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Stanton Griffis

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Stanton Griffis
Fonctions
Ambassadeur des États-Unis en Espagne

(10 mois et 27 jours)
Président Harry Truman
Prédécesseur Paul T. Culbertson (à titre de chargé d’affaires)
Successeur Lincoln MacVeagh
Ambassadeur des États-Unis en Argentine

(10 mois et 6 jours)
Président Harry Truman
Prédécesseur James Cabell Bruce
Successeur Ellsworth Bunker
Ambassadeur des États-Unis en Égypte

(6 mois et 16 jours)
Président Harry Truman
Prédécesseur Somerville Pinkney Tuck
Successeur Jefferson Caffery
Ambassadeur des États-Unis en Pologne

(9 mois et 12 jours)
Président Harry Truman
Prédécesseur Arthur Bliss Lane
Successeur Waldemar J. Gallman
Biographie
Nom de naissance Stanton Griffis
Date de naissance
Lieu de naissance Boston (Massachusetts, États-Unis)
Date de décès (à 87 ans)
Lieu de décès New York
Nature du décès Pneumonie
Nationalité Américaine
Père William Elliot Griffis
Fratrie John Elliot Griffis
Lillian
Conjoints Dorothea Griffis (1912-1937)
Whitney Bourne
Elizabeth Blakemore (1973)
Enfants Nixon Griffis
Theodora Griffis Latouche
Diplômé de Université Cornell
Profession Homme d'affaires
Diplomate

Stanton Griffis (Boston, 1887 – New York, 1974) était un homme d’affaires et diplomate américain.

Après une carrière comme associé d’une société d'investissement, Griffis s’engagea, à partir de la Seconde Guerre mondiale, dans l’activité diplomatique. Sa nomination comme ambassadeur des États-Unis à Madrid en signifia de fait la fin de la période d’ostracisme infligée à l’Espagne franquiste dans l’après-guerre.

Carrière dans le monde des affaires

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Originaire de Boston, Stanton Griffis obtint en 1910 un diplôme de licence à l’université Cornell et servit avec le grade de capitaine dans l’état-major général de l’armée pendant la Première Guerre mondiale. Après la guerre, en 1919, il se lança dans les affaires[1],[2], finançant en 1933, au titre d’associé de Hemphill, Noyes & Co., l’acquisition par Adolf Kroch de la chaîne de librairies Brentano's[3], et assistant la société d'investissement Atlas Corporation dans la gestion de la salle de compétition Madison Square Garden. Il fut nommé commissaire fiduciaire de Cornell en 1930 et placé à la tête de la Paramount Pictures de 1935 à 1942[1],[2].

Missions diplomatiques

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Durant la Seconde Guerre mondiale, Griffis s’engagea dans l’activité diplomatique et dans des organisations non-gouvernementales, exerçant notamment comme envoyé spécial dans différents États d’Europe de l’Ouest entre 1942 et 1943, et dirigeant de 1943 à 1944 le Motion Picture Bureau (Office du cinéma), division de l’Office of War Information (Bureau d'information de guerre). Dans une subséquente mission de deux mois comme représentant diplomatique, Griffis s’appliqua à dissuader des fabricants suédois de roulements à billes d’exporter vers l’Allemagne. De retour aux États-Unis, Griffis fut nommé à la tête de la Croix-Rouge américaine dans l’Asie-Pacifique. En reconnaissance de son action pendant la Seconde Guerre mondiale, il se vit décerner la médaille du Mérite (en anglais Medal for Merit) et la médaille de la Liberté (en anglais Medal of Freedom)[1],[2].

En , Griffis fut désigné par le président Harry S. Truman ambassadeur des États-Unis en Pologne, poste dont il démissionna en , pour être nommé ambassadeur en Égypte peu après, occupant ce poste jusqu’en . Plus tard dans la même année 1949, Truman le nomma ambassadeur en Argentine, où il resta jusqu’en 1950, avant de succéder, en , au chargé d'affaires Paul T. Culbertson comme ambassadeur en Espagne[1],[2].

En effet, en , moins de trois semaines après que les Nations unies eurent décidé de lever une partie des sanctions contre l’Espagne franquiste, les États-Unis résolurent d’envoyer un ambassadeur à Madrid[4]. Franco escomptait établir avec Griffis la relation de respect mutuel qui avait prévalu auparavant avec Carlton Hayes, le prédécesseur de Griffis de 1942 à 1945. Le nouvel ambassadeur fut chaleureusement reçu par les autorités espagnoles et accompagné dans les rues de Madrid par la flamboyante Garde maure, l’escorte personnelle du Caudillo[5]. La liesse populaire qui accompagna l’arrivée de Griffis fit la meilleure impression aux États-Unis[4], à telle enseigne que le magazine Life notamment rapporta avec enthousiasme l’accueil réservé par la population espagnole au représentant américain[6]. Lors de leur premier entretien, Griffis demanda à Franco s’il était intéressé à faire entrer l’Espagne dans l’OTAN et s’il était disposé à envoyer des troupes espagnoles hors de l’Espagne, à négocier un accord pour établir des bases américaines sur le sol espagnol, ainsi qu’à traiter l’épineux problème des libertés des protestants en Espagne. Franco répondit qu’il n’avait aucun désir de rejoindre l’OTAN, et qu’il préférait conclure un accord séparé avec les États-Unis que d’adhérer à un accord de défense avec les gouvernements de gauche de la Grande-Bretagne et de la France[7]. Aussi, avec la nomination de Griffis à Madrid, le processus d’intégration de l’Espagne dans le monde occidental apparaissait-il lancé[8]. Avant de quitter l’Espagne en , Griffis fut honoré de la grand-croix de l’ordre de Charles III[1],[2].

Vie personnelle

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Stanton Griffis était le deuxième enfant de William Elliot Griffis et avait une sœur aînée, Lillian, et un frère cadet, John Elliot Griffis, compositeur[9]. En 1912, il épousa Dorothea, dont il divorça en 1937. Son deuxième mariage, avec l’actrice Whitney Bourne, fut plus bref encore. Enfin, il se maria avec Elizabeth Blakemore en 1973[2]. Son fils, Nixon Griffis, et sa fille, Theodora Griffis Latouche, ont tous deux travaillé pendant un temps pour Hemphill, Noyes & Co. Theodora décéda d’un cancer à l’âge de 40 ans, en 1956[10]. Après avoir vendu Brentano's à la société d’édition Crowell-Collier, Nixon mit un terme à sa carrière d’homme d’affaires pour exercer désormais le métier de conservateur de patrimoine. Il s’éteignit en 1993, à l’âge de 76 ans[11].

Stanton Griffis mourut en 1974 des suites d’une pneumonie alors qu’il était soigné pour brûlures et inhalation de fumées à l’hôpital new-yorkais de Lenox Hill[2].

Écrits de Stanton Griffis

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Notes et références

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  1. a b c d et e (en) « Stanton Griffis Papers », sur trumanlibrary.org, Harry S. Truman Presidential Library and Museum (consulté le ).
  2. a b c d e f et g (en) « Stanton Griffis, Noted Diplomat And Financier, Is Dead at 87 », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. équipe éditoriale, « Brentano's, Inc. Is Sold to Kroch, Chicago Dealer: $121,000 Bid Accepted by Creditors, Although N.Y. Firm Offered $9,000 More; Sale May Be Protested; Member of Bankrupt Book House to Continue With It », New York Herald Tribune,‎ , p. 19 :

    « Brentano's, Inc., distributeur international de livres, passa ainsi, lors d’une vente qui s'est tenue hier au lendemain de sa faillite, aux mains d’Adolf Kroch, de Chicago, l’un des plus grands distributeurs de livres du pays. La famille Bretano, avons-nous compris, restera toujours identifiée à la firme pour ce qui est de ses pouvoirs de décision, et les affaires auront à être conduites en bonne partie de la même manière que par le passé, d’après M. Kroch. [...] Le souhait des créanciers, dont la plupart étaient des éditeurs, de voir l’activité passer à un autre distributeur, présent depuis 25 ans dans le secteur et ayant un solide support financier, a influencé sa décision. Ledit support financier, a-t-on appris plus tard, lui venait de Stanton Griffis, associé de la firme Hemphill, Noyes & Co. »

    Lien sur ProQuest.
  4. a et b Andrée Bachoud, Franco, ou la réussite d'un homme ordinaire, Paris, Fayard, , 530 p. (ISBN 978-2213027838), p. 294
  5. (es) Stanley G. Payne et Jesús Palacios, Franco. Una biografía personal y política, Barcelone, Espasa, , 813 p. (ISBN 978-84-670-0992-7), p. 395
  6. A. Bachoud (1997), p. 308.
  7. S. G. Payne & J. Palacios (2014), p. 395-396.
  8. A. Bachoud (1997), p. 309.
  9. (en) David De Kok, The Epidemic, Rowman & Littlefield, , 304 p. (ISBN 978-0762767618, lire en ligne), p. 106.
  10. (en) Pat Liveright, « Mrs. LaTouche dead here at 40 », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) Wolfgang Saxon, « Nixon Griffis Dies; Conservationist, 76, Had Led Brentano's », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).