Maxime Tandonnet
Maxime Tandonnet est un haut fonctionnaire français, né le 7 octobre 1958 à Bordeaux. Conseiller du Président de la République Nicolas Sarkozy, il est l’auteur de plusieurs essais sur les politiques d’immigration et d’intégration, et d’un ouvrage historique sur la manifestation des lycéens et étudiants contre l’occupation et la collaboration, le 11 novembre 1940 devant l’Arc de triomphe.
Carrière
Il commence sa carrière au ministère des affaires étrangères, comme premier secrétaire à l’ambassade de France au Soudan, avant de rejoindre le ministère de l’Intérieur à la sortie de l’ENA comme sous-préfet puis inspecteur général de l’administration.
En 2005, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, l’appelle à son cabinet afin de suivre la politique d’immigration et d’intégration des populations d’origine étrangère. Maxime Tandonnet le suit en 2007 à la Présidence de la République, où, au sein du cabinet, il exerce les fonctions de conseiller affaires intérieures et immigration. C'est l'un des co-auteurs du discours de Grenoble.
Il quitte ses fonctions à l’Élysée en août 2011 pour reprendre ses fonctions d'inspecteur général de l'administration au ministère de l'Intérieur[1].
Il est aussi une pensée engagée s'insurgeant contre l'omerta médiatico-intellectuelle qui règne sur l'immigration en France. Se battant contre "le politiquement correct", on peut le situer dans la même mouvance qu'un certain nombre de responsables politiques, auteurs et journalistes actuels tels Ivan Rioufol, Eric Zemmour ou encore Xavier Lemoine (maire UMP de Montfermeil) qui sont à droite de l'échiquier politique français. Ainsi il prend position dans son blog contre le droit de vote des étrangers: «Cela joue dans le sens, non pas de l’unité, mais de la division et du morcellement. En effet, nous verrions émerger dans la vie politique des partis se rattachant à tel où telle nationalité d’origine, accentuant ainsi la tendance au communautarisme, au fractionnement et aux déchirures.». Il critique également le programme des verts et du PS en matière d'immigration.
Enfin et par dessous tout, il s'insurge contre les "bonnes consciences" contemporaines et l'angélisme dont elles font preuves vis à vis d'une immigration qui serait forcément uniquement positive pour la France et le pays d'origine: «Une phrase, prononcée par une intellectuelle française spécialiste de l’immigration, résume l’état d’esprit des élites européennes face à cette réalité: « Ce n’est pas parce qu’on est né dans un pays pauvre et dictatorial qu’on est assigné à y rester à vie ! Au fond, l’enjeu, c’est le droit fondamental des hommes à la mobilité » (la Croix 17 juin 2007). Au fond, pour les bonnes consciences européennes, les pays les plus misérables sont tellement sinistrés que leurs universitaires, médecins, ingénieurs, n’ont plus qu’à en partir. Le raisonnement repose sur trois principes : la suprématie de l’individu sur toute autre considération ; l’incapacité des forces vives de ces pays à les entraîner dans la voie de la modernité ce qui est une forme de mépris; l’indifférence suprême quant au sort de ceux qui restent. Cette vision, si actuelle, si prégnante, selon laquelle la jeunesse, l’intelligence et l’initiative, seraient davantage à leur place en Europe ou en Amérique qu’en Afrique, ne relève-t-elle pas, au fond, chez les bien-pensants du monde occidental, de l’ethnocentrisme le plus obscur ?»
Polémique
Dans un article paru le 1er avril 2011 sur son blog, il prône le recours au référendum face à la "sur-judiciarisation des sociétés occidentales": « L’Etat de droit semble s’emballer, devenir comme fou, au détriment de l’autorité politique, contre le pouvoir du peuple et celui de ses représentants élus, contre la démocratie (...)On ne pourrait vraiment sortir de ce mécanisme que par une logique de recours au référendum »
Cette article lui vaudra d'être accuser par des journalistes d'extrême gauche travaillant au journal Le Monde (Abel Mestre et Caroline Monnot ) de se rapprocher des thèses du FN. Bien sûre, il s'en défendra et trouve très dommage de voir la préconisation de l'utilisation d'un outil démocratique par excellence comme une réminiscence de fascisme.
Œuvres
- 2001 – Le grand bazar ou l’Europe face à l’immigration, éditions L’Harmattan
- 2002, 2003, 2004 – L’Année politique (chapitre Union européenne), éditions Évènements et tendances
- 2006 – Immigration : sortir du chaos, éditions Flammarion
- 2007 – Géopolitique des migrations : la crise des frontières, éditions Ellipses
- 2009 – 1940 : un autre 11 novembre, éditions Tallandier
Références
- ↑ « Le coauteur du discours de Grenoble quitte l'Élysée » Le Figaro
Liens externes