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Nervión (quartier de Séville)

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Nervión
Nervión (quartier de Séville)
La rue Luis de Morales, dans le quartier de Nervión.
Administration
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Région Drapeau de l'Andalousie Andalousie
Province Province de Séville
Ville Séville
District Nervión
Code postal 41 005[1]
Démographie
Population 16 129 hab.[2]
Étapes d’urbanisation XXe siècle
Géographie
Coordonnées 37° 23′ 08″ nord, 5° 58′ 21″ ouest
Altitude 15 m
Transport
Métro ligne 1
Bus plusieurs lignes de Tussam
Vélos en libre-service SEVICI
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Séville
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Nervión
Géolocalisation sur la carte : Andalousie
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Nervión
Géolocalisation sur la carte : Espagne
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Nervión

Nervión est un quartier de la ville andalouse de Séville, en Espagne. Important centre économique et commercial de la ville, il est un des 8 quartiers du district de Nervión, auquel il a donné son nom[3].

En 1910, Luis Lerdo de Tejada proposa cette zone pour créer une cité-jardin dans le style de ceux qui se construisaient en Angleterre depuis quelques années[4],[5]. L'altitude légèrement plus élevée de ce secteur par rapport au reste de la ville le rendait moins inondable par rapport à d'autres zones de la ville comme celles des bords du Guadalquivir[6]. Le terrain, occupé alors par la ferme de Maestre Escuela, appartenait au marquis du Nervión[4],[5].

Aníbal González fut l'architecte chargé de réaliser le projet du quartier sur le thème « pour chaque famille une maison et pour chaque maison un jardin »[4]. Il le conçut autour d'un axe central situé sur une place qu'il nomma Gran Plaza, qui existe encore. Le plan d'urbanisation du quartier fut élaboré en 1916. La société immobilière Nervión fut constituée en 1921 ; cette dernière et les héritiers du propriétaire du terrain procédèrent à une telle refonte des plans de González que ce dernier quitta le projet[4].

La construction du quartier et de ses infrastructures fut très lente. Dès 1923, il fut relié au reste de la ville par une ligne de tram. En 1941, la société immobilière céda à la municipalité les avenues Eduardo Dato et Ciudad Jardín ainsi que la Gran Plaza. Des problèmes d'investissement et de maintenance générèrent plusieurs litiges entre la société immobilière et la municipalité et eurent un impact négatif sur le développement urbanistique du quartier, très différent du projet originel.

Durant les années 1920 et 1930 prédomina la construction de pavillons de deux ou trois étages entourés d'un jardin. Plusieurs exemples de ce type furent conservés par la suite et certains édifices ont été classés pour leur valeur architecturale et historique. Plus tard, principalement dans les années 1960, on passa à la construction d'immeubles plus grands. Avec le temps, le quartier cessa d'être la zone calme et éloignée du centre se Séville du projet initial ; il se trouve même géographiquement au centre de la capitale andalouse. Depuis les années 1980 furent construits de nombreux hôtels, des centres commerciaux et des immeubles de bureaux[4]. Entre 1987 et 1991, dans le cadre de la préparation de l'Exposition universelle, la nouvelle gare ferroviaire de Séville-Santa Justa fut construite au nord du quartier[7]. L'inauguration en 2009 de la ligne 1 du métro, qui traverse le quartier et y possède deux stations, contribua à améliorer les communications entre Nervión (déjà desservi auparavant par plusieurs lignes de bus) et le reste de la ville.

Lieux d'intérêt

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  • Stade Ramón-Sánchez-Pizjuán, stade de football du Séville FC, inauguré en 1958 et qui peut accueillir 45 500 spectateurs ;
  • Templete de la Cruz del Campo, ou Humilladero, situé sur l'avenue Luis Montoto ; il s'agit d'un ciborium édifié à la fin du XXe siècle par Diego de Merlo et abritant la Croix du Champ. Cette dernière donna son nom à la brasserie locale Cruzcampo[8] ;
  • Église de l'Immaculée Conception (Iglesia de la Concepción Inmaculada), située à l'angle de l'avenue de la Cruz del Campo et de la rue Cristo de la Sed ; elle fut construite entre 1925 et 1928 et fut consacrée en 1929, à l'occasion de l'Exposition ibéro-américaine. Elle est le siège de la confrérie de la Soif (Hermandad de La Sed)[9] ;
  • Jardins et palais de la Buahira ; Ils appartenaient à un ancien palais almohade construit à partir de 1171. Le palais est devenu un centre civique[10] ;
  • Caños de Carmona (littéralement tuyaux de Carmona), vestiges d'un aqueduc romain reconstruit à différentes époques avant d'être démolis en 1912 dans le cadre du développement du quartier ; malgré tout, quelques arcades furent conservées[11] ;
  • Ancien abattoir, construit en 1916 par José Sáez y López ; il se trouve à l'avenue Ramón y Cajal. De style néo-mudéjar, caractéristique de la première moitié du XXe siècle, il est un exemple emblématique de l'architecture régionaliste sévillane. L'édifice est utilisé comme centre éducatif[12] ;
  • Edificio Sevilla 1 ; construit en 1972 par Luis Fernando Gómez Estern et Manuel Trillo de Leyva, c'est un exemple de l'architecture rationaliste sévillane, déclaré bien d'intérêt culturel[13].

Références

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  1. (es) « Calles con distritos, códigos postales y barrios », sur sevilla.org (consulté le ).
  2. (es) « Distritos Municipales », sur sevilla.org (consulté le ).
  3. (es) « Datos censales y demográficos »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur sevilla.org (consulté le ).
  4. a b c d et e (es) Cristina Sánchez, « Nervión, una «ciudad jardín» al estilo inglés », sur sevillaciudad.abcdesevilla.es, (consulté le ).
  5. a et b (es) « El nombre de las calles: Marqués de Nervión », sur nervionaldia.com (consulté le ).
  6. (es) Mariano Palancar Penella, « Sevilla y el Guadalquivir », sur hispagua.cedex.es (consulté le ).
  7. (es) Ricardo Domingo, Fernando Caralt et Francisco Gallardo, Expo '92, una aventura universal, Difusora internacional, S.A., , 381 p. (ISBN 84-7368-181-9), p. 104
  8. (es) Francisco Correal, « El templete se abre con todas las bendiciones », Diario de Sevilla,‎ (lire en ligne)
  9. (es) « Parroquia de la Concepción Inmaculada », sur hermandaddelased.org (consulté le ).
  10. (es) « Jardines de la Buhaira », sur sevillainformacion.org (consulté le ).
  11. (en) « Hispalis "Los caños de Carmona" », sur romanaqueducts.info (consulté le ).
  12. (es) « El Antiguo Matadero, un Bien de Interés Cultural, se pierde », ABC de Sevilla,‎ (lire en ligne)
  13. (es) « El Racionalismo en las Oficinas: Edificio Sevilla 1 », sur sevillasigloxx.com (consulté le ).