Éphraïm Mikhaël
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Éphraïm-Georges Michel, dit Éphraïm Mikhaël, est un poète symboliste français, né à Toulouse le et mort à Paris le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Les premières années
[modifier | modifier le code]Originaire d’une famille juive de Toulouse, Éphraïm Mikhaël est le fils de négociants assez aisés. Il suit les cours du lycée de Toulouse. En 1881, il monte à Paris avec ses parents : son père devient marchand de vin puis ouvre une agence immobilière. Il suit alors les cours du lycée Fontanes, qui prend le nom de Condorcet en 1883. Il s’inscrit ensuite à la Sorbonne pour y préparer une licence en lettres. L’ayant obtenue, il se présente au concours de l’École des chartes, où il est reçu en 1886. Il y rencontre notamment André-Ferdinand Herold, entré un an plus tôt, lui aussi poète teinté de symbolisme. Le jeune Éphraïm-Georges Michel en sort en 1889 (8e sur 10), après soutenance d’une thèse consacrée à Richard de Saint-Victor, et travaille au catalogue du Département des imprimés de la Bibliothèque nationale.
Le poète
[modifier | modifier le code]Il écrit parallèlement dans plusieurs revues poétiques, fréquente les « mardis de Mallarmé » et regroupe autour de lui quelques jeunes poètes, connus sous le nom du groupe de La Pléiade : on trouve dans cette revue notamment Rodolphe Darzens, Saint-Pol-Roux et Pierre Quillard. René Ghil décrit alors Éphraïm Mikhaël comme « grêle et long, la tête rousse et petite, le visage taché de rousseurs, souriant, un peu dansant de timidité et pourtant tenace ».
À l’âge de 20 ans, il publie une plaquette, L'Automne (1886), contenant quatorze poèmes. Parallèlement, il fait jouer des pièces de théâtre, La Fiancée de Corinthe (1888) et Le Cor fleuri (1888). Une troisième pièce, Briséïs, est écrite en collaboration avec Catulle Mendès et dont le premier acte est mis en musique par Emmanuel Chabrier : il est représenté le au théâtre de l’Académie nationale de musique.
Mais Éphraïm Mikhaël est mort de la tuberculose à l’âge de 23 ans en 1890. Remy de Gourmont, frappé par ce décès prématuré, affirme qu’on entend dans ses poèmes « l’ennui des prédestinés qui sentent obscurément, comme l’eau glacée d’un fleuve gonflé, monter le long de leurs membres les vagues de la mort ».
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Le Cor fleuri, féerie en un acte, Paris : Tresse et Stock, 1888, 19 p., joué au Théâtre-Libre de Paris le
- La Fiancée de Corinthe, légende dramatique en trois actes, avec Bernard Lazare, Paris : C. Dalou, 1888, 55 p. lire en ligne sur Gallica
- Œuvres, poésies, poèmes en prose, Paris : A. Lemerre, 1890, IV-277 p.
- Briséïs, drame en trois actes, avec Catulle Mendès, Paris : Dentu, v. 1900, 70 p.
- Lettres à Bernard Lazare, suivies de Sillafrida, Reims : À l’écart, 1992, 120 p.
- Œuvres complètes : aux origines du symbolisme, éd. Denise Galpérin et Monique Jutrin, Lausanne : L’âge d’homme, 1995-2001, 2 vol.
Poèmes mis en musique
[modifier | modifier le code]- Emmanuel Chabrier, L'Ile heureuse (1890)
Références
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :