Billet de 5 francs Zodiaque
Pays officiellement utilisateurs | France |
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Valeur | 5 francs |
Largeur | 126 mm |
Hauteur | 80 mm |
Caractéristiques de sécurité |
Recto
Design | Allégories |
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Créateur | Camille Chazal, Dujardin |
Date de création |
Verso
Design | Allégories |
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Créateur | Camille Chazal, Dujardin, Georges Duval (1905) |
Date de création |
Chronologie
Le 5 francs Noir dit « Zodiaque » est un billet de banque français émis par la Banque de France à la suite de la loi du , puis modifié en 1905 (« Cinq francs Bleu »). Il est le premier billet de 5 francs et a la particularité de ne pas être imprimé sur un papier filigrané[1].
Description
[modifier | modifier le code]Émis à partir du , progressivement retiré de la circulation à compter du après un tirage de 85 000 000 d'exemplaires et enfin privé de son cours légal le [2], le 5 francs Zodiaque est un billet monotype bleu foncé qui fut créé afin de pallier l'absence de pièces en argent de type 5 francs Hercule.
Ce manque de numéraire spécifique s'explique pour deux raisons principales : le coût de la guerre et de l'occupation allemande (1871-1874) qui vida les coffres de la Banque de France et engendra une thésaurisation ; d'autre part, on observe à cette époque une dégradation du rapport entre l'argent et l'or établi à 15,5/1, qui met l'étalon or en concurrence avec l'étalon argent des autres pays et entraîne une spéculation sur l'argent métal. Lorsque le budget français fut assaini, ce billet fut supprimé mais les pièces de 5 francs restèrent rares.
Le surnom « Zodiaque »[3] provient des 12 signes zodiacaux qui marquaient, au recto, au milieu du numéro de série, les différents mois d'émissions. Il est également appelé « Cinq francs Noir » en référence à la mention indicielle « Cinq francs » imprimée au centre du recto, en lettres capitales noires.
Ce billet est l’œuvre du peintre Camille Chazal ; la gravure est de Dujardin[4]. Sur cette vignette sont représentées des figures allégoriques : Force, Travail, Fortune sur le recto ; Agriculture, Science, Sagesse sur le verso.
Le filigrane blanc représente une tête de femme de profil surmontant les mots "Banque de France" (sens de lecture au verso).
Les dimensions sont de 126 × 80 mm.
Le type 1905 dit « Bleu »
[modifier | modifier le code]En 1905, du fait de la raréfaction des pièces de 5 francs, la Banque de France étudie la possibilité d'une nouvelle émission d'un billet de cinq francs. Afin de déjouer les contrefaçons[5] le type 1871 est repris mais modifié dans un monotype bleu avec l'indice « Cinq francs » imprimé en bleu et non plus en noir. Camille Chazal étant mort en 1875 et les matrices des gravures très abîmées, le recto fut retouché par Georges Duval mais présente une variante, où, pour le mois de juillet, le signe du Lion est inversé.
Quant au verso du type 1905, il fut entièrement dessiné et gravé par Duval et non par Dujardin : on voit des cornes d’abondance de fleurs et de fruits mêlés de monogrammes de la Banque de France entourant un grand cartouche blanc.
Imprimé à partir du , le billet est seulement mis en circulation le , puis progressivement retiré de la circulation le et enfin définitivement privé de son cours légal le après un tirage de 406 500 000 d'exemplaires. On trouve donc des billets portant les millésimes 1912 et 1913.
Quelques tentatives de contrefaçons eurent tout de même lieu, dont les affaires Ghiglione et Marti, en 1916[6].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- « Billet de 5 francs noir »
- Ces différentes dates proviennent du calendrier officiel de la Banque de France établissant les créations, émissions et retraits de tous les billets français. En ligne le 15 mai 2012.
- Parfois écrit "Zodiac" selon C. Fayette.
- Il s'agit sans doute de l'entreprise Dujardin Frères (Paris), dont Paul-Joseph Dujardin prit la suite entre 1874 et 1900 et qui fut l'inventeur de l'héliographie (Notice d'autorité Musée d'Orsay). Édouard Frère signale un Louis Dujardin (Rouen, 23 janvier 1808 - 1859), graveur sur bois, « concurrent de Didot » (Manuel du bibliographe normand, Tome 1, Slatkine Reprints, 1971, p. 394).
- La couleur bleue disparaissait en cas de clichage photographique, du moins à cette époque : vers 1907, les faussaires réussirent des clichages à l'encre bleue.
- Affaires Ghiglione et Marti, en ligne.
Bibliographie et sources
[modifier | modifier le code]- Rosine Trogan, L'art du billet : billets de la Banque de France, 1800-2000 : Musée Carnavalet, 1er avril-11 juin 2000, Paris, Paris Musées Banque de France, , 215 p. (ISBN 978-2-879-00487-7)
- Claude Fayette, Jean-Paul Vannier et Jean-Marc Dessal (préf. Jean-Claude Trichet), Les billets de la Banque de France et du Trésor, 1800-2002, Nice, Fayette, , 589 p. (ISBN 978-2-951-63431-2)
- (en) Edited by George S. Cuhaj: Standard Catalog of World Paper Money, General Issues, Vol 2 (1368-1960), 12th ed., Krause Publications, 2010 (ISBN 978-1-4402-1293-2)