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Cheikh almohade

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Le cheikh almohade est un titre, puis une fonction officielle instituée par Abd al-Mumin après la conquête de Marrakech en 1147. L'honneur de porter ce titre était, à l'origine, réservé aux membres du Conseil des Dix et des Cinquante, qui étaient au sommet de la pyramide sociale almohade. Les personnes portant ce titre exerçaient les plus hautes charges, notamment dans la direction militaire ou le gouvernorat des régions conquises[1].

La majeure partie des cheikh almohades provenaient de la tribu des Hintata et des Ahl Tinmel, sur lesquels Abd al-Mumin avait pris l'habitude de s'appuyer[1]. Parmi les cheikh apparaissent ensuite des personnes n'appartenant pas aux tribus fondatrice du mouvement almohade : les Koumia, tribu zénète du calife Abd al-Mumin. Cette nouvelle organisation permet d'inclure d'autres tribus que les Masmoudas aux instances consultatives[1].

Le cheikh devient une fonction officielle après la prise de Marrakesh. Leur première fonction est alors consultative. Ils sont ensuite envoyé dans les provinces de l'Empire, comme conseillers des fils d'Abd al-Mumin, les sayyid[2], qui occupent les fonctions de gouverneurs[1] (wali[2]).

Références

  1. a b c et d Pascal Buresi et Hicham El Aallaoui, « Gouverner l'empire : La nomination des fonctionnaires provinciaux dans l'empire almohade (Maghreb, 1224-1269) », Casa de Velázquez, , p. 52
  2. a et b Pascal Buresi, La frontière entre chrétienté et Islam dans la pénisule Ibérique: du Tage à la Sierra Morena (fin XIe-milieu XIIIe siècle), Editions Publibook, (ISBN 978-2-7483-0644-6, lire en ligne), p. 147