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Brouillons
Monachisme à la renaissance
La Renaissance est une période de régression pour le monachisme en Occident. Le sens de la vie monastique est fortement remis en question par les mouvements de réforme. Luther la condamne et suggère que la vocation de tout un chacun est de s'incarner dans le monde, et non de s'enfermer dans un monastère. L'extension du protestantisme voit la fermeture des monastères en Angleterre, au Danemark, en Norvège, en Suisse, en Hollande et dans une grande partie de l'Allemagne. Sur les 1500 abbayes bénédictines que comptent l’Europe en 1500, 800 ont été supprimés en 1540.
Dans les pays catholiques, où le monachisme subsiste, la place et le rôle des moines est également fortement remis en question.
L’Europe connaît pourtant au XVe siècle un mouvement de réforme monastique qui ramène un certain nombre de monastères à l’observance. En France, ce mouvement de réforme de vie communautaire et liturgique a le soutien de la Couronne. De 1480 et 1525, en France notamment. Mais ce mouvement de réforme catholique n’empêche pas la remise en question de la crédibilité des moines en tant que modèle spirituel. Erasme, Maguerite..
Par la signature du concordat de Bologne en 1516, le roi François Ier enlève aux chapitres, le droit délire eux-même leur abbés. C’est le système de commende.
Les guerres de religion marquent également le monachisme par l’occupation et le pillage de nombreuses abbayes Des communautés disparaissent sous les violences commises par les troupes protestantes. Par ailleurs, pour financer la guerre contre les protestants, les princes sont contraints de procéder à d’importantes aliénations du patrimoine religieux.
Réforme
La réforme est un mouvement de rénovation de l'Église catholique romaine, amorcée au XVIe siècle, et marquée par la volonté d'un retour aux sources du christianisme et aussi, par extension, un besoin de considérer la religion et la vie sociale d'une autre manière. Elle débouche sur la réforme protestante. L'idéal de la réforme continue à animer les catholiques, qui contrairement aux protestants, la croient possible à l'intérieur même de l’Église, sans rupture.
Le juriste François Baudouin, qui a été un temps séduit par les idées de Calvin, exprimera parfaitement en 1564 la différence entre les deux démarches dans un Discours sur le fait de la Réformation de l'Eglise, où il oppose à la "transformation" des protestants la réformation des catholiques : "Nous appelons maintenant transformation, quand on efface du tout une forme visible pour en introduire une autre toute nouvelle. Nous appelons réformation, quand on tâche à réparer et établir la forme première".
La divergence entre les deux démarches, celles de la rupture et celle de la continuité, ne doit pas masquer leurs ressemblances ; dans les deux cas, il s'agit de restaurer une fidélité plus exigeante à l’Évangile. Cette parenté explique qu'avant les raidissements théologiques qui s'accentuent des deux cotés surtout dans les années 1560, il y ait eu des hommes de bonne foi pour croire à la possibilité de concilier certaines de affirmations protestants, comme par exemple la justification, par la foi seule, avec l’obéissance d à l'Eglise romaine.
Pré-réforme : nom donné par Augustin Renaudet au mouvement de réformes monastiques qui se propagent en France et en Europe des années 1480 à 1525. Le terme a le défaut d'écarter une approche systémique de la Réforme. La Réforme protestante est l'héritière des mouvements de réformes antérieurs. Elle ne peut pas se comprendre si elle n'est pas mis en rapport avec les autres mouvements réformateurs avec qui elle partage des idées et des expériences similaires. JML, 591
Réforme monastique
De 1480 à 1525, un vaste mouvement de réforme monastique se répand en France et en Europe. Il s'agit d'un retour à l'observance.
Le monachisme est un terrain de réflexion fertile pour les idées de réforme. C'est un laboratoire de remise en question permanente sur la vie évangélique. Il n'y a pas d'endroits où l'on discute autant de réforme que dans les monastères et les couvents.
La réforme monastique s'accompagne d'un cléricalisme, qui a provoqué des réactions. Contrairement à ce que l'historiographie dominante a affirmé, ce n'est pas l'absence de réforme monastique qui explique l'émergence du protestantisme, mais au contraire, son existence. La réforme monastique, dans sa recherche de perfection et de radicalité, a débouché sur une critique virulente du monachisme.JML p. 598 Elle est partagée par les réformateurs comme Erasme et Rabelais, et les réformateurs protestants comme Luther et Calvin JML p. 600
Réformateurs
Jan Mombaer Jean Raulin Josse Clichtove Jacques d'Amboise (religieux) guy jouennaux
Réforme ou Réformation de l'Eglise
Chronologie de la Réforme
- 1507 : Guillaume Briçonnet accueille à Meaux Jacques Lefèvre d'Étaples qu’il fréquente depuis 1505.
- 1515-1516 : Martin Luther donne un cours sur l'épître de Paul aux Romains.
- 1516 : Ulrich Zwingli rencontre Érasme et l'imprimeur Froben à Bâle.
- 1517 : Martin Luther publie ses 95 thèses.
- 1520 :
- 15 juin : bulle Exsurge Domine de Léon X en réponse aux 95 thèses.
- 1521 :
- 3 janvier : bulle Decet Romanum Pontificem de Léon X qui excommunie Luther.
- L'empereur Charles Quint promulgue l'Édit de Worms pour interdire le luthéranisme. Il prononce la mise au ban de Martin Luther et de ses partisans, interdit la diffusion et la lecture de ses écrits (ainsi que de tout autre écrit suspect d'hérésie).
- Les thèses de Martin Luther sont condamnées par la Sorbonne.
- Le cénacle de Meaux, expérience évangélique, est fondé à la demande de l'évêque de Meaux Guillaume Briçonnet par son vicaire et ami Jacques Lefèvre d'Étaples ; il comprend le futur réformateur Guillaume Farel.
- 1522 : Martin Luther publie la traduction en allemand du Nouveau Testament.
- 1523 :
- Jacques Lefèvre d'Étaples publie la traduction en français du Nouveau Testament à partir de la Vulgate.
- Zürich est le premier canton suisse à passer à la réforme, grâce à Zwingli.
- 1524 : Martin Bucer met en place un culte réformé à Strasbourg (l'Alsace est alors distincte de la France).
- 1528 : Jacques Lefèvre d'Étaples publie la traduction en français de l'Ancien Testament à partir de la Vulgate.
- 1529 : Bâle passe à la réforme. Glaris, Berne, Bienne, Schaffhouse et Saint-Gall suivent. « Protestation » des princes luthériens lors de la seconde Diète de Spire. La République de Mulhouse adopte la réforme inspirée par Ulrich Zwingli (puis par la suite par Jean Calvin) comme unique doctrine d'État.
- 1530 :
- Présentation de la confession d'Augsbourg, texte fondateur du luthéranisme.
- Meaux devient la première paroisse protestante organisée de France.
- 1531 : Les cantons suisses catholiques attaquent les Zurichois et les battent. Zwingli est tué. La Bible de Zurich traduite par Zwingli est publiée par Christian Froschauer
- 1532 : Au synode de Chanforan, l’église vaudoise fusionne avec les églises réformées. Jean Calvin, converti en 1531, commence à prêcher dans Paris.
- 1533 : Discours de Nicolas Cop, recteur de la Sorbonne, écrit par Calvin. Scandale. Exil de Calvin.
- 1534 :
- Martin Luther publie la traduction en allemand de l'Ancien Testament.
- Affaire des Placards ; la politique royale française devient répressive.
- 1536 :
- Calvin publie à Bâle l'Institution de la religion chrétienne, sans mention de la prédestination.
- Calvin s’installe à Genève où la Réforme vient d'être adoptée.
- 1542 : création de l'Inquisition romaine par Paul III.
- 1545 :
- Ouverture du concile de Trente.
- 1555 (25 septembre) : la Paix d'Augsbourg est signée ; elle donne une existence légale aux villes ou aux États luthériens dans l'Empire.
- 1561 : colloque de Poissy, tentative de conciliation entre théologiens catholiques et protestants français ; le colloque échoue sur la question de la transsubstantiation.
- 1562 :
- massacre d'un rassemblement de Huguenots à Wassy ; début des guerres de religion en France.
- 1563 : fin du concile de Trente.
Prémisses
La Réforme protestante s'inscrit dans un mouvement de réformation antérieure à sa naissance.
Clergé régulier/Monachisme/Moines
Le principal objectif de la réforme visait à un retour de la règle initiale. Une partie des réguliers de France tenta de retrouver ce mythique age d'or incarné des premiers temps du Christianisme. Ses moines tentèrent un retour à un modèle chrétien original fondé sur la vie du christ et l’héritage de la règle, elle-même débarrassée des scories laissées par l'histoire particulière des divers ordres.
Ce mouvement eut d'ardents promoteur, des méthodes, des cadres, il influa fortement la vie des monastères de ce temps et aboutit à des résultats mitigés pour être finalement dépassé par les idées radicales de Luther qui prôna son anéantissement.
Limites Il existe un paradoxe. D'un coté, il existe au XVe siècle, un important mouvement de réforme monastique, préoccupé de réformer la vie, les moeurs et les pratiques des moines. De l'autre, "les moines deviennent la cible privilégiée des réformateurs protestants ou des principaux humanistes comme Erasme ou Rabelais, eux-mêmes issus des monastères".
" C'est sur ce point que les réformateurs monastiques seront emportés par les courants évangéliques et protestants : ces derniers fustigeront leur trop grand respect pour des règles humaines donnant l'illusion d'un salut par les œuvres, ils refuseront la privation de liberté que représente le cloître, ils moqueront tant de l'ignorance supposée que de l'arrogance des moines. Mais cette critique aurai-elle été si achevée sans les réflexions sur le sens de la vie monastique et chrétienne initiée par ces moines réformateurs des années auparavant ? " https://www.persee.fr/doc/hes_0752-5702_2003_num_22_2_2322_t1_0294_0000_2
Réforme de la rupture
Réforme de la continuité
L'idéal de la réforme continue à animer les catholiques, qui contrairement aux protestants, la croient possible à l'intérieur même de l’Église, sans rupture.
Le juriste François Baudoin, qui a été un temps séduit par les idées de Calvin, exprimera parfaitement en 1564 la différence entre les deux démarches dans un Discours sur le fait de la Réformation de l'Eglise, où il oppose à la "transformation" des protestants la réformation des catholiques : "Nous appelons maintenant transformation, quand on efface du tout une forme visible pour en introduire une autre toute nouvelle. Nous appelons réformation, quand on tâche à réparer et établir la forme première".
La divergence entre les deux démarches, celles de la rupture et celle de la continuité, ne doit pas masquer leurs ressemblances ; dans les deux cas, il s'agit de restaurer une fidélité plus exigeante à l’Évangile. Cette parenté explique qu'avant les raidissements théologiques qui s'accentuent des deux cotés surtout dans les années 1560, il y ait eu des hommes de bonne foi pour croire à la possibilité de concilier certaines de affirmations protestants, comme par exemple la justification, par la foi seule, avec l’obéissance d à l'Eglise romaine. Jouanna, p. 1236
Contre-réforme
palette
Syro-orientaux
Sahdona • Jean de Dalyatha • Isaac de Ninive • Syméon de Taibouteh • Joseph Hazzaya • Dadicho Qatraya
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La gnose
Intro
La Gnose (du grec γνῶσις, gnôsis : connaissance) est un concept de la pensée chrétienne, selon lequel le salut de l'âme passe par une connaissance de soi et une connaissance (expérience ou révélation) directe de la divinité[1]. Transmise comme une tradition ésotérique par les apôtres et les Pères de l’Église, la gnose est aujourd'hui employée pour des concepts beaucoup plus larges, en philosophie, et par les « nouveaux mouvements religieux », ésotériques, New Age.
La gnose une philosophie opérative alliant la foi et la raison. L'idée essentielle développée par les premiers chrétiens est que par la connaissance de soi, l'homme peut se purifier intérieurement, trouver Dieu en lui et à l'image de Jésus-Christ, s'unir à Dieu lui-même[2]. La gnose comprend des exercices de méditation, de prière, de psychanalyse qui doivent permettre à l'homme de faire l'expérience du divin. Travaillant à la fois le corps, l'âme et l'esprit, elle est l'étape pratique par laquelle les chrétiens doivent passer pour obtenir le salut (Théosis ou divinisation).
Diffusée oralement depuis l'époque des apôtres, la gnose s'est transmise de maître à disciple, comme une tradition ésotérique accessible à tous. Dans les textes, Paul de Tarse est le premier à employer le terme dans sa signification salvifique avant que le concept ne soit défendu par les Pères de l'Église (Irénée de Lyon, Clément d'Alexandrie, Origène) et expérimenté par les Pères du désert (Évagre le Pontique). La gnose a trouvé un écho favorable dans le monachisme orthodoxe où il s'est perpétuée sous la forme de l'hésychasme. Implanté en Occident par Jean Cassien, le concept fut délaissé dans l'Église catholique au profit de la contemplation mystique, malgré les tentatives particulières de Bossuet et de Fénelon de faire connaître la gnose au XVIIe siècle.
Récupéré par des mouvements ésotériques, le mot Gnose a été utilisé à partir du XIXe siècle, pour désigner certains écoles philosophico-religieuses du IIe siècle après J.C. dont la dimension dualiste (opposition du bien et du mal) est à l'apposé de la métaphysique chrétienne (la Charité, le Logos transforment, transcendent l’Être humain). Sous l'influence de la Religionsgeschichtliche Schule, le sens du premier a supplanté le second au point de faire oublier au début du XXe siècle, les origines scripturaires du mot.
Aujourd'hui, la confusion demeure, au point que le terme gnose est encore employé pour désigner deux concepts totalement opposés :
- une gnose chrétienne qui est une gnose de l'Un et du multiple ; le chrétien ne peut se réaliser que s'il prend en compte la matière (le corps) dans lequel il est incarné et s'il accepte la Réalité (le monde tangible dans sa diversité, qu'il soit bon ou mauvais), comme la manifestation de Dieu comme un Tout à la fois Un et Multiple (Hypostase). Cette connaissance (gnose), qui est observation et contemplation, implique que l'homme porte un regard d'amour sur la Réalité qui l'entoure, car c'est par l'amour (Agape, Charité), symbolisé dans le Christ, que l'homme peut transformer ses passions intérieures, faire silence (Apatheia), s'abandonner à Dieu, le percevoir, s'unir à lui (Théosis, divinisation) et obtenir la vie éternelle.
- une gnose dualiste (qualifiée de pseudo-gnose par les Pères de l'Eglise) qui oppose le bien et le mal et qui voit dans le monde physique, la création d'un démiurge mauvais. Tout ce qui a trait à la matière, aux biens matériels et aux plaisirs sensoriels doit être méprisé. Les dualistes considèrent le corps et la vie terrestre comme une prison dont l'homme doit se libérer pour être sauvé ; ils rejettent par conséquent le mystère de l'Incarnation (ils refusent l'idée qu'en Jésus-Christ, le divin ait pu s'incarner dans la chair). Pour désigner ce courant de pensée qui plonge ses racines dans les traditions orientales (et notamment perses), les chercheurs emploient depuis, le colloque de Messine (1966), le terme gnosticisme, à la place de celui de gnose.
Cette confusion sémantique a pendant longtemps été entretenue par des controverses idéologiques, notamment en France entre mouvements occultes de type ésotérique et maçonniques, ou par des réactions communautaires issues des rangs conservateurs de l’Église catholique. Parce que les catholiques avaient perdu le sens originel de la gnose, l'image qu'ils en avaient, été celle de leur adversaire. Malgré les travaux de plusieurs théologiens catholiques (Danièlou, Dom Jacques Dupont, Louis Bouyer), cette confusion est restée jusqu'au début du XXIe siècle ; en présentant la gnose, comme « la connaissance de Jésus-Christ, à laquelle tout chrétien est appelé. » le pontificat de Benoît XVI marque un tournant historique (audience du 18 avril 2007).
La gnose chrétienne
Définition
Les premiers chrétiens ont développé l'idée que par la connaissance de soi, l'homme peut se transformer intérieurement et trouver Dieu en lui et à l'image de Jésus-Christ, devenir Dieu lui-même. C'est le principe de la divinisation ou Théosis.
« Le Logos de Dieu s'est fait homme [en la personne du Christ] afin que tu apprennes comment l'homme peut devenir Dieu. »
— Clément d'Alexandrie, Protreptique, XI[3].
« Jésus-Christ qui, à cause de son surabondant amour, est devenu ce que nous sommes afin de faire de nous ce qu'il est. »
— Irénée de Lyon, Contre les hérésies (livre V).
La gnose est un mot grec dont la traduction signifie connaissance. C'est une manière d'observer et de contempler le monde physique et tangible (la Création, la Réalité), en considérant ce monde, qu'il soit bon ou mauvais comme la manifestation de Dieu.
La gnose implique que l'homme porte un regard d'amour sur cette Réalité, car c'est par l'amour, symbolisé dans le Christ, que l'homme peut s’affranchir de la dualité du bien et du mal. Tout est pur pour celui qui est pur (Tite 1:15). C'est le principe de l'Agape ; aimer comme Il aime[4].
La gnose implique ainsi que le chrétien accepte les autres et le monde physique dans sa diversité, comme la manifestation de Dieu comme un Tout à la fois Un et Multiple. La gnose s'accomplit ainsi dans les interactions humaines et sociales, qui sont pour l'homme autant d'occasions pour travailler sur soi-même, sacrifier ses mauvaises pensées (celles qui ne sont pas Amour) et s'abandonner à Dieu.
Principes
L'un et le multiple : Ousia et Hypostase
L’âme
Le corps
L’esprit
Foi et raison
Méthodologie et progression spirituelle
Voie purgative
Voie contemplative
Voie unitive
Origines et sources
La gnose trouve son origine dans la l'Ancien testament, mais le premier à l'avoir développé dans sa signification salvifique est l'apôtre Paul, lui-même héritier de la tradition biblique et rabbinique. Présent dans l’Évangile, la gnose dans son sens de Connaissance sacrée a été développé défendu et transmis par les Pères de l’Église. Elle constitue le fondement de la pratique chrétienne.
Une tradition ésotérique chrétienne
La gnose est une tradition ésotérique, transmise oralement depuis l'époque des apôtres. Selon Clément d'Alexandrie, elle a été révélée par Jésus Christ à ses disciples, qui l'ont ensuite transmise de « père en fils » aux Pères de l’Église.
Par ésotérique, il faut comprendre que la gnose est confiée à un groupe d'initiés, à l'intérieur de la tradition chrétienne exotérique. En revanche, la gnose n'est pas un savoir ésotérique au sens moderne du mot, c'est-à-dire occulte. La gnose n'est pas réservée à une élite ; Clément précise bien qu'elle appartient à tous ceux qui veulent la comprendre. la gnose est un savoir initiatique ouvert à tous ceux qui font la démarche de la comprendre[5].
« La gnose a été transmise à un petit nombre depuis les apôtres par la succession des maîtres et sans écriture. »
— Clément d'Alexandrie, Stromate, VI, 7, 61.
« Le Seigneur a consenti à faire part des divins mystères et de cette sainte Lumière à ceux qui pouvaient comprendre. Ainsi donc, ce n'est pas au grand nombre qu'Il a révélé ce qui n'est pas pour le grand nombre, mais à quelques uns à qui Il savait que ces enseignements conviendraient. (...) Et si on objecte qu'il est écrit : Il n'est rien de caché qui ne doive être mis en lumière, et rien de voilé qui ne doive être révélé, qu'on sache que le secret sera illuminé pour celui qui écoute avec subtilité, et que ce qui est voilé, sera montré à qui est capable de recevoir sous le voile ce qui est transmis. »
Clément d'Alexandrie ne dit pas quelle est le contenu de la gnose. <>Jean Borella, La gnose au vrai nom</ref> Jean Borella explique qu’aucune enquête historique ne pourra jamais permettre de dégager des seuls documents écrits un concept satisfaisant de la gnose, laquelle est insaisissable de l’extérieur.
Pour Boris Mouravieff, la gnose (qu'il appelle Tradition ésotérique chrétienne) est transmise de génération en génération par une voie orale qui s'est maintenue dans le monachisme orthodoxe, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours.
" La plupart des écrits de la Philocalie ont été rédigés à l'intention de personnes qui avaient déjà acquis une certaine culture ésotérique. On peut en dire autant de certains aspects des textes d Canon, y compris les évangiles. .. C'est la raison pour laquelle la science ésotérique conserve et cultive, à coté des sources écrites, une Tradition orale qui vivifie la Lettre. L'Orthodoxie orientale a su conserver intacte cette tradition, en particulier en appliquant la règle absolue de l'hermétisme". p.14
L'origine scripturaire de la gnose
Le mot apparaît déjà dans l'évangile de Luc comme un synonyme de Royaume de Dieu, ce Royaume de Dieu dont Jésus rappelle la présence en dedans de l'homme ; à l'homme d'utiliser en lui-même, les clés de la connaissance pour y entrer.
« Malheur à vous, docteurs de la Loi, car vous avez pris la clé de la gnose[6] ; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et ceux qui entraient, vous les avez écartés. »
— Luc (XI, 52)[7].
C'est avec les textes de saint Paul que se développe le sens salvifique du mot gnose. Auparavant le terme était employé pour désigner une connaissance discursive et profane. Avec Paul, la gnose devient une connaissance sacrée, révélée par Dieu.
A la suite de Paul, le mot gnose est employé par les Pères apostoliques, dont deux disciples pauliniens, Barnabé et Clément de Rome (dans son Épitre aux Corinthiens )[8].
Les récurrences du mot gnose dans les épitres de Paul, font apparaître deux sortes de gnose : une gnose sacrée, divine, ontologique et une gnose spéculative, philosophique, rationnelle[9]. Pour Paul, la connaissance sacrée, est la seule véritable. C'est une connaissance par inconnaissance ; l'homme ne peut saisir Dieu par le mental. Pour connaître Dieu, l'homme doit renoncer à toute connaissance spéculative. Car la raison humaine ne peut rien savoir de ce qui se trouve au-delà de ses limites.
Dans l’Épître aux Colossiens , il met en garde contre les pièges de la philosophie et le conformisme idéologique ; il avertit le danger que représentent les spéculations théologiques et la prétention de l'homme à parler au nom de Dieu et à fixer des interdits religieux ; l'homme s'enorgueillit de connaître Dieu ; mais sa suffisance ne peut que l'éloigner davantage de son Créateur ; la raison humaine que Paul appelle intelligence charnelle par opposition à l'intelligence du coeur, peut constituer un piège qui conduit l'homme à s'enorgueillir de ses connaissances[10]. C'est sous ce sens de connaissance orgueilleuse que Paul utilise le mot gnose quand il écrit, dans l'Épître aux Corinthiens, que « la gnose enfle ».
« Nous savons que nous avons tous la connaissance, la connaissance enfle, mais la charité édifie. Si quelqu'un croit savoir quelque chose, il n'a pas encore connu comme il faut connaître » »
— 1 Cor VIII 1-2
.La connaissance rationnelle est nécessaire pour accéder à cette connaissance sacrée ; l'introspection, la théologie spéculative sont nécessaires pour taire le mental.
A plusieurs reprises, il met en garde. La vraie gnose ne peut être donné à tous. Il y aurait un enseignement à plusieurs degrés. L'enseignement du premier, artificiel, condamné à disparaître, est néanmoins nécessaire. La foi obscure (ex fide) doit permet à l’homme d’accéder à la foi parfaite (in fidem).
Les Pères de l’Église
- Irénée de Lyon
En dénonçant les courants de pensée dualiste (hérétiques, dans le sens de ceux qui appartiennent à la religion du choix ; haeris en grec signifié choix), considérés par les Pères comme hérétiques, Irénée de Lyon est resté dans l'histoire, comme le plus grand défenseur de la gnose. Mais Irénée n’est pas seulement le champion de l’orthodoxie, il s’est aussi employé à définir et à programmer la gnose de façon détaillée[11].
- Evagre le Pontique
Evagre est un moine du désert égyptien qui a présenté la gnose comme un travail sur soi qui doit permettre à l'homme de s'affranchir de ses états d'âme. L'homme est traversé par des pulsions, de sentiments, et de pensées qui l'empêche d'être lui-même et de recevoir la révélation de Dieu. L'homme doit donc se libérer de ses pensées et purifier la partie passionnée de son âme pour parvenir à une union avec Dieu. Son Traité pratique propose des moyens concrets de travail intérieur. Pour apprendre à analyser ses pensées, il propose notamment une catégorisation en 7 logismoi.
L'enseignement de la gnose s'inscrit dans le développement de l’Église, et trouve son appui dans les principes posés par sept premiers conciles œcuméniques qui constituent le fondement de la foi catholique et orthodoxe.
Les évangiles apocryphes
Le théologien Jean-Yves Leloup invite les chercheurs à étudier les évangiles apocryphes, non pas en les opposant aux évangiles canoniques, mais en les lisant ensemble, de façon complémentaire[12].
Historiographie de la gnose
Depuis le XIXe siècle, une importante confusion s'est créée sur le sens du mot Gnose et sur son amalgame avec certains mouvements dualistes des premiers siècles. Le gnosticisme ou « gnosticisme historique » sont des mots employés pour désigner certains mouvements du christianisme ancien qui relèvent d'une idéologie dualiste (croyance dans l’existence d'un Dieu du Mal et d'un Dieu du Bien). Cette gnose dualiste contraire aux principes métaphysiques du christianisme, a été combattue par les théologiens chrétiens des premiers siècles qui l'ont qualifiée de pseudo-gnose (Paul de Tarse), ou de « gnose au faux nom » (Irénée de Lyon).
Cette confusion sémantique s'explique par l'histoire de la gnose, finalement rejetée par l’Église, et récupérée par les mouvements dits ésotériques tels que l'hérmétisme, l'alchimie et la franc-maçonnerie.
Le XIXe siècle et l'école d'une histoire des religions
Au XIX siècle, la gnose va être étudiée et enseignée par les historiens. Mais ces deniers vont oublier les origines patristiques de la gnose au point de contribuer à créer l'existence d'une gnose dualiste, modifiant profondément le sens du mot gnose.
Sous le second Empire, Albert Réville, pasteur protestant et 1er titulaire de la chaire d'histoire des religions au Collège de France, emploie la gnose pour désigner le courant dualiste qu'il décrit - voire dénonce - d'ailleurs comme un courant de pensée d'inspiration plus polythéiste que chrétien. Mais pour lui, il existe également une seconde gnose, qui est la gnose de l'institution ecclésiale officielle. Pour lui, celle-ci n'existe que pour combattre la gnose dualiste. La première procède de la seconde. A défaut de connaître la profondeur de l'enseignement patristique, Albert Réville participe ainsi à diffuser l'idée d'une gnose chrétienne dépourvue de toute substance ésotérique[13].
Au XIXe, l'école allemande (Religionsgeschichte schule) rattache la gnose aux courants dualistes et cherchent des origines dans les courants religieux orientales, modifiant profondément le sens du mot gnose. Popularisé en France par Alfred Loisy, cette nouvelle gnose se diffuse sous différents aspects syncrétistes. C'est dans ce contexte qu'un écrivain gnostique comme Irénée de Lyon se trouve étiqueté anti-gnostique.
Controverses idéologiques stériles et discrédit de la gnose
L'une des raisons majeures de cette incompréhension presque totale tient au fait que le terme de gnose fut d’emblée discrédité par l’usage dévié qu’en firent certaines écoles philosophico-religieuses du IIe siècle après J.C. qui, pour cette raison, ont été rangées sous la dénomination générale de gnosticisme.
Au regard de la foi chrétienne, les deux choses paraissent à ce point liées qu’on ne saurait concevoir l’une sans l’autre, et l’on affirmera qu’il n’y a pas en réalité d’autre gnose que celle dont le gnosticisme aux cents visages nous donne l’exemple. Mais, par une conséquence qui n’a au fond rien d’étonnant, les adversaires du christianisme adopteront la même attitude, et revendiqueront dans le gnosticisme, qu’ils identifient à la gnose véritable, la possession d’une tradition antérieure et supérieure à toute religion révélée. aux antipodes erait un héritage de croyances pré-chrétiennes.
Ce ne sont d’ailleurs pas seulement christianisme et anti-cléricalisme qui professent la confusion de la gnose et du gnosticisme.
Position de l’Église catholique contemporaine
La confusion sémantique
Le concept de gnose qui s'impose dans les débats théologiques au début du XXe siècle, est celui de la gnose dualiste. Par un retournement ironique caractéristique de la controverse, l'idée que les idéologues catholiques avaient de la gnose au XXe siècle, était celle de leurs adversaires. L'origine chrétienne de la gnose était oubliée et la contrefaçon qu'en avaient fait ceux que l’Église qualifiait autrefois d'hérétiques, s'est imposée comme la seule gnose véritable. Ce basculement sémantique a provoqué pendant tout le XXe siècle une grande confusion dans la compréhension de la gnose. Il a eu une conséquences importante : pendant tout le XXe siècle, la gnose a été considérée avec beaucoup de suspicion par les catholiques[14].
Aujourd'hui encore, pour beaucoup de catholiques, la gnose garde un caractère infamant, hérétique. Cela s'explique autant par une profonde ignorance des textes patristiques[15], que par le renfermement idéologique propre à certains courants conservateurs de l’Église catholique.
Pourtant, les origines chrétiennes du mot gnose n'ont jamais été oubliées par l’Église catholique. En témoigne la définition donnée en 1947 par le Dictionnaire de théologie catholique : la gnose « est en elle-même la connaissance explicite des vérités révélées, la science de la foi. (...) La gnose est donc le naturel et légitime exercice de la raison chrétienne : c'est un besoin pressant, pour quiconque pense, de chercher à éclaircir les vérités révélées, à pénétrer les motifs et l'objet de la foi.[16].»
Le retour aux textes patristiques
Les textes patristiques n'ont jamais été délaissés par l’Église ; tout au long du XXe siècle, des théologiens catholiques ont cherché à comprendre le sens donné à la gnose par les textes pauliniens et clémentins. Dans les années 1960, le cardinal Jean Danièlou a cherché ses origines dans les traditions ésotériques juives (en particulier dans l'Apocalyptique) ; en rappelant le contexte culturel dans lequel vivaient le Christ et ses Apôtres, il a mis en évidence la filiation entre l'ésotérisme chrétien et les traditions exégétiques du rabbinisme[17]. Dom Jacques Dupont a également montré l'origine judaïque de la gnose ; mais son exégèse des textes pauliniens a surtout permis de relever l'originalité novatrice de saint Paul, avec qui la gnose devient une révélation de Dieu[18] et une connaissance intérieure des mystères divins, centrée sur la personne du Christ[19]. A sa suite, Louis Bouyer, pasteur protestant devenu prêtre catholique, a rappelé les origines chrétiennes de la gnose, sur la base des multiples occurrences trouvées chez les Pères de l’Église[20].
En présentant la gnose, comme « la connaissance de Jésus-Christ, à laquelle tout chrétien est appelé », le pontificat de Benoît XVI marque un tournant historique. Dans son audience du 18 avril 2007, consacrée à Clément d'Alexandrie, le pape fait de la la gnose « un développement de la foi, suscité par Jésus-Christ dans l'âme qui est unie à lui », « un chemin d’initiation à la Révélation. »
La gnose moderne
Gnose et Syncrétisme
Gnose et phénoménologie (philosophie)
Courant philosophique qui étudie les phénomènes en tant qu'expérience vécue, la phénoménologie propose une étude philosophique de la gnose qu'elle perçoit comme un champ d'étude possible de la métaphysique en tant qu'expérience de l'absolu.
La phénoménologie cherche à se dégager des concepts stériles du gnosticisme historique, des positionnements figés de l'orthodoxie institutionnelle, et de la confusion syncrétique des mouvements New Age. Elle s’interroge de la place que la gnose peut avoir dans la philosophie de la religion et de ce que sa rigueur méthodologique peut apporter pour en faire un sujet d'étude sérieux[21].
La phénoménologie fait la distinction entre la gnose et la mystique. La gnose prétend donner une forme langagière à l'expérience de l'absolu, alors que la mystique constate le caractère inexprimable de cette expérience[22].
Bibliographie
Francophone
- Raymond Lemieux et Reginald Richard (éds), Gnoses d'hier et d'aujourd'hui, 1986, Université Laval, Groupe de recherches en sciences de la religion, compte rendu par Jean-Daniel Dubois
- Michel Tardieu et Jean-Daniel Dubois, Introduction à la littérature gnostique. T.I : Collections retrouvées avant 1945, éd. Cerf, 1985, compte rendu par Alexandre Faivre, compte rendu par Charles Perrot
- Ioan Couliano Les Gnoses dualistes d'Occident: Histoire et mythes, Paris, Plon, 1990 - (compte-rendu par Robert A. J. Gagnon)
- Nathalie Depraz et Jean-François Marquet (éds.), La Gnose, une question philosophique. Pour une phénoménologie de l'invisible, éd. Cerf, 2000, présentation
- Jean Borella, Problèmes de gnose, éd. L'Harmattan, 2007 extraits en ligne
- Jean Borella, Amour et vérité, la voie chrétienne de la charité, L'Harmattan, 2011
- Jean-Yves Leloup, Les profondeurs oubliées du Christianisme, éd. du Relié, 2007.
- Jean Boulier-Fraissinet, Pour une gnose chrétienne, éd. du Rocher, 1981
Articles
- Guy G. Stroumsa, Ascèse et Gnose: aux origines de la spiritualité monastique, in Revue Thomiste no 81, 1981, p. 557-576, en ligne
Ecrivains
Gnose chrétienne
|
Gnose dualiste : |
XIXe : |
Proches du règne de Catherine de Médicis (1574 - 1589)
La famille : |
Les proches : Jacques II de Goyon de Matignon |
Gnosticisme
Le gnosticisme est un système de pensée dualiste qui regroupe des doctrines variées du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient qui se caractérisent généralement par l'affirmation que les êtres humains sont des âmes divines emprisonnées dans un monde matériel créé par un dieu mauvais ou imparfait appelé Démiurge ou Yahvé[23]. Le mouvement connut son apogée au cours du IIe siècle[24].
Le Démiurge peut être représenté sous la forme d'un archange ; il est considéré comme l'incarnation du mal, ou comme un créateur bon mais imparfait. A l'opposé de cette divinité créatrice néfaste, il existe un autre être suprême plus éloigné (Dieu) incarnant le bien et dont la connaissance est difficile. Selon la définition du néoplatonicien Plotin, adversaire des gnostiques, ceux-ci sont :
Ainsi[26], à leurs yeux, l'homme est prisonnier du temps, de son corps, de son âme inférieure et du monde.
Les adeptes du gnosticisme en concluent : « Je suis au monde, mais je ne suis pas de ce monde[27] », et de ce point de vue, le monde et l'existence dans le monde apparaîtront mauvais parce qu'ils sont mélange de deux natures et de deux mondes d'êtres contraires et inconciliables. Le gnostique sera celui qui retrouvera son moi véritable et qui prendra conscience de la condition glorieuse, divine qui était la sienne dans un passé immémorial[28].
Jusqu'au milieu du XXe siècle on ne disposait que de très peu de sources directes sur les gnostiques, celles-ci ayant été falsifiées ou détruites. Les principaux témoignages sur les adeptes du gnosticisme viennent de leurs détracteurs, notamment les pères de l'Église. La découverte en 1945 de la Bibliothèque de Nag Hammadi (avec une première traduction complète en 1977), dont l'évangile de Judas fait partie, a permis de renouveler la recherche sur le sujet.
Les sectes gnostiques disparurent presque complètement à partir du IIIe siècle, mais leurs doctrines influencèrent d'autres religions comme le Manichéisme, le marcionisme et le catharisme.
Accession controversée au trône d’Écosse
En décembre 1558, le parlement écossais réunis à Édimbourg accorda la couronne matrimoniale à François II, faisant de lui roi d'Ecosse de plein exercice. Les actes du parlement étaient désormais pris au nom de deux souverains, François II et de Marie Stuart.
Liste
La liste suivante répertorie les différentes personnes qui ont exercé - officiellement ou de facto - la charge de principal ministre:
Portrait | Nom | Dates du mandat | Garde des sceaux | Monarque/Régent |
---|---|---|---|---|
Michel de L'Hospital | 1573-1583 | / | Charles IX 1560-1574 | |
Jean de Morvillier | ||||
René de Birague | 1573-1583 | / | Henri III 1574-1589 | |
Philippe Hurault de Cheverny | ||||
Philippe Hurault de Cheverny | 1583-1599 | / | ||
François II de Montholon | ||||
Charles II de Bourbon (archevêque de Rouen) |
Henri IV 1589-1610 | |||
/ | ||||
Pomponne de Bellièvre | 1599-1607 |
Liste des Grands de France pendant les guerres de religion
Roi de France | Duc de Vendôme Roi de Navarre |
Prince de Condé | Duc de Montpensier | Duc de Guise | Duc de Montmorency | Date |
---|---|---|---|---|---|---|
François II 1559-1560 |
Antoine de Bourbon 1537-1562 |
Louis Ier 1550-1568 |
Louis III 1539-1582 |
François de Guise 1550-1563 |
Anne de Montmorency 15..-1567 |
1559 |
1560 | ||||||
Charles IX 1560-1574 |
1561 | |||||
1562 | ||||||
Henri III de Navarre 1562-1610 |
1563 | |||||
Henri Ier de Guise 1563-1588 | ||||||
1564 | ||||||
1565 | ||||||
1566 | ||||||
François de Montmorency 1567-1579 |
1567 | |||||
Henri Ier 1568-1588 |
1568 | |||||
1569 | ||||||
1570 | ||||||
1571 | ||||||
1572 | ||||||
1573 | ||||||
Henri III 1574-1589 | ||||||
1576 | ||||||
1577 | ||||||
1578 | ||||||
Henri Ier de Montmorency 1579-16 |
1579 | |||||
1580 | ||||||
1581 | ||||||
1582 | ||||||
François 1582-159 |
1583 | |||||
1584 | ||||||
1585 | ||||||
1586 | ||||||
1587 | ||||||
1588 | ||||||
Henri Ier 1588-16 |
Charles de Guise 1588-164 | |||||
Henri III de Navarre 1589-1610 |
/ |
Chronologie des grands officiers de France pendant les guerres de religion
Date | Roi de France | Connétable | Chancelier | Garde des sceaux | Grand-maître | |
---|---|---|---|---|---|---|
1559 | François II 1559-1560 |
Anne de Montmorency 1526-1567 |
François Olivier | Anne de Montmorency 1538-1559 | ||
1560 | Michel de L'Hospital 1560-1573 |
François de Guise 1559-1563 | ||||
1561 | Charles IX 1560-1574 | |||||
1562 | ||||||
1563 | Henri Ier de Guise 1563-1588 | |||||
1564 | ||||||
1565 | ||||||
1566 | ||||||
1570 | / | |||||
1568 | Jean de Morvillier 1568-1571 | |||||
1569 | ||||||
1570 | ||||||
1571 | René de Birague 1571-1573 | |||||
1572 | ||||||
1573 | René de Birague 1573-1583 | |||||
1574 | Henri III 1574-1589 | |||||
1575 | ||||||
1576 | ||||||
1577 | ||||||
1578 | Philippe Hurault de Cheverny | |||||
1579 | ||||||
1580 | ||||||
1581 | ||||||
1582 | ||||||
1583 | Philippe Hurault de Cheverny | |||||
1584 | ||||||
1585 | ||||||
1586 | ||||||
1587 | ||||||
1588 | ||||||
1589 | Henri IV 1589-1610 |
Cardinal de Bourbon | Charles de Bourbon comte de Soissons 1589-1610 | |||
1590 | ||||||
1591 | ||||||
1592 | ||||||
1593 | Henri Ier de Montmorency 1593-1614 | |||||
1594 | ||||||
1595 | ||||||
1596 | ||||||
1597 | ||||||
1598 | ||||||
1599 | ||||||
1600 | ||||||
1601 | ||||||
1602 | ||||||
1603 | ||||||
1604 | ||||||
1605 | ||||||
1606 | ||||||
1607 | ||||||
1608 | ||||||
1609 | ||||||
1610 |
Chronologie des gouverneurs pendant les guerres de religion
Date | Roi | Berry | Bretagne | Bourgogne |
---|---|---|---|---|
1559 | François II 1559-1560 |
Nicolas de Mornay, seigneur de Villarceaux 1547-1568 |
Jean IV de Brosse 1559-1562 |
Claude II d'Aumale 1550-1573 |
1560 | ||||
1561 | Charles IX 1560-1574 | |||
1562 | Sébastien de Luxembourg 1562-1569 | |||
1563 | ||||
1564 | ||||
1565 | ||||
1566 | ||||
1567 | ||||
1568 | Claude de La Châtre 1568-1576 | |||
1569 | Louis III 1569-1582 | |||
1570 | ||||
1571 | ||||
1572 | ||||
1573 | Charles de Mayenne 1573-1595 | |||
1574 | Henri III 1574-1589 | |||
1575 | ||||
1576 | François d'Anjou 1576-1584 | |||
1577 | ||||
1578 | ||||
1579 | ||||
1580 | ||||
1581 | ||||
1582 | Philippe-Emmanuel de Lorraine 1582-1589 | |||
1583 | ||||
1584 | Claude de La Châtre 1584-1589 | |||
1585 | ||||
1586 | ||||
1587 | ||||
1588 | ||||
1589 | Henri IV 1589-1610 | |||
1590 | ||||
1591 | ||||
1592 | ||||
1593 | ||||
1594 | ||||
1595 | Charles de Gontaut-Biron 1595-1602 | |||
1596 | ||||
1597 | ||||
1598 | ||||
1599 | ||||
1600 | ||||
1601 | ||||
1602 | ||||
1603 | ||||
1604 | ||||
1605 | ||||
1606 | ||||
1607 | ||||
1608 | ||||
1609 | ||||
1610 |
Palette
,
Attention : la clé de tri par défaut « Gnose » écrase la précédente clé « m ».
Personnalités de la Ligue parisienne (1589 - 1594)
Eglise Cardinaux et évêques :
Religieux :
Etrangers
|
Noblesse La famille de Guise :
La parenté des Guise : Autres :
|
Les hommes de lois :
Les hommes des arts et des lettres : |
Chronologie des chefs-d'état pendant les guerres de religion
France Roi |
Angleterre Roi |
Écosse Roi |
St-Empire germanique Empereur |
Espagne Roi |
Ferrare Duc |
Lorraine Duc |
Pays-Bas espagnols Gouverneur |
Pays-Bas indépendants Stathouder |
Savoie Duc |
Toscane Grand-duc |
Église romaine Pape |
Date |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1559 | François II 1559-1560 |
Élisabeth Ire 1537-1603 |
Marie Stuart 1542-1567 |
Maximilien II 1564-1576 |
Philippe II 1527-1598 |
Alphonse II 1559-1597 |
Charles III 1543-1608 |
Marguerite de Parme 1559-1567 |
Emmanuel-Philibert 1553-1580 |
Cosme Ier 1537-1569 |
Pie IV 1559-1565 | |
1560 | ||||||||||||
1561 | Charles IX 1560-1574 | |||||||||||
1562 | ||||||||||||
1563 | ||||||||||||
1564 | ||||||||||||
1565 | ||||||||||||
1566 | Pie V 1566-1572 | |||||||||||
1567 | Jacques Ier 1567-1625 |
Ferdinand duc d'Albe 1567-1573 | ||||||||||
1568 | ||||||||||||
1569 | ||||||||||||
1570 | ||||||||||||
1571 | ||||||||||||
1572 | Grégoire XIII 1572-1585 | |||||||||||
1573 | Luis de Requesens 1573-1576 |
/ | ||||||||||
1574 | Henri III 1574-1589 |
François Ier 1574-1587 | ||||||||||
1575 | ||||||||||||
1576 | Rodolphe II 1576-1612 |
Juan d'Autriche 1576-1578 | ||||||||||
1577 | ||||||||||||
1578 | ||||||||||||
1579 | Alexandre Farnèse 1578-1592 | |||||||||||
1580 | Charles-Emmanuel Ier 1580-1630 | |||||||||||
1581 | Guillaume Ier d'Orange-Nassau 1581-1584 | |||||||||||
1582 | ||||||||||||
1583 | ||||||||||||
1584 | Maurice de Nassau 1584-1625 | |||||||||||
1585 | Sixte V 1585-1590 | |||||||||||
1586 | ||||||||||||
1587 | Ferdinand Ier 1587-1609 | |||||||||||
1588 | ||||||||||||
1589 | Henri IV 1589-1610 | |||||||||||
1590 | Urbain VII Grégoire XIV Innocent IX | |||||||||||
1591 | ||||||||||||
1592 | Pierre-Ernest de Mansfeld Ernest d'Autriche |
Clément VIII 1592-1605 | ||||||||||
1593 | ||||||||||||
1594 | ||||||||||||
1595 | Albert d'Autriche 1595-1598 | |||||||||||
1596 | ||||||||||||
1597 | / | |||||||||||
1598 | Philippe III 1598-1621 |
Albert et Isabelle Claire Eugénie 1598-1621 | ||||||||||
1599 | ||||||||||||
1600 | ||||||||||||
1601 | ||||||||||||
1602 | ||||||||||||
1603 | Jacques Ier 1603-1625 | |||||||||||
1604 | ||||||||||||
1605 | Paul V 1605-1621 | |||||||||||
1606 | ||||||||||||
1607 | ||||||||||||
1608 | Henri II 1608-1624 | |||||||||||
1609 | ||||||||||||
1610 | Cosme II |
Brouillon 2
Brouillon 3
Brouillon 4
Brouillon 8
Les principaux chefs d'état européens pendant les guerres de religion
Brouillon 5
Les chefs d'États pendant les guerres de religion | |||
Les rois de France | Les gouverneurs des Pays-Bas espagnols | Les rois d'Espagne | Les rois d'Angleterre |
Henri II | Emmanuel-Philibert de Savoie | Philippe II |
Élisabeth Ire d'Angleterre |
François II | Marguerite de Parme | ||
Charles IX | Le duc d'Albe | ||
Henri III |
Luís de Zúñiga | ||
Don Juan d'Autriche | |||
Alexandre | |||
Farnèse | |||
Henri IV |
Peter Ernst von Mansfeld | ||
L'archiduc Ernest | |||
Le comte de Fuentes | |||
Les archiducs | Philippe III | ||
Modifier ce tableau |
Brouillon 6
Les États du Benelux dans l'Histoire | ||||
---|---|---|---|---|
Belgique actuelle | Pays-Bas | Luxembourg | ||
Empire carolingien vers 800-843 | ||||
Lotharingie 843-977 | ||||
Développement des fiefs (comtés, duchés, ...) Xe-XIVe siècle | ||||
Fichier:Bishopric of Liège.png Principauté de Liège 985–1790 + Principauté de Stavelot- Malmedy + Duché de Bouillon 985–1795 | ||||
Pays-Bas bourguignons |
Duché du Luxembourg intégré en 1441 | |||
1384/1473–1482 | ||||
Fichier:Flag - Low Countries - XVth Century.svg Pays-Bas des Habsbourg 1482–1556 | ||||
Pays-Bas espagnols | Provinces-Unies 1581–1795 |
1581–1713 | ||
Fichier:Flag of the Austrian Netherlands.jpg Pays-Bas autrichiens |
1713–1790 | |||
États-Belgiques-Unis |
1790 | |||
Principauté de Liège 1790–1795 |
Pays-Bas autrichiens | 1790–1794 | ||
France (1re République) |
Republique batave 1795–1806 |
1795–1804 | ||
France (1er Empire) |
1804–1815 | |||
Royaume de Hollande 1806–1810 | ||||
Royaume-Uni des Pays-Bas 1815–1830 |
Grand Duché de Luxembourg (en union rapprochée avec les Pays-Bas jusqu'en 1890) | |||
Royaume de Belgique depuis 1830 |
Royaume des Pays-Bas depuis 1830 |
modèle
Philippe IV et les principaux souverains européens contemporains
(1) Grégoire XV
- « La gnose est une philosophie ou une science du salut fondée sur une connaissance de soi » Madeleine Scopello, La gnose, une doctrine du salut, dans Les premiers temps de l'Église, éd. Gallimard/Le monde de la Bible, 2004 - « On appelle, on peut appeler, gnosticisme - et aussi gnose - toute doctrine ou toute attitude religieuse fondée sur la théorie ou sur l'expérience de l'obtention du Salut par la connaissance »Henri-Charles Puech, En quête de la gnose, t I, éd. Gallimard, 1978, p. 185 - Pour le gnostique connaissance « de soi est connaissance de Dieu », selon Elaine Pagels, Les évangiles secrets, éd. Gallimard, 1982, p. 171.
- Selon le principe orthodoxe de la Theosis, il n’est possible pour aucune créature (êtres créés) de devenir ontologiquement Dieu (Incréé), en son essence transcendante (appelée ousia). Cependant, tout être est considéré comme étant composé par l’énergie immanente de Dieu (energeia) et peut retourner à cette énergie Vladimir Lossky, The Mystical Theology of the Eastern Church, St Vladimir's Seminary Press, 1997, p. 29–33.
- Cité par Jean-Yves Leloup, Les profondeurs oubliés du christianisme, 2007, p. 178.
- Cité par Jean-Yves Leloup, Les profondeurs oubliés du christianisme, 2007, p. 178.
- Cité par Jean-Yves Leloup, Les profondeurs oubliés du christianisme, 2007, p. 172.
- Le terme grec gnosis a été traduit en latin par scientia, puis traduit en français par science.
- Cité par Jean Borella, Jean Borella, Amour et vérité, la voie chrétienne de la charité, L'Harmattan, 2011, p. 336.
- Louis Bouyer, Gnosis, La connaissance de Dieu dans l'écriture, Paris, Cerf, 1988, p. 160.
- Jean Borella, Amour et vérité, la voie chrétienne de la charité, L'Harmattan, 2011, p. 337.
- Colossiens II, 8-10, 18, cité par Boris Mouravieff, Gnôsis, Études et commentaires sur la tradition ésotérique de l'orthodoxie orientale, Paris, La Baconnière, 1969.
- Louis Bouyer, Gnosis, La connaissance de Dieu dans l'écriture, Paris, Cerf, 1988, p. 162.
- Jean-Yves Leloup, Les profondeurs oubliés du christianisme, Les éditions du Relié, Gordes, 2007, p. 14-15.
- Albert Réville, Saint Irenée et les gnostiques e son temps, in Revue des deux mondes, 1865, p. 998-1032.
- Jean Borella, Amour et vérité, la voie chrétienne de la charité, L'Harmattan, 2011, p. 335
- Louis Bouyer, Gnosis, La connaissance de Dieu dans l'écriture, Paris, Cerf, 1988, p. 156.
- Dictionnaire de théologie catholique, contenant l'exposé des doctrines de la théologie catholique leurs preuves et leur histoire, tome 6, deuxième partie 1947, p. 1431.
- Jean Borella, Esotérisme guénonien et mystère chrétien, L'Age d'Homme, 1997, p. 199-203. Jean Daniélou, Les traditions secrètes des Apôtres, dans « Eranos Jahrbuch », Zürich : Rhein-Verlag, 1963.
- Louis Bouyer, Saint Paul et les origines de la gnose, dans « Revue des sciences religieuses », 1951, volume 25, n°1, p. 71. Dom Jacques Dupont, Gnosis, la connaissance religieuse dans les épitres de saint Paul, Gabalda, 1949.
- Jean Borella, Lumière de la théologie mystique, L'Age d'Homme, 2002, p. 35.
- Louis Bouyer, Gnosis, La connaissance de Dieu dans l'écriture, Paris, Cerf, 1988.
- Nathalie Depraz et Jean-François Marquet (éds.), La Gnose, une question philosophique. Pour une phénoménologie de l'invisible, éd. Cerf, 2000, p. 9.
- Nathalie Depraz et Jean-François Marquet (éds.), La Gnose, une question philosophique. Pour une phénoménologie de l'invisible, éd. Cerf, 2000, p. 11.
- Pierre Hadot, « Le Gnosticisme », dans Dictionnaire de l'Histoire du christianisme, Encyclopaedia Universalis, , p. 641
- « Gnosticism » dans l'Encyclopædia Britannica, version en ligne consultable au 12/04/2009.
- Plotin, Ennéades, II, 9
- Serge Hutin, Les Gnostiques, chapitre 2, PUF.
- Puech, in Annuaire du collège de France, 55e année, p. 176.
- Serge Hutin, Les Gnostiques, PUF.