Guerre au Moyen Âge
La guerre au Moyen Âge prend des formes diverses en Europe occidentale. Si elle est dominée à partir de l'époque féodale par la figure du chevalier, elle met en cause des figures nombreuses et variées. De même, elle ne se caractérise pas par des affrontements continus et sanglants, mais plutôt par une succession d'escarmouches et de sièges. Les grandes batailles rangées sont relativement rares. En théorie, on évite de se battre l'hiver et pendant les périodes de paix imposées par l'Église (Paix de Dieu, Trêve de Dieu).
Haut Moyen Âge
[modifier | modifier le code]La guerre au temps de Clovis
[modifier | modifier le code]Lire origines de l'Ost.
L'armement des Germains
[modifier | modifier le code]Les armes des peuples germaniques sont bien connues des historiens, grâce aux découvertes archéologiques : dans presque toutes les sociétés germaniques, le guerrier se fait enterrer en armes. Les nécropoles ont livré de nombreux objets qui permettent d'établir des typologies :
- armes offensives
- épée
- scramasaxe : épée courte à un seul tranchant.
- poignard
- angon : lance ou javelot franc dont le fer a la forme d'un harpon.
- francisque : hache franque à un seul tranchant.
- framée : arme au fer étroit et court mais pointu servant au corps à corps comme au combat à distance (période romaine)
- pique
- javelot
- armes défensives
Les temps féodaux (Xe – XVe siècles)
[modifier | modifier le code]Le cheval médiéval est l'attribut par l'excellence du guerrier professionnel, le chevalier. Son entretien demande un bien foncier, le fief, un assistant, l'écuyer, et des personnels spécialisés comme le forgeron. L'armure se perfectionne pour répondre aux besoins de la guerre et des tournois : haubert, heaume, écu, brogne. Le chevalier apprend dès l'enfance à manier la lance, l'épée, la masse d'arme, la hache de guerre.
Les armes d'infanterie, pique, arc, arbalète sont socialement moins considérées. Cependant, aux XIVe – XVe siècles, les chevaliers se trouvent de plus en plus en difficulté face à une infanterie disciplinée de recrutement populaire : yeomen anglo-gallois armés de l'arc long, piquiers et hallebardiers des cantons suisses qui deviennent les mercenaires suisses, janissaires ottomans.
Les Croisades
[modifier | modifier le code]Fortifications et sièges
[modifier | modifier le code]Le tacticien romain Végèce est connu au Moyen Âge ; il est traduit en français dès 1284[1].
L'usage des armes lourdes, catapulte, mangonneau, trébuchet puis bombarde, et des engins de siège, bélier, tour de siège, se répand au Moyen Âge ; il nécessite une classe d'artisans spécialisés. Les armes à feu apparaissent en Europe au XIIIe siècle, originaires de Chine. La bombarde se répand à partir du XIVe siècle.
Types de troupes
[modifier | modifier le code]- Chevalerie
- Ost - Compagnie d'ordonnance
- Antrustion - Housecarl
- Grandes compagnies
- Chevauchée
- Franc-archer - Ribauds
- Ordre militaire
Liens internes
[modifier | modifier le code]- Guerre au XVIe siècle
- Bandes françaises
- Armée romaine
- Armée byzantine
- Conquête musulmane de la péninsule Ibérique
- Invasions mongoles
- Armée ottomane
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Philippe Contamine, Guerre, État et société à la fin du Moyen Âge : études sur les armées des rois de France, 1337-1494, t. 1, Paris, École des hautes études en sciences sociales, coll. « Les réimpressions des Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales », (1re éd. 1972, Mouton), XXXVIII-450 p. (ISBN 2-7132-1816-0, présentation en ligne, lire en ligne), [présentation en ligne], [présentation en ligne].
- Philippe Contamine, Guerre, État et société à la fin du Moyen Âge : études sur les armées des rois de France, 1337-1494, t. 2, Paris, École des hautes études en sciences sociales, coll. « Les réimpressions des Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales », (1re éd. 1972, Mouton), 757-V p. (ISBN 2-7132-1816-0, lire en ligne).
- Philippe Contamine, La Guerre au Moyen Âge, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Nouvelle Clio. L'Histoire et ses problèmes » (no 24), , 516 p. (ISBN 2-13-036308-3, présentation en ligne). Réédition mise à jour : La Guerre au Moyen Âge, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Nouvelle Clio », , 6e éd. (1re éd. 1980), 516 p. (ISBN 2-13-050484-1, BNF 39043104).
- Henri Delpech, La Tactique au XIIIe siècle, Paris, Alphonse Picard Éditeur, 1886.
- J. F. Verbruggen, « La tactique militaire des armées de chevaliers », Revue du Nord,, vol. 29, no 115, , p. 161-180 (lire en ligne).
- Émile Wanty, L'art de la guerre coll. « Marabout Université », Éditions Gérard & Co, Verviers, 1967 pour les tomes 1 et 2 et 1968 pour le tome 3.
Iconographie
[modifier | modifier le code]- Liliane et Fred Funcken, Le costume, l'armure et les armes au temps de la chevalerie, Éditions Casterman, 1978, 2 volumes, (ISBN 2203143193)
- Florent Renaudin, L'homme d'armes au Moyen Âge, Éditions Errance, collection « Histoire vivante », 2006.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes.
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Camus J., Notice d'une traduction française de Végèce faite en 1380. In: Romania, tome 25 no 99, 1896. p. 393-400 [1]