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Hard bop

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Modèle:Musique jazz

Le Hard bop (« bop dur ») est un courant musical appartenant au jazz qui s'est développé entre 1955 et 1960. C'est aussi un terme qui trahit le besoin impérieux de nouveauté de la part des gens qui écrivent sur la musique , mais qui ne la jouent pas. C'est ainsi que l'expression vient d'un journaliste, non d'un musicien.

 Autant les "be-boppers" tels Dizzy Gillespie ou Fats Navarro ont pu se réclamer sans arrière pensée de ce courant musical, autant le "hard-bop" n'a jamais été un courant musical revendiqué par ses prétendus protagonistes.
 Au fond, le "hard-bop" existe-t-il? 
 Le seul élément purement musical qui démarque le "hard bop" du "be-bop" est l'exploitation du mode mineur et de compositions originales dans ce mode mineur. 
 Rien ne distingue le jeu du musicien "hard-bopper" du "be-bopper" dans l'interprétation d'un standart.

Caractéristiques

Le hard bop prend source dans un mouvement de reconnaissance par les noirs américains de leurs origines, appelé Black is beautiful (« Le Noir est beau ») : un retour aux sources de la musique, à l'Afrique et, en même temps, une réaction agressive (musicalement parlant) au cool jazz (d'où le terme « hard ») surtout dominé par les blancs. L'auteur américain David Rosenthal nota aussi que le hard bop était un développement naturel pendant une époque où des musiciens d'envergure (Tadd Dameron, par exemple) travaillaient et dans le jazz et dans le rhythm and blues.

Même si la plupart des acteurs de ce courant ont fait leur apprentissage dans le style bebop (d'où le terme « bop »), ce genre musical incorpore les influences du rhythm and blues, du blues et du gospel, notamment dans les jeux du piano et du saxophone.

Les morceaux de hard bop ont généralement un tempo plus lent que le bebop, et si le hard bop en reprend les innovations harmoniques, la part du rythme y est nettement plus marquée, sans doute en raison de la contribution majeure des batteurs Max Roach et Art Blakey. On y découvre d’ailleurs pour la première fois des batteurs compositeurs.

Le hard bop est généralement pratiqué par un quintet composé d’une section rythmique (pianiste, batteur et bassiste) et de deux "soufflants" — communément un saxophoniste ténor et un trompettiste — qui interprètent ensemble un thème entourant une série de solos improvisés tour à tour par chacun des musiciens sur l’harmonie du morceau.

Évolution

Une première apparition des caractéristiques du hard bop se reconnaît dans le quintette fondé en 1954 par le batteur Max Roach et le trompettiste Clifford Brown, rejoints en 1955 par le saxophoniste ténor Sonny Rollins. Toutefois, on considère que le premier représentant de ce style fut le groupe des Jazz Messengers créé par le batteur Art Blakey et le pianiste Horace Silver en 1955. Ce dernier formera en 1956 son propre quintette.

En 1955 également, le trompettiste Miles Davis embaucha le saxophoniste John Coltrane (Sonny Rollins ayant décliné l’invitation) dans son quintet, au côté de Red Garland (piano), Paul Chambers (basse) et Philly Joe Jones (batterie). À cette époque, Coltrane était encore un musicien inconnu.

En 1957, c’est au tour de Sonny Rollins de créer son ensemble — dans lequel on retrouvait Silver, Monk, Chambers — et d’inaugurer l’apparition du trombone dans le hard bop avec Jay Jay Johnson.

Blue Note et Prestige sont les principaux labels qui produisirent des groupes de hard bop et, pendant cette période, le graphisme des pochettes d’albums évolua fortement.

Le soul jazz se développa à partir du hard bop. Le saxophoniste alto Jackie McLean réussit une fusion du hard bop et du jazz modal pendant les années 60 et celles qui suivirent.

Quelques représentants du hard bop

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Modèle:Genre jazz