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Samy Briss

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Samy Briss
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Samy Briss
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Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (94 ans)
IașiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Lieux de travail
Tel Aviv (-), Paris (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata


Samy Briss (en yiddish et hébreu : סמי בריס) est un peintre, graveur et sculpteur franco-israélien né le à Iași en Roumanie. Sans se rattacher à aucune école picturale, son œuvre est imprégnée par le surréalisme et le néo-primitivisme.

Biographie

Jeunesse

Samy Briss est né le 18 mai 1930 à Iași, alors capitale roumaine de la Moldavie, dans une famille juive de la petite bourgeoisie. Son père, Sapsi Briss, travaillait pour l’entreprise Philips et sa mère Ester Winter dirigeait un petit atelier de haute couture. Durant la guerre, il souffrira de privations, mais reconnaitra paradoxalement que l’antisémitisme institutionnel excluant les enseignants juifs des écoles, des lycées et des universités, lui permettra de bénéficier des plus grands professeurs.

Les années roumaines

En 1949, poussé par sa mère, il entre à l'École des beaux-arts de Bucarest et renonce à une carrière de journaliste sportif.

Entre 1950 et 1954, il fréquente l’atelier du peintre Camil Ressu et réalise ses premières affiches et gravures. Entre 1955 et 1957, il participe à diverses expositions d’art graphique et de peinture. Il crée des décors et des costumes de théâtre et travaille comme assistant à la classe de scénographie de l’Institut Théâtral de Bucarest.

En 1957, il expose pour la première fois à la « Triennale de Gravure » en Suisse, où il représente la Roumanie.

En 1958, Samy Briss, comme de nombreux intellectuels roumains, est victime de la vague de répression organisée par le régime communiste. Sa première exposition de peinture à Bucarest est interdite.

Les années israéliennes

En 1959, Samy Briss quitte la Roumanie avec sa famille. Après un long voyage à travers l’Europe, il s’installe en 1960 en Israël. Il y fait la connaissance du cofondateur du mouvement Dada, Marcel Janco, une amitié fructueuse et déterminante pour le reste de sa carrière.

En 1960, il épouse l'architecte Ruth Schafer qui meurt en 1980.

De 1961 à 1966, il réalise de nombreuses œuvres pour des édifices publics et des institutions israéliens et est invité à la Biennale internationale de l’affiche de Varsovie. En 1967, il expose pour la première fois à Tel-Aviv, sur les conseils du sculpteur Dani Karavan.

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Femme Fleur

De 1968 à 1970, il participe à plusieurs expositions collectives en Israël et à l’étranger.

En 1971, Samy Briss obtient un premier contact avec la galerie parisienne Romanet. L'année suivante, en 1972, il fait ses premières expositions à Paris et aux États-Unis.

Les années françaises

En 1974, Samy Briss s’installe définitivement à Paris.

En 1980, il rencontre l'artiste-peintre et sculptrice néerlandaise Miriam Speet-Hardenberg à Maastricht, qu’il épousera en 1985. Le couple donnera naissance à deux fils, Boris en 1986 et Simon en 1988.

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La Tête aux Oiseaux - Samy Briss - Huile sur toile

Il est fait chevalier des Arts et des Lettres, promotion été 2019

Réception critique

Le poète Frédéric Jacques Temple écrit dans L’imagier de la mémoire, un livre consacré à l'artiste[1] : « il a emporté avec lui la Moldavie, ses chants, ses proverbes, les fresques de ses monastères, l’éclat des céramiques paysannes … les hauteurs vertes et roses de Jérusalem, le silence flamboyant du désert, les rochers polychromes et les palmiers du pays du Livre… »

Jean-Marie Tasset dans le Figaro[2] dit de lui : « la prise du rêve et de la poésie… les personnages hiératiques semblent immatériels et se détachent sur des fonds bleus, ocre, dorés qui ont la somptuosité des icônes… »

Pour la revue L'Œil[3], Samy Briss « mêle le sacré et le profane et aboutit à un style très personnel de symboliques poétiques et mythiques qui apportent un mystère qui intrigue. »

Pour Marcel Janco, « la technique et les couleurs, inspirées de l’iconographie byzantine sont excessivement bien maitrisées. La totale liberté de composition de Briss est une poésie du dessin qui nous conduit à l'abîme jusqu'au rêve »[4].

Dans le Figaro encore, le critique Yves Berger souligne que Samy Briss modifie la Création en amputant et déformant les formes : « On revient, ici, au reproche que le peintre adresse à la création. D'elle, il accepte tout sauf, allez savoir pourquoi, le haut et le bas des formes... devant ses tableaux mystérieux et troublants, chacun de reconnaitre qu'il a raison[5] ».

Selon Les Nouvelles Littéraires, « Samy Briss montre d'une manière exceptionnelle que l'art populaire est toujours un filon riche de sève pour toutes les formes artistiques »[6].

Principales expositions personnelles

Décorations murales

  • Hôpital Hadassa - Jérusalem - Israël
  • Hôpital Tel HaShomer - Tel-Aviv - Israël
  • Institut Weizmann - Rehovot - Israël
  • Hôtel Sheraton - Tel-Aviv - Israël
  • Médiathèque - Châteauneuf de Gadagne - France
  • Théâtre de Kfar Saba - Israël

Principales expositions collectives

Musées

  • Musée national d'art Bucarest - Roumanie
  • Yad VaShem - Jérusalem - Israël
  • Mémorial de la Shoah - Paris - France
  • Mémorial de l'Holocauste - Washington - USA

Livres

  • Iasi Zile Negre - Pogrom de Iasi (Jassy) Samy Briss, textes de Curzio Malaparte et Jil Silberstein - Éditions Caractères - Paris 2017
  • Shmuel T. Meyer - Samy Briss, préface, Frédéric Jacques Temple - Anima - Éditions Editart - Genève 2016
  • Benjamin Fondane - Samy Briss Apparitions imaginaires dans la nuit Éditions Caractères - Paris 2013
  • Frédéric Jacques Temple - Samy Briss Entre la lune et le soleil Éditions Editart - Genève 2010
  • Frédéric Jacques Temple - Samy Briss Si je t'oublie... Éditions Editart - Genève 2009
  • Frédéric Jacques Temple - Samy Briss Oiseau Éditions Dima - Paris 2008
  • Michel Bohbot - Samy Briss Poissons des nuages - oiseaux des vagues Éditions Dima - Paris 2007
  • Michel Bohbot -Samy Briss Les semailles de la couleur Éditions Opera Gallery - Paris 2006
  • Frédéric Jacques Temple - Samy Briss Un imagier de la mémoire Éditions Editart - Genève 1998
  • Jeanine Warnod - Monographie Samy Briss Éditions Zur Krone - Suisse 1990
  • Samy Briss Le cantique des cantiques Édition Jacques Soussana - Jérusalem 1990
  • Pierre Mazars - Samy Briss Les Saltimbanques Éditions Romanet, Paris 1979
  • René Barotte - Samy Briss Éditions Romanet - Paris 1976

Notes et références

  1. L'Imagier de la mémoire, Éditions Editart, Genève 1998
  2. Briss : la prise du rêve in Le Figaro le 18 novembre 1977
  3. Préface au catalogue de l'exposition Galerie Hadassa de Tel-Aviv.
  4. Marcel Janco dans préface au catalogue de l'exposition Galerie Hadassa de Tel-Aviv
  5. Yves Berger, « Les mutilations de Samy Briss », Figaro,‎
  6. Les Nouvelles Littéraires, Mois invalide (22) 

Liens externes