Simon Edelstein
Naissance |
Genève |
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Nationalité | Suisse |
Profession |
Réalisateur Directeur de la photographie Photographe |
Films notables | Un homme en fuite |
Site internet | http://www.simon-edelstein.ch/ |
Simon Edelstein est un réalisateur suisse né le à Genève[1] où il réside. Il est photographe, chef opérateur et réalisateur.
Biographie
[modifier | modifier le code]Simon Edelstein est formé à l’École de photographie de Vevey et à la Télévision suisse romande.
Son film Un homme en fuite (1980), avec Roger Jendly, a reçu le Prix spécial au Festival du Mystère de Cattolica et le Prix de la mise en scène au Festival de Brest.
L'avis de Freddy Buache
[modifier | modifier le code]Selon Freddy Buache, le fondateur de la Cinémathèque suisse : « En Suisse Romande, à la fin de 1973, les seuls réalisateurs qui prolongent valablement par leurs œuvres le travail des cinéastes genevois entraînés par Claude Goretta, Alain Tanner et Michel Soutter et qui paraissent assurer une liaison en vue de préparer la relève, sont Yvan Butler et Simon Edelstein. Ils ont, l'un et l'autre, fait leurs classes à la Télévision suisse romande ».
Freddy Buache ajoute que le style et le ton de Simon Edelstein dans Les Vilaines Manières "manifestent une imagination beaucoup plus baroque [que celle de Michel Soutter] et une inspiration plus amère, qui, au tournant de ces meilleures séquences, laissent percevoir des résonances aldrichiennes»[2]..
Filmographie
[modifier | modifier le code]Chef opérateur
[modifier | modifier le code]Durant la période des années 1970, Simon Edelstein est le directeur de la photographie attitré des films du cinéaste genevois Michel Soutter, il est le fondateur du Nouveau cinéma suisse avec Claude Goretta et Alain Tanner.
- 1969 : La Pomme de Michel Soutter
- 1970 : James ou pas de Michel Soutter
- 1972 : Les Arpenteurs de Michel Soutter
- 1974 : L'Escapade de Michel Soutter
Réalisateur
[modifier | modifier le code]Pour la télévision
[modifier | modifier le code]Simon Edelstein a travaillé durant plus de 30 années comme réalisateur à la Télévision suisse romande. Il a réalisé plus de 200 reportages, notamment pour les émissions : Temps Présent, Spécial Cinéma, Viva et Passe-moi les jumelles[3].
Principales réalisations :
- 2006 : Merci pour le chocolat. 26 min, Télévision suisse romande (TSR)
- 2006 : C’est ma vie. 26 min, production indépendante
- 2005 : Chronique d’un journal au quotidien. 50 min, TSR
- 2004 : Les forçats du travail de l’est. Temps présent, 50 min, TSR
- 2003 : Bagdad année zéro. Temps présent, 32 min, TSR
- 2003 : Radio réalité. Temps présent, 75 min, TSR également projeté au cinéma à Lausanne
- 2002 : Laurent Mercier couturier. Temps présent, 35 min, TSR
- 2002 : Chère Helvétie. Série 10 x 25 min, TSR réflexion libre sur les trains en Suisse.
Pour le cinéma
[modifier | modifier le code]- 1973 : Les Vilaines Manières
- 1980 : Un homme en fuite, Prix spécial au Festival du Mystère de Cattolica et le Prix de la mise en scène au Festival de Brest
- 1986 : L'Ogre, d'après le roman de Jacques Chessex
- 1991 : Visages suisses, co-réalisation du film pour le 700e anniversaire de la Confédération Suisse
- 2000 : Passage au crépuscule (moyen métrage vidéo)
- 2008 : Quelques jours avant la nuit
Photographe
[modifier | modifier le code]En 1959, il fréquente l'École des arts et métiers de Vevey. Il s’y ennuie car le programme est axé sur la photo publicitaire et industrielle. Il était dans la même classe que le photographe Bruno Barbey et le cinéaste Francis Reusser.
Dans les années 1960 à 1970, il a été collaborateur pour les revues Lui et Vogue. Il a illustré une dizaine d’ouvrages photographiques pour la revue Atlas des Voyages et les Éditions Rencontre à Lausanne[4].
Il parcourt le monde pour photographier les cinémas abandonnés
[modifier | modifier le code]Depuis les années 2000, il parcourt le monde entier - tel un archéologue d’un genre nouveau - à la recherche de ces cinémas aux façades majestueuses qui se fossilisent et se décomposent dans l’indifférence générale[5]. Après avoir consacré toute sa vie au cinéma, Simon Edelstein a pris conscience qu’un patrimoine du XXe siècle était en train de mourir.
Des livres
[modifier | modifier le code]- Lux, Rex & Corso (2011), Livre consacré aux salles de cinémas en Suisse. Editions D’autre part[6].
- Le crépuscule des cinémas (2020), Éditions Jonglez. Simon Edelstein a parcouru la planète à la recherche des cinémas abandonnés[7],[8]. Il déclare au journaliste Étienne Dumont : "J’avais été frappé par la laideur des nouvelles salles de spectacles, purement fonctionnelles. La taille des cinémas récents me hérissait. J’avais l’impression d’entrer dans un placard à balais pour assister à une projection sur un mouchoir de poche. Tout cela me déprimait. J’ai gardé la nostalgie des rangées de fauteuils rouges et du rideau dévoilant lentement l’écran. Cet univers s’évanouissait quelques décennies après la disparition des cathédrales américaines, construites à la fin du muet. Le déclic réel s’est produit pour moi aux États-Unis, où certains cinémas sont restés debout bien après leur fermeture. Je procédais comme un archéologue ou un cambrioleur à la recherche des cinémas oubliés"[9].
- Cinémas : un patrimoine français (2023), Editions Jonglez. Préface Jack Lang (ancien ministre français de la Culture. Que ce soit à la recherche de salles historiques décaties ou même abandonnées, de salles anciennes rénovées avec amour ou de salles contemporaines spectaculaires, pendant plus de 10 ans, dans les villes et les campagnes, Simon Edelstein a écumé les routes de France à la rencontre de ce patrimoine exceptionnel [10].
- Il prépare un quatrième livre sur les cinémas en Inde abandonnés.
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Bombay Cinéma Bharatmata (2012).
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Bonham Texas, Drive-In (2008).
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Bombay Cinéma Nishat (2012).
Expositions
[modifier | modifier le code]Il a exposé ses photographies sur les cinéma abandonnés en Suisse en 2008 aux musées d’Ascona et de Minusio dans le cadre du Festival de Locarno et du festival Cinéma tous Écrans[11] à Genève ainsi qu’à la Cinémathèque de Milan en 2013[12] et à la Cinémathèque Suisse à Lausanne [13].
La Fondation Plaza, financée par la Fondation Wilsdorf, à Genève réhabilite l'ancienne salle de cinéma Le Plaza construite par l'architecte Marc-Joseph Saugey et classée au patrimoine genevois du XXe siècle. Elle expose une sélection des photographies de Simon Edelstein "La beauté mortelle des cinémas" [14].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Simon Edelstein », sur BFI (consulté le )
- Freddy Buache, Le cinéma suisse (1898-1998), Lausanne, L’Âge d’homme, coll. « Histoire et théorie du cinéma », (lire en ligne), p. 233.
- « Simon Edelstein », sur Allociné (consulté le )
- « Simon Edelstein Photographies Mélancolie Cinéma. Biographie français », sur www.simon-edelstein.ch (consulté le )
- Roland Jaccard, « Simon Edelstein: vie et mort des salles de cinémas », sur Causuer, (consulté le )
- « LUX, REX & CORSO - La boutique de la Cinémathèque suisse », sur action.cinematheque.ch (consulté le )
- Françoise Thibaut, « Le crépuscule des cinémas », sur Culture-Tops, (consulté le )
- Pascal Gavillet, « Quand les cinémas deviennent des bateaux fantômes », sur tdg.ch, (consulté le ).
- Etienne Dumont, « Le réalisateur Simon Edelstein sort son gros livre sur "Le crépuscule des cinémas" », sur Bilan, (consulté le )
- « Cinémas : un patrimoine français », sur Salles-Cinéma.com,
- « Cinéma tous écrans -News, Festival international de cinéma et de télévision à Genève. », sur 2019.giff.ch (consulté le )
- « Simon Edelstein Photographies Mélancolie Cinéma. Le thème », sur www.simon-edelstein.ch (consulté le )
- « Vernissage "Cinémas – Un patrimoine français" de Simon Edelstein », sur Cinémathèque Suisse,
- « Les Journées Portes Ouvertes au Mont-Blanc Centre du Plaza », sur Le Plaza,
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :