63e régiment d'infanterie (France)
63e régiment d'infanterie | |
Insigne régimentaire du 63e RI. | |
Création | 1672 |
---|---|
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Limoges |
Inscriptions sur l’emblème |
Gênes 1800 Friedland 1807 Chiclana 1811 Fleurus 1815 Verdun 1916 L'Aisne 1918 Reims 1918 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes Conquête de l'Algérie par la France Guerre de 1870 Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918. (le 22 février 1918) |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes |
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Le 63e régiment d'infanterie (63e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment d'Ernest, un régiment d'infanterie suisse au service du royaume de France.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1671 : création (de quatre régiments suisses dans l'armée française) sur la demande du roi Louis XIV du Régiment d'Erlach.
- 1672 : (date officielle de la création du premier régiment de suisse) qui deviendra par filiation qui en découle la date de fondation du 63e régiment d'infanterie.
- 1672 à 1782 : le régiment à successivement porté le nom des colonels :
- 1694-1701 : régiment de Manuel
- 1701-1728 : régiment de Villars-Chandieu
- 1728-1739 : régiment de May
- 1739-1751 : régiment de Bettens
- 1751-1762 : régiment de Jenner
- 1762-1782 : régiment d'Erlach
- 1782 à 1791 : régiment d'Ernst
- 1791 : 63e régiment d'infanterie (régiment suisse dans l'armée française)
- 1792 : licencié, fin du régiment Suisse.
- 1796 : 63e demi-brigade d'infanterie de ligne, constitué des unités suivantes :
- 14e Demi-Brigade de bataille (2e bataillon du 7e régiment d'infanterie, 1er et 2e bataillons du Gard)
- 22e demi-brigade de bataille (2e bataillon du 11e régiment d'Infanterie, bataillon de Volontaires de Martigues et 2e bataillon de Volontaires de Marseille)
- 51e demi-brigade de bataille (1er bataillon du 26e régiment d'infanterie, 3e et 5e bataillon de Volontaires des Hautes-Alpes)
- 1er Bataillon de la 66e demi-brigade de bataille
- 1803 : 63e régiment d'infanterie de ligne
- 1823 : 63e régiment d'infanterie de ligne
- 1914 : À la mobilisation, donne naissance au 263e régiment d'infanterie
- 1672 : Jean Jacques d’Erlach, baron d’Erlach, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant général des armées du roi le , †
- 1694 : M. Manuel
- 1701 : Charles de Villars-Chandieu, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant général des armées du roi le , †
- 1728 : Beat Louis de May, brigadier le , †
- 1739 : Georges Mannlich de Bettens, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant général des armées du roi le , †
- 1751 : Samuel de Jenner, brigadier le , maréchal de camp le
- 1762 : Abraham d’Erlach de Riggisberg, baron d’Erlach, brigadier le , maréchal de camp le
- 1782 : M. d’Ernest, maréchal de camp
- 1796 : Hugues Charlot - Chef de Brigade (*)
- 1797 : Antoine-François Brenier-Montmorand - Chef de Brigade (**)
- 1799 : Villaret (?) - Chef-de-Brigade
- 1800 : Marc Antoine Come Damien Jean-Chrisostome Lacuée - Chef de Brigade
- 1803 : Marc Antoine Come Damien Jean Chrisostome Lacuée - Colonel
- 1807 : Régis-Barthélémy Mouton-Duvernet - Colonel (**)
- 1809 : Benoît Meunier - Colonel (**)
- 1813 : François Kail - Colonel
- 1814 : Jean Laurède - Colonel
- 1815 : Raymond Jean-Baptiste Teulet - colonel (*)
- ...
- 12/08/1861 - 12/08/1870: Colonel Zentz d'Alnois
- 1914 : Paulmier - Lieutenant-colonel[1]
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officiers qui devinrent par la suite généraux de division.
Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période
- Chef-de-Brigade Brenier de Montmorand : blessé et le
- Colonel Lacuée : tué le
- Colonel Meunier de Saint-Clair : blessé
- Colonel Kail : blessé
- Colonel Laurede : mort des suites de ses blessures le
Officiers blessés ou tués en servant au 63e entre 1804 et 1815 :
- Officiers tués : 24
- Officiers morts de leurs blessures : 11
- Officiers blessés : 135
Historique des garnisons, combats et bataille du 63e RI de ligne
[modifier | modifier le code]Ancien Régime
[modifier | modifier le code]- 1740-1748 : guerre de Succession d'Autriche
-
Drapeau du 63e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 -
Drapeau colonelle du 63e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- 1789-1790 : Stationné en Corse depuis 1784, le régiment est transféré le à Toulon. Le le régiment rentre dans Marseille pour y rétablir l'ordre. Par la suite il prendra garnison au fort Saint-Nicolas, à Aix-en-Provence, Toulon, Roquevaire, Apt[2]....
- 1791 : Le , le régiment quitte Marseille pour prendre garnison à Aix-en-Provence[2].
- 1792 : Le , à Aix, le régiment est assiégé dans sa caserne avant d'être désarmé par les fédérés de Marseille[2]. Après cette échauffourée, le régiment est dirigé vers la Suisse, sous la conduite du lieutenant général du Muy[3].
- 1800 :
- 1806 : Campagne de Prusse et de Pologne
- 14 octobre : Bataille d'Iéna
- Golymin
- 1811 :
- : Chiclana
- 3 au : Fuentes de Oñoro
- : Albuera
- 1813 :
- Vitoria,
- Pampelune,
- Bidassoa
- Nivelle
- Campagne d'Allemagne (1813)
- Stettin,
- Kulm,
- Hellendorf
- 16-19 octobre : Bataille de Leipzig
- 1815 Campagne de Belgique (1815)
De 1815 à 1848
[modifier | modifier le code]- 1835-1839 : Algérie
- 1840 : garnison à Nîmes, le Paris.
- 1841 Angers.
- 1841 à 1861 : Angers, Verdun, Lille, Givet, Strasbourg, Lyon, Versailles, Paris, camp d'Ovaux, Paris, Cambrai, Nancy, camp de Châlons, Neuf-Brisach puis Lyon.
Par décret du , le 63e régiment d'infanterie fournit 1 compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie de ligne.
En garnison à Poitiers en 1861.
En 1862, il part en Algérie.
En 1863, il stationne à Philipeville (Skikda) et Collo (El-Qoll), puis à Constantine (Qacentina).
En , le régiment participe à une colonne pour réprimer une révolte aux environs de Tébessa (Tbessa).
Le régiment est ensuite stationné à La Calle (Al Cala).
Ensuite, le régiment rejoignit Sétif (Stif) afin de réprimer une révolte en Kabylie. Il subit plusieurs combats autour d'une position nommée Takitount (11-).
Après cela, le régiment rentre en France, embarquement à Bougie (le ) débarqué à Marseille ().
Garnison à Soissons.
1867 en garnison à Verdun.
1870-1871
[modifier | modifier le code]Au , le 63e régiment d'infanterie de ligne fait partie de l'Armée du Rhin.
Avec le 2e régiment d'infanterie du colonel de Saint-Hillier et le 10e bataillon de chasseurs du commandant Schenk, le 63e forme la 1re brigade aux ordres du général Doens.
Cette 1re brigade avec la 2e Brigade du général Micheler, deux batteries de 4 et une de mitrailleuses, une compagnie du génie constituent la 3e division d'infanterie commandée par le général de division Merle de La Brugière de Laveaucoupet.
Cette division d'infanterie évolue au sein du 2e corps d'armée ayant pour commandant en chef le général de division Frossard.
- combat de Spicheren.
- Le retraite Behren, Sarreguemines, Woutswiller, Puttelange-aux-Lacs, Erstroff, Rémilly, etc.
- Défense de Toul jusqu'à la reddition de la place (du au ).
- Défense de Phalsbourg du au .
Le 27 mars 1871, des éléments du régiment rentrant de captivité sont amalgamés avec d'autres éléments de diverses unités pour former le 1er régiment d'infanterie provisoire[4]
De 1871 à 1914
[modifier | modifier le code]1885 : Le régiment est en garnison à Limoges à la caserne des Bénédictins puis à la caserne Beaupuy (3 bataillons), siège du régiment et à la caserne Saint-Yrieix (1 bataillon)[réf. nécessaire].
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le régiment fourni un bataillon pour former le 150e régiment d'infanterie.
Casernement : Limoges, Saint Yrieix ; 45e brigade d'infanterie, 23e D.I., 12e corps d'armée.
Affecté à :
- 23e Division d'Infanterie d' à
- 134e Division d'Infanterie de à .
1914
[modifier | modifier le code]- Varenne en Argonne, Orval Retraite : Carignan, Blagny…La Marne…, secteur de Reims.
1915
[modifier | modifier le code]- Remenauville, Régniébville, Fey-en-haye ; Farbus, Arleux-en-Gohelle, Villerval.
- Quatre soldats de la 5e Compagnie du régiment sont fusillés pour l'exemple à Flirey (Meurthe-et-Moselle) le [5],[6].
1916
[modifier | modifier le code]- Le Labyrinthe ; Verdun. Aisne : Vendresse, ravin de Troyon. Somme : Biaches, la Maisonnette.
1917
[modifier | modifier le code]1918
[modifier | modifier le code]- Défense de Reims ; Berry-au-Bac Tahure puis Vouziers, ferme de la pardonne, falaise.
- Réhabilitation des fusillés de Flirey le 29 juin 1934 par la Cour spéciale de justice militaire[7].
1939 à 1940 : Formé le par le CMI no 94 (Centre Mobilisateur d'Infanterie) sous les ordres du lieutenant-colonel Jaubert, il appartient à la 24e division d'infanterie. Il est composé de trois bataillons puis 14e CDAC (Compagnie divisionnaire antichar).
1944 à 1945 : le 63e R.I. sera reformé le et ses unités reconstituées à Limoges, caserne Beaupuy et à St-Yrieix. Il est formé de 3 bataillons, le , il sera affecté au secteur Nantes Saint-Nazaire. L'effectif sera de 1 848 hommes pour la plupart proviendront directement des rangs des maquisards. Le régiment partira pour le front de l'Atlantique le , pour combattre les derniers éléments allemands incrustés dans la poche de Saint-Nazaire.
De 1945 à nos jours
[modifier | modifier le code]Drapeau
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[8] :
- Gênes 1800
- Friedland 1807
- Chiclana 1811
- Fleurus 1815
- Verdun 1916
- L'Aisne 1918
- Reims 1918
- Le drapeau a 90 centimètres de côté (normes en vigueur dans l'infanterie), l'étamine est en soie et est composée d'un fond tricolore aux couleurs nationales. Sur un côté du drapeau sont inscrits en lettres d'or, REPUBLIQUE FRANCAISE. Et 63e REGIMENT D'INFANTERIE.
Devise
[modifier | modifier le code]Décorations
[modifier | modifier le code]Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 (le ).
Personnalités ayant servi au sein du régiment
[modifier | modifier le code]- Capitaine Paul Pau à la fin de la guerre franco-allemande de 1870
- Général Félix de Vial en tant que capitaine
- Jean-Marie Déguignet
- Marc Antoine Lacuée (63e demi-brigade de deuxième formation)
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Déguignet (Jean-Marie), Histoire de ma vie, éd. An Here, 2000.
- 63e Régiment d'infanterie - Extrait succinct du journal des Marches et Opérations militaires du Régiment depuis 1840, Service historique de la défense, 4 M 60.
- À la gloire du 63e d'Infanterie, images de Charles Morel gravées par Rougeron-Vignerot, Armand Colin et Cie, éditeurs, 1892.
- Molard (J.), Historique du 63e régiment, 1672-1887, Berger-Levraud, Paris, 1887.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « http://www.faurillon.com/Limoges.htm »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur faurillon.com.
- La présence militaire Suisse en Provence au début de la Révolution Française (1789-1792)
- Léonce Krebs : Campagnes dans les Alpes pendant la Révolution, d'après les archives des états-majors français et austro-sarde page 80
- Charles Tanera : Historique du 101e régiment d'infanterie de ligne, page 30 et suivantes
- R.-G. Réau, Les Crimes des conseils de guerre, page 178 à 215, Éditions du Progrès Civique, Paris, 1925
- Michel C. Kiener – Valérie Mazet, Centenaire des 4 fusillés de Flirey : Officiers et soldats face aux ordres en Woëvre, Avril 1915 [1]
- Les fusillés de Flirey par Frédéric Steinbach [2]
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste de régiments français
- Liste des grades dans l'armée française
- Félix Baudy, fusillé pour l'exemple en 1915.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Témoignage d'un soldat du régiment sur les affrontements contre les Kabyles
- Site mémoire dédié au 63e régiment d'infanterie de ligne 1914/ 1918 faurillon.com
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]Historique du 63e régiment d'infanterie, Éditeur Henri Charles-Lavauzelle, 1920