la commande win depuis le DOS effectuait quelques tests système et lançait automatiquement la version jugée la plus appropriée, sauf demande expresse de l'utilisateur au moyen de paramètres. La version du DOS était elle aussi testée, afin de substituer autant de fonctions Windows que possible à celle du DOS, qui ne servait plus guère que de lanceur, et d'implanter les vecteurs d'appel aux bons endroits (un effet collatéral fut une série de messages d'avertissement si on lançait Windows depuis un OS concurrent comme DR-DOS). Son usage d'Adobe Type Manager rendait déjà la qualité d'affichage bien meilleure.

La version 3.1 poussa cette qualité un peu plus loin en remplaçant Adobe Type Manager par TrueType. Une version 3.11 (Windows for Workgroups) intégra même de façon native l'usage du réseau local.

Ces versions avaient peu à peu fini par intégrer un noyau[réf. nécessaire], un shell propre similaire au DOS et des utilitaires de gestion du DOS, en plus de l'interface graphique qui donna son nom au système d'exploitation. Elles furent donc considérées comme les successeurs de MS-DOS, avec le confort que chaque périphérique comme chaque application n'avait besoin dès lors que du pilote Windows, ce qui simplifiait considérablement la gestion de ceux-ci.

Avec Windows 95 (1995), le système d'exploitation, épaulé par une importante campagne de publicité grand public, rencontre un grand succès, dû en partie au fait que son éditeur a passé de très nombreux accords d'exclusivité avec les constructeurs d'ordinateurs leur interdisant d'installer un autre système sous peine de sanctions financières[9]. Il est vendu préinstallé sur la quasi-totalité des ordinateurs personnels.

Windows NT commencé en 1993, permet à Microsoft d'asseoir Windows dans les entreprises, suivi par Windows 2000.

Windows XP () marque un tournant : la fusion des systèmes grand public (Windows 98/Me) et professionnels (Windows NT, 2000). L'adoption de celui-ci est progressive mais sa durée de vie en fera un système toujours répandu dix ans après sa sortie. Il met aussi en évidence les lacunes de sécurité[10] du noyau utilisé et Microsoft est obligé de revoir intégralement le code de Windows en 2003.

Windows Vista se veut novateur mais souffre de gros défauts (lenteurs, stabilité) qui le rendent très impopulaire, malgré un Service pack 1, passé inaperçu, qui en résoudra la plupart.

Windows 7, qui est en quelque sorte une version entièrement achevée et optimisée de Windows Vista, connaît un grand taux d'adoption : son interface et sa sécurisation figurent parmi ses atouts. Il est le système encore le plus plébiscité de tous les Windows[11].

Windows 8 est une nouvelle rupture pour Microsoft : plus ou moins un nouveau noyau, nouveau type d'applications téléchargeables depuis un Store, optimisation de la consommation mémoire et processeur le rendant utilisable sur des configurations plus légères. Cependant, son interface trop pensée pour le tactile rebutera un grand nombre d'utilisateurs, notamment par l'absence du « menu démarrer » historique qui les oblige à utiliser des logiciels tiers en remplacement comme Classic Shell permettant de rajouter le menu démarrer de Windows 7[12].

Windows 10 marque un nouveau tournant : code partagé avec les téléphones, interface revenant à un menu démarrer sur les PC traditionnels, promotion des applications « universelles » (fonctionnant sur PC et smartphones à condition de posséder un matériel compatible). Cette version est aussi une grande nouveauté en matière de gestion de mises à jour : elles sont permanentes et obligatoires (afin de renforcer la sécurité), et une nouvelle version de Windows doit sortir environ tous les six mois. Un nouveau navigateur remplace Internet Explorer : Microsoft Edge. Le seul bémol étant l'excès de surveillance des utilisateurs[13] par le biais de programmes de diagnostics, de sauvegarde des historiques internet pour la prédiction de pages ou des données d'utilisation, qui rebutent encore beaucoup d'utilisateurs. Cependant la majorité de ces options sont désactivables dans les paramètres de Windows.

Windows 11 marque aussi un tournant en lançant une nouvelle interface, un nouveau Microsoft Store, Microsoft Teams et l'application Xbox intégrés, en changeant automatiquement le SDR en HDR (avec un écran compatible HDR), ainsi que l'arrivée des applications Win32 et Android sur le Store.

Compléments

[modifier | modifier le code]

Bill Gates a appelé son service d'exploitation « Windows » (« Fenêtres »), car l'innovation principale du shell puis du système d'exploitation était l'emploi de fenêtres d'affichage.

La gamme Windows est composée de plusieurs branches (voir la section Branches techniques de Windows) :

  • la première branche, dite branche 16 bits, couvre Windows 1 à 3.11 (3.2 en chinois). Elle est apparue en 1985 et fonctionnait uniquement sur des PC compatibles, en mode 16 bits ;
  • la deuxième branche, dite branche Windows NT (Windows NT 3.1, NT 4.0, puis Windows 2000), est apparue en 1993. C’est un développement repartant de zéro, destiné aux ordinateurs personnels, aux serveurs et à des ordinateurs non compatibles PC. Elle a d’abord été utilisée dans les entreprises. Avec Windows XP, sorti en 2001, qui continue la branche Windows NT, cette branche est désormais aussi grand public, et se poursuit avec Windows Vista, Windows 7, Windows 8 et Windows 10 ;
  • la troisième branche, parfois appelée branche Windows 9x, est apparue en 1995 et a existé parallèlement avec la branche NT. Cette branche a débuté avec Windows 95, suivi de Windows 98 et Windows Me. Elle était plus connue du grand public et avait pour vocation de remplacer la première branche. C’est la première branche grand public compatible 32 bits. L'interface graphique était compatible avec le mode 32-bits mais basée sur l'OS MS-DOS (en version 7.1) nativement 16-bits avec néanmoins l'ajout de quelques modes de gestion améliorée de la mémoire ;
  • la quatrième branche, dite branche Windows CE, apparue en 1996 avec Windows CE 1.0. Elle est destinée aux systèmes embarqués et matériels légers et portables (assistant personnel, téléphone portable). C’est la base de Windows Mobile et Pocket PC ;
  • la cinquième branche, dite branche Windows RT, conçue exclusivement pour les processeurs ARM (architecture notamment présente dans les tablettes).

Branches techniques de Windows

[modifier | modifier le code]

Voir la section « Chronologie des sorties ».

Branche 16 bits

[modifier | modifier le code]
Logo de Windows 3.x.

Noms de code connus entre parenthèses.

Les premières versions de Windows étaient lancées depuis DOS et utilisaient le système de fichiers de DOS. Windows a immédiatement incorporé certaines fonctions de système d’exploitation, notamment un format d’exécutable propre, la gestion des processus en multitâche coopératif (aux fonctionnalités peu probantes lorsque des applications DOS y étaient utilisées), la gestion de mémoire virtuelle, et des pilotes pour gérer l’affichage, l’impression, le clavier, le son, etc. Windows 2.10 pour 386 tirait également parti des nouvelles capacités de l’Intel 80386, tel le placement du noyau en mode protégé et l’exécution des programmes DOS dans une machine virtuelle en mode virtuel 8086.

On pouvait utiliser Windows avec d’autres DOS que le MS-DOS de Microsoft, comme PC-DOS d’IBM ou DR-DOS, sous réserve de passer outre aux messages de dissuasion émis lors de l’installation. À partir de Windows 95, l’interface graphique est devenue commercialement associée à MS-DOS. Cela a motivé un procès entre Caldera, éditeur à l’époque de DR-DOS, qui permettait également de faire tourner Windows, et Microsoft. Caldera estimait en effet que Microsoft adoptait ainsi une pratique anticoncurrentielle de vente forcée, sans fondement technique réel.

À partir de Windows XP, on peut considérer que le DOS a bel et bien disparu des systèmes d’exploitation grand public de Microsoft, bien qu’une émulation reste disponible.

Branche Windows 9x

[modifier | modifier le code]

Noms de codes connus entre parenthèses.

À cause du noyau NT trop jeune et de l'utilisation importante de programmes tournant sous MS-DOS, Microsoft décida d’éditer un système d’exploitation à destination du grand public, qui reprendrait certains avantages de Windows NT tout en restant compatible avec les versions antérieures de Windows et MS-DOS.

Les systèmes Windows 95 et suivants furent des évolutions hybrides 16/32 bits des versions Windows 3.0 et 3.1. Ils sont tous construits sur le même modèle de pilotes : les VxD. En 1995, Windows 95 apporta plusieurs améliorations : le multitâche préemptif, la couche réseau inspirée de celle de NT, une interface graphique nouvelle. Ce n’est pas un nouveau système d’exploitation, mais une évolution de Windows 3.1. Windows 95 devait pouvoir fonctionner sur des configurations d’entrée de gamme avec 4 Mo de mémoire vive. La version OSR2 de Windows 95 apporta la prise en charge de l’USB et de FAT32.

Cette première mouture, connue durant son développement sous le nom de code « Chicago » et sortie sous le nom de Windows 95, a connu plusieurs évolutions, dont Windows 98 et Windows Me (Millennium Edition), qui ont permis de confirmer la popularité des systèmes d’exploitation de Microsoft. Ses différentes versions ont souffert d’une réputation[réf. nécessaire] d’instabilité et de vulnérabilité aux attaques par les réseaux. En 2001, Microsoft a décidé de mettre un terme à cette branche en sortant Windows NT 5.1 connu sous le nom de Windows XP, plus stable et moins vulnérable[réf. nécessaire] (voir l'article Windows 9x).

Branche Windows NT

[modifier | modifier le code]

La branche NT (Nouvelle Technologie), est une famille de systèmes d’exploitation développés à partir de zéro, bien qu’elle soit une évolution de l’API de Windows souvent appelée Win32. Windows NT est né du divorce de Microsoft et d’IBM sur le développement du système d’exploitation OS/2. Windows NT a été développé pour concurrencer les systèmes utilisés en entreprise.

Le noyau serait inspiré de VAX VMS et d’Unix et apporte des concepts nouveaux, comme la notion d’objet permettant une utilisation uniforme. Il est conçu à l’origine pour les processeurs de famille x86 (à partir de l’Intel 80386), MIPS, DEC Alpha et PowerPC. Il n’existait pour ces processeurs que des versions 32 bits, bien que certains soient en 64 bits. Aujourd’hui, les familles x86, x86-64 et Itanium sont supportées, en 64 bits pour les deux dernières. L’arrêt successif du support des différents processeurs est dû à des raisons économiques.

Elle permet le multitâche préemptif, le multithreading, un modèle d’exécution séparée (chaque processus possède une zone de mémoire séparée, sans accès à celle des autres processus). Elle dispose aussi d'un système de gestion de fichiers propre, le NTFS (qui possède comme innovations principales les notions de droits d'accès et de propriété) en plus de ceux utilisés par les branches antérieures, FAT12 (rapidement disparu à partir de Windows XP), FAT16 et pour Windows 9x, FAT32.

Sa disponibilité pour le grand public a eu lieu avec la sortie de Windows XP, première version familiale à être fondée sur cette branche unifiée après le succès de Windows 2000 dans sa version professionnelle.

Branche Windows CE

[modifier | modifier le code]

Cherchant à s’imposer sur le marché en pleine croissance des assistants personnels (PDA), Microsoft a développé une version légère de son système d’exploitation et s’est associé aux grands constructeurs d’ordinateurs personnels pour pénétrer ce marché jusque-là dominé par Palm. Les produits exploitant ce type de plate-forme sont appelés Pocket PC. Adapté aux contraintes de ces machines (affichage, mémoire), Windows CE présente une interface similaire à celle de systèmes d’exploitation pour PC bien que son noyau soit différent.

Avec la sophistication croissante des appareils ménagers, le but avoué de Microsoft est d’installer Windows CE (ou une version ultérieure) sur tous les appareils de la maison, créant ainsi un univers domotique intégré. Des versions de Windows CE sont d’ores et déjà disponibles pour les téléphones portables. Depuis 2003, l’appellation « Pocket PC » a été remplacée par « Windows Mobile ». Il existe donc Windows Mobile 2003 pour Pocket PC et Windows Mobile 2003 pour smartphone.

Le binaire issu de la compilation d’un programme écrit en langage C# de Microsoft est automatiquement compatible avec cette plate-forme, si l’on suit certaines restrictions (des bibliothèques liées en particulier). Il faut néanmoins vérifier la présence du Framework .NET sur la machine cible afin de pouvoir l’exécuter.

Branche Windows RT

[modifier | modifier le code]

Windows RT est une version du système d'exploitation Windows 8 pour les appareils ARM comme certaines tablettes. Le sigle RT n'a pas de signification officielle. Contrairement à d'autres systèmes d'exploitation Windows, il ne pourra qu'exécuter les applications ayant été certifiées par Microsoft et placées dans le magasin de Windows Store.

Windows RT inclut d'autres applications telles que Microsoft Office Word, Excel, PowerPoint et OneNote 2013 RT. Microsoft vend uniquement ce système d'exploitation aux fabricants d'appareils directement, et non comme un produit autonome pour les consommateurs. Par sa compatibilité logicielle qu'avec les logiciels du Windows Store, cette version de Windows fut arrêté avec Windows 10. Néanmoins, en 2017 Microsoft sort Windows 10 S, système d'exploitation très proche de Windows RT mais destiné au marché de l'éducation[14].

Construction

[modifier | modifier le code]

Un système d'exploitation tel que ceux de la série Windows est un ensemble de programmes qui manipule les moyens matériels de l'ordinateur et offre aux logiciels applicatifs des services en rapport avec leur utilisation[15]. Les principaux programmes internes de la série Windows NT sont la couche d'abstraction matérielle, le noyau, les pilotes, le système graphique, et les interfaces de programmation Win32 et POSIX. Une partie des programmes sont exécutés en mode noyau, et le reste est exécuté en mode utilisateur. Lorsqu'un programme est exécuté en mode utilisateur, ses possibilités sont limitées: l'accès à certains emplacement de mémoire et l'exécution de certaines instructions est interdite. Les produits de la famille Windows comportent différents programmes permettant l'exécution d'applications dans différents environnements ayant chacun sa propre interface de programmation: MS-DOS, OS/2, POSIX ou Win32 - ce dernier, peu utilisé au début, est devenu l'environnement de référence, utilisé par la majorité des applications pour Windows[15].

L'interface de programmation Win32 est un très large ensemble de fonctions, utilisées par les applications notamment pour manipuler des processus, des threads, utiliser les réseaux informatiques, les périphériques, afficher des fenêtres, des dialogues, des widgets, ou traiter des erreurs. Il permet également d'utiliser des services tels que DirectX, GDI, OpenGL ou MAPI, ainsi que des services offerts par des objets COM ou ActiveX. Win32 est disponible sur les produits des branches Windows 9x, Windows NT et Windows CE[15].

Les produits de la famille Windows sont livrés avec une gamme de programmes qui permettent de leur ajouter des fonctionnalités, parmi lesquels des jeux, des serveurs et des applications[16],[17].

Applications

[modifier | modifier le code]

Jeux incorporés

[modifier | modifier le code]

Avant l'arrivée de Windows 10, quelques jeux étaient nativement installés. À partir de Windows 10 les jeux installés par défaut changent régulièrement, selon les partenariats avec les éditeurs. Aussi, certains jeux Microsoft gratuit affichent désormais des publicités, à moins de télécharger une version payante[18] :

Logiciels serveurs

[modifier | modifier le code]

Suite des versions de Windows

[modifier | modifier le code]

Systèmes abandonnés par Microsoft

[modifier | modifier le code]

Microsoft a développé d’autres systèmes que ceux que l’on connaît, cependant ces derniers ont été abandonnés pour des raisons diverses :

  • Microsoft Neptune conçu à la base pour donner une version familiale de Windows 2000, est en quelque sorte le projet embryonnaire de Windows XP ;
  • Microsoft Bob conçu pour remplacer le gestionnaire de programme dans Windows 3.1x et Windows 95 mais a été un échec flagrant qui a conduit à son abandon rapide (avant la sortie de Windows 98).

Systèmes non distribués par Microsoft

[modifier | modifier le code]

Certains autres systèmes assurent une compatibilité plus ou moins complète avec Windows :

  • ReactOS est un système d’exploitation en développement visant à être compatible avec NT 5[19] ;
  • Wine est un ensemble de bibliothèques permettant d’exécuter des logiciels conçus pour Windows sur les systèmes Unix et Linux.

Chronologie des sorties

[modifier | modifier le code]

Controverses

[modifier | modifier le code]

Au cours des années 1990, en particulier avec la version 95, Windows couvre les neuf dixièmes du marché des systèmes d’exploitation et des applications bureautiques pour PC. En , il était installé sur plus de 95 % des ordinateurs personnels[22], la grande majorité des ordinateurs étant vendus avec un système Windows préinstallé par le constructeur (licence OEM). En conséquence, ses concurrents l’ont accusé de monopole et de pratiques commerciales déloyales et ont engagé des poursuites antitrust à son encontre dans de nombreux pays, notamment aux États-Unis et en Europe.

Ces pratiques de vente subordonnée des systèmes d’exploitation Microsoft lors de l’achat d’ordinateurs neufs font que certains utilisateurs considèrent ces logiciels Windows, quels que soient leurs défauts et qualités, comme des « racketiciels »[23] en référence à l'illégalité de la pratique, au moins en France.

En , le Commissaire européen à la concurrence, Mario Monti, a ordonné à Microsoft de remédier à la fourniture systématique de son lecteur multimédia Windows Media Player dans Windows XP. Se pliant à cette exigence, Microsoft a tenté de mettre en vente Windows Limited Media Edition au même prix que la version normale avec Windows Media Player. Ce procédé a déplu à la Commission, laquelle demandait à la fois que l’entreprise fournisse ce produit pour « améliorer la situation du marché », tout en ne le faisant pas savoir. Se pliant à cette dernière exigence, Microsoft a donc offert, à partir du , une version de Windows amputée à grands frais de ce logiciel sous la dénomination de Windows XP « N », mais qui n’a pas été un succès commercial. Il s’avère que, non seulement RealPlayer — qui avait inspiré ces poursuites à RealNetworks pour concurrence déloyale — reste compétitif, mais qu’il utilise même des ressources de Windows Media Player pour son fonctionnement.

La Commission européenne, qui a imposé des amendes à Microsoft en 2004, 2008 et 2013.

Entre 2004 et 2013, Microsoft est condamné à plus de 2 milliards d'euros d'amende par la Commission européenne pour entrave à la concurrence et divers abus de position dominante[24],[25],[26], notamment en raison de l'utilisation de sa position sur le marché des systèmes d'exploitation pour imposer Internet Explorer (qui deviendra un monopole de fait pendant une décennie), ainsi que pour ne pas avoir mis en place le « Ballot Screen » qui lui avait été imposé par l'Union européenne, et qui permettait aux utilisateurs de choisir un autre navigateur[27],[28],[29] (un problème technique selon Microsoft).

Microsoft est critiqué pour ses pratiques anticoncurrentielles dans le monde. Le département de la Justice des États-Unis a révélé en 2006[30] que Microsoft utilise le slogan « Embrace, extend and extinguish »[31] ou « Embrace, extend, and exterminate »[32] (en français, « Adopte, étend et anéantit/extermine ») pour décrire sa stratégie d’introduction de produits : adopter des standards largement utilisés, les étendre de façon à créer des standards propriétaires, puis utiliser les différences au détriment de ses concurrents[33].

Depuis , la législation européenne sur les marchés numérique impose de pouvoir désinstaller des applications qui sont installées par défaut, telles que Cortana ou le navigateur Edge[34].

En juillet 2024, une panne informatique mondiale touchant les Windows avec le logiciel Crowdstrike rend ces OS non utilisable à cause d'une mise à jour imparfaite. Elle provoque dans le monde entier l'arrêt de 8,5 millions d'ordinateurs. Les lieux et services les plus touchés sont les aéroports, les banques, les hôtels, les hôpitaux, la grande distribution, les marchés financiers, la restauration, les services de diffusion gouvernementaux comme les numéros d'appels d'urgence et des sites internet[réf. souhaitée].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) « Language Packs in Windows 7 », sur Msdn.microsoft.com (consulté le ).
  2. (en) « Lesson 2 - Windows NT System Overview », Microsoft TechNet, Microsoft (consulté le ).
  3. « https://support.microsoft.com/fr-fr/topic/march-8-2022-kb5011493-os-build-22000-556-8f77cda3-9d4b-4b85-b6a4-34d5e3c98434 »
  4. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  5. (en) « Desktop Operating System Market Share Worldwide », sur StatCounter Global Stats (consulté le ).
  6. (en) « Microsoft DOS history », sur Computer Hope.
  7. a et b « Histoire de Microsoft et chronologie », sur avaedos.com, (consulté le ).
  8. (en) « Microsoft Windows History », sur Computer Hope
  9. « multimedia.dna.fr », sur multimedia.dna.fr.
  10. « Sécurité de Windows NT », sur jgallard.free.fr, (consulté le ), p. 126.
  11. Brad Chacos et Jean Elyan, « Windows 7 reste l'OS le plus utilisé selon Net Applications », Le Monde Informatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) « Classic Shell », sur classicshell.net.
  13. Gregg Keizer et Jean Elyan, « La CNIL somme Microsoft de brider la collecte de données de Windows 10 », Le Monde Informatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Microsoft n'a pas compris la leçon de Windows RT et nous sort Windows 10 S », sur journaldugeek.com, .
  15. a b et c (en) Feng Yuan, Windows Graphics Programming: Win32 GDI and DirectDraw, Prentice Hall Professional - 2001, (ISBN 9780130869852).
  16. (en) David Aaron Karp, Tim O'Reilly et Troy Mott, Windows Xp In A Nutshell, O'Reilly Media, Inc. - 2005, (ISBN 9780596009007).
  17. a b et c (en) William R. Stanek, Windows 7: The Definitive Guide: The Essential Resource for Professionals and Power Users, O'Reilly Media, 2009 (ISBN 9781449379452).
  18. « Windows 10 : le Solitaire affiche de la publicité à moins de payer », sur Begeek.fr, .
  19. « ReactOS est un projet avancé gratuit et libre visant à créer un système d’exploitation disponible et compatible avec Microsoft Windows XP. », sur reactos.org.
  20. (en) « Microsoft Support Lifecycle », Microsoft.
  21. GitHub-Name, « Windows 10 Famille et Pro - Microsoft Lifecycle », sur learn.microsoft.com (consulté le )
  22. « Systèmes d’exploitation : Windows en léger recul face à Mac OS et Linux », sur ZDNet, (consulté le ).
  23. Voir par exemple à ce sujet le site http://www.racketiciel.info, qui propose une pétition contre cette pratique de vente liée, illégale en France selon l’article L122-1 du Code de la consommation.
  24. Sébastien Delahaye, « Internet Explorer (encore) attaqué pour abus de position dominante », sur libération.fr, (consulté le ).
  25. (en) « Press corner », sur European Commission - European Commission (consulté le ).
  26. « Abus de position dominante : les précédentes condamnations des géants de la high-tech », sur Les Echos, (consulté le ).
  27. Julien Lausson, « Bruxelles condamne Microsoft à 561 millions d'euros d'amende », sur Numerama, (consulté le ).
  28. « Internet Explorer – Microsoft condamné », sur quechoisir.org (consulté le ).
  29. « Microsoft écope de 561 millions d’euros d’amende en Europe, Steve Ballmer assume », sur ZDNet France (consulté le ).
  30. « US Department of Justice Proposed Findings of Fact—Revised » [PDF], p.9 du fichier, p.226 du document.
  31. economist.com.
  32. « Microsoft limits XML in Office 2003 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  33. (en) « Steven McGeady court testimony » (lire en ligne).
  34. Morgane Tual, « DMA : ce qui change pour l’utilisation de Google Maps ou Messenger », Le Monde,‎ (DMA : ce qui change pour l’utilisation de Google Maps ou Messenger Accès libre).

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]