Traité d'interdiction partielle des essais nucléaires
- Signé et ratifié
- Adhère aux clauses ou en voie de signer
- Seulement signé
- Non signé
Type de traité | Traité de contrôle et de limitation des armements |
---|---|
Signature | |
Lieu de signature | Moscou |
Entrée en vigueur | |
Condition | Ratification par les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Union soviétique |
Terminaison | Durée indéterminée. |
Dépositaire | Gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni et de l'Union soviétique |
Langues | Textes officiels en anglais et russe |
Le traité d'interdiction partielle des essais nucléaires, signé le à Moscou peu de temps après la crise de Cuba (début de la Détente), porte sur l'interdiction des essais d'armes nucléaires dans l'atmosphère, dans l'espace extra-atmosphérique et sous l'eau. Les essais souterrains ne sont pas compris dans l'interdiction, à la condition qu'ils n'entraînent pas la présence de déchets radioactifs hors des limites territoriales de l'État qui a procédé aux essais. Ce traité est précédé d'un moratoire observé par le Royaume-Uni, l'URSS et les États-Unis depuis puis d'un premier traité en 1960[1].
Le but premier du traité est avant tout de lutter contre la prolifération nucléaire en empêchant les États de procéder aux expérimentations nucléaires qui leur sont nécessaires pour mettre au point leurs armes atomiques, sans restriction pour les États la possédant déjà, notamment la France et la Chine, qui le récusèrent vivement. En tablant sur un argument écologique (afin d'éviter la radioactivité), les deux superpuissances espéraient également s'attirer le soutien du tiers-monde[2].
En , l'URSS donne son accord pour signer avec les États-Unis et le Royaume-Uni le traité, condamnant les efforts de la Chine pour développer la bombe et devenant l'un des ennemis de la Chine qui se définit alors comme le seul pays détenant la vérité du communisme et qualifiant les autres de révisionnistes[3].
Parties au traité
[modifier | modifier le code]Les États-Unis, l'URSS et le Royaume-Uni l'ont immédiatement ratifié. La France et la Chine ne s'y sont pas ralliées de prime abord, mais depuis 1980 en respectent les dispositions[4]. L'Inde l'a aussi signé.
Il a été complété depuis par le traité d'interdiction complète des essais nucléaires.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Georges Fischer, « L'interdiction partielle des essais nucléaires », Annuaire français de droit international, vol. 9, no 9, , p. 6.
- Pascal Boniface, Géopolitique illustrée (2018), Eyrolles, p. 96.
- Lucien Bodard, Mao (1970), Gallimard, (ISBN 2-07-010601-2), p. 202-203.
- Traité interdisant les essais d'armes nucléaires dans l'atmosphère, dans l'espace extra-atmosphérique et sous l'eau, sur le site des Nations unies.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Textes officiels
[modifier | modifier le code]- « Traité interdisant les essais d'armes nucléaires dans l'atmosphère, dans l'espace extra-atmosphérique et sous l'eau », sur ONU - Recueil des traités, (consulté le )
Autres ouvrages et documents
[modifier | modifier le code]- (en) Harold Karan Jacobson et Eric Stein, Diplomats, Scientists, and Politicians : The United States and the Nuclear Test Ban Negotiations, University of Michigan Law School, (lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :