Aller au contenu

Dégoût

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 18 juin 2024 à 16:21 et modifiée en dernier par Cleoramx1 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Mimiques de dégoût. Illustration du livre L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux de Charles Darwin (1872).

Le dégoût (ou dégout) est une réaction émotionnelle éprouvée par une personne confrontée à ce dont elle n'a pas le goût[1] et/ou qu'elle rejette instinctivement ou culturellement. Depuis les classifications de Charles Darwin[2] puis Paul Ekman[3], qui ont caractérisé les émotions à travers les expressions faciales, le dégoût est consensuellement classé parmi les émotions de base avec la joie, la colère, la peur, la surprise et la tristesse.

Le dégoût a des racines à la fois biologiques et culturelles. Le sociologue français Claude Fischler, spécialiste de l'alimentation humaine, considère le dégoût comme « bio-culturel »[4], avec une forte composante émotionnelle[5].

Terminologie

Étymologie

Le terme « dégoût » est attesté avec le sens d’« aversion pour quelqu’un ou quelque chose » depuis 1636[6]. Il s’agit du déverbal du verbe « dégoûter »[6], lui-même dérivé de « goût » avec le préfixe « dé- » et la désinence verbale « -er »[7]. La forme « dégout », sans accent circonflexe, date de la réforme orthographique de 1990[8].

Usages et Typologies

La notion est particulièrement utilisée dans le domaine de l'alimentation pour désigner des nourritures que le mangeur ne saurait ingérer du fait de raisons socioculturelles ou biologiques. Néanmoins elle peut s'appliquer à toute chose, événement ou objet qu'une personne peut ne pas apprécier du tout. Parmi les philosophes en phénoménologie du dégoût, différentes typologies ont vu le jour au cours de l'histoire pour classer tous les différents objets de dégoûts.

Par exemple, Georges Bataille différenciait les objets abjectes (dégoûtants et charnels), nobles (angoissants et immatériels) et spectraux (horrifiques)[9]. Autre exemple, dans l'ouvrage pluridisciplinaire Jusqu'à la nausée publié en 2022[10], les auteurs distinguent le dégoût physiologique, moral, existentiel et esthétique. La typologie souvent admise en neurosciences et sociologie, est celle d'Aurel Kolnai décrivant deux groupes : le dégoût physique et le dégoût moral[9]. La classification détaillée ci-dessous reprend celle d'un des premiers psychologues étudiant le dégoût : Paul Rozin[11].

Dégoût fondamental

Dégoût physique

Les dégoûts primaires :

  • l'odeur (de la sueur aux excrément, purin et bac à graisse par exemple) ;
  • les aliments même simplement à leur vue allant jusqu'à la phobie alimentaire ou autres pathologies[12],[13],[14] ;
  • les éléments à mi-chemin entre la vie et la mort (les détritus, la pourriture et la décomposition) ;
  • la viscosité (les limaces, escargots et vers ou l'écoulement de la boue ou de la lave[9]) ;
  • les animaux souvent associés aux détritus (cafards, cloportes, rats, mouches, araignées, etc.) ;
  • les animaux parasites (poux, tiques, vers, etc.).

Les dégoûts corporels :

  • les bruits produits par le corps (le dégoût d'un bruit étant appelé la misophonie[15] : mastications, reniflements, etc.) ;
  • les produits corporels, détachés du corps (ongles, peaux mortes, poils et cheveux) ;
  • les déjections corporelles (les excréments et fluides corporels dont la sueur, l'urine, le sperme, le sang[16], la morve) ;
  • les déformations corporelles (blessures, boursouflures, excroissances, etc.).

Dégoût moral

Les dégoûts interpersonnels :

  • le contact physique avec les autres personnes ;
  • l'hygiène[17], l'odeur et l'haleine des autres personnes ;
  • la chaleur dégagée par les autres personnes ;
  • et autres pathologies liées au dégoût de l'autre (psychoses[18]) voire la haine de l'autre (xénophobie).

Les dégoûts socio-moraux se résumant globalement à ce qui est en dehors des normes sociales, morales ou culturelles dont :

Aspects physiologiques

Système nerveux autonome

Lors du dégoût, la gorge se resserre et le rythme cardiaque diminue, provoqués par le système nerveux parasympathique. Physiologiquement, le dégoût semble donc opposé à la peur ou la colère où le rythme cardiaque s'accélère : un système nerveux sympathique activé. En fonction de l'intensité émotionnelle de dégoût ressenti, une protrusion de la langue avec un réflexe de renvoi peut être présents[11],[23].

Fonction première et évolutionnisme

Les études récentes sur le dégoût se rejoignent pour affirmer que sa fonction première est celle d’un mécanisme d’évitement des maladies[24]. Selon Paul Rozin[11], le dégoût serait à la base un réflexe physiologique sans phase d’évaluation ou d’élaboration cognitive entre le stimulus et l’expression de l’émotion, ayant pour objectif d'automatiquement rejeter l'objet dégoûté pour ne pas menacer sa propre intégrité, sa santé, sa survie[25]. Un réflexe que les psychologues appellent dégoût fondamental (en anglais : distate ou core disgust) pour le distinguer des autres dégoûts que sont les dégoûts physiques et les dégoût moraux. Toutes ces autres variantes du dégoût auraient évolué à partir de ce même socle commun[26].

De ce même point de vue évolutionniste, le dégoût serait à l'origine lié au sens du goût. Et plus particulièrement au goût amer. Ce dégoût de l’amertume qu’on observe dès la naissance serait, selon cette interprétation, l’origine évolutive de l’émotion. L’amertume et la toxicité sont souvent en lien dans le règne animal. La fonction première du dégoût semble donc être d'éviter d’ingérer une quelconque substance toxique[26],[27].

Aspects comportementaux

Jeune enfant éprouvant un fort dégout.

Expression faciale et innéisme

Décrite par Charles Darwin[2] puis Paul Ekman[3], l'expression faciale du dégoût se résume principalement à un froncement du nez en relevant la lèvre supérieur. L'expression faciale est exprimée dès la naissance. Elle semble donc innée. Cette connaissance, souvent citée, repose toutefois sur une seule étude de 1979 de Jacob Steiner (en)[28]. De manière plus générale, des phénomènes de « néophobie alimentaire » sont observés chez les animaux et chez l'enfant[14].

Comportement d'évitement

Aspects neuroscientifiques

Corrélats cérébraux

Une émotion complexe

Et de même que dans le cas de faciès exprimant le plaisir, l'angoisse ou le rire, la vision d'une expression de dégoût sur un visage active facilement chez celui qui la voit une empathie via l'activation des systèmes de neurones miroirs[29].

Aspects psychologiques

Différences intraindividuelles et interindividuelles

La sensibilité au dégoût peut varier chez une même personne. Par exemple, l'amertume provoque du dégoût chez le nouveau-né mais devient accepté voire recherché une fois adulte. Pour évaluer sa sensibilité au dégoût, différentes échelles existent dont :

  • The Disgust Propensity and Sensitivity Scale (van Overveld et al., 2010)[30] ;
  • The Disgust Emotion Scale (Olatujni et al., 2007)[31] ;
  • 32-item Disgut Scale (Hartmann et al., 2017)[32].

Ce genre d'échelle permettent de faire des comparaisons entre les individus. Les premières études tendent à montrer, par exemple, que les femmes ont des scores bien plus élevés que les hommes sur l'échelle de sensibilité au dégoût[33]. Cette sensibilité au dégoût peut devenir trop intense au point d'en être pathologique (certains troubles obsessionnels compulsifs) et handicapante (par exemple la misophonie qui est le dégoût de certains bruits du quotidien)[34].

Biais cognitif

Le dégoût peut être interprété comme une preuve que l'objet dégouté est intrinsèquement nuisible ou mauvais, pour soi, pour son groupe ou pour la société. Ce biais de raisonnement basé sur la simple intuition, en se basant uniquement à une simple émotion, est parfois appelée la sagesse du dégoût[23].

Aspects sociologiques

L'ethnologue Christiane Vollaire montre (notamment dans un livre publié en 2011) que dans certains métiers (médecine notamment) et dans certaines situations (face à la maladie par exemple), il existe un véritable « tabou du dégoût »[35].

Un autre thème d'étude est l'impact de l'image d'une entreprise sur son succès commercial ou les réactions de certains consommateurs « La colère, le dégoût et le mépris conduisent-ils à des formes similaires de résistance du consommateur par rapport à la marque? » s'interrogent par exemple Perrin-Martinenq S et R Hussant-Zébian[36].

Aspects philosophiques

De nombreux philosophes et des écrivains se sont intéressés au jugement de goût, qui a des relations avec les notions de bien, de bon et de mal[37],[38].

Le dégoût dans les arts

Dans la peinture

Tableau du peintre flamand Adriaen Brouwer Gorgée amère

Le tableau Gorgée amère du peintre flamand Adriaen Brouwer qui représente un homme écœuré par le breuvage qu'il vient de goûter est une représentation assez fidèle du dégoût tel qu'il est connu.

Dans la littérature

Au cinéma

2015 : Vice-versa est le 133e long métrage d'animation des studios Disney. Disgust (Dégoût) est un des personnages du film.

Dans la bande dessinée

Le dégoût est une bande dessinée de Dante Ginevra (dessinateur) et Diego Agrimbau (scénariste) publié par les éditions INSULA[39].

Dans la chanson

C'était l'dégoût,
L'dégoût d'quoi ? J'sais pas, mais l'dégoût.
Tout petit déjà, c'est fou
Comme tout me foutait l'dégoût !

Autres évocations

Bloody Disgusting (jeux de mot sur les termes dégoutant et sanglant mais aussi un dégout poussé à une limite supérieure) est un site web consacré à l'horreur au cinéma, à la télévision et dans les jeux vidéo.

Notes et références

  1. Talon-Hugon, C. (2002). Goût et dégoût (Doctoral dissertation).
  2. a et b Charles Darwin, The Expression of the Emotions in Man and Animals, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Library Collection - Darwin, Evolution and Genetics », (ISBN 978-1-108-00483-1, DOI 10.1017/cbo9780511694110, lire en ligne)
  3. a et b (en) Paul Ekman, « Basic Emotions », dans Handbook of Cognition and Emotion, Wiley, , 45–60 p. (ISBN 978-0-471-97836-7, DOI 10.1002/0470013494.ch3, lire en ligne)
  4. Fischler, C. (1989). Le dégoût: un phénomène bio-culturel. Cahiers de nutrition et de diététique, (5), 381-384.
  5. Merdji, M. (2002) L'imaginaire du dégoût: une approche anthropologique de l'univers émotionnel de l'alimentation ; Thèse de Doctorat de l'Université Paris 9 (résumé
  6. a et b « DÉGOÛT : Définition de DÉGOÛT », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  7. « DÉGOÛTER : Définition de DÉGOÛTER », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  8. « Rectifications de l'orthographe de 1990 : règles | Dico en ligne Le Robert », sur dictionnaire.lerobert.com (consulté le )
  9. a b et c Claire Margat, « Phénoménologie du dégoût. Inventaire des définitions », Ethnologie française, vol. 41, no 1,‎ , p. 17–25 (ISSN 0046-2616, DOI 10.3917/ethn.111.0017, lire en ligne, consulté le )
  10. Jusqu'à la nausée : Approche pluridisciplinaire du dégoût aux époques moderne et contemporaine, Presses universitaires de Provence, coll. « Corps et âmes », (ISBN 979-10-320-0433-3, lire en ligne)
  11. a b c et d (en) « APA PsycNet », sur psycnet.apa.org (consulté le )
  12. Naudeau, J. (1789). Observations sur une maladie nerveuse accompagnee d'un degout extraordinaire pour les aliments. J Med Chir Pharmacol, 79, 197-200.
  13. Pezeril, C. (2011). Le dégoût dans les campagnes de lutte contre le sida. Ethnologie française, 41(1), 79-88.
  14. a et b Hanse, L. (1994). La néophobie alimentaire chez l'enfant ; Thèse de Doctorat de l'université Paris 10 (résumé)
  15. Sukhbinder Kumar, Olana Tansley-Hancock, William Sedley et Joel S. Winston, « The Brain Basis for Misophonia », Current Biology, vol. 27, no 4,‎ , p. 527–533 (ISSN 0960-9822, PMID 28162895, PMCID PMC5321671, DOI 10.1016/j.cub.2016.12.048, lire en ligne, consulté le )
  16. Mardon, A. (2011). Honte et dégoût dans la fabrication du féminin. Ethnologie française, 41(1), 33-40.
  17. a et b Marché-Paillé, A. (2011). Le dégoût dans le travail d'assistance aux soins personnels, s'en défendre mais pas trop. Travailler, (2), 35-54.
  18. Devallet, J., & Scherrer, P. (1939). Un cas de psychose de dégoût conjugal avec réaction infanticide. Ann. Med. Psy., 97e année, Tome II, (1), 80-88.
  19. Faucher, L. (2007). Les émotions morales à la lumière de la psychologie évolutionniste; le dégoût et l’évitement de l’inceste. C. CLAVIEN et al, 108-141.
  20. Schmitt, M. P. (2006). École et dégout littéraire. Lidil. Revue de linguistique et de didactique des langues, (33), 161-170.
  21. Michaud, Y. (1999). Critères esthétiques et jugement de goût. Chambon.
  22. Talon-Hugon, C. (2003). Goût et dégoût: L'Art peut-il tout montrer?: les limites affectives de l'esthétisable. J. Chambon.
  23. a et b Audrey Abitan et Silvia Krauth-Gruber, « « Ça me dégoûte », « Tu me dégoûtes » : déterminants et conséquences du dégoût physique et moral », L’Année psychologique, vol. 114, no 1,‎ , p. 97–124 (ISSN 0003-5033, DOI 10.3917/anpsy.141.0097, lire en ligne, consulté le )
  24. (en) Megan Oaten, Richard J. Stevenson et Trevor I. Case, « Disgust as a disease-avoidance mechanism. », Psychological Bulletin, vol. 135, no 2,‎ , p. 303–321 (ISSN 1939-1455 et 0033-2909, DOI 10.1037/a0014823, lire en ligne, consulté le )
  25. Dominique Memmi, Gilles Raveneau et Emmanuel Taïeb, « Introduction. La fabrication du dégoût », Ethnologie française, vol. 41, no 1,‎ , p. 5–16 (ISSN 0046-2616, DOI 10.3917/ethn.111.0005, lire en ligne, consulté le )
  26. a et b (en) Hanah A. Chapman et Adam K. Anderson, « Understanding disgust », Annals of the New York Academy of Sciences, vol. 1251, no 1,‎ , p. 62–76 (ISSN 0077-8923 et 1749-6632, DOI 10.1111/j.1749-6632.2011.06369.x, lire en ligne, consulté le )
  27. (en) Gan, X., « Rotten to the core – a neurofunctional signature of subjective core disgust generalizes to oral distaste and socio-moral contexts », bioRxriv,‎ (lire en ligne Accès limité)
  28. Jacob E. Steiner, « Human Facial Expressions in Response to Taste and Smell Stimulation », dans Advances in Child Development and Behavior, Elsevier, , 257–295 p. (DOI 10.1016/s0065-2407(08)60349-3, lire en ligne)
  29. RIZZOLATTI, G. (2006, December). Les systèmes de neurones miroirs. In Conférence à l'Académie des sciences, Paris (Vol. 12)
  30. Mark van Overveld, Peter J. de Jong et Madelon L. Peters, « The Disgust Propensity and Sensitivity Scale – Revised: Its predictive value for avoidance behavior », Personality and Individual Differences, vol. 49, no 7,‎ , p. 706–711 (ISSN 0191-8869, DOI 10.1016/j.paid.2010.06.008, lire en ligne, consulté le )
  31. (en) « Disgust Emotion Scale (DES) », sur EARL at Vanderbilt University, (consulté le )
  32. Mark van Overveld, Peter J. de Jong, Madelon L. Peters et Erik Schouten, « The Disgust Scale-R: A valid and reliable index to investigate separate disgust domains? », Personality and Individual Differences, vol. 51, no 3,‎ , p. 325–330 (ISSN 0191-8869, DOI 10.1016/j.paid.2011.03.023, lire en ligne, consulté le )
  33. (en) Jonathan Haidt, Clark McCauley, Paul Rozin, « Individual differences in sensitivity to disgust: A scale sampling seven domains of disgust elicitors », Personality and Individual Differences, vol. 16, no 5,‎ , p. 701–713 (DOI 10.1016/0191-8869(94)90212-7)
  34. Sukhbinder Kumar, Olana Tansley-Hancock, William Sedley et Joel S. Winston, « The Brain Basis for Misophonia », Current Biology, vol. 27, no 4,‎ , p. 527–533 (ISSN 0960-9822, PMID 28162895, PMCID PMC5321671, DOI 10.1016/j.cub.2016.12.048, lire en ligne, consulté le )
  35. Vollaire, C. (2011). Le tabou du dégoût. Ethnologie française, 41(1), 89-97.
  36. Perrin-Martinenq, D., & Hussant-Zébian, R. (2008, November). La colère, le dégoût et le mépris conduisent-ils à des formes similaires de résistance du consommateur par rapport à la marque? . In 1er Colloque international Consommation et résistance (s) des consommateurs (Vol. 28).
  37. Guillermit, L., & Kant, I. (1986). L'élucidation critique du jugement de goût selon Kant: suivie d'une traduction nouvelle de la première partie de la Critique du jugement (Critique de la faculté de juger esthétique). CNRS.
  38. Barrère J.B (1972) L'Idée de gout de Pascal a Valéry ; Paris: Klincksieck 1972. 308 S. 8° (Vol. 1). Klincksieck.
  39. Site canal BD, page sur "Le dégoüt", consulté le 22 décembre 2018
  40. site la boîte aux paroles, paroles de la chanson C’t’écœurant (le prix de l’argent), consulté le 16 décembre 2018

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Bibliographie

  • Berger, A. E. (1991). A vue de nez. Fragment d’une esthétique du dégoût. Europe, 69, 111-19.
  • Bourdieu, P. (1979). Le dégoût du “facile”. Bourdieu, Pierre, La Distinction. Critique sociale du jugement, Paris, Minuit, 566.
  • Hennion, A. (2006). Affaires de goût. Se rendre sensible aux choses. In Sensibiliser. La sociologie dans le vif du monde. Actes du colloque du CRESAL, Saint-Étienne, 20-22 octobre 2004 (pp. 161-174).
  • Richet, C. (1884). Les causes du dégoût. L’homme et l’intelligence. Fragments de physiologie et de psychologie, 41-84.