Châteaufort (Yvelines)
Châteaufort | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Yvelines | ||||
Arrondissement | Versailles | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Versailles Grand Parc | ||||
Maire Mandat |
Patrice Berquet 2020-2026 |
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Code postal | 78117 | ||||
Code commune | 78143 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Castelfortain(e)s | ||||
Population municipale |
1 540 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 316 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 44′ 14″ nord, 2° 05′ 32″ est | ||||
Altitude | Min. 86 m Max. 164 m |
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Superficie | 4,88 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Maurepas | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Châteaufort est une commune du département des Yvelines, dans la région Île-de-France, en France, à neuf kilomètres environ au sud de Versailles et à 27 km au sud-ouest de Paris.
Géographie
Châteaufort est une petite localité située en partie sur le plateau de Saclay et dans la vallée de Chevreuse, en limite de l'Essonne.
Elle fait partie du parc naturel régional de la Haute-Vallée de Chevreuse.
Elle est limitrophe de Buc sur environ 300 mètres à l'extrême nord-est, de Toussus-le-Noble au nord-est, de Villiers-le-Bâcle (Essonne) au sud-est, de Saint-Rémy-lès-Chevreuse à l'extrême sud sur environ 150 mètres, de Magny-les-Hameaux au sud et à l'ouest et de Guyancourt au nord.
Elle est irriguée par la Mérantaise, petite rivière affluent de l'Yvette.
Elle est desservie par la route départementale 36, reliant Palaiseau et Saclay à l'est à la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines à l'ouest, et traversée par la route départementale 938, la reliant à Buc au nord et à Magny-les-Hameaux au sud.
Urbanisme
Typologie
Châteaufort est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[4],[5].
Héraldique
Les armes de Châteaufort se blasonnent ainsi : de gueules au château fort d'argent maçonné et ajouré de sable, ouvert du champ, mouvant de la pointe, donjonné et flanqué de quatre échauguettes, le donjon chargé d'un écusson d'azur fretté d'or. |
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme de Cast ello fortt en 1069[6].
Ce mot est issu du latin castellum [7], « Village fortifié »[6].
La commune doit son nom à la présence, au Moyen Âge, de trois châteaux forts sur son territoire.
Histoire
Les châteaux portaient les noms de château fort dit « le Donjon », château fort dit « de la Motte », « château du Gavois », « château d'Ors ou Orce »[8].
Des remparts dont il ne reste que quelques ruines, s'élevaient à la cime d'un coteau escarpé, au-dessus d'un ruisseau, la Mérantaise, qui se jette dans l'Yvette et qui limite au sud-ouest le plateau de Saclay. La vallée profonde de près de 50 m au niveau de Châteaufort présente une dénivellation assez abrupte pour permettre l’établissement d’un poste de surveillance. Le nom de la commune indique la vocation du lieu où fut édifiée un système de tours de défense du Hurepoix en balcon sur la dépression[9].
Ce lieu jadis considérable fut, au Xe siècle ou XIe siècle, choisi pour être le chef-lieu d'une contrée du diocèse de Paris. Châteaufort avait alors deux églises et un prieuré, l'une pour le bourg, attenante au prieuré, l'autre pour les manants établis hors des murs, au lieu-dit la Trinité. La première existe encore, la seconde est détruite.
Au XIe siècle, Gui II de Montlhéry le Rouge était seigneur de Châteaufort et en 1112, Hugues de Montlhéry, dit de Crécy ou de Pomponne, grand sénéchal de France, son fils, prit le titre.
Au XIIe siècle, Louis le Gros confisqua cette terre à Hugues de Crécy.
Au XIIIe siècle il y avait une léproserie[10].
Une seigneurie est attestée en 1354.
En 1480, Louis XI donne la terre de Châteaufort à louis de Brabant.
En 1529, François Ier en fit cadeau à Jean de la Barre.
En 1616 elle passa dans la maison de Guise, et le dans celle de Charles d'Escoubleau, marquis de Sourdis.
Le château d'ors est bâti en 1637 par Jean de Luynes. Abandonné par son héritier en 1951, il sombra dans l'oubli jusqu'en 1984, date à laquelle furent créés les premiers spectacles historiques. Le domaine est alors racheté par la municipalité. On peut toujours admirer la chapelle, le moulin à eau restauré par le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, le bel ensemble des communs, le dôme abritant une rare glacière intacte, l'orangerie, les loges de gardes décorées de bas-reliefs de terre cuite (œuvres d'Augustin Pajou en 1784), le pont-galerie, dont l'arche médiévale fut ornée d'arcades couvertes au début du XIXe siècle. On voit un château et un moulin sur une carte de 1694.
Ruiné par les guerres civiles religieuses, Châteaufort devint un village pauvre.
Avant 1809, construction d'un nouveau château dont on voit l'emplacement sur le cadastre napoléonien. Il est détruit en 1951.
Au cours de son histoire, la commune de Châteaufort a fait partie de trois départements différents :
- 1790 : création du département de Seine-et-Oise (78) auquel est rattachée Châteaufort. Le code Insee attribué en 1943 est 78143.
- Loi du , Journal officiel du avec effet au 1er janvier 1968 : Châteaufort est rattaché au nouveau département de l'Essonne (91) lors de la partition de la Seine-et-Oise. Le code Insee devient 91143.
- Décret du , Journal officiel du et effet au : Châteaufort est rattaché au département des Yvelines (78) et retrouve son ancien code Insee 78143.
Le 6 décembre 2012, le village a accueilli la neuvième saison de Star Academy diffusée sur NRJ12 et AB3 (Belgique).
Depuis le 1er janvier 2013, il fait partie de la communauté d'agglomération de Versailles Grand Parc.
L'aérodrome de Châteaufort
Le 19 août 1913, le Français Adolphe Pégoud (de son véritable prénom Célestin) au départ de l'aérodrome Borel à Châteaufort (Yvelines), expérimenta le premier saut en parachute depuis un avion en abandonnant un vieux Blériot XI sacrifié pour l'occasion. Une fois libéré de son pilote, l'avion livré à lui-même forma dans le ciel de curieuses arabesques avant de s’écraser au sol. Ces manœuvres donnèrent à Pégoud l'idée de réaliser des figures aériennes jusqu’ici impensables pour l'époque. C'est ainsi qu'il effectua, dans les semaines suivantes, le premier vol sur le dos et l'un des tout premiers loopings de l'histoire, devenant ainsi le précurseur de la voltige aérienne.
C'est à Châteaufort que périrent André Salel et son mécanicien Roger Robin dans l’après-midi du en réalisant le deuxième d’essai du prototype d’avion de combat F 420-01 de Farman. Maryse Hilsz, la compagne d'André Salel, fit ériger, à l’endroit même où l’avion s’était écrasé, une stèle en mémoire du pilote et de son mécanicien. La stèle fut inaugurée le 18 juin 1935, un an après l’accident.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].
En 2022, la commune comptait 1 540 habitants[Note 3], en évolution de +11,59 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (13,8 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,2 % contre 48,4 % au niveau national et 48,8 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,7 %, 15 à 29 ans = 20,6 %, 30 à 44 ans = 17,6 %, 45 à 59 ans = 28 %, plus de 60 ans = 13,1 %) ;
- 49,8 % de femmes (0 à 14 ans = 23,5 %, 15 à 29 ans = 14,6 %, 30 à 44 ans = 21,8 %, 45 à 59 ans = 25,5 %, plus de 60 ans = 14,4 %).
Sports
Au carrefour des routes départementales 36 et 938, au sommet de la côte de la Trinité, une statue en bronze de Jacques Anquetil sur son vélo avait été érigée, en mars 1989, après la mort du champion cycliste survenue en novembre 1987. Cette statue a été rapidement volée pour être sans doute revendue pour la valeur du bronze. Elle est aujourd'hui remplacée par une stèle portant la plaque commémorative qui était restée.
Politique et administration
Les maires de Châteaufort
Économie
Le siège social français de la société Nortel était installé sur le territoire communal, avant d'être racheté par la société Kapsch[17].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Une grotte ornée (voir : Monuments mégalithiques des Yvelines).
- Le château du Gavoy - location de salles pour évènements).
- Le château de la Geneste, construit au XIXe siècle. Il compte un domaine abritant un terrain hippique, des écuries et des dépendances. En 2012-2013, il accueille les élèves de la saison 9 de Star Academy[18].
-
Église Saint-Christophe.
-
Monument aux morts (au cimetière).
Personnalités liées à la commune
- Adolphe Pégoud (1889-1915), aviateur. Il a effectué ici son premier saut en parachute, en 1913, depuis un avion Blériot,
- André Salel (1904-1934), aviateur, mort à Châteaufort alors qu'il effectue un vol d'essai d'un avion de combat.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1461 (ISBN 2600028846).
- Marianne Mulon, Noms de lieux d’Ile de France, 1997.
- Cercle Généalogique de Versailles et des Yvelines, Paysages d'Yvelines à la fin du XVIIIe siècle : Le cadastre de Bertier de Sauvigny, Archives départementales des Yvelines, .
- André Châtelain, Châteaux forts et féodalité en Ile-de-France du XIe au XIIIe siècle, Éd. Créer, .
- Dictionnaire historique des environs de Paris du docteur Ermete Pierotti
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- « Évolution et structure de la population à Châteaufort en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marc Cherki, « Usine Nortel à Châteaufort : 160 postes maintenus », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- Damien Mercereau, « Star Academy : Le nouveau château dans les Yvelines », sur Le Figaro, (consulté le ).