Luganville
Pays | |
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Province | |
Île | |
Superficie |
8,32 km2 |
Altitude |
8 m |
Coordonnées |
Population |
17 719 hab. () |
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Densité |
2 129,7 hab./km2 () |
Jumelage |
Honolulu (depuis le ) |
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Luganville est la deuxième ville de la république du Vanuatu, après la capitale Port-Vila. Située au sud-est de l'île Espiritu Santo (plus connue sous le nom de Santo). Les habitants eux-mêmes emploient également le nom de Canal, d'après l'ancien nom colonial Canal du Segond. Cette ville porte le nom du capitaine de corvette Armand Lugan[1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]La ville tire son nom d'Armand Lugan[2], marin breton capitaine de corvette et commandant du Tanaïs, nom du bateau de l’amiral Dupetit-Thouars qui repéra le site en 1870. La dénomination est donnée en 1880.[réf. nécessaire] Elle est d'abord attribuée à l'exploitation d'un Français dénommé Bernier qui défriche les lieux et y entretient une caféière[3]. Ce toponyme correspond aussi au lieu devant lequel les navires peuvent jeter l'ancre[4].
Histoire
[modifier | modifier le code]Luganville s'est développée à l'époque coloniale, l'importance des plaines disponibles, la dépopulation et la spéculation foncière ayant permis aux colons français d'implanter à Santo de grandes cocoteraies (coprah).
En 1928, Pierre Benoit décrit la localité comme dépourvue de développement urbain, la qualifiant d'« entité »[4]. La ville prend réellement son essor à partir de 1942, durant la Seconde Guerre mondiale, puisqu'elle a été le centre des opérations américaines dans l'ouest du Pacifique après la construction de la base aérienne de Santo-Pekoa.
Luganville a été la véritable capitale économique de l'archipel jusqu'à l'indépendance en 1980.
L'île de Santo a été le siège de l'opposition au nouveau pouvoir de Port-Vila ; Luganville est même en 1980 l'éphémère capitale du Vemarana, État sans reconnaissance internationale proclamé par Jimmy Stevens. On assiste alors au départ paniqué de 700 Français, « rapatriés » en Nouvelle-Calédonie[réf. nécessaire], confiscation ou achat à bas prix de la plupart des plantations, abandon progressif de l'économie de plantation pour un retour à une agriculture vivrière, essentiellement menée par les populations elles-mêmes. Jean Guiart et Rock Pidjot échouent, par maladresse de l'ambassadeur français, à faire revenir les colons qui n'étaient pas compromis dans l'affaire Vemarana. Luganville perd alors, durant les années 1980, son importance, au profit exclusif de Port-Vila.
Luganville constitue la seule ville du nord du Vanuatu. C'est aussi le chef-lieu de la province de Sanma, la plus étendue de l'archipel, avec une population de 13 156 habitants en 2009[5], et un potentiel économique basé essentiellement sur la vente du coprah et du bois. Luganville comporte un port marchand assez important. Par ailleurs, l'industrie touristique est en plein essor grâce à l'aéroport Santo-Pekoa (IATA: SON, OACI : NVSS), qui accueille depuis 2007 des liaisons internationales (liaison hebdomadaire avec Brisbane, Australie).
Arrosée par le fleuve Sarakata, la ville comporte une longue avenue bordée de magasins — essentiellement tenus par des commerçants d'origine chinoise —, de restaurants, de motels et de bâtiments publics (commissariat de police, services publics divers). À la périphérie de la ville sont situées des usines de transformations : une huilerie, trois scieries, une conserverie de viande de bœuf.
Institutions
[modifier | modifier le code]- Collège maritime de Luganville (VMC)
Jumelage
[modifier | modifier le code]- Le Mont-Dore (France) en Nouvelle-Calédonie, depuis 2006.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Aux Antipodes, voyage 1888-1889
- Visite à Santo, Échos francophones des Mers du Sud
- « Lettres d'Océanie - Un voyage aux Nouvelles-Hébrides », Le Temps, no 10308, , p. 2/4 (lire en ligne , consulté le )
- Pierre Benoit, « Mon voyage autour du monde - La nuit de Luganville », Le Journal, no 13058, , p. 1/8 (lire en ligne , consulté le )
- (en) « 2009 National Population and Housing Census », Vanuatu National Statistics Office, (consulté le ), p. 12