L'Adieu aux armes
L'Adieu aux armes | |
Auteur | Ernest Hemingway |
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Pays | États-Unis |
Genre | roman |
Version originale | |
Langue | anglais américain |
Titre | A Farewell to Arms |
Lieu de parution | New York |
Date de parution | 1929 |
Version française | |
Traducteur | Maurice-Edgar Coindreau |
Éditeur | Gallimard |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 1938 |
Nombre de pages | 382 |
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L'Adieu aux armes est le troisième roman d'Ernest Hemingway, publié en 1929. C'est un roman d'inspiration autobiographique, dont l'action se déroule en Italie pendant la Première Guerre mondiale. Écrit à la première personne, il relate l'histoire d'amour tragique entre Frederic Henry, ambulancier américain engagé dans l'armée italienne, et Catherine Barkley, infirmière anglaise. Dans un style froid et laconique, Hemingway dépeint une guerre futile et destructrice, le cynisme des soldats et les déplacements de population.
Ce roman est considéré comme l'un des plus grands romans de langue anglaise du XXe siècle.
Le titre est tiré d'un poème de George Peele.
Résumé
[modifier | modifier le code]Divisé en cinq livres et quarante et un chapitres, L'Adieu aux armes est un récit à la première personne. Le narrateur est Frédéric Henry, un ambulancier américain de l'armée italienne lors de la Première Guerre mondiale.
Dans le premier livre, le narrateur est présenté à Catherine Barkley, une infirmière anglaise, par son ami, le chirurgien Rinaldi. Frédéric tente de la séduire, sans s'engager dans une relation sérieuse, et leur relation commence mais progressivement il ressent de plus en plus de sentiments amoureux. Au front, dans les environs de Gorizia, Frédéric est blessé par un tir de mortier et est transféré à l'hôpital américain de Milan, où Catherine est également affectée.
Le deuxième livre raconte le temps passé en commun par les deux principaux protagonistes à Milan durant l'été avec leur attachement qui va croissant. Une fois son genou guéri, il est atteint de jaunisse mais est renvoyé de l'hôpital car sa forte consommation d'alcool est découverte. Avant son départ, il apprend que Catherine est enceinte de trois mois.
Dans le troisième livre, il retourne à son unité et constate que le moral y a beaucoup baissé durant son absence. Peu après la bataille de Caporetto, les Autrichiens arrivent à percer la ligne italienne, obligeant ainsi les combattants à se retirer. Du fait de la lenteur et du caractère désorganisé de la retraite, et pour éviter que ses hommes et lui ne soient pris pour cible par l'ennemi, Henry décide de sortir de la route empruntée par l'armée et la population, mais ses hommes et lui se perdent et l'un de ses ambulanciers est abattu sous ses yeux. Henry finit par rattraper le convoi qui se replie. À ce moment-là, en tant qu'officier, Henry est mis à l'écart pour être jugé par une police de l'armée qui interroge et exécute sommairement tout officier pouvant être tenu pour responsable de la défaite. Pour échapper à ce simulacre de justice, Henry plonge dans une rivière. Il parvient à rejoindre Milan en train.
Dans le quatrième livre, Frédéric retrouve Catherine à Stresa mais il est prévenu en pleine nuit qu'il va être arrêté au petit matin. En pleine nuit, dans une barque, les deux amoureux fuient vers la Suisse à la rame.
Dans le dernier livre, Frédéric et Catherine mènent une vie paisible près de Montreux jusqu'à l'accouchement. L'enfant est mort-né et Catherine décède peu après sa naissance des suites d'une hémorragie.
Personnages
[modifier | modifier le code]- Frédéric Henry : lieutenant américain, ambulancier dans la Croix-Rouge lors de la Première Guerre mondiale ;
- Catherine Barkley : infirmière anglaise de la Croix-Rouge qui tombe amoureuse de Henry ;
- Rinaldi : ami chirurgien et camarade de chambre de Henry ;
- Helen Ferguson : infirmière et amie de Catherine ;
- Le prêtre
- Passini et Bonello : ambulanciers sous les ordres d'Henry ;
- Manera, Gavuzzi, Gordini, Piani, et Aymo : autres ambulanciers ;
- Mrs. Walker
- Miss Gage : infirmière dans l’hôpital américain de Milan ;
- Miss Van Campen
- Dr. Valentini
- Meyers
- Ettore Moretti
- Ralph Simmons
- Le comte Greffi
Thèmes
[modifier | modifier le code]La guerre
[modifier | modifier le code]Comme le suggère le titre, L'Adieu aux armes évoque la guerre et décrit les événements qui conduiront Frédéric Henry à s'en échapper.
Hemingway décrit dans cette œuvre la brutalité absurde et le chaos de la guerre. La scène de la retraite de l'armée italienne est ainsi considérée comme l'une des plus puissantes évocations de la guerre dans la littérature américaine.
Mais Hemingway ne condamne pas la guerre et ce roman n'est pas l'œuvre d'un pacifiste. La guerre est au contraire dépeinte comme un événement inévitable dans un monde cruel et absurde. L'auteur suggère que la guerre n'est que le sombre et meurtrier prolongement d'un monde dans lequel l'amour est vulnérable et désarmé. Hemingway ne fuit pas la guerre volontairement, mais y est forcé. Il raconte l'opposition au sein de l'armée des soldats contre la guerre et leurs supérieurs, mais Hemingway ne condamne pas explicitement la guerre.
L'amour
[modifier | modifier le code]L'amour est un thème central du roman. Le héros abandonne sa vie pour en vivre une nouvelle avec Catherine. La fin du roman montre le contraste entre la vie heureuse et calme que vivent les deux protagonistes ensemble, et la peine terrible qu'inflige la mort de Catherine au narrateur. L'amour est donc opposé à la guerre, une échappatoire à celle-ci, qui permet au narrateur d'oublier ses violences.
Inspiration autobiographique
[modifier | modifier le code]Le roman est en partie autobiographique, Hemingway ayant lui-même intégré la Croix-Rouge italienne en 1918, pour être envoyé sur le front en tant qu'ambulancier. À la suite d'une blessure, il séjourne trois mois dans un hôpital milanais où il rencontre l'infirmière américaine Agnès von Kurowsky, qui lui inspire le personnage de Catherine Barkley.
Le titre anglais est à double sens : A Farewell to Arms signifie à la fois un adieu aux bras (et par là le roman d'amour) et un adieu aux armes (évoquant le thème du roman de guerre).
Éditions
[modifier | modifier le code]Édition originale américaine
[modifier | modifier le code]- A Farewell to Arms, Scribner, 1929
Éditions françaises
[modifier | modifier le code]- L'Adieu aux armes, traduit par Maurice-Edgar Coindreau, Paris, Gallimard, 1938 (BNF 32235164)
- L'Adieu aux armes, traduit par Maurice-Edgar Coindreau, lithographies originales de Jean Carzou, Monte Carlo, Éditions André Sauret, 1964 (BNF 33040404)
Adaptations
[modifier | modifier le code]Le roman a été porté à l'écran à deux reprises :
- 1932 : L'Adieu aux armes (A Farewell to Arms), film américain réalisé par Frank Borzage, avec Gary Cooper et Helen Hayes
- 1957 : L'Adieu aux armes (A Farewell to Arms), film américain réalisé par Charles Vidor, avec Rock Hudson et Jennifer Jones
Un scénario très semblable se retrouve dans l'adaptation du journal d'Hemingway :
- 1997 : Le Temps d'aimer (In Love and War), film américain réalisé par Richard Attenborough, avec Sandra Bullock
Notes et références
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- A Farewell to Arms, édition originale
- A Farewell to Arms, réalisé par Frank Borzage
- Roman d'Ernest Hemingway
- Roman américain paru en 1929
- Roman de guerre
- Roman d'amour
- Roman se déroulant en Italie
- Roman américain adapté au cinéma
- Roman se déroulant dans les années 1910
- Mémoire de la Première Guerre mondiale en Italie
- Roman sur la Première Guerre mondiale
- Histoire militaire de l'Italie dans la littérature
- Œuvre littéraire censurée aux États-Unis