Jean-Pierre Sers
Député français | |
---|---|
Membre du Sénat conservateur |
Comte |
---|
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Activité |
Distinction |
---|
Jean-Pierre Sers (1746 - 1809) est un homme politique français de la Révolution et de l'Empire.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jean-Pierre Sers naît à Plégades, hameau de la commune de Terre-Clapier (Tarn) le . Il est élève au collège de Sorèze.
Il est négociant, armateur et officier municipal de Bordeaux lorsqu'il est élu, le , député de la Gironde à l'Assemblée législative, le 9e sur 12, avec 296 sur 407 votants. Il prend place parmi les Girondins au côté de Vergniaud, et s'associe à leurs votes.
Il s'oppose à la levée de la suspension du maire et du procureur de la commune de Paris après le , attaque le général Dumouriez sur les dangers des frontières et les manœuvres qui se font dans son armée, et blâme la journée du 10 août 1792 (prise des Tuileries par les sans-culottes et suspension de Louis XVI) et les massacres de Septembre.
Président du directoire de la Gironde mais non réélu à la Convention, il est cependant porté sur le décret qui met les Girondins hors-la-loi, et ne doit qu'à la protection de Jean-Bon Saint-André sa radiation de cette liste fatale.
Partisan du coup d'État du 18 brumaire de Napoléon Bonaparte, il est appelé au Sénat conservateur le 4 nivôse an VIII, nommé membre de la Légion d'honneur le 9 vendémiaire an XII, et commandeur de l'ordre le 25 prairial suivant[1].
Il est désigné en l'an XIII comme candidat aux fonctions de trésorier du Sénat, où il s'occupe de questions financières et de comptabilité.
Il est fait comte de l'Empire le .
Il est également membre du consistoire de l'Église réformée.
Jean-Pierre, comte Sers, meurt le à Montredon-Labessonnié (Tarn).
Son cœur est dans une urne au Panthéon, à Paris.
Famille
[modifier | modifier le code]Jean-Pierre Sers a eu six enfants, deux filles et quatre fils. Les filles n'ont pas vécu. Deux de ses fils seront préfets : l'aîné Jean-André et le troisième Louis, le deuxième Jean-Jacques sera capitaine du Génie, le quatrième David sera chef d'escadron d'état-major. Jean-Pierre est également le grand-père des préfets Joseph-Jean-Charles-Louis (1820-1882)[2], baron Sers (préfet de l'Eure) et Charles-Joseph Sers (préfet des Landes) — les deux étant les fils de Jean-André — et du sous-préfet de Bayonne Louis-Alexandre Sers (fils de Louis).
Sources
[modifier | modifier le code]- « Jean-Pierre Sers », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Souvenirs d'un préfet de la Monarchie. Mémoires du baron Sers (1852), publiés par le baron Henri Sers et Raymond Guyot, Paris, A. Fontemoing, 1906, in-8°, XVI-339 p., en ligne.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la vie publique :
- Naissance dans la province du Languedoc
- Naissance en mai 1746
- Décès en septembre 1809
- Personnalité transférée au Panthéon de Paris
- Député de la Gironde
- Membre de l'Assemblée législative de 1791-1792
- Membre du Sénat conservateur
- Comte de l'Empire
- Membre français d'un consistoire protestant
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1804
- Élève de l'abbaye-école de Sorèze
- Décès à 63 ans