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Grotte de Clamouse

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Grotte de Clamouse
Le Couloir Blanc orné de cristaux d'aragonite.
Localisation
Coordonnées
Pays
France
Région
Département
Commune
Massif
Localité voisine
Caractéristiques
Altitude de l'entrée
75 m
Longueur connue
4 500 m
Dénivelé
145 m
Type de roche
Cours d'eau
Longueur aménagée
900 m
Site web
Géolocalisation sur la carte : Hérault
(Voir situation sur carte : Hérault)
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
« Fleurs » d'aragonite poussant directement sur de l'argile.
Le « cimetière » au plafond orné de multiples fistuleuses.

La grotte de Clamouse est située à Saint-Jean-de-Fos dans le département de l'Hérault, au pied de la Séranne (monts de Saint-Guilhem). La grotte s'ouvre à quelques centaines de mètres en amont du Pont du Diable, près du village médiéval de Saint-Guilhem-le-Désert, en rive droite des gorges de l'Hérault.

Spéléométrie

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La dénivellation de la grotte de Clamouse est de 145 m pour un développement[N 1] de 4 500 m[1].

Dès le Néolithique moyen le début de la grotte est connu. Un siphon limite l'accès à la suite de la cavité. Début août 1945 (le 5), à la suite d'un assèchement partiel, des spéléologues du Spéléo-club de Montpellier pénètrent le réseau. La semaine suivante les 350 premiers mètres sont découverts mais la rivière n'est pas atteinte et les galeries sont dépourvues de concrétions. Le les galeries concrétionnées sont rejointes, le développement atteint 600 mètres. Les étages supérieurs sont atteints le et le portant le développement à trois kilomètres. D'autres galeries sont explorées dans les années suivantes faisant progresser la cavité à plus de 4 kilomètres[2]. En 1964 la grotte accueille ses premiers visiteurs non spéléologues.

La grotte de Clamouse possède l'un des réseaux souterrains les plus étendus du Sud du Massif central. Des colorations à la fluorescéine, réalisées par Henri Paloc, Louis Martin (SCM) et Daniel Caumont (CLPA), ont permis de mieux comprendre l'étendue du réseau, s'étendant à plus de dix-sept kilomètres de sa résurgence sur le causse du Larzac[3].

La grotte s'est lentement formée dans le karst dolomitique, grâce à l'action de l'eau, s'infiltrant dans les fractures de la roche, tout en usant chimiquement, par l'effet de corrosion, ces anfractuosités. Ainsi se sont formés plusieurs niveaux de galeries, correspondant à l'abaissement du lit de la rivière Hérault :

  • Un niveau supérieur, fossile, à vastes salles, abondamment décoré par de grands massifs de concrétions, notamment de fines et étincelantes cristallisations blanches de calcite et d'aragonite, qui lui ont assuré sa renommée internationale.
  • Un niveau intermédiaire, encore parfois inondé en période de crue. Il est constitué par un complexe de galeries creusées par corrosion dans la roche dolomitique et présentant des parois découpées en « dentelles de pierre ». Cet ensemble est appelé le « labyrinthe », zone dans laquelle se perdaient les premiers explorateurs.
  • Un niveau inférieur, noyé, dans lequel circule en permanence l'eau de la rivière souterraine active de la Clamouse, dont le niveau varie en fonction des précipitations.

En 1999, un dossier de 18 sites et 24 grottes à concrétions du sud de la France est proposé pour une inscription sur la liste indicative du patrimoine mondial naturel, antichambre de la liste du patrimoine mondial[4],[5]. En , un avis défavorable est émis par l'union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Fin 2005, l'État français pense représenter une demande d'inscription. En 2007, le projet est retiré et l'association de valorisation des cavités françaises à concrétions (AVCFC) regroupant 23 cavités du Sud de la France est créée [6].

Concrétions

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Outre les concrétions classiques (stalactites et stalagmites), la grotte de Clamouse possède une exceptionnellement grande variété de formations cristallines :

  • les fistuleuses, dont les plus grandes atteignent quatre mètres ;
  • des draperies de très grandes tailles ;
  • des concrétions de gours, telles que les perles des cavernes, les cristaux de calcite (dents de cochons), ou encore les coupelles de calcite ;
  • on peut également observer un type de concrétions étonnant, les excentriques, qui se forment à partir d'un dépôt de calcaire qui se fait uniquement par évaporation. Ce dépôt est alors soumis à la manière dont l'eau s'étale avant de s'évaporer et aux lois de la croissance cristalline, ainsi qu'aux éventuels courants d'air favorisant l'évaporation et aux pressions capillaires pouvant diriger l'expulsion d'eau. La concrétion croît alors dans tous les sens de l'espace ;
  • les cristaux d'aragonite sont également un type de concrétionnement particulier. Formant de véritables fleurs de pierre, les aragonites résultent de conditions de concrétionnement particulières, également de la présence de magnésium dans la roche dolomitique de la grotte.

Ces spéléothèmes font l'objet des plus grands soins à Clamouse. Ainsi, Clamouse est engagée dans le tourisme raisonné et le respect de l'environnement, avec pour mission de concilier la présentation à un large public de ce patrimoine naturel fragile et sa préservation, en limitant au maximum les impacts des actions humaines sur l'environnement.

C'est dans cette optique qu'un vaste chantier de remplacement du parc d'éclairage de la grotte par des matériaux LED s'est achevé début 2010. Clamouse est de ce fait la première grotte touristique en Europe intégralement équipée de LED. Cette technologie permet une baisse de la consommation d'énergie (consommation divisée par quarante-cinq). De même, ceci va engendrer une moindre émission de chaleur (nocive au concrétionnement) et limitera les conditions d'un processus de photosynthèse et par là-même le développement de micro-végétations.

Expériences scientifiques

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Michel Siffre a passé plus de deux mois dans la grotte de Clamouse lors du passage à l'an 2000 pour sa troisième expérience « hors du temps ».

Photographies de la grotte

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Filmographie

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Notes et références

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  1. En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.

Références

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  1. Bigot Jean-Yves, « Spéléométrie de la France. Cavités classées par département, par dénivellation et développement. », Spelunca Mémoires n° 27,‎ , p. 160 (ISSN 0249-0544)
  2. Amaury Engel, « Grotte de la Clamouse », Spéléo, Corenc, Spéléo magazine, nos 97-98,‎ , p. 46-49 (ISSN 1629-1573).
  3. Daniel Caumont, « La grotte de la Clamouse et son contexte ».
  4. UICN – Union mondiale pour la nature, « Évaluation UICN des propositions d’inscription de sites naturels et mixtes sur la Liste du patrimoine mondial », sur whc.unesco.org, (consulté le ).
  5. « Ensemble de grottes à concrétions du Sud de la France », sur whc.unesco.org (consulté le ).
  6. « Grotte de Clamouse. », sur frenchcaves.com.

Bibliographie

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  • Amaury Engel, « Grotte de la Clamouse », Spéléo, Corenc, Spéléo magazine, nos 97-98,‎ , p. 46-49 (ISSN 1629-1573).

Articles connexes

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Liens externes

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