Aller au contenu

Maigret et les Témoins récalcitrants

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.

Maigret et les Témoins récalcitrants
Auteur Georges Simenon
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Genre Roman policier
Éditeur Presses de la Cité
Lieu de parution Paris
Date de parution 1959
Nombre de pages 188
ISBN 2265057665
Chronologie
Série Commissaire Maigret

Maigret et les Témoins récalcitrants est un roman policier de Georges Simenon publié en 1959. Il fait partie de la série des Maigret.

Le récit se déroule à Ivry (quai de la Gare) et à Paris (rue François Ier) à la fin des années 1950. L'enquête se déroule les lundi 3 et mardi 4 novembre.

L'écriture de ce roman s'est déroulée du 16 au . Il est daté de Noland, pays imaginaire ; en réalité écrit dans le château d'Échandens (canton de Vaud), Suisse.

Principaux personnages

  • La victime
    • Léonard Lachaume : veuf, directeur de la biscuiterie Lachaume.
  • Famille Lachaume
    • Paulette Lachaume, née Zuber : Rentière, mariée, pas d’enfants. Vraisemblablement la trentaine.
    • Armand Lachaume : frère de Léonard, mari de Paulette.
    • Véronique Lachaume : sœur de Léonard et d’Armand, célibataire, 34 ans.
    • Félix Lachaume et son épouse : père et mère des précédents.
  • Autres personnages
    • Angelot : jeune juge d'instruction.
    • Jacques Sainval, pseudonyme d’Arthur Baquet : publiciste.

Résumé

Le récit comporte huit chapitres.

Léonard Lachaume est retrouvé assassiné pendant la nuit du 2 au 3 novembre dans sa chambre de la maison familiale, quai de la Gare à Ivry. Lui et son frère Armand sont les patrons d'une entreprise de biscuiterie centenaire dont ils ont hérité, mais qui est au bord de la faillite.

Appelé sur les lieux, Maigret éprouve une « impression d'irréalité » dans cette vieille maison où tout est « en dehors du temps et de la vie » : personne ne se préoccupe du cadavre, le commissaire est accueilli froidement par Armand, toute la famille se tait, reste sur la défensive et demeure récalcitrante à l'enquête de Maigret. Les premiers indices découverts font croire que le vol est le mobile du crime, mais Maigret a tôt fait d'écarter cette hypothèse : qu'aurait-on pu voler à un homme pratiquement ruiné ?

Une enquête menée auprès du comptable, des voisins et de Véronique Lachaume, la sœur des deux frères, qui a rompu depuis plusieurs années tout lien avec sa famille et qui mène une vie très libre, apprend à Maigret que l'entreprise de biscuiterie centenaire se maintient uniquement grâce à la fortune considérable de l'épouse d'Armand, Paulette. Maigret apprend que cette dernière, mariée sous le régime de la séparation des biens, projetait de divorcer pour épouser Jacques Sainval, publiciste mondain sans le sous ayant flairé la bonne affaire ; que Léonard était très attaché à la continuité de la « dynastie » Lachaume. D'autre part, l'inventaire de la chambre de Léonard fait apparaître des objets qui n'y ont pas leur place : une grosse clé anglaise et un drap de lit taché de sang au chiffre "P", donc à l'usage exclusif de Paulette.

Disposant de ces informations, Maigret interroge Paulette qui s'est tue jusqu'à présent pour éviter d'accabler une famille méritant plus de pitié que de haine. Voyant que Maigret a tout deviné, elle ne tarde pas à avouer : Léonard, averti des projets de sa belle-sœur − car il a intercepté une lettre de son avocat − et conscient de leur répercussion sur l'avenir de la biscuiterie, a simulé un vol, pénétré dans la chambre de Paulette et tenté de l'assassiner à l'aide de la clé anglaise ; Paulette, qui se tenait sur ses gardes depuis un certain temps, a été plus prompte et a tué Léonard avec le revolver que Sainval lui avait procuré en sous-main. Toute la famille était au courant des intentions de Léonard et les avait approuvées. Après le meurtre, chacun s'est efforcé de faire disparaître toute trace du drame : en tirant parti des faux indices préparés par Léonard, on ferait croire au geste désespéré d'un cambrioleur surpris...

Mis au courant des aveux de sa femme, Armand se suicide. Cet épilogue n'aurait-il pas pu être évité si le jeune juge Angelot, qui fait du zèle, avait laissé Maigret mener l'enquête selon sa bonne vieille méthode instinctive ?

Aspects particuliers du roman

À deux ans de la retraite, Maigret se sent vieillir − et sent l'époque changer symbolisée, entre-autres, par les nouveaux autobus sans plateforme sur laquelle il aimait traverser Paris en fumant sa pipe − et est souvent rempli d’amertume, d’autant plus qu’il est contrarié dans son travail par un jeune juge venant d'être nommé qui tient à diriger lui-même l’enquête et à imposer ses principes au commissaire. Il remplace le juge Coméliau, le vieil adversaire de Maigret[1], qui « était à la retraite et n'était plus qu'un vieux monsieur qui promenait son chien ». L’ambiance étouffante dans laquelle vit la famille Lachaume n’était pas faite pour rasséréner Maigret qui demeure insatisfait malgré sa victoire finale.

Éditions

Adaptations

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice Piron, Michel Lemoine, L'Univers de Simenon, guide des romans et nouvelles (1931-1972) de Georges Simenon, Presses de la Cité, 1983, p. 360-361 (ISBN 978-2-258-01152-6)

Articles connexes

Liens externes