William Gully (1er vicomte Selby)
William Gully | |
William Gully en 1895, en robes de président de la Chambre des communes. | |
Fonctions | |
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Président de la Chambre des communes du Royaume-Uni | |
– (10 ans et 2 mois) |
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Monarque | Victoria Édouard VII |
Prédécesseur | Arthur Peel |
Successeur | James Lowther |
Député à la Chambre des communes | |
– (18 ans, 11 mois et 7 jours) |
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Circonscription | Carlisle |
Prédécesseur | Robert Ferguson |
Successeur | Frederick Chance |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Great Malvern |
Date de décès | (à 74 ans) |
Lieu de décès | Seaford |
Nationalité | britannique |
Parti politique | Parti libéral |
Conjoint | Elizabeth Selby |
Diplômé de | université de Cambridge |
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William Court Gully, 1er vicomte Selby, né le à Great Malvern et mort le à Seaford[1],[2], est un homme politique britannique.
Biographie
Il est fils du médecin James Manby Gully, et petit-fils d'un propriétaire de plantation de café en Jamaïque. Président de la société Cambridge Union durant ses études en sciences humaines au Trinity College de l'université de Cambridge, il est appelé au barreau en 1860 et pratique le métier de barrister à Liverpool. Se spécialisant notamment en droit commercial, il est fait conseiller de la reine en 1877[1],[3].
Candidat malheureux dans la circonscription de Whitehaven pour le Parti libéral aux élections législatives de 1880 et de 1885, il est élu à celles de 1886 pour représenter Carlisle à la Chambre des communes. En , les députés l'élisent président de la Chambre par une courte majorité face au candidat conservateur Sir Matthew White Ridley, qui deviendra à la place ministre de l'Intérieur deux mois plus tard[1]. Les conservateurs, agacés, lui opposent un candidat dans sa circonscription de Carlisle lors des élections législatives en juillet, mais William Gully est aisément réélu député, et ses pairs le reconduisent sans opposition à la présidence de la Chambre[3].
Réputé pour « sa courtoisie et son impartialité », William Gully « perd [toutefois] la confiance » des députés du Parti parlementaire irlandais (PPI) en 1901. En février il interrompt en effet le député Thomas O'Donnell lorsque celui-ci s'adresse à la Chambre en irlandais, et l'informe que toute allocution à la Chambre doit être prononcée en anglais, afin que l'ensemble des membres de la Chambre puissent le comprendre. Le mois suivant, une douzaine de députés du PPI refusent de quitter l'enceinte du Parlement à la clôture d'une session de la commission du budget, et le président les fait déloger par la police[4],[5],[2],[3].
En , fatigué par des problèmes de santé aggravés par sa charge de travail, et souhaitant se consacrer au soin de son épouse Elizabeth gravement malade, il démissionne de la présidence. Comme le veut la coutume, il est alors anobli et fait membre de la Chambre des lords ; il prend le titre de 1er vicomte Selby, du nom de jeune fille de son épouse. Celle-ci meurt l'année suivante, une perte qui affecte grièvement William Gully. Membre actif néanmoins de la Chambre des lords durant les dernières années de sa vie, et membre de la Cour permanente d'arbitrage à La Haye à la fin de sa vie, il meurt à son tour en [1],[2],[3].
Références
- (en) "Selby, William Court Gully, 1st Viscount", Encyclopædia Britannica 1911, vol. 24, p.599
- (en) "Gully, William Court.", Cambridge Alumni Database
- (en) "Gully, William Court", Dictionary of National Biography, 1912, pp.176-178
- (en) "‘Another Irish grievance!’ What happened when Irish was spoken in the House of Commons in 1901", The Irish Times, 25 octobre 2018
- (en) "ADDRESS IN REPLY TO HIS MAJESTY'S MOST GRACIOUS SPEECH.", Hansard pour le 19 février 1901
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :