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Valérie Lemercier

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Valérie Lemercier
Description de cette image, également commentée ci-après
Valérie Lemercier lors de la 42e cérémonie des César en 2017.
Naissance (60 ans)
Dieppe (Seine-Maritime)
Nationalité française
Profession actrice, réalisatrice, scénariste, chanteuse, humoriste
Films notables Les Visiteurs
Palais royal !
Fauteuils d'orchestre
Neuilly sa mère !
Le Petit Nicolas
Astérix et Obélix: Au service de sa Majesté
Aline
Séries notables Palace

Valérie Lemercier, née le à Dieppe (Seine-Maritime), est une actrice, réalisatrice, scénariste, humoriste et chanteuse française.

En tant qu'actrice, elle a participé à plusieurs comédies à succès telles que Les Visiteurs en 1993, La Cité de la peur en 1994, Le Petit Nicolas en 2009, ou encore Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté en 2012.

Elle a remporté trois Molière du one-man-show (1991, 1996 et 2001), 3 César (deux en tant que meilleure actrice dans un second rôle en 1994 et 2007, puis un de la meilleure actrice en 2022 pour son film Aline), et la Victoire de la musique de l'humoriste de l'année. Scénariste-réalisatrice, elle est aussi l'auteure de six films : Quadrille (1997), Le Derrière (1999), Palais royal ! (2005), 100% cachemire (2013), Marie-Francine (2017) et Aline (2021).

Au cours de sa carrière, elle a tourné sous la direction de nombreux cinéastes français comme Jean-Marie Poiré, Alain Chabat, Claire Denis, Danièle Thompson, Laurent Tirard, Valérie Donzellietc. Elle a aussi tourné avec deux réalisateurs américains : Sydney Pollack et Woody Allen.

Enfance, formation et débuts télévisuels

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Fille d'agriculteurs aisés (son père, Joseph Lemercier, était également maire du village, sa mère Odile Prévost aide comme ses enfants à la culture des pommes de terre, du lin, des betteraves ou des céréales)[1], Valérie Lemercier grandit avec ses trois sœurs à Gonzeville en Seine-Maritime puis suit les cours de Jean Chevrin au conservatoire de Rouen[2].

Elle participe au jeu et pose des questions sur le pain aux participants de l'émission l'Académie des 9 présentée par Jean-Pierre Foucault, le . Il s'agit de sa première télévision[3].

En 1988, elle contacte Jean-Michel Ribes qui lui offre une figuration de flic en civil dans la série M'as-tu-vu ?. Elle déclare, lors d'une interview, avoir fait partie pendant cette période des « fonds de troupe » (jeune comédiens inconnus qui jouaient dans des rôles secondaires). Cette expérience l'a menée vers la série Palace et les premiers succès.

Elle débute à la télévision en 1988 dans la série humoristique Palace où elle interprète le rôle de « Lady Palace », gardienne du bon goût à l'humour désopilant[1]. La même année, elle apparait pour la première fois au cinéma, dans Milou en mai de Louis Malle. Dans ce film, elle incarne une femme de la cinquantaine alors qu'elle n'a que 23 ans à l'époque du tournage.

À l'issue de la série, en 1989, elle s'impose au théâtre dans Valérie Lemercier au Splendid, qu'elle reprend en 1990 au théâtre du Palais-Royal. Parallèlement, toujours dans ce théâtre, elle joue dans Un fil à la patte de Georges Feydeau, sur une mise en scène de Pierre Mondy.

Révélation comique au cinéma et passage à la réalisation (années 1990)

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L'actrice en 1994, avec son César de la meilleure actrice dans un second rôle.

En 1990, elle tient un rôle secondaire dans la comédie Après après-demain de Gérard Frot-Coutaz, construit autour d'Anémone et Agnès Soral.

En 1991, elle interprète un rôle plus important pour L’Opération Corned Beef de Jean-Marie Poiré face au tandem Jean Reno / Christian Clavier. La même année, elle décroche le Molière du one man show pour son premier spectacle solo.

En 1992, elle enchaîne un second rôle dans la comédie Le Bal des casse-pieds d'Yves Robert avec Miou-Miou et Jean Rochefort mais surtout son premier rôle avec Sexes faibles ! de Serge Meynard. Elle y a pour partenaire François Cluzet. Mais la percée interviendra avec deux seconds rôles.

En 1993, elle retrouve l'équipe de L’Opération Corned Beef pour Les Visiteurs. Elle y incarne Frénégonde de Pouille et Béatrice de Montmirail, face à Clavier et Reno, et toujours devant la caméra de Jean-Marie Poiré. Le film est un immense succès commercial avec plus de 13 millions d'entrées, se hissant ainsi en tête du box office français de l'année 1993. Son interprétation lui vaut le César de la meilleure actrice dans un second rôle.

L'année suivante, elle fait partie de la distribution d'un autre futur film culte, La Cité de la peur d'Alain Berbérian, mettant en scène Les Nuls. En évoluant ainsi aux côtés des révélations comiques de la chaîne Canal +, elle confirme son statut d'actrice incontournable de la comédie française. D'ailleurs, elle tourne la même année avec un ex-Bronzé, Gérard Jugnot pour son film Casque bleu.

Dans la foulée, en 1995, elle tient un petit rôle dans une production hollywoodienne, Sabrina de Sydney Pollack, avec Harrison Ford et Julia Ormond. La même année, elle remonte sur scène : entre 1995 et 1996, elle joue son second spectacle solo, Valérie Lemercier au théâtre de Paris. À la clé, un second Molière du one man show.

Elle dévoile en 1997 son premier film en tant que scénariste-réalisatrice, Quadrille, une adaptation de la pièce éponyme de Sacha Guitry. Puis enchaîne avec un projet original en 1999 : Le Derrière, une satire sur la perception de l'homosexualité par la société française. Elle y joue le premier rôle, entourée de deux acteurs à contre-emploi, Claude Rich et Dieudonné. Les Victoires de la musique lui décernent le titre de l'humoriste de l'année 1997.

Le film, très singulier, divise, mais l'actrice remonte déjà sur les planches. Son troisième spectacle solo, Valérie Lemercier aux Folies Bergère, est joué entre 2000 et 2001, ce qui lui vaut un troisième Molière du one man show en 2001.

Confirmation critique et commerciale (années 2000)

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L'actrice au Festival de Cannes 2008.

En 2002, elle se voit confier son premier rôle dramatique par Claire Denis, dans Vendredi soir, histoire d'amour éclair entre deux inconnus, qui convainc moyennement le grand public.

En 2004, elle participe aux comédies — RRRrrrr!!!, le troisième film d'Alain Chabat, et Narco de Tristan Aurouet et Gilles Lellouche — tout en tournant son troisième long-métrage en tant que scénariste/réalisatrice/actrice principale. En 2005, elle dévoile ainsi la comédie Palais royal !, une satire de la monarchie qui rencontre un large succès critique et commercial.

En 2006, elle fait partie des castings 4 étoiles de deux comédies : la parisienne Fauteuils d'orchestre de Danièle Thompson et la provinciale Le Héros de la famille de Thierry Klifa et co-écrit par Christopher Thompson. Le premier long-métrage lui vaut le César 2007 de la meilleure actrice dans un second rôle.

En 2006 et 2007, elle succède à Antoine de Caunes, Alain Chabat, Édouard Baer et Gad Elmaleh pour la présentation de la cérémonie des César sur la chaine Canal+, qu'elle anime avec un humour décalé. Elle fait notamment un hommage à Gérard Oury où elle reprend une scène culte du film Les Aventures de Rabbi Jacob, dans laquelle Louis de Funès exécutait une danse traditionnelle juive[4].

En 2007, elle joue de nouveau les bourgeoises décalées pour la comédie L'Invité de Laurent Bouhnik, d'après la pièce éponyme de David Pharao. Puis en 2008, elle fait partie de la bande de comédien(ne)s réuni(e)s par Musée haut, musée bas de Jean-Michel Ribes. Enfin, elle est dirigée par Étienne Chatiliez pour le rôle-titre de la comédie décalée Agathe Cléry. Elle y joue une femme blanche et raciste devenant noire du jour au lendemain. C'est un flop critique qui divise le public. La même année, elle est sur scène pour son quatrième spectacle solo, Valérie Lemercier au Palace. Elle décroche le Globe de Cristal du meilleur spectacle solo.

En 2009, elle est à l'affiche de deux gros succès : elle joue de nouveau la bourgeoise pour Neuilly sa mère ! de Gabriel Julien-Laferrière et forme avec Kad Mérad un couple de parents modèles des années 1960 pour l'adaptation à gros budget du classique de la littérature jeunesse, Le Petit Nicolas, réalisée par Laurent Tirard.

Le , elle reprend les rênes des César, aux côtés de Gad Elmaleh[5].

Progression en demi-teinte (années 2010-2020)

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La réalisatrice à l'avant-première de 100% cachemire, en .

En 2011, elle enchaîne cependant deux échecs : — la comédie chorale Bienvenue à bord d'Éric Lavaine et une production américaine, Bienvenue à Monte-Carlo de Thomas Bezucha, où elle tient un petit rôle.

L'année 2012 s'avère très riche : elle joue une éditrice dans la première réalisation de Frédéric Beigbeder, la comédie romantique L'amour dure trois ans ; se fait diriger par Bruno Podalydès pour sa comédie Adieu Berthe ; retrouve la caricature en incarnant l'anglaise Miss Macintosh pour la comédie à gros budget Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté, de Laurent Tirard ; enfin, elle tente de nouveau un jeu dramatique, en tenant le premier rôle féminin de la comédie dramatique Main dans la main, de Valérie Donzelli.

En 2013, elle connaît un échec douloureux : la comédie 100% cachemire, son quatrième film de scénariste-réalisatrice déçoit la critique et ne rencontre pas le public.

Elle peut compter en 2014 sur la suite Les Vacances du petit Nicolas, toujours de Laurent Tirard. Et sur les planches, elle joue au théâtre Montparnasse Un temps de chien, de Brigitte Buc, sur une mise en scène de Jean Bouchaud.

En 2015, elle joue son cinquième spectacle solo, Valérie Lemercier au Théâtre du Châtelet et prépare son retour au cinéma en tant que scénariste/réalisatrice : en 2017 sort Marie-Francine, qui la voit renouer avec les rôles de bourgeoise.

En 2018, elle reprend son rôle de Brigitte pour une suite inattendue : Neuilly sa mère, sa mère !, de Gabriel Julien-Laferrière. La même année, elle prépare son sixième long-métrage en tant que scénariste-réalisatrice, provisoirement intitulé Dis-moi Céline, un faux biopic de la vie de Céline Dion[6].

En 2020, Valérie Lemercier sort son sixième long-métrage comme réalisatrice, Aline, film semi-biographique consacré à la chanteuse Céline Dion, dont elle est également l'actrice principale. Présenté en avant-première en , sa sortie est reportée à en raison de la fermeture des cinémas causée par la pandémie de Covid-19. Le film est toutefois sélectionné au Festival de Cannes 2021 où il est présenté hors compétition, et permet à Lemercier de remporter le César de la meilleure actrice. La même année, elle participe à la comédie Irréductible de Jérôme Commandeur.

Deux ans plus tard, elle apparaît dans la comédie noire Coup de chance, premier film en langue française du réalisateur américain Woody Allen, où elle incarne un personnage de mère enquêtrice.

Autres activités

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Le , elle assure la réouverture du Palace à Paris avec un nouveau spectacle solo[7].

En 2009, elle prête ses talents d'illustratrice pour le dictionnaire Le Petit Larousse illustré[8].

En 2011, elle est la célébrité invitée à défiler sur le podium du défilé de prêt-à-porter Anti-Jeunisme de Jean-Paul Gaultier[9].

Vie privée

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Valérie Lemercier a été la compagne du musicien Bertrand Burgalat. Ils se séparent en 1997, restant des amis proches[10].

Elle a été en couple pendant sept ans avec l'avocat Hervé Temime[11].

Filmographie

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Années 1990
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Années 2000
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Années 2010
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Années 2020
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Télévision

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Création de voix

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Réalisatrice

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Spectacles solos

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Pièces de théâtre

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Discographie

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Publication

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Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Notes et références

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  1. a et b Jacques Lafitte et Stephen Taylor, Qui est qui en France, J. Lafitte, , p. 1108.
  2. Fiche de Valérie Lemercier sur Allociné.com (consulté le ).
  3. « Marie (Valérie Lemercier), candidate au jeu télévisé », sur Ina.fr, (consulté le ).
  4. « VIDÉO – César 2010 : l'anecdote du jour : quand Valérie Lemercier se prend pour Rabbi Jacob », sur premiere.fr (consulté le ).
  5. Claire Schneider, « César 2010 : Valérie Lemercier et Gad Elmaleh maîtres de cérémonie ! », sur marieclaire.fr (consulté le ).
  6. « Valérie Lemercier : l'héroïne de son film sur Céline Dion... ne s'appellera pas Céline ! Découvrez son nom (VIDEO) », sur www.programme-tv.net, (consulté le )
  7. « Le Palace inauguré avec succès », sur leparisien.fr (consulté le ).
  8. « Valérie Lemercier », sur Larousse.fr (consulté le ).
  9. « Valérie Lemercier en vedette du défilé "anti-jeunisme" de Jean Paul Gaultier », sur fashionnetwork.com (consulté le ).
  10. « Les échecs réussissent à Bertrand Burgalat », sur Paris Match.com, (consulté le ).
  11. Virginie Mouzat, « Drôle de dame », Vanity Fair no 39, , pages 88-97.

Liens externes

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