Trafic (revue)
Trafic | |
Pays | France |
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Langue | Français |
Périodicité | Trimestrielle |
Genre | Revue de cinéma |
Prix au numéro | 19 € |
Fondateur | Serge Daney, Jean-Claude Biette |
Date de fondation | 1992 |
Date du dernier numéro | 2021 |
Éditeur | Éditions P.O.L |
Comité éditorial | Raymond Bellour, Sylvie Pierre Ulmann, Patrice Rollet |
ISSN | 1765-6141 |
Site web | pol-editeur.com |
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Trafic était une revue trimestrielle française consacrée au cinéma et publiée par les éditions P.O.L. Fondée par Jean-Claude Biette et Serge Daney en 1991, la revue cesse sa parution sous forme trimestrielle au mois de novembre 2021, après 30 ans d’existence et 120 numéros, alors qu'il ne reste plus que deux cents lecteurs[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Titre
[modifier | modifier le code]Le titre de la revue a été trouvé par Jean-Claude Biette[2]. Le mot « trafic » a l'avantage d'être bilingue et de faire référence au film homonyme de Jacques Tati.
Esprit de la revue
[modifier | modifier le code]Trafic est une revue de cinéma au sens où le cinéma est un point de départ, et non un accomplissement.
La revue se caractérise par une maquette très lisible et sans fioriture : du papier kraft, et aucune illustration, à l'exception de la petite vignette en couverture[3]. Le parti-pris est de publier seulement des textes sans illustrations sur le cinéma, autour du cinéma et à partir du cinéma.
Serge Daney voulait laisser derrière lui une revue ouverte, très littéraire et, en homme de style qu'il était, une revue insistant sur l'importance de l'écriture.
Comité de rédaction et collaborateurs
[modifier | modifier le code]Le comité de rédaction comptait à l'origine cinq membres : Serge Daney, Jean-Claude Biette, Raymond Bellour, Patrice Rollet et Yann Lardeau. Ce dernier est remplacé par Sylvie Pierre dès le deuxième numéro. Le comité ne compte plus que quatre membres après la mort de Daney en 1992, puis trois après la mort de Biette en 2003. Marcos Uzal rejoint le comité avec le numéro 100 en 2016 puis le quitte en 2020 après avoir rejoint les Cahiers du cinéma.
En plus du comité fixe, la revue est assortie d'un conseil de rédaction, comprenant en 2020 Jacques Bontemps, Leslie Kaplan, Pierre Léon, Jacques Rancière, Jonathan Rosenbaum, Jean Louis Schefer et Marcos Uzal.
Les collaborateurs de la revue sont aussi bien critiques et penseurs, philosophes, écrivains, que poètes, cinéastes, photographes ou universitaires ; parmi les collaborateurs réguliers, on peut citer Pierre Léon, Marie Anne Guerin, Frédéric Sabouraud.
Jean-Luc Mengus, correcteur de toutes les éditions P.O.L., participe activement au secrétariat de rédaction et à la mise en page avec une rigueur très cinéphile.
Numéros spéciaux
[modifier | modifier le code]- Trafic no 37, printemps 2001 : Serge Daney : après, avec
- Trafic no 41, printemps 2002 : Hitchcock/Lang
- Trafic no 50, été 2004 : Qu'est ce que le cinéma ?
- Trafic no 56, hiver 2005 : Politique(s) de John Ford
- Trafic no 65, printemps 2008 : L'énigme de l'acteur
- Trafic no 80, hiver 2011 : 20 ans - 20 films
- Trafic no 85, printemps 2013 : Jean-Claude Biette, l'évidence et le secret
- Trafic no 100, hiver 2016 : L'écran, l'écrit
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Paul Courbin, « Après 30 ans d’existence, la revue Trafic s’arrête », Les Inrockuptibles [1]
- Précision donnée par Patrice Rollet dans l'entretien publié en janvier 2012 (Cahiers du cinéma, no 674).
- Voir le catalogue des numéros publiés sur pol-editeur.com.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Axelle Ropert, « Trafic et Jean-Claude Biette », La bibliothèque du film, (lire en ligne, consulté le )
- Stéphane Delorme et Mathias Lavin, « Persévérance : entretien avec Raymond Bellour et Patrice Rollet », Cahiers du cinéma, , no 674, p. 58
- Stéphane Delorme, « Un 100 d'encre », Cahiers du cinéma, , no 729, p. 60
- Marcos Uzal, « Trafic tourne la page », Cahiers du cinéma, , no 683, p. 82
- Simon Pageau, « Influence de Trafic », Cahiers du cinéma, , no 683, p. 83