Aller au contenu

Henri Patrice Dillon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Henri Patrice Dillon
Portrait photographique.
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Distinction

Henri Patrice Dillon dit « H. P. Dillon », né le à San Francisco, et mort le à Paris, est un artiste peintre, illustrateur et lithographe français d'origine irlandaise, qui fit carrière dans le Paris de la Belle Époque.

Né Patrice Henry Dillon au consulat français de San Francisco, il est le fils du diplomate d'origine irlandaise Guillaume Patrice Dillon (1810-1857), ami du ministre François Guizot, et de Jeanne Amica Anderson. Son père était consul de France et fut nommé officier de la Légion d'honneur[1].

Henri Patrice Dillon est à Paris en 1873 pour se consacrer à l'étude de la peinture ; il suit les cours du peintre Isidore Pils. Il fréquente l'École des beaux-arts[2] dans la classe de Henri Lehmann, de Carolus-Duran puis d'Alexandre Cabanel, comme nous l'apprend son dossier déposé à la chancellerie.

Il expose au Salon de Paris à partir de 1876[3]. En 1883, il réalise un dessin, intitulé Une... deux... Une... deux... Au pas!, pour illustrer la pièce, Le Rêve d'un Viveur, de Jean-Louis Dubut de Laforest, il est publié dans le recueil de la pièce[4]. Il exécute deux commandes sous la forme de grandes compositions, d'abord Les Funérailles de Paul Bert, puis La Fondation de l’Ordre des jésuites destiné à l’église de Montmartre (conservé à la Crypte du martyrium de saint Denis). Il obtient une mention honorable au Salon de 1890, puis une médaille de 3e classe au Salon de 1892. Il est membre du Salon des artistes français, où il expose régulièrement jusqu'en 1905[5].

En 1892, il produit une suite de livraisons lithographiques pour la Société des artistes lithographes français[6], avec Jean Alboize et Léonce Bénédite ; la même année, il réalise un calendrier pour l'éditeur Léon Conquet[7]. En 1893, il rejoint L'Estampe originale refondée par André Marty. Il fait partie de la commission du salon des Cent en 1895.

En , il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[8]. Il participe à l'exposition du centenaire de la lithographie, puis à l'exposition universelle de 1900 où il expose une lithographie, La Claque. Il fait partie de la Société des peintres-graveurs français qui expose chez Durand-Ruel aux côtés d'Auguste Lepère.

Il est élu vice-président de la Société des peintres-lithographes fondée fin 1896, avec Fantin-Latour et Henry Hamel[7]. Il était très lié à Auguste Jouve et a pour élève son fils Paul.

Ses lithographies sont tirées à un petit nombre, et sont donc assez rares. Remarqué pour son talent d'illustrateur, il travaille avec des éditeurs comme Calmann Lévy puis Arthème Fayard et Henri Floury. Il illustre plusieurs partitions de Théodore Botrel pour l'éditeur G. Ondet.

Son atelier parisien se situait 84 boulevard Rochechouart (en 1893), adresse du cabaret Le Chat Noir. Il avait épousé Pauline Genon et le couple resta sans enfant. Il est mort à Paris à l'Hôpital Lariboisière au 2 rue Ambroise-Paré.

Conservation

[modifier | modifier le code]

Ouvrages illustrés

[modifier | modifier le code]
  • Paris-Almanach, texte par Émile Goudeau ; lithographies par Dillon et Georges Meunier, Librairie Edmond Sagot, 1895.
  • Octave Uzanne, La nouvelle Bibliopolis : voyage d'un novateur au pays des néo-icono-bibliomanes, lithographies en couleurs et marges décoratives de H. P. Dillon, frontispice à l'eau forte d'après Félicien Rops, Henri Floury, 1897.
  • Capitaine Danrit, La Guerre fatale : France-Angleterre, édition illustrée par Léon Couturier et H. P. Dillon, Librairie Ernest Flammarion, [1903].
  • Henry de La Vaulx, Cent mille lieues dans les airs, Librairie Arthème Fayard , [s.d.].

Exposition récente

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Archives nationales de France, Base Léonore, cote LH/777/66.
  2. Base Cat'zArts, ENSBA.
  3. Fiche exposant SAF 1876, base salons musée d'Orsay.
  4. Jean-Louis Dubut de Laforest (ill. Jean Béraud, Boutet, Chevalier, Dillon, Feyen-Perrin, G. Fraipont, Guillemet, Lebourgeois, Maincent, Henri Pille, H. Rivière, Paul Robert, R. Salis, de Sta, Steinlen, Tiret-Bognet, de Vuillefroy, Willette), Le Rêve d'un Viveur, Paris, Éd. Rouveyre et G. Blond imprimeurs-éditeurs, , 88 p. (lire en ligne), p. 27 et 87-88.
  5. Fiche exposant SAF 1905, base salon musée d'Orsay.
  6. « Société des artistes lithographes français », sur data.bnf.fr.
  7. a et b « Dillon, Henri-Patrice », in: Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1850, Paris, AMG-Flammarion, 1985, p. 103.
  8. Archives nationales de France, Base Léonore, LH/777/67.
  9. Conservée au musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, base Joconde - Numéro d'inventaire : 55.003.0.130.
  10. Catalogue numérique, Paris-Musées Collections.
  11. Base Cat'zArts, collections numérisées de l'ENSBA.
  12. MAD, Inv. PUB:11756.
  13. (BNF btv1b9016691b).
  14. Catalogue numérique, Paris-Musées Collections.
  15. Notice no 00160016710, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  16. Notice no 00160016707, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  17. Notice no 10480003655, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  18. Fiche œuvre du catalogue en ligne, CNAP.
  19. « Exposition : H.P. Dillon (1850-1909), illustrateur Belle Époque », in musees-midi-pyrenees.fr, archive en ligne.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :