Aller au contenu

Rolling Stone

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Rolling Stone
Image illustrative de l’article Rolling Stone

Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Zone de diffusion internationale
Langue Anglais (édition d'origine)
Français et autres
Périodicité Bimensuel
Genre Musical
Date de fondation 1967
Ville d’édition New York

Propriétaire Wenner Media, Penske Media Corporation
Site web www.rollingstone.com

Rolling Stone est un magazine bimensuel américain traitant la pop culture mais à dominante musicale, créé à San Francisco en 1967 par Jann Wenner et par le critique de musique jazz Ralph J. Gleason. Wenner était en 2008 l'éditeur du magazine.

Le titre est aujourd'hui publié dans dix-huit pays, dont la Chine, l'Inde et la Russie.

L'édition en langue française a été lancée par Lionel Rotcage, ancien journaliste à Libération ; le no 1 est daté de janvier-.

Description

[modifier | modifier le code]

Le titre, qui signifie « bourlingueur », se traduit littéralement par « pierre qui roule » en français. Il vient de la chanson de Muddy Waters Rollin' Stone (Catfish Blues), d'où le groupe The Rolling Stones a également tiré son nom.

Le magazine Rolling Stone bénéficie de nombreuses éditions étrangères.

Le magazine est publié pour la première fois le 9 novembre 1967[1].

À ses débuts, le magazine se fait le porte-parole de la culture hippie. Il accompagne les débuts de groupes tels que Grateful Dead et fait même l'objet d'une chanson de Dr. Hook and the Medicine Show : Cover of the Rolling Stone.

Dans les années 1980, même s'il continue à s'offrir la signature de journalistes de renom comme Hunter S. Thompson ou Lester Bangs, Rolling Stone s'embourgeoise[pas clair]. On considère que le vrai changement de politique éditoriale date du déménagement du magazine pour New York en 1977, déménagement dont le but était de se rapprocher des agences de publicité.

Au début des années 2000, Rolling Stone doit faire face à un déclin des ventes dû, entre autres, au succès de magazines pour jeunes adultes tels que Maxim ou FHM. Il change alors de cible : il s'adresse à un public plus jeune et propose de plus en plus d'articles sur le sexe ou à caractère sensationnel.

Le fondateur du magazine Jann Wenner décide alors de vendre ses parts : d'abord en en cédant 49 % de ses parts à la société BandLab puis en les 51 % restants à Penske Media Corporation qui possède les magazines Variety, Deadline et Women's Wear Daily[2]. Le , Penske Media rachète les parts de BandLab devenant ainsi le seul actionnaire[3].

Le , Rolling Stone s'est associé à YouTube Music pour The Rolling Stone Relaunch pour célébrer la refonte du magazine et du site web, en plus du récent lancement de YouTube Music. Il marque le début d'un accord de partenariat entre Rolling Stone et YouTube Music, fournissant des contenus numériques exclusifs et des expériences artistiques pour les utilisateurs. L'événement, tenu à Brooklyn, a accueilli 500 initiés de l'industrie de la musique et présenté une performance musicale de Shawn Mendes. La soirée s'est terminée par une performance spéciale par le groupe musical historique Toots and the Maytals, dont le chanteur Toots Hibbert a été nommé par Rolling Stone comme un des 100 plus grands chanteurs. Le concert a été filmé pour la série nommée aux Emmy Awards « Live from the Artists Den »[4],[5].

Édition française

[modifier | modifier le code]

En France, le magazine a connu quatre phases : une première dans les années 1980 dirigée par Lionel Rotcage ; une deuxième par Yves Bongarçon, à partir du mois d'octobre 2002 publiée d'abord par IXO Publishing puis Cyber Press Publishing avec Jean-Éric Perrin (ancien de Rock & Folk, Best et RER) à la rédaction en chef. Le groupe Cyber Press Publishing est mis en liquidation judiciaire au mois de juin 2007. Après une mise en sommeil, en avril 2008, Rolling Stone renaît et est publié chez l'éditeur 1633 SA : cette nouvelle formule a pour rédacteur en chef Belkacem Bahlouli (ancien de Maximal, Best, Musique Info Hebdo, Tribu Rock et Guitar World) insufflant un ton nouveau, mélangeant articles d'actualités, sujets de société et rubriques « vintage ». Parallèlement, une collection de hors séries « collector » a été lancée : numéros spéciaux notamment consacrés à Bruce Springsteen, Bob Dylan, Woodstock, Beatles…

À la suite du départ de Belkacem Bahlouli à l'été 2010, c'est Alain Gouvrion (ancien de Musicien, CD Mag, Backstage, Super et rédacteur en chef adjoint de Rolling Stone) qui a repris la rédaction en chef du magazine.

Au , une nouvelle formule présente, à l'image du Rolling Stone américain, une section politique et société et voit le retour de Belkacem Bahlouli à la rédaction en chef du magazine. Sous son impulsion, de nouveaux intervenants apparaîtront au fil des numéros. Dès le second numéro, daté novembre, des journalistes invités ont fait leur apparition : Jean-Luc Hees ou Thomas Snégaroff pour la partie politique ou Yves Bigot et Sylvie Simmons pour les pages musique. Par la suite, Renaud Dély, Brice Couturier, Bruno Patino ou Laurent Bazin viendront renforcer l'équipe dédiée aux pages politiques et société et la partie musique sera renforcée avec l'arrivée d'Alex Jaffray, Éric Delon, Silvère Vincent ou Charles Bloch.

Depuis 2019, le magazine est édité par la société RS France et dirigé par son éditrice Alma Rota et se développe sur le digital et les déclinaisons hors média comme en juillet 2024 avec une scène live dédiés au Festival Cognac Blues Passions animée par les journalistes du magazine[6].

La rédaction se situe dans le 5e arrondissement de Paris, rue Claude-Bernard.

Le site web est devenu une source interactive d'informations biographiques sur les artistes du monde de la musique en plus de classements historiques de la revue. Les utilisateurs peuvent croiser des listes de références et ils ont également à leur disposition des aperçus historiques. Par exemple, Toots and the Maytals est un groupe figurant à la fois dans « Les 500 plus grands albums de tous les temps selon Rolling Stone » et dans « Les 500 plus grandes chansons de tous les temps selon Rolling Stone », avec des détails biographiques de Rolling Stone qui expliquent comment Toots and the Maytals sont à l'origine de l'invention du terme « reggae » dans leur chanson Do the Reggay[7],[8]. Pour des informations biographiques sur tous les artistes, le site web contient un répertoire organisé par ordre alphabétique[9].

Classements

[modifier | modifier le code]

Le magazine a publié divers classements :

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Magazine Rolling Stone : 45 ans de culture populaire américaine », sur Radio Canada, (consulté le )
  2. Nicolas Rauline, « Le buzz des États-Unis : le magazine « Rolling Stone » vendu », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Rolling Stone Magazine : 50 Ans De Musique », sur ericcanto.com/, (consulté le ).
  4. (en) « Shawn Mendes Headlines Rolling Stone Relaunch Event, Presented by YouTube Music », Rolling Stone,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Dimitrios Kambouris/Getty Images, « Toots Hibbert and Shawn Mendes attend The Rolling Stone Relaunch on July 26, 2018 in New York City », sur gettyimages.se (consulté le ).
  6. Aude Georgeon, « Rolling Stone Conversations », sur Cognac Blues Passions | Site officiel du Festival - France, (consulté le )
  7. (en) « 453. Toots and the Maytals, 'Pressure Drop' », Rolling Stone,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) « 380. Toots and the Maytals, 'Funky Kingston' », Rolling Stone,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) « Artists », sur rollingstone.com (consulté le ).
  10. « Les 100 disques essentiels du rock français selon Rolling Stone », Rolling Stone, no 18,‎ (ISSN 1764-1071).
  11. (es) Nicolás Ilari, « Rolling Stone Argentina: Los 100 Mejores Discos Del Rock Nacional (2013) » (consulté le ).
  12. (es) « 50 mejores discos del rock español (Rolling Stone) — A list by fonoteca », sur rateyourmusic.com (consulté le ).
  13. (de) RS, « Das sind die 50 besten deutschen Alben aller Zeiten », (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]