Méthode d'analyse et de remontée de la valeur
Mareva 2 (Méthode d'analyse et de remontée de la valeur) est une méthode d’analyse de la valeur des projets de système d’information (SI).
Historique
[modifier | modifier le code]MAREVA a été créée en 2007 par le cabinet BearingPoint pour le compte de l’ADAE (Agence pour le Développement de l’Administration Electronique), ancêtre de la direction interministérielle du numérique (Dinum). La première version de MAREVA, appelée MAREVA 1 a pour objectif de déterminer l’opportunité de sélectionner et réaliser un projet. C’est un outil de pilotage qui repose sur 5 catégories de critères[1],[2] :
- La rentabilité du projet
- La nécessité de réaliser ce projet
- Les risques associés au projet
- Les bénéfices internes attendus
- Les bénéfices externes
Toujours dans une logique d’améliorer la performance de pilotage des projets SI, la méthode est modifiée en 2014 pour aboutir à MAREVA 2 aujourd’hui utilisée par la DINUM, les ministères et quelques entités publiques (Collectivités territoriales, hôpitaux…)[3].
Principes méthodologiques
[modifier | modifier le code]MAREVA2 est un des outils de pilotage de la performance des projets informatiques et du portefeuille des projets ministériels et interministériels qui a été mis en place par les ministères sous l’égide de la direction interministérielle du numérique (DINUM).
Il s'agit de la méthode interministérielle de référence d'analyse de la valeur des projets de système d’information de l'État, qui fournit une aide à la prise de décision stratégique du lancement des projets SI, puis au pilotage de leur valeur au fil du temps.
Depuis quelques années, les circulaires annuelles relatives à la préparation des projets annuels de performances (PAP) préconisent d'adopter cette démarche pour l'évaluation des grands projets informatiques.
Par ailleurs, l’article 3 du décret no 2014-879 du relatif au système d'information et de communication de l'État prévoit que « les projets répondant à des caractéristiques, notamment de coût prévisionnel, fixées par arrêté du Premier ministre et du ministre chargé du budget, sont soumis pour avis conforme au directeur interministériel des systèmes d'information et de communication de l'État. » Cette conformité exige désormais que ces projets bénéficient d’une analyse de la valeur conduite selon cette méthode MAREVA 2.
En pratique, la méthode MAREVA consiste à appréhender la valeur d’un projet en lui attribuant une note sur 20, elle-même composée d’une note dite stratégique et d’une note de rentabilité économique. Cette note prend ainsi en compte :
- L’impact métier du projet sur le métier : son amélioration de la qualité du service rendu et sa création de valeur pour les usagers du SI (citoyens, agents de l’état…), sa capacité à accompagner des transformations profondes (réorganisations, réformes…), sa contribution à une politique publique et sa nécessité réglementaire.
- L’impact du projet sur le système d’information de l’État : son alignement avec le cadre stratégique commun de l’État, sa capacité à répondre aux enjeux d’urbanisation, de sécurité et de lutte contre l’obsolescence.
- Sa rentabilité économique : son impact sur les dépenses récurrentes de maintien en conditions opérationnelles et les gains apportés aux métiers.
Ces composantes de la valeur rendent compte de l'ensemble des éléments qualitatifs et quantitatifs du projet.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- OCDE, « MAREVA - Méthode d’Analyse et de Remontée de la Valeur (pdf) », sur oecd.org, (consulté le ).
- Redsen Consulting, « Méthode de sélection de projets MAREVA : Pour une plus grande efficacité des projets SI de l’Etat », sur redsen.com, (consulté le ).
- Redsen Consulting, « De MAREVA 1 à MAREVA 2 : accroître l’efficacité du pilotage des portefeuilles de projets informatiques », sur redsen.com, (consulté le ).