Gainsbourg (vie héroïque)
Réalisation | Joann Sfar |
---|---|
Scénario | Joann Sfar |
Musique | Olivier Daviaud |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
One World Films Studio 37 Universal Pictures International France 2 Cinéma Lilou Films Xilam |
Pays de production | France |
Genre |
Biopic Musical |
Durée | 130 minutes |
Sortie | 2010 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Gainsbourg (vie héroïque) est un film français écrit et réalisé par Joann Sfar, sorti en 2010.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Du jeune Parisien arborant l’étoile de David (qu'il appelait « son étoile de shérif ») imposée aux juifs durant l'Occupation allemande jusqu'à l'apogée de l'auteur-compositeur-interprète des années 1980, le film est une biographie fantasmagorique de Serge Gainsbourg, créateur qui défraya la chronique et laissa son empreinte dans le monde de la chanson avec de nombreuses œuvres poétiques et subversives.
Il retrace la vie de Gainsbourg à travers la plupart de ses tendances artistiques, de son apprentissage de peintre jusqu'au « Gainsbarre » (et son avatar de « La Gueule » en carton/latex avec un long nez et des doigts immenses griffus) des dernières années en passant par le jazz de Saint-Germain-des-Prés et les yéyés.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre original : Gainsbourg (vie héroïque)
- Réalisation et scénario : Joann Sfar
- Musique : Olivier Daviaud
- Décors : Christian Marti
- Costumes : Pascaline Chavanne
- Photographie : Guillaume Schiffman
- Son : Daniel Sobrino, Jean Goudier, Cyril Holtz, Gurwal Coïc-Gallas, Philippe Amouroux
- Montage : Maryline Monthieux
- Production : Marc du Pontavice et Didier Lupfer
- Supervision de production : Matthew Gledhill
- Sociétés de production[1] : One World Films, Studio 37, Universal Pictures International, France 2 Cinéma, Lilou Films et Xilam, en association avec Uni Etoile 6, avec la participation de Canal+, France Télévisions et Orange Cinéma Séries, avec le soutien de la région Île-de-France
- Sociétés de distribution[2] : Universal Pictures (France) ; Cinéart (Belgique) ; Les Films Séville (Québec) ; Pathé Films AG (Suisse romande)
- Budget : 16 304 796 €[3]
- Pays de production : France
- Langues originales : français, anglais, russe
- Format[4] : couleur / noir et blanc - 35 mm - 2,35:1 (Cinémascope) - son DTS | Dolby Digital
- Genre : biopic, musical, drame
- Durée : 130 minutes
- Dates de sortie[5] :
- Classification[9] :
- France : tous publics[10]
- Belgique : tous publics (Alle Leeftijden)[7]
- Suisse romande : interdit aux moins de 12 ans[11]
- Québec : tous publics (G - General Rating)[8]
Distribution
[modifier | modifier le code]- Sauf mention contraire ou complémentaire, les données de cette section sont issues du site IMDb[12].
- Éric Elmosnino : Serge Gainsbourg et voix de « La Gueule »
- Lucy Gordon : Jane Birkin
- Laetitia Casta : Brigitte Bardot
- Doug Jones : « La Gueule »
- Anna Mouglalis : Juliette Gréco
- Mylène Jampanoï : Bambou
- Sara Forestier : France Gall
- Kacey Mottet-Klein : Lucien (Serge Gainsbourg) enfant
- Răzvan Vasilescu : Joseph Ginsburg (père de Serge Gainsbourg)
- Dinara Droukarova : Olga Ginsburg (mère de Serge Gainsbourg)
- Philippe Katerine : Boris Vian
- Deborah Grall : Lise Levitzky
- Yolande Moreau : Fréhel
- Ophélia Kolb : le modèle
- Claude Chabrol : le producteur musique de Gainsbourg
- François Morel : le directeur de l'internat
- Philippe Duquesne : Lucky Sarcelles
- Angelo Debarre : le guitariste gitan
- Grégory Gadebois : Phyphy
- Alice Carel : Judith
- Joann Sfar : Georges Brassens
- Orphée Silard : Liliane Ginsburg, Charlotte Gainsbourg
- Lucile Vezier : Jacqueline Ginsburg, Kate Barry
- Le Quatuor (Jean-Claude Camors, Laurent Vercambre, Pierre Ganem, Jean-Yves Lacombe) : Les Frères Jacques
- Roger Mollien : Robert Gall, le père de France Gall
- Jacqueline Staup
- Chilly Gonzales : un pianiste, cameo
- Caroline Tillette
Production
[modifier | modifier le code]Genèse
[modifier | modifier le code]Joann Sfar donna ses intentions : « Je ne fais pas une biographie romancée classique style La Vie en rose. […] J'apporte mon univers de BD dans le film — avec des marionnettes, des chansons, de la poésie et des costumes — pour illustrer ma vision personnelle des fantasmes de Gainsbourg. »[13].
Casting
[modifier | modifier le code]Sfar commence à travailler le film avec Charlotte Gainsbourg pour jouer le rôle de son père[14]. Mais elle renonce à jouer et il finit par trouver un acteur pour jouer Gainsbourg.
C'est Éric Elmosnino qui décroche le rôle-titre. Il explique d'ailleurs le casting : « J'ai rencontré Joann Sfar au Café de la Paix. […] Il m’a demandé si je chantais, si j’étais musicien. Je lui ai répondu que non. Il m’a quand même proposé de travailler une scène avec Juliette Gréco. Je devais lui chanter La Javanaise. C’était drôle. Avec le trac qui me rattrapait, je leur ai fait penser au Gainsbourg des années 60, lorsqu’il est arrivé chez Gréco ; il était dans ses petits souliers, et il lui avait chanté La Javanaise. ». L'acteur déclare qu'il n'était pas fan du chanteur avant le tournage et reconnait que c'est un rôle casse-gueule[15]
Le , la comédienne Lucy Gordon (Jane Birkin dans le film) a été retrouvée pendue dans son appartement de Paris, seulement deux jours avant son anniversaire – elle aurait eu 29 ans. Son suicide a lieu six semaines après la fin du tournage. Le film lui est dédié. Joann Sfar a déclaré à son sujet : « Il y aura des nuits fragiles, guipure blanche et grande dame de papier d'or, pour un baiser sur la pointe des pieds. C'est tel que je voyais la scène. C'était émouvant de voir la complicité entre Lucy et Éric pour la scène du premier baiser. On avait mis 200 kw d'éclairage sur Notre-Dame, mais c'était blanc avec toute la beauté du blanc, avec toute la délicatesse de ce que peut faire une lumière blanche sur un tel visage lumineux. Et Gainsbourg d'un coup sort de l'ombre et va vers elle. »
Le réalisateur Claude Chabrol fait également sa toute dernière apparition dans ce film.
Tournage
[modifier | modifier le code]- Le tournage, initialement prévu pour débuter mi-, a été repoussé à la mi-janvier 2009 en raison d’un désaccord de la famille de Serge Gainsbourg avec le scénario original de Joann Sfar.
- Période de prises de vue : du 19 janvier à avril 2009 (13 semaines de tournage)
- Intérieurs : Studios Éclair (Épinay-sur-Seine)
- Extérieurs :
- Paris : Cité internationale des arts (IVe arr.), scènes en face de la cathédrale Notre-Dame de Paris (quai de Montebello, Ve arr.), rue de Verneuil (VIIe arr.), scènes à l'hôpital américain de Paris (Cité internationale universitaire de Paris, XIVe arr.), scènes au bistrot avec Fréhel (rue Brancion, XVe arr.), scènes nocturnes dans les rues avec Boris Vian (Montmartre, XVIIIe arr.), scène chez le producteur de musique (siège d'Autochenille Production, XIXe arr.), scènes de l'enregistrement de l'album Aux armes et cætera au Dynamic Sounds Studio de Kingston à la Jamaïque (Studios Ferber/rue du Capitaine-Ferber, XXe arr.)
- Val-d'Oise : scènes chez Salvador Dalí (l'abbaye de Royaumont à Asnières-sur-Oise est la « doublure » de la résidence de Salvador Dalí)
- Pas-de-Calais : scènes à la Jamaïque (Berck-Plage)
Musique du film
[modifier | modifier le code]Gainsbourg, vie héroïque, BO, versions vinyle 33 tours 30 cm, 1 CD, 2 CD et MP3 Polydor, .
Accueil
[modifier | modifier le code]Au Festival de Cannes 2009, durant le week-end du 16 au , une bande-annonce du film, d’une durée de dix minutes, a été présentée à quelque 200 professionnels du marché international du film. Joann Sfar précise : « En fait, ce que j'ai montré ici est un concentré des séquences les plus fortes. […] J'avais surtout envie de montrer le résultat devant un public impartial. Autant j'ai une vraie légitimité dans le monde de la bande dessinée, autant j'arrive dans le cinéma par un trou de souris. Mais je voudrais faire une mise au point : Serge Gainsbourg (vie héroïque) n'est pas un biopic à l'américaine. Ce n'est ni un film hagiographique ni même un travail qui suivrait chronologiquement la vie et la carrière de l'« homme à la tête de chou ». Il s'agit plutôt de ma vision personnelle de Serge Gainsbourg. Son rapport aux modèles féminins français. » Cette projection a été favorablement accueillie par les acheteurs étrangers potentiels[16] qui, selon le réalisateur : « ont vu une histoire d'amour dans la tradition des films romantiques parisiens. »[17]
Distinctions
[modifier | modifier le code]Entre 2010 et 2011, Gainsbourg (vie héroïque) a été sélectionné 18 fois dans diverses catégories et a remporté 7 récompenses[18],[19].
Récompenses
[modifier | modifier le code]- Festival du film de Cabourg 2010 : Swann d'or du meilleur acteur pour Éric Elmosnino.
- Festival du film de Tribeca 2010 : Prix du Jury du meilleur acteur pour Éric Elmosnino.
- Césars 2011 :
- César du meilleur premier film pour Joann Sfar, Marc du Pontavice et Didier Lupfer,
- César du meilleur acteur pour Éric Elmosnino,
- César du meilleur son pour Daniel Sobrino, Jean Goudier et Cyril Holtz.
- Étoiles d'or de la Presse du Cinéma Français 2011 :
Nominations
[modifier | modifier le code]- Festival du film de Tribeca 2010 : Meilleur film pour Joann Sfar.
- Césars 2011 :
- Meilleur film pour Joann Sfar, Marc du Pontavice et Didier Lupfer,
- Meilleure actrice dans un second rôle pour Laetitia Casta,
- Meilleurs décors pour Christian Marti,
- Meilleure photographie pour Guillaume Schiffman,
- Meilleur montage pour Maryline Monthieux,
- Prix Lumières 2011 :
- Joann Sfar nommé pour le prix du meilleur film, meilleur réalisateur
- Éric Elmosnino nommé pour le prix du meilleur acteur
- Magritte du cinéma 2011 : Yolande Moreau nommée pour le prix de la meilleure actrice dans un second rôle
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « « Gainsbourg (vie héroïque) - Société de Production / Sociétés de distribution » » ((en) sociétés de production et de distribution), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Gainsbourg (vie héroïque) - Société de Production / Sociétés de distribution », sur Unifrance.org (consulté le ).
- « Budget du film Gainsbourg (vie héroïque) », sur JP box-office.com (consulté le ).
- « « Gainsbourg (vie héroïque) - Spécifications techniques » » (spécifications techniques), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « « Gainsbourg (vie héroïque) - Dates de sortie » » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Gainsbourg (vie héroïque) », sur cineman.ch (consulté le ).
- « Gainsbourg (vie héroïque) », sur cinebel.dhnet.be (consulté le ).
- « Gainsbourg (vie héroïque) », sur cinoche.com (consulté le ).
- « « Gainsbourg (vie héroïque) - Guide Parental » » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Visa et Classification - Fiche œuvre Gainsbourg (vie héroïque) », sur CNC (consulté le ).
- « Guide Parental suisse », sur filmrating.ch (consulté le ).
- (fr + en) « Gainsbourg (vie héroïque) », Internet Movie Database. Consulté le 10 juillet 2012.
- Propos recueillis par Elsa Keslassy pour le magazine Variety du .
- « Charlotte Gainsbourg : "Joann Sfar voulait que j'incarne mon père dans son Gainsbourg..." », sur Pure People à partir de Wayback Machine,
- « Éric Elmosnino ne se prend pas pour Gainsbourg », extrait de son interview par David Le Bailly, parue dans le no 3081 de Paris Match du 5 juin au .
- Ceux qui ne connaissent pas Gainsbourg.
- Extrait de l’interview, Le Figaro.fr, .
- « « Gainsbourg (vie héroïque) - Distinctions » » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Palmares du film Gainsbourg (vie héroïque) », sur Allociné (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Joann Sfar, Gainsbourg : Hors champ, Paris, Éditions Dargaud, , 430 p. (ISBN 978-2-205-06431-5)
- Joann Sfar, Gainsbourg : Images, Paris, Éditions Dargaud, , 20 p. (ISBN 978-2-205-06430-8)
- Mathieu Sapin, Feuille de chou : Journal d'un tournage, t. 1, Paris, Éditions Delcourt, coll. « Shampooing / Feuille de chou », , 358 p. (ISBN 978-2-7560-1857-7, présentation en ligne)
- Mathieu Sapin, Feuille de chou : Journal d'un après-tournage, t. 2, Paris, Éditions Delcourt, coll. « Shampooing / Feuille de chou », , 500 p. (ISBN 978-2-7560-2277-2, présentation en ligne)
- Frédéric Vidal (dir.), Hors série Gainsbourg (vie héroïque) : Joann Sfar immortalise Gainsbourg, Paris, Casemate, , 98 p. (ISSN 1964-504X, présentation en ligne)
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Fiche du producteur One World Films
- Fiche du producteur Studio 37
- Fiche du producteur Universal Pictures
- L'itinéraire parisien dans Gainsbourg (vie héroïque), et lieux de l'action sur le site de la Mairie de Paris
- Film français sorti en 2010
- Film biographique français
- Film biographique sur un chanteur
- Film se déroulant dans les années 1950
- Film se déroulant dans les années 1960
- Film se déroulant dans les années 1970
- Film se déroulant dans les années 1980
- Film tourné dans le 4e arrondissement de Paris
- Film tourné dans le 5e arrondissement de Paris
- Film tourné dans le 7e arrondissement de Paris
- Film tourné dans le 14e arrondissement de Paris
- Film tourné dans le 15e arrondissement de Paris
- Film tourné dans le 18e arrondissement de Paris
- Film tourné dans le 19e arrondissement de Paris
- Film tourné dans le 20e arrondissement de Paris
- Film tourné dans le Val-d'Oise
- Film tourné dans le Pas-de-Calais
- Film tourné aux studios d'Épinay
- Film de Focus Features
- Film d'Universal Pictures
- Film d'Orange Studio
- Serge Gainsbourg
- César du meilleur premier film
- Film avec un César du meilleur acteur
- Film avec un César du meilleur son
- Premier long métrage sorti en 2010
- Film réalisé par Joann Sfar